Blog éclectique & sans sujet précis - Mot-clé - émerveillement<p>Si ça me passe par la tête, si ça n’intéresse que moi, alors c’est peut-être ici. Ou pas.</p>2024-02-13T09:44:49+01:00L'éditeur est le propriétaire du domaineurn:md5:bf83720a7189bba489682d945b972671Dotclear« Géohistoire » de Christian Grataloupurn:md5:478cf37f9b6a32f203931aaeb6a7c9a92023-12-29T18:48:00+00:002023-12-29T18:48:00+00:00ChristopheHistoireAfriqueAmériqueAntiquitéauto-organisationcartescatastropheChinecivilisationclimatcolonisationcomplexitédémographiedéveloppementeffondrementEmpireEmpire romainesclavageEuropeguerregéographiegéologiegéopolitiquehistoireimpérialismeIndeMoyen Âgeorganisationperspectivepolitiquepouvoir d’acheterpétroleRenaissanceRussiesociétés primitivestempséconomieémerveillementénergieévolution<p>Les achats d’impulsion sont parfois les meilleurs. <em>Géohistoire</em> veut nous faire sentir <a href="http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/geohistoire">tout l’impact de la géographie sur la manière dont tourne le monde</a>. Christian Grataloup nous expose la trame sous-jacente à l’histoire de bien des Empires, plus liée aux vents de mousson ou aux flux de capitaux à l’échelle continentale qu’aux généraux et mouvements politiques. La domination européenne est en bonne partie une conséquence de sa géographie. Notes de lectures.</p>
<h2>Il était une fois l’humanité…</h2>
<p>Et ça commence très tôt, par <em>Homo erectus</em> et sa lente diffusion à travers le monde, du moins les parties habitables accessibles à pied sec. Dès cette époque, notre espèce montre une rare adaptation à tant de milieux différents, des savanes africaines aux forêts humides aux steppes neigeuses de l’ère glaciaire. Des bras de mer sont franchis. Nos atouts : le feu, la construction de maisons, l’aiguille à coudre.</p>
<p><a href="https://arenes.fr/livre/geohistoire-2/" title="Géohistoire (Christian Grataloup, Arènes, 2023)"><img src="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/images/livres/.Geohistoire-Christian_Grataloup-Arenes_2023_m.jpg" alt="Géohistoire (Christian Grataloup, Arènes, 2023)" class="media-right" /></a></p>
<p><em>Homo sapiens</em> va encore plus loin, et même l’Amérique est envahie. À la fin de la glaciation ne restent inoccupées que des îles du Pacifique ou l’Islande, conquises vers l’An Mil au plus tard, et des zones polaires comme l’Antarctique.</p>
<h2>Axe & périphéries</h2>
<p>L’essentiel de l’histoire, de la démographie, des échanges de l’humanité, et depuis l’Antiquité, sont regroupées autour d’un « Axe » de l’Eufrasie (terme qui inclue bien l’Afrique dans le monde). Au départ, l’Axe va grossièrement de Gibraltar à la Chine du Nord via les côtes méditerranéennes, la Perse et l’Inde. Avec le temps, l’Axe s’épaissit, en premier lieu en incorporant toute l’Europe jusque la Scandinavie et Îles britanniques.</p>
<p>Sur cet axe s’échangent des biens ou des monnaies, et aussi des métaux précieux, une spécificité de l’Axe. Les latitudes étant voisines, les méthodes de culture ou domestication diffusent. Les idées circulent aussi, à commencer par les religions (monothéismes, bouddhisme…). Mais aussi des agents pathogènes : la Peste Noire est l’exemple le plus flagrant. Au fil du temps, toute la population de l’Axe acquiert une immunité à des germes, souvent transmise par des animaux d’élevage, et que d’autres peuples isolés ne connaissent donc pas, bientôt pour leur plus grand malheur.</p>
<p>Les Empires sur l’Axe se créent et se renouvellent en réaction à des menaces externes : Rome face aux barbares, la Chine ou les Empires indiens face aux envahisseurs des steppes. On note que les capitales (Pékin, Delhi, Trèves…) ont tendance à être proches des frontières menacées.</p>
<p>Des régions restent à la marge. L’Afrique d’abord, peu intégrée, peu peuplée, en contact toutefois avec l’Axe via quelques routes au travers du Sahel, et surtout toute la côte est. L’Insulinde est une zone fragmentée mais bien connectée à dominante commerciale. Sont à peu près isolés l’Australie et tout le monde polynésien, de Taïwan à l’île de Pâques, malgré les talents de navigation de ses habitants. Surtout, le continent américain entier est isolé depuis des dizaines de millénaires. Géographiquement beaucoup plus segmenté que l’Axe, il est aussi sans grand mammifère domesticable (et mangeable), ce qui aura son importance pour le développement des sociétés.</p>
<h2>Économies-monde polycentriques</h2>
<p>Les Empires sont des blocs en partie nés des impératifs de la culture (notamment la riziculture) et des attaques des nomades. D’autres parties de l’Axe évoluent en « économies-mondes », faute d’ennemi contre lequel s’unir. Il s’agit de l’Insulinde et, plus encore, de l’Europe. Celle-ci, bien que déchirée entre d’innombrables entités une fois disparu l’Empire romain, conserve son unité. Les frontières de l’Europe médiévale, et leur évolution, se repèrent très vite par la carte des mariages royaux. L’Europe, tout au bout de l’Eurasie, ne craint pas vraiment un envahisseur à grande échelle. Les Mongols s’approchent mais sont trop loin de leurs bases.</p>
<p>Étonnamment, une excroissance de l’Europe exposée, elle, aux attaques des steppes, reproduit le schéma de la conquête impériale à l’ancienne : la Russie. Une double origine et un dilemme national dont les conséquences perdurent.</p>
<h2>Les vents, les épices et l’or</h2>
<p>Pendant des millénaires, l’essentiel des échanges entre grandes masses humaines se fait via l’Océan Indien, de l’Afrique à la Chine. Les latitudes propices à la mousson permettent d’aller d’est en ouest et de ouest en est, sans trop de danger. La Route de la Soie n’est qu’un chemin secondaire, terrestre, plus dangereux, et lent, même si la Chine tente systématiquement d’en sécuriser les tronçons proches quand elle n’est pas sur la défensive.</p>
<p>Les périphéries fournissent ce dont les autres ont besoin : esclaves africains notamment, et depuis des siècles ; des fourrures ; des métaux précieux. La Chine et l’Inde exportent des biens manufacturées, textiles en premier lieu (cotonnades indiennes, soie…), mais aussi thé ou porcelaine. L’Insulinde exporte ses fameuses épices, dont le sucre. De tout cela les Européens sont friands. Mais ils ne peuvent rien produire eux-mêmes, et surtout pas la canne à sucre qui craint l’hiver. Et l’Europe n’a pas grand-chose à exporter, à part un peu de verre.</p>
<p>Pendant deux millénaires, l’or et l’argent européens servent à acheter des biens manufacturés ou des épices asiatiques (à destination des plus riches, bien sûr), et ces métaux précieux restent en Asie. Puis les techniques de navigation atteignent un niveau permettant d’aller plus loin, et le monde commence à changer.</p>
<p>D’un côté, la Chine impériale n’a pas <em>besoin</em> d’aller chercher des ressources ailleurs. La <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Zheng_He">Flotte des Trésors de Zheng He</a> va peut-être loin, mais reste une exception trop coûteuse pour être renouvelée aux yeux de l’autorité centrale.</p>
<p>De l’autre, l’Europe a épuisé ses mines et manque de monnaie précieuse pour ses échanges. La multiplicité des acteurs, le rôle majeur des marchands, permettent les expériences. Le premier pas est la conquête de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Macaron%C3%A9sie">Macaronésie</a> par les Espagnols et les Portugais, un marche-pied dans l’Atlantique. On y inaugure le modèle de la plantation de canne à sucre avec esclaves africains. Les Portugais sont les premiers à dominer les vents et à acquérir les techniques pour arriver d’abord en Afrique noire, et acheter l’or du Mali sans intermédiaire. De comptoir en comptoir, les Portugais parviennent dans l’Océan Indien, profitent eux aussi des moussons, et mettent la main sur le très lucratif commerce des épices avec l’Asie.</p>
<p>Jusque là, pas de changement fondamental : l’Europe ouvre une voie d’accès périphérique (toujours lente et dangereuse) à l’Asie, mais l’on reste dans les échanges au sein de l’Axe. Le Portugal (1 million d’habitants) n’est démographiquement pas capable de tenir plus que des comptoirs, et craint plus ses rivaux européens envieux que les peuples « découverts ».</p>
<p>Christophe Colomb va tout changer. La connexion entre Ancien et Nouveau Monde était inévitable, et des contacts avaient déjà eu lieu (Vikings au nord et Polynésiens au sud). Une fois compris le régime des vents dans l’Atlantique et la nécessité de s’écarter de l’Afrique pour en profiter au mieux, il était fatal que les Européens accostent dans les Caraïbes ou au Brésil. Les Chinois ou les Japonais auraient pu le faire un jour ou l’autre, mais les Espagnols ont été les premiers à établir des colonies en Amérique, suivis par tous leurs voisins.</p>
<p>Ce qui intéresse les Européens, ce sont les contrées avec un climat sans hiver, en premier lieu pour la canne à sucre. Pour éviter la fuite des esclaves noirs, les îles sont privilégiées (et Louis XV sacrifiera pour elles bien les arpents de neige canadiens.) Les Anglais et les Français vont aussi au nord, à la recherche d’une voie directe vers l’Asie. Le prosélytisme, la curiosité scientifique ou le goût de l’exploration sont d’autres moteurs, mais annexes aux besoins commerciaux.</p>
<p>La conquête de l’Amérique du Centre et du Sud est rapide et facile. Les maigres effectifs hispaniques, avec à peine quelques chevaux et armes à feu, sont massivement aidés (involontairement, du moins au début) par les agents pathogènes inconnus des Amérindiens, et contre lesquels les habitants de l’Axe sont à peu près immunisés. L’effondrement de la population américaine (environ 90 % !) entraîne des troubles sociaux qui achèvent les sociétés. Tant de territoires sont libérés de l’agriculture (en Amazonie notamment) que le reboisement se traduit par une chute du CO₂ atmosphérique, <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Little_Ice_Age#Destruction_of_native_populations_and_biomass_of_the_Americas">possible cause du Petit Âge glaciaire</a>. La main d’œuvre locale disparue, et faute de pouvoir motiver sa propre population à aller trimer dans les plantations, l’Europe se rabat sur la traite négrière à grande échelle, amplifiant la saignée du continent africain.</p>
<p>Grataloup se risque parfois à des uchronies. Parmi elles : des virus mortels auraient-ils pu traverser l’Atlantique dans l’autre sens ? Adaptés à une longue cohabitation avec beaucoup plus d’animaux d’élevage, les Eufrasiens avaient les probabilités pour eux… mais il n’aurait pas été impossible que nos ancêtres subissent une saignée symétrique à celle des Amérindiens.</p>
<h2>La domination européenne</h2>
<p>L’or et l’argent américain résolvent la crise monétaire européenne, on frôle même la surproduction. Parallèlement et grâce à ces ressources, le goût du sucre, du thé, du café, du tabac, du chocolat, se répand dans toute la société européenne, les besoins augmentent, justifiant la création des diverses Compagnies des Indes orientales. D’abord entreprises capitalistiques commerciales concurrentes destinées aux expéditions commerciales risquées, celles-ci finissent absorbées par leurs États respectifs, après avoir installé des ribambelles de comptoirs, devenus colonies ou protectorats. L’Europe exporte ses rivalités internes sur toute la planète. Colonies et protectorats changent de main, les guerres de la fin du règne de Louis XIV ont un impact sur tout le commerce mondial, et la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Sept_Ans">Guerre de Sept Ans</a> est quasiment une guerre mondiale.</p>
<p>Enfin, l’accès des Européens à des territoires sans hiver leur permet de tenter de produire eux-mêmes ce qu’ils achetaient avant. Après les cultures de la canne à sucre, du café et du chocolat se déploie celle du coton en Amérique du Nord (toujours grâce à la traite), ce qui permet de ne plus acheter d’indiennes (le tissu indien). Le thé reste longtemps une denrée qu’il faut acheter cher à la Chine. Pour rééquilibrer les échanges, les Britanniques (d’abord, puis avec les Français) du XIX<sup>è</sup> siècle se font narcotrafiquants : ils imposent aux Chinois l’opium des Indes britanniques (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_de_l%27opium">Guerres de l’opium</a>).</p>
<h2>Révolutions</h2>
<p>Grataloup va jusqu’à suggérer que les nouvelles habitudes occidentales basées sur les productions tropicales ont alimenté la Révolution industrielle, qui a d’abord démarré par une meilleure alimentation : thé et chocolats sucrés représentent en effet quelques calories en plus. L’hévéa aussi en est un élément important.</p>
<p>La transition démographique commence en France, en partie grâce aux améliorations des routes au XVIII<sup>è</sup> siècle, éliminant les famines. Cumulant supériorité maritime, puis technologique et industrielle, et enfin démographique (¼ de la population mondiale en 1900), l’Europe impose son modèle d’États aux frontières délimitées, ce qui n’est pas une évidence partout. Surtout, les différents pôles européens créent chacun un Empire, d’un type nouveau puisqu’il associe une métropole dans le nord très éloignée de colonies, généralement tropicales. Certaines de ces colonies deviennent des États de culture européenne indépendants (États-Unis en premier lieu puis Australie, Afrique du Sud…).</p>
<p>La seconde vague de colonisation européenne au XIXè siècle tient plus de l’affrontement impérial qu’autre chose. Les nouvelles colonies, notamment africaines, ne rapportent pas autant qu’elles coûtent.</p>
<p>La domination européenne ne dure pas deux siècles. Le polycentrisme, qui a stimulé les découvertes et conquêtes, provoque le suicide de l’Europe dès 1914. Plus tard, le Tiers Monde reste centré sur ces régions tropicales tant convoitées par d’autres. La transition démographique rebat les cartes. Une autre géographie se met à influer sur les rapports de force dans le monde : celle du Carbonifère, dont nous brûlons les forêts fossilisées.</p>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/%C2%AB-G%C3%A9ohistoire-%C2%BB-de-Christian-Grataloup#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/877Berlinurn:md5:e459add2a3a1249baa67657e432cacac2022-11-21T19:48:00+01:002023-06-12T07:29:03+02:00ChristopheMoi, ma vie, mon egoAllemagnecommunismehistoiretourismeémerveillement<p>Qu'est-ce que c'était bien, ces quelques jours à <a href="https://www.openstreetmap.org/relation/62422#map=14/52.5138/13.4045" hreflang="fr" title="Berlin centre sur Openstreetmap">Berlin</a> fin octobre ! Depuis le temps qu'on en parlait à la maison. <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup></p>
<p><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/File:Brandenburger_Tor_abends.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/allemagne/Brandenburger_Tor_abends-Thomas_Wolf-via_Wikipedia-CC_B_SA_3.0.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>Pas seulement parce que le temps était dangereusement<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup> superbe.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Mais y avait toujours autre chose, c'était loin, et puis le Covid...</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Réchauffement climatique, tout ça.</em></p></div>
<p>Mais il s'agit d'une capitale d'un des plus puissants États du monde, et il y a beaucoup moins de stress qu'à Paris.</p>
<p>Peut-être parce qu'en mode touriste, on est toujours plus cool ? Mais je suis toujours à Paris en mode touriste, même pour le boulot.</p>
<p>Peut-être à cause des masses de touristes en mois ? Il y a pas mal de monde autour de la Porte de Brandebourg ou du Reichstag, un bon lot de magasins aimants à touriste, mais rien d'étouffant. Et le reste de la ville est plus paisible.</p>
<p><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/File:Cityscape_Berlin.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/allemagne/Cityscape_Berlin-Thomas_Wolf-via_Wikipedia-CC_BY_SA_3.0.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a> Peut-être à cause du Tiergarten, de ce gigantesque parc au milieu ? Et même pas surpeuplé. <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup></p>
<p>Peut-être qu'il y a juste moins de monde. La ville fait 3,6 millions d'habitants, pas loin du double de Paris, mais sans les 10 millions supplémentaires autour. Cela doit jouer sur la population en ville à un moment donné. Surtout que Berlin n'est <em>pas</em> le poumon économique de l'Allemagne, loin de là.</p>
<p>Peut-être qu'il y a moins de voiture. Apparemment moins de bouchons. Les routes sont peut-être plus larges, mieux fichues. Entre la guerre et les gigantesques opérations immobilières à la chute du Mur, il y a eu plus d'une occasion de revoir à fond l'urbanisme. De toute façon, les Allemands de l'Ouest n'avaient pas arraché leurs trams comme nous, et à l'Est les transports avaient été privilégiés.</p>
<p>Peut-être grâce au métro. Dans les petites stations, juste un escalier et on est déjà sur le quai. Ni pont-levis ni champs de mine pour éviter les resquilleurs, juste un composteur dans un coin. Comme dans un tram, quoi. Oui, nous nous sommes fait contrôler une fois.</p>
<p>Le zoo ? Sympa. Je ne pensais pas les pandas aussi cabotins.</p>
<p>Les restaus ? Il y a ce qu'il faut, y compris des restaus italiens, <em>surtout</em> des restaus italiens. Hallucinant. Il faut vraiment le vouloir pour manger allemand. Et pas très cher (mais ne pas oublier le pourboire en sus).</p>
<p>Non, pas de musée. Il faisait trop beau. On a aussi pensé aux balades dans les îles au bord de la Spree, mais c'était tout de même un peu loin et couru.</p>
<p>Les belles avenues ? Il y a deux fois l'équivalent des Champs-Élysées : Unter den Linden, impériale, bordée de monuments prestigieux ; et le Kurfürstendamm, vitrine de la société de consommation autrefois en territoire hostile. Deux salles, deux ambiances.</p>
<p>Mais oublions la propreté. Certains coins avaient besoin d'un bon coup de balai. <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup></p>
<p>Oublions aussi l'Alexanderplatz. Je ne mets pas de photo parce que ce mélange du « meilleur » de l'architecture socialiste relooké avec le « meilleur » des chaînes de magasin capitalistes mérite sans doute qu'on rase tout à nouveau. Même la tour de télé, fierté de la RDA, jure car elle n'est pas dans l'alignement de la porte de Brandebourg et d'Unter den Linden.</p>
<p>Quant aux trains... Trois trajets ne sont pas représentatifs mais à l'aller avec un collègue nous avons eu 2h de retard ; ma moitié et la petite ont dû prendre leur correspondance pour le même train dans une autre gare ; et au retour ensemble, même chose, avec le stress de se retrouver dans un fauteuil réservé par quelqu'un d'autre sur ce segment. Rien de grave au final mais tout de même…</p>
<p>J'ai connu Berlin un peu avant la chute du Mur, avec les miradors pour touristes ; pleine de grues quelques années après la chute ; et plus bucolique ainsi.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Et il y a un piège : malgré son nom, il n'y a pas d'animaux, à part les chiens des promeneurs.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>En fait, je doute que ça puisse être différent dans n'importe quelle ville aussi dense hors du Japon ou Singapour.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Berlin#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/865Petits plaisirs de la vie (suite)urn:md5:344f74f515e74b460e608971f6968cf42022-06-24T19:02:00+02:002022-08-15T16:00:46+02:00ChristopheMoi, ma vie, mon egoconquête de l’inutilecuisinemétéoémerveillement<p>Pour équilibrer le site qui reste connu de Google pour les lois de Murphy, autres petits petits plaisirs de l’existence :</p> <p>- le « aaaah » de satisfaction d’un élève qui a enfin compris une explication ;</p>
<p>- acheter au kiosque le dernier numéro d’un des ses magazines préférés, dont on ignorait la parution ;</p>
<p>- le compliment d’un collègue, alors qu'on est en pleine période d’essai et de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_l%27imposteur">syndrome de l’imposteur</a> ;</p>
<p>- trier le contenu de son réflex et découvrir LA photo parfaite qui ne nécessite même pas de post-production ;</p>
<p>- se coucher dans un lit dont on vient de changer les draps ;</p>
<p>- les muffins de Madame ;</p>
<p>- terminer enfin le dénoyautage du troisième saladier de cerises de la soirée ;</p>
<p>- le tiramisu auxdites cerises de Madame ;</p>
<p>- avoir un bureau propre et net après l'avoir déménagé de pièce (non, ça ne va pas durer) ;</p>
<p>- une cave enfin rangée correctement (ça ne durera pas non plus) ;</p>
<p>- terminer dans un crumble le dernier paquet de cerises congelées de la récolte d'il y a deux ans ;</p>
<p>- une température idéale dans le bureau pour bosser, ce qu'on n'apprécie jamais autant qu'après une canicule ;</p>
<p>- une pompe de relevage qui fonctionne toute seule lors d'un méga-orage (si vous avez une maison, une cave et que vous ne savez pas ce qu'est une pompe de relevage, renseignez-vous vite ; j'ai un voisin qui a découvert le concept les pieds dans l'eau) ;</p>
<p>- B***** qui a été jeté dès le premier tour des législatives (<em>Schadensfreude</em>), et en plus dans la circonscription de mes parents où il n'avait rien à faire ;</p>
<p>- fiston qui décroche son premier job d'été ;</p>
<p>- miam, la traduction de la dernière version de PostgreSQL est <a href="https://github.com/gleu/pgdocs_fr/wiki/Traduction-v15">ouverte</a> ! que de joies chronophages en perspectives ! ;</p>
<p>- publier un billet de blog qui traînait depuis des années.</p>
<p>(Pour le tome 1, <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petits-plaisirs-de-la-vie">c'était en 2016</a>.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petits-plaisirs-de-la-vie-%28suite%29#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/831« Théorème vivant » de Cédric Villaniurn:md5:e4c905afcfdcfe065e0223e50f03f8a02022-01-07T19:51:00+01:002023-03-13T10:52:28+01:00ChristopheScience et conscienceauto-organisationcomplexitéhard sciencemathématiquesperfectionnismeprise de têtesciencetranscendanceténacitééducationémerveillement<p>Parmi les livres amenés par le Père Noël, il y avait un livre de littérature mathématique : <em>Théorème vivant</em>, de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9dric_Villani" hreflang="fr">Cédric Villani</a>. Si vous ne le connaissez pas, c'est le mathématicien à l'araignée, médaillé Fields (le Nobel des maths), qui s'est fait exclure de LREM après y avoir cru un temps, et depuis a rejoint les écologistes.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/Cedric_Villani-Theoreme_vivant.jpg" title="Théorème vivant de Cédric Villani, Grasset, 2013"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.Cedric_Villani-Theoreme_vivant_s.jpg" alt="Théorème vivant de Cédric Villani, Grasset, 2013" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Théorème vivant de Cédric Villani, Grasset, 2013" /></a> Un proverbe prétend que chaque équation dans un livre en divise les ventes par deux : ce livre ne devrait donc pas exister sous forme entière. Et pourtant, il s'est vendu.</p> <p>Des pages entières d'intégrales (et Dieu sait quoi encore, je n'ai fait que maths spé), aux notations non expliquées, parsèment le livre, mais elles ne sont que pour la décoration, ou plutôt l'émerveillement ; pour être admirées, pas comprises.</p>
<p>Et il n'y a pas que les équations : dès les premières pages le lecteur est (délibérément) assommé par une discussion saturée de termes techniques entre Cédric et son collègue <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_Mouhot" hreflang="fr">Clément Mouhot</a>. Pas des termes techniques barbares inconnus comme échangeraient deux <em>geeks</em> ou deux ingénieurs de science-fiction, non, mais des mots de français courants qui, en maths, prennent un sens complètement ésotérique : « réplique du tore », « relaxation pour une équation réversible », « tu fais un changement de fonction non linéaire, tu montes en puissance… »</p>
<p>Ça sert à quoi tout ça ? Ah, oui, l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Amortissement_Landau" hreflang="fr">amortissement Landau</a>, l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Vlassov" hreflang="fr">équation de Vlassov</a> sont importants dans la physique des plasmas (donc de la fusion nucléaire, entre autres), et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Boltzmann">l'équation des gaz de Boltzmann</a> occupe les physiciens depuis un siècle et demi. Les maths semblent désincarnées, mais les physiciens n'arrêtent pas de leur demander de résoudre leurs problèmes depuis des millénaires (et les marchands, les comptables, les militaires…).</p>
<p>D'un côté, Villani semble hors de ce monde, avec ses problèmes que peu de personnes monde comprennent, sa bulle sociale (microcosme de mathématiciens, résidence studieuse loin des contingences à Princeton…) ; de l'autre ses problèmes sont très concrets, de l'angoisse de se déshonorer à avoir annoncé des résultats trop tôt aux problèmes de garde de ses enfants.</p>
<p>L'histoire est mince et le suspens faible (Cédric aura-t-il sa médaille Fields ? trouvera-t-il le moyen de dompter ces équations ? son article, de la taille d'un petit livre, sera-t-il accepté pour parution ?), mais il s'agit surtout de dépoussiérer les maths, de montrer qu'il y a des humains derrière.</p>
<p>En prime, une liste éclectiques de références musicales à découvrir.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/%C2%AB-Th%C3%A9or%C3%A8me-vivant-%C2%BB-de-C%C3%A9dric-Villani#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/861« L’odyssée des gènes » d’Évelyne Heyerurn:md5:4ad6250b8a59c8bd8d02356d1191698c2021-04-05T19:12:00+02:002021-04-05T18:13:04+02:00ChristopheGénéalogie & ancêtresAfriqueAmériqueAntiquitébase de donnéesChinecivilisationclimatcolonisationcomplexitéculturedémographieenfantsEuropeexaptationgénéalogiegéographiehistoirelyrismemobilitémytheperspectiveracismereligionsciencesociétés primitivestempsthéorieécologieémerveillementévolution<p>(Oui, enfin une chronique d'un livre récent !)
Depuis quelques années, l'étude génétique des fossiles a progressé à pas de géants, ainsi que celle des écarts entre deux populations actuelles. Évelyne Heyer résume l'état des connaissances de manière accessible et lisible.</p>
<p>Résumé subjectif (<em>commentaires personnels en italiques</em>) :</p> <p>Les gènes mutent en permanence. Par quelques passages peu techniques, Évelyne Heyer explique clairement de quelle manière on peut lister et exploiter les écarts afin de remonter aux ancêtres communs de deux populations, et estimer les transferts démographiques entre elles.
Chaque exemple de sa fresque historique est l’occasion d’illustrer un concept : dérive génétique dans les petits groupes isolés, possibilités offertes par les différents types de code génétique (mitochondrial, chromosomes X ou Y…) ; ou d'expliquer une technique ou difficulté : recherche d'ADN dans les os, dents, les bulbes de cheveux, difficultés de conservation dans certains sols… <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/L_Odyss%C3%A9e_des_g%C3%A8nes-%C3%89velyne_Heyer.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.L_Odyssée_des_gènes-Évelyne_Heyer_m.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<p>Un chercheur qui cherche des volontaires pour ses études dans des régions reculées peut avoir quelques surprises : la cordialité d'un administrateur quasi-soviétique d'Asie centrale, la surveillance du FSB ouzbekh, le blocage d'une région où est tombé un Soyouz, les frontières à passer en douce après avoir perdu un passeport, l'accueil et l'aide spontanés des nomades, les ravages de l'alcoolisme dans le Kouzbass, la musique hyper-sophistiquée des Pygmées, ou une véritable Vallée des Rois dans l'Altaï.</p>
<p><em>Depuis longtemps, je dévore tout ce qui est démographie dans </em>Pour la Science<em> ou </em>Science & Vie<em> ; je savais par exemple que les </em>Homo sapiens<em> non africains avaient rencontré Néandertal en arrivant au Moyen-Orient, et que leurs descendants, nous comme les Aborigènes d'Australie, avions gardé quelques pour cents de gène néandertaliens. Je savais aussi qu'à côté de Néandertal existaient au moins 2 ou 3 espèces comme Denisova, qui elles aussi nous ont légué quelques gènes. Je ne savais pas que la chronologie de l'histoire de l'humanité était aussi bien établie.</em> Résumé :</p>
<h4>−200 000 et −300 000 ans en Afrique : apparition de l'homme moderne</h4>
<p><em>Le livre n'en parle pas, mais cela se passe pendant l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Glaciation_de_Riss" hreflang="fr">avant-dernière glaciation</a></em>.</p>
<p>La limite entre <em>Homo erectus</em> et <em>Homo sapiens</em> est un peu floue.</p>
<h4>−120 000 ans : séparation des Khoe & San</h4>
<p>Leurs descendants sont les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/San_(peuple)" hreflang="fr">derniers chasseurs-cueilleurs du Kalahari</a>.</p>
<h4>−100 000 ans : <em>Homo sapiens</em> en Asie</h4>
<p>La Chine a été colonisée il y a plus de 100 000 ans. Par contre, ces premières vagues, et même les suivantes évoquées plus bas, y compris celle qui se croisera avec Denisova et ira en Australie, n'ont pas laissé de trace génétique.</p>
<h4>−70 000 ans au Moyen Orient : Sapiens rencontre Néandertal</h4>
<p>(<em>Donc pendant la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Glaciation_de_W%C3%BCrm" hreflang="fr">dernière glaciation</a>, entre −100 000 à −10 000 ans environ</em>).</p>
<p>La rencontre a commencé vers −70 000 ans. Il semble avoir suffi de 150 métissages laissant une descendance, dans quelques groupes sortis d'Afrique, de quelques milliers d'individus au total, pour expliquer la diffusion des gènes vers notre espèce. Les deux groupes manquaient-ils d'intérêt l'un pour l'autre, ou les hybrides étaient-ils généralement stériles ?</p>
<p>Se sont-ils rencontrés paisiblement et romantiquement, ou violemment ? Les gènes ne le disent pas, mais le chromosome X (masculin) semble peu touché par le métissage : peut-être les hommes métis étaient-ils plus facilement malades (ils n'ont pas de deuxième chromosome X, mais un Y), peut-être le croisement était-il asymétrique (cela se rencontre), avec une attirance entre femmes <em>Sapiens</em> et hommes de Néandertal, sans que le symétrique soit vrai.</p>
<p>Les métis sont donc les ancêtres des Européens, Asiatiques, Amérindiens… Quelques-uns sont manifestement retournés en Afrique, où l'on retrouve quelques traces génétiques de Néandertal.</p>
<p>Les Européens ont environ 2 % de gènes néandertaliens. Mais c'est très peu quand 99,87 % du génome est identique. Les Néandertals souffraient cependant de consanguinité, les premiers métis semblent en avoir pâti. Il n'est pas facile de savoir à quoi nous servent à présent les gènes restants. Certains sont liés au système immunitaire ou à la kératine, peut-être à la résistance au froid, car Néandertal était adapté au climat de l'Eurasie de l'époque glaciaire.</p>
<p>Bizarrement, des gènes <em>Sapiens</em> de l'époque, et disparus depuis, ont été retrouvés chez certains Néandertals. Le croisement a été à double sens.</p>
<h4>D'autres croisements, d'autres espèces</h4>
<p>Les croisements sont encore plus compliqués en Asie : des habitants de Nouvelle-Guinée ont hérité jusqu'à 6 % de gènes de Denisova, cousin de Neandertal, les Tibétains ont hérité de gènes d'adaptation à la haute altitude. Des preuves de métissage Denisova-Neandertal existent aussi.</p>
<p>En Afrique existent des traces de métissage de <em>Sapiens</em> avec d'autres espèces dont on ne sait rien. En Indonésie, pendant des centaines de milliers d'années, a existé un « homme de Florès », peut-être descendant d<em>'Homo erectus</em>, mais dont l'ADN reste inconnu (le sol tropical conserve mal les fossiles). L<em>'Homo luzonensis</em> est un cousin philippin datant d'autant moins 50 000 ans.</p>
<blockquote><p>« Cela fait finalement très peu de temps que nous sommes la seule espèce d'humains sur Terre. »</p></blockquote>
<h4>−60 000 ans : séparation des pygmées</h4>
<p>Pendant ces mélanges en Asie, les pygmées sont devenus un groupe à part, lui-même scindé en deux il y a 20 000 ans.</p>
<p>La raison de leur petite taille reste discutée : adaptation à la forêt, dérive génétique dans de petits groupes… Il y a plus de différences génétiques entre ces deux groupes pygmées, de même culture pourtant, qu'entre Européens et Asiatiques ! Ce qui d'ailleurs peut se généraliser à l'Afrique, puisque les non-Africains descendent tous d'un petit groupe, qui n'a emporté qu'une partie de la diversité génétique originelle de l'Afrique (même si elle a ajouté ses mutations, adaptations et métissages avec Neandertal et Denisova).</p>
<h4>−50 000 ans : colonisation de l'Australie</h4>
<p>Toujours pendant la dernière glaciation, le niveau bas des mers permet aux hommes en provenance d'Asie (métissés de Néandertal donc) d'arriver jusqu'en Australie. Les Aborigènes actuels sont les descendants directs de ces premiers colons. Dispersés en Asie, on trouve encore les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gritos">Négritos</a>, qui seraient les descendants directs de ces anciennes populations.</p>
<p>Les fondateurs, même à cette époque, étaient forcément des marins, et assez nombreux, vu la diversité génétique des Aborigènes. Les populations du bloc Nouvelle-Guinée-Australie ont ensuite été séparées par les mers, les déserts, et, peut-être, leur système parental très complexe.</p>
<h4>−40 000 ans : <em>Homo sapiens</em> en Europe</h4>
<p>La génétique n'a pas modifié l'histoire déjà connue de Cro-Magnon et de ses voisins. Elle confirme une organisation en petites bande de chasseurs-cueilleurs, et des unions entre membres de bandes proches. Mais il est surprenant de retrouver le même phénomène que chez les Pygmées : une séparation génétique entre Est et Ouest de l'Europe malgré une proximité culturelle sur tout le continent.</p>
<p>Autre surprise : les Cro-Magnons et leurs voisins étaient plutôt noirs aux yeux bleus ! L'éclaircissement de leur peau a été très progressive, jusque pendant le Néolithique. Le problème est complexe : la peau claire est apparue plusieurs fois, avec des gènes différents, dans différentes populations dans le monde.</p>
<p>Les yeux bleus des Européens dateraient des débuts de colonisation. Les cheveux roux seraient apparus un peu avant. Ces caractères sans bénéfice évident ont pu se répandre par préférence sexuelle. (Autres exemples : les yeux bridés ou la barbe.)</p>
<h4>−40 000 ans : <em>Homo sapiens</em> en Asie</h4>
<p>On l'a vu, l'Asie était déjà colonisée. Les populations actuelles sont plus proches des Européens que des Australiens, et il doit s'agir de la même vague qui s'est séparé en deux branches, Europe et Asie. La frontière, floue, a permis des migrations entre elles. Le rôle de l'Asie centrale (source ou convergence) est flou : c'est un « mille-feuilles d'histoires de migrations », y compris aux temps historiques.</p>
<h4>−37 000 ans : disparition de Neandertal</h4>
<p>Parmi les innombrables causes possibles, de l'inadaptation au génocide par <em>Sapiens</em>, Évelyne Heyer en raye une : la consanguinité. Elle n'était pas forcément plus élevée chez les Néandertals que chez certains chasseurs-cueilleurs. Par contre, la diversité génétique était faible, et les Néandertals subissaient déjà une très lente décroissance démographique bien avant de rencontrer les <em>Sapiens</em>. Il n'est pas encore sûr que la consanguinité se soit renforcée ensuite, suite au morcellement du territoire.</p>
<h4>−15 000 ans : première découverte de l'Amérique</h4>
<p>Via le détroit de Béring ou les Aléoutiennes, comme il était déjà connu. Mais y a-t-il eu un peuplement plus ancien, par les côtes ou en dérivant depuis l'Afrique ? Les indices archéologiques sont ténus. Génétiquement, il n'en reste aucune trace.</p>
<h4>−10 000 ans : l'agriculture</h4>
<p>L'agriculture est apparue à peu près simultanément à plusieurs endroits de la planète.</p>
<p>(<em>Cela m'avait longtemps intrigué. J'avais compris qu'un assèchement avait conduit les populations à se regrouper autour des grands fleuves, par exemple. En fait, l'apparition de l'agriculture correspond à la fin de la glaciation et aux modifications climatiques qui ont eu un impact sur tout le globe.</em>)</p>
<p>L'explosion démographique a-t-elle suivi ou précédé l'apparition de l'agriculture ? Habituellement, on pose que la nourriture plus abondante a permis d'augmenter la population. Mais Heyer penche pour la seconde hypothèse. En effet, l'ADN permet de calculer le moment où l'effectif d'un groupe a fortement augmenté (la proportion d'ancêtres communs dans un petit groupe est plus grande), et les dates calculées sont nettement antérieures aux premières traces d'agriculture. Il a existé des populations non agricoles assez importantes pour laisser des grands monuments (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%B6bekli_Tepe" title="fr">Göbekli Tepe</a>) ou de premiers centres urbains (Jéricho). Le néolithique serait d'abord marqué par la démographie, qui a rendu nécessaire l'intensification de pratiques agricoles déjà embryonnaires chez des chasseurs-cueilleurs.</p>
<p>L'enchaînement causal reste très flou. On ne sait même pas si, au Moyen-Orient, il y a eu migration des convertis à l'agriculture ou diffusion culturelle auprès des chasseurs-cueilleurs. Par contre, il y a bien eu diffusion par des migrations vers l'est (Asie du Sud) et l'ouest (Europe).</p>
<p>Sont apparus en même temps que l'élevage et la démographie galopante : les caries, la malnutrition, des maladies contagieuses comme la rougeole, la tuberculose — pas forcément des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Zoonose" hreflang="fr">zoonoses</a> d'ailleurs, même si celles-ci vont devenir fréquentes.</p>
<h4>−6000 ans : l'agriculture en Europe</h4>
<p>L'agriculture se répand en Europe par l'est, depuis l'Anatolie, et n'atteint la France que vers 5000 av. J.-C.</p>
<p>La « continuité génétique » n'est pas facile à établir, par manque de fossiles d'époque avec un ADN en bon état. On sait toutefois que les premiers agriculteurs européens descendent des migrants anatoliens, qui se sont mélangés ensuite aux anciens chasseurs-cueilleurs. Le mode de vie de ces derniers a disparu en quelques millénaires.</p>
<p>Il semble que les nouveaux venus aient apporté la peau claire en Europe, utile si la nourriture contient moins de vitamine D.</p>
<p>(<em>Si je suis bien, les blonds aux yeux bleus sont des métis de Cro-Magons noirs, pour les yeux, et d'Anatoliens pour la peau.</em>)</p>
<h4>Le lait</h4>
<p>Les premières traces d'utilisation du lait (faisselle, fromage) remontent à 6500 av. J.-C. en Anatolie ; un peu moins en Europe.</p>
<p>Normalement un mammifère adulte ne possède plus l'enzyme pour digérer du lait… sauf les humains descendants d'éleveurs. Cela dépend énormément des populations, et les Africains, Européens, Asiatiques concernés ne possèdent pas les mêmes mutations.</p>
<p>La pression de sélection sur un gène peut se mesurer, et elle a été importante pour propager ce caractère (existant, jusque là peu utile) dans certaines populations (Finlandais, Irlandais, Touaregs…), mais pas dans d'autres (Chinois, Amérindiens). Des techniques comme la fermentation du lait permettent de se passer de la mutation.</p>
<p>(<em>Certains disent carrément que le lait est un poison. C'est excessif, mais son utilité pour un adulte dépend donc surtout de ses ancêtres. Quant à l'alimentation paléolithique, quoi qu'elle ait pu être, nous n'y sommes plus adaptés.)</em></p>
<h4>Ötzi, Âge du Bronze et culture Yamnaya</h4>
<p>Vers 3300 ans av. J.-C., dans le Tyrol, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%96tzi">Ötzi</a> était assassiné dans des circonstances qui resteront à jamais obscures. Son génome est proche des… Sardes !</p>
<p>L'histoire génétique de l'Europe ne s'est pas arrêtée avec l'arrivée des cultivateurs anatoliens. Un groupe se répand entre 3000 et 1000 av. J.-C. (<em>en gros, pendant l'histoire de l'Égypte antique classique, de l'unification jusque la fin du Nouvel Empire</em>), provenant du nord de la Caspienne, identifié comme « culture <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_Yamna" hreflang="fr">Yamnaya</a> », nomade, inventeur du chariot à bœufs et des poteries en forme de cloche, entre autres, et a massivement influencé les génomes européens (et centre-asiatiques : leurs traces se retrouvent jusque dans l'Altaï).</p>
<p>(<em>Et ce ne sera pas la dernière invasion de nomades venus de ces steppes…</em>)</p>
<h4>L'Europe génétique actuelle</h4>
<p>5000 ans de guerres, invasions et acculturations diverses ne changèrent ensuite plus grand-chose : les gradients génétiques des Européens d'il y a un siècle (avant l'exode rural et les migrations massives du XXè siècle) suivent la géographie.</p>
<blockquote><p>« À tel point qu'à partir de l'ADN d'un individu contemporain, on peut retracer son origine à 500 km près. »</p></blockquote>
<p>Exceptions : les Basques, les Sardes, les Siciliens. Les Basques ne sont pas, comme on a pu le croire, un isolat des chasseurs-cueilleurs du Néolithique ; ils ont subi en gros les mêmes mélanges que les autres, mais seraient restés plus isolés depuis la fin de l'Âge du Bronze. Les Sardes par contre n'ont pas subi le dernier mélange, et restent proches des contemporains d'Ötzi. Les Étrusques ou les Minoens étaient peut-être aussi dans ce cas.</p>
<p>Et les Indo-Européens là-dedans ? Il n'y a pas forcément diffusion simultanée d'une langue et d'une population. Les langues indo-européennes ont conquis presque toute l'Europe, et au-delà (Hittites, Iraniens, certains Indiens…), et aucun scénario n'explique encore cela clairement.</p>
<h4>Le cheval & l'Asie centrale</h4>
<p>Dans les plaines kazakhs, vers 3000 ans av. J.-C. (<em>donc au moment où les Yamnayas conquièrent l'Europe et où les Égyptiens comment à penser aux pyramides</em>), le cheval est domestiqué. 1000 ans plus tard, depuis l'Oural, les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_de_Sintachta" hreflang="fr">Sintashtas</a> (Yamnayas mâtinés d'Européens) se répandent vers l'Asie centrale, et laissent des traces génétiques jusqu'en Inde.</p>
<p>L'Asie centrale se dessèche peu après, poussant les peuples à devenir nomades ou éleveurs se mélangeant allègrement au fil des générations : la région devient encore plus un véritable patchwork génétique.</p>
<h4>Bantous & pygmées</h4>
<p>Toujours vers 3000 ans av. J.-C., en Afrique, les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bantous" hreflang="fr">Bantous</a> (des agriculteurs) diffusent depuis le Cameroun dans toute la moitié sud de l'Afrique, et fragmentent le territoire des Pygmées (chasseurs-cueilleurs).</p>
<p>Les deux peuples cohabitent, avec prédominance des Bantous : les Pygmées ont adopté les langues de leurs voisins non Pygmées, et échangé des gènes régulièrement. Heyer a constaté que ces échanges se font surtout des non-
Pygmées vers les Pygmées. Explication : les femmes pygmées, bien que considérées comme inférieures, peuvent épouser des hommes bantous (pas l'inverse), mais finissent généralement par retourner avec leurs enfants dans leur village. La taille des descendants est directement liée au degré de métissage, car de nombreux gènes sont impliqués dans la taille des pygmées (et en aucun cas la malnutrition).</p>
<p>À cause de la rapidité de leur expansion, les Bantous sont relativement homogènes linguistiquement et génétiquement. On retrouve tout de même les traces génétiques des populations absorbées, notamment ce qui a trait à l'adaptation locale.</p>
<h4>1000 ans av. J.-C. en Océanie</h4>
<p>Au moment où les Bantous terminent leur expansion (<em>époque de Ramsès Ⅲ et de la Guerre de Troie</em>),
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vanuatu#Peuplement_initial" hreflang="fr">Vanuatu</a> est atteinte par l'homme.</p>
<p>D'où venait-il ? Les habitants sont un mélange génétique de Nouvelle-Guinée et d'Asie du Sud-Est (plus précisément Taïwan, suggère l'archéologie). Les premiers habitants, par contre, ne seraient pas passés par la Nouvelle-Guinée, le mélange avec les Papous est ultérieur.</p>
<p>Il faut attendre l'an 1000 de notre ère pour que la Nouvelle-Zélande et Polynésie soit conquises, jusqu'à l'Île de Pâques.</p>
<h4>1000 ans av. J.-C. : les Scythes</h4>
<p>Les « barbares » <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Scythes" hreflang="fr">scythes</a>, de langue iranienne, très anciens nomades éleveurs de chevaux des steppes de la Hongrie à la Mongolie, étaient craints des anciens Grecs. Leur origine est un mystère.</p>
<p>La réponse d'Heyer : génétiquement, ils descendraient des Shintayas des steppes d'Asie, et non de celles du Caucase, et se seraient mélangés aux nombreuses populations rencontrées. La relative homogénéité culturelle n'est pas génétique.</p>
<h4>Endogamie</h4>
<p>Heyer a participé à une longue étude génético-linguistique en Ouzbékistan (pays ethniquement très mélangé) : la proximité linguistique est corrélée à la génétique, mais ce n'est pas systématique, et des phénomènes de remplacement linguistiques sont prouvés ici ou là. Les mariages s'y font préférentiellement entre gens culturellement proches, quitte à parcourir de grandes distances, d'où divergence génétique. Le phénomène se retrouve entre castes indiennes, entre catholiques et protestants néerlandais…</p>
<p>À <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Boukhara" hreflang="fr">Boukhara</a>, Heyer a constaté elle-même que les quelques familles <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Juifs_de_Boukhara" hreflang="fr">juives ouzbekhs</a> sont génétiquement proches de celles du Caucase (une histoire remontant à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nabuchodonosor_II" hreflang="fr">Nabuchodonosor</a>). Ils sont aussi moins mélangés avec leurs voisins et les communautés juives proches, que ne l'ont fait les Ashkénazes d'Europe, très métissés… à moins que la tradition orale ait oublié l'arrivée récente d'un groupe important.</p>
<p>L'endogamie totale reste cependant exceptionnelle.</p>
<h4>IXè siècle : les Vikings en Islande</h4>
<p>L'Islande, isolée, avec sa généalogie millénaire, est un paradis de généticien. Les études récentes montrent que les premiers colons étaient moitié Scandinaves, moitié Gaéliques. Ces derniers ont laissé moins de descendance, car sans doute socialement inférieurs (des esclaves ?). Les chromosomes X et Y montrent que l'ascendance scandinave est surtout paternelle, mais les lignées maternelles sont écossaises. Ne pas oublier que l'Irlande était déjà en partie viking.</p>
<p>Par son isolement et sa petite taille, la petite population islandaise a subi une dérive génétique qui la rend bien identifiable.</p>
<h4>De Gengis Khan aux Maoris</h4>
<p>Selon un article de 2003, le conquérant aux nombreuses épouses serait l'ancêtre de 10 % des hommes actuels de son ancien Empire (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_mongol" hreflang="fr">le plus grand de l'Histoire</a> avec le britannique). Plus rigoureusement, des variants génétiques sur le chromosome mâle Y, propres aux Mongols (pas forcément le Khan) remonteraient à cette époque. Ce n'est possible qu'avec un fort succès reproducteur sur plusieurs générations. Les groupes concernés sont fortement patrilinéaires, et leurs généalogies officielles ne sont pas que mythiques, mais recoupent bien la génétique. Le statut social et la capacité à avoir beaucoup d'enfants s'héritent par les pères. Les hommes ont alors tendance à partager des Y proches. Le phénomène se retrouve même dans les sociétés patrilinéaires moins strictes, comme l'Occident actuel.</p>
<p>Le phénomène se retrouve ailleurs et même, inversé, chez les Maoris, et plus généralement chez les chasseurs-cueilleurs, où l'ADN mitochondrial montre que le succès reproductif des femmes se transmet aux filles. Les raisons sociales sont nombreuses.</p>
<p>On peut donc détecter le système de parenté de civilisations par leurs gènes. Les haplogroupes peuvent être datés (comme l'a été celui de Gengis Khan). En Eurasie, la patrilinéarité aurait émergé pendant l'âge du Bronze (1000 à 2000 av. J.-C.).</p>
<p>Les études d'Heyer au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Touva" hreflang="fr">Touva</a> et en Mongolie retrouvent la patrilinéarité, mais aussi sa conséquence : les femmes ont beaucoup plus la bougeotte que les hommes. Ce phénomène concerne les ⅔ de l'humanité, mais pas toute l'espèce. Pourquoi sommes-nous le seul grand singe à varier les modes sociaux ?</p>
<h4>Les esclaves africains</h4>
<p>Il n'y a bien sûr pas d'archive de la provenance exacte des esclaves africains déportés aux Amériques. Les informations issues de l'ADN s'affinent au fur et à mesure que les bases de données s'enrichissent. Les Afro-Américains viendraient d'Afrique Centrale et de l'Ouest. Les esclaves ont retransmis quelques pour cent de gènes pygmées.</p>
<p>S'y ajoutent généralement des gènes européens, dans des proportions très variables selon les individus (y compris 95 %, puisque la règle locale veut qu'une goutte de sang noir fasse de vous un Noir...). Même des suprémacistes blancs possèdent des gènes noirs : la couleur de peau n'est pas un indicateur très fiable, et peut simplement ne pas avoir été sélectionnée.</p>
<p>Le chromosome Y (mâle) est souvent européen, alors que l'ADN mitochondrial (féminin) est généralement africain, alors que les esclaves étaient surtout des hommes ! Cela se voit aussi en Amérique du Sud (chromosome Y européen, mitochondries amérindiennes), là aussi dans des proportions très variables : les colons prenaient femme (au mieux) sur place. Chaque région d'Amérique a son histoire marquée par la disparition plus ou moins complète des Amérindiens, l'arrivée des Européens et des esclaves africains (pas partout), les taux de mélange, le degré d'isolement, les déportations, les maladies importées d'Europe ou d'Afrique…</p>
<h4>Le Québec & l'effet fondateur</h4>
<p>Comme l'Islande, le Québec est un paradis pour généticiens. La population, longtemps faible, a explosé, les mouvements de population sont documentés, et les archives généalogiques sont complètes.</p>
<p>Comme les hivers rigoureux limitent les maladies, les familles nombreuses y deviennent la norme. Les quelques milliers d'aventuriers et d'orphelines sous Louis XIV sont 70 000 un siècle après, quand la colonie devient britannique. Les colons suivants sont exclusivement britanniques et ne se mélangent pas aux francophones. L'Église catholique lance alors la « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Revanche_des_berceaux" hreflang="fr">guerre des berceaux</a> » : la natalité reste très élevée que dans les années 1960.</p>
<p>La description de l'exploitation à grande échelle des registres paroissiaux est passionnante. Une motivation : les maladies génétiques propres aux Québécois, à priori une conséquence de la consanguinité. Surprise : les populations victimes ne sont pas plus consanguines que les autres !</p>
<p>Il est parfois possible de remonter à <em>la</em> personne ayant importé la mutation au Québec au XVIIe siècle. Quelques dizaines de personnes sont ancêtres de <em>toute</em> une région, voire d'une bonne partie des Québécois francophones !
En théorie, au bout de 10 générations, un individu représente ½¹⁰ ~ 0,1 % du patrimoine de ses descendants (et en pratique, souvent absolument rien), mais ce sera beaucoup plus s'il se retrouve plusieurs fois dans l'arbre d'une personne. Les mutations portées par l'ancêtre finissent donc par avoir une grande fréquence dans la population. À l'inverse, certaines maladies génétiques de France sont absentes du Québec. C'est l'« effet fondateur ».</p>
<p>Ce n'était pas vraiment une découverte, mais Heyer a été surprise de l'ampleur de l'effet en si peu de générations pour une population devenue importante. L'effet a été amplifié par celui des « enfants utiles » : ceux qui meurent jeunes , ou partent, sont neutres quant à l'évolution d'une population donnée. Par exemple, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Saguenay%E2%80%93Lac-Saint-Jean" hreflang="fr">Sagueney-Lac-Saint-Jean</a> était un front pionnier, il y avait de la place, et les enfants de familles nombreuses restaient facilement dans la région.</p>
<p>Heyer donne un autre exemple en France : une vallée du Jura possédant sa maladie génétique endémique létale. Les malades portent la même mutation, et il n'y a pas d'ancêtre commun récent (XVIIIe siècle). Il fallait expliquer une persistance aussi longue, malgré la sélection naturelle, dans une population réduite et pas isolée. La cause s'est avérée sociologique : les habitants les plus ancrés, propriétaires des terres, avaient plus d'enfants et formaient une sorte de noyau stable ; les arrivants, sans terres, avaient tendance à repartir après une ou deux générations.</p>
<h4>Généalogie génétique</h4>
<p>Après 40 générations, la plupart des Français descendent sans doute de Charlemagne : la population de l'époque est très inférieure à celle de nos ancêtres potentiels s'ils étaient tous différents. De plus, une part notable n'a pas laissé de descendance jusqu'à nos jours : des branches peuvent s'éteindre relativement rapidement, mais d'autres personnes ont de nombreux descendants. Cela se calcule, et à supposer qu'il y ait quelques migrations à longues distances de temps à autre :</p>
<blockquote><p>« En Europe, tous nos ancêtres communs ont vécu il y a a entre 1 200 et 2 000 ans environ : tout individu (…) qui a laissé au moins un descendant jusqu'à nos jours est l'ancêtre de tous les individus actuels. »</p></blockquote>
<blockquote><p>« Le premier ancêtre généalogique commun à toute l'humanité daterait de seulement 3 000 ans. »</p></blockquote>
<blockquote><p>« Il y a à peine 5 000 ans, nous avions tous les mêmes ancêtres ! »</p></blockquote>
<p>Et parmi les habitants de cette époque, 60-80 % ont encore des descendants, donc :</p>
<blockquote><p>« Si vous entriez dans un village ou une cité d'il y a 5 000 ans, la plupart des personnes que vous croiseriez seraient les ancêtres communs à toute l'humanité. »</p></blockquote>
<p>(<em>Ce qui veut quasiment dire, cher lecteur, qui que tu sois, que les pyramides ont sans doute été construites par nos ancêtres communs ; et que nous descendons tous des premiers pharaons ou de Gilgamesh, de Papous, de Pygmées, de Maoris et de Sibériens. D'un côté, j'ai du mal à croire qu'en si peu de temps des Amérindiens de 3000 av. J.-C. aient pu transmettre leurs gènes à toute l'Eurasie, vu que les contacts étaient à peu près coupés jusqu'aux grandes explorations. D' un autre côté, pour un <a href="https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/5313-vikings-decouvrent-ameriques.html" hreflang="fr">Leif Erikson</a> ou une <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pocahontas" hreflang="fr">Pocahontas</a> qui ont laissé une trace dans la grande Histoire, combien d'aventuriers, de nomades, de bannis, de pirates violeurs, ou d'esclaves razziés très loin de chez eux ?</em>)</p>
<p>Les tests ADN sont à la mode, surtout aux USA. Les bases de données existantes sont un problème de vie privée, car notre ADN est commun avec nos parents. Y fouiller permet de débusquer des criminels, mais aussi de révéler des secrets de famille. Quant aux tests d'origine, ils ne possèdent aucune rigueur. Or l'extrême-droite américaine a tendance à les utiliser.</p>
<p>Paradoxalement, nos ADN sont très similaires, mais les différences permettent de désigner des populations distinctes (restées dans un même endroit et se mariant avec ses proches voisins). Quant à en déduire des « races », c'est illusoire : des populations très différentes peuvent posséder un même caractère (cas des maladies génétiques) ; si un caractère est précis, il ne concerne qu'un tout petit groupe (ex : l'adaptation à l'altitude des Tibétains). La notion n'est même pas fonctionnelle en médecine, et ne recouvrirait même pas les notions historiques et sociales. Évidemment, ceux qui parlent de races en arrivent très vite à les hiérarchiser, à réduire un individu à sa race (essentialisme), à oublier tous les aspects culturels, sociaux et environnementaux, en aucun cas liés aux gènes, voire qui les déterminent. On connaît les conséquences.</p>
<p>Si un humain ne semble pas spontanément raciste, il serait volontiers ethnocentriste, et privilégie naturellement son groupe, même non apparenté, tout en étant assez ouvert à l'étranger. L'essentialisme en fait un raciste.</p>
<h4>Les migrants</h4>
<p>250 millions de migrants en 2015, dit l'ONU. La plupart migrent à des distances très variables, généralement entre pays du Sud, et ce ne sont pas forcément les plus pauvres qui migrent, et pas forcément vers des États en dépression démographique. Aujourd'hui encore, 95 % des gens restent dans leur pays de naissance.</p>
<p>Dans le passé, les migrants ont toujours fini par se mélanger aux occupants précédents, à quelques quasi-génocides près (États-Unis). Le « taux de mélange » est très élevé dans nos sociétés, et quasi-total en 3 générations. En France, le mélange est la norme, mais il est beaucoup plus lent aux États-Unis. Au sein d'une même région du monde, l'endogamie est très variable, variant parfois d'une famille à l'autre. Si les femmes bougent plus (patriarcat oblige), les hommes qui quittent leur village vont plus loin. Un Californien aux yeux bleus bridés et à la peau sombre conclut le chapitre : l'allongement des distances va conduire à des brassages plus variés et des phénotypes nouveaux.</p>
<h4>Nos descendants</h4>
<p>La sélection naturelle ne nous changera pas en quelques siècles (<em>modulo cataclysme</em>). Le petit doigt de pied est inutile, il pourrait disparaître sans souci (comme nos queues autrefois), mais il faut une mutation, qui ne se diffusera que très lentement puisqu'il n'y a aucune pression de sélection dessus.</p>
<p>Si sélection il y a encore, elle est soit liée aux polluants (impact sur la fertilité de certains hommes, par exemple), et dans ce cas sans doute peu durable, ou variable ; soit à la sélection sexuelle, lors du choix du conjoint, les exemples étant des caractères visibles, en premier lieu la taille. L'exemple est développé : la taille est fortement héréditaire, mais son augmentation rapide au XXè siècle montre que le milieu a aussi un rôle majeur. Un plafond (génétique) semble atteint dans certains pays (Suède), d'autres populations grandissent ailleurs sans pouvoir espérer grandir autant. Par contre, la diversité génétique semble favoriser les plus grandes tailles, les divers mélanges génétiques vont donc jouer un rôle. (Surtout que nous serions inconsciemment plus attirés par des gens au système HLA différent du nôtre ! (<em>donc sans que l'apparence physique joue un rôle</em>))</p>
<p>Pour compliquer les choses, il y a l'épigénétique, c'est-à-dire l'expression des gènes (version amoindrie de l'hérédité des caractères acquis). Typiquement, une disette peut avoir un impact sur les quelques générations suivantes, pas plus loin. À l'inverse, l'augmentation de la taille peut bénéficier de cet effet, dans le bon sens.</p>
<p>La population humaine est gigantesque, et un caractère se propage lentement, et son environnement varie beaucoup plus vite que la sélection naturelle : impossible de savoir comment nous évoluerons — jusqu'à ce que nous isolions une petite population sur une planète. (<em>D'ailleurs, tous les films de science-fiction non immédiate me semblent faux à cause de cela : la population de Mars ou Cérès, après quelques générations, sera aussi diverse que l'équipage de Star Trek, mais ne ressemblera à aucun phénotype actuel.</em>)</p>
<h4>L'espérance de vie</h4>
<p>Quant à l'espérance de vie, son envolée en deux siècles tient à la réduction de la mortalité infantile et une meilleure hygiène de vie. Elle plafonne voire recule dans certains pays pour des raisons sociales (sida en Afrique, vodka en Russie, obésité aux États-Unis…). Une augmentation tiendrait à présent à la prolongation de la vie des personnes âgées (marginalement) ou simplement… l'amélioration de l'intégration sociale des moins favorisés ! Il ne semble pas y avoir de gène des centenaires. L'espérance de vie en bonne santé est une autre voie où progresser encore, mais le calcul est très délicat.</p>
<h4>Transition démographique</h4>
<p>(<em>On m'en parlait déjà au collège, je trouve fascinant de la voir se réaliser.</em>) L'augmentation de la population tient au délai entre diminution de la mortalité et diminution de la natalité (plus court en France qu'en Angleterre, d'où des augmentations de population différentes au XIXè siècle). L'Amérique latine, l'Iran… sont en train de terminer leur transition démographique. L'Afrique est très hétérogène sur ce point. Les pays industrialisés sont souvent tombés à 1 enfant/femme (Japon, Allemagne, Pologne…).</p>
<p>Parallèlement l'espérance de vie grimpe, la population mondiale continue de grimper. Le pic serait entre 9 et 11 milliards entre 2050 et 2100… si la transition se réalise partout. Après les révolutions néolithique et industrielle, quel sera l'impact d'une transition écologique ?</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/L-odyss%C3%A9e-des-g%C3%A8nes-d-%C3%89velyne-Heyer#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/859Légendes & lasagnes culturelles : « Le Cycle du Graal » de Jean Markaleurn:md5:d3d95b043f44be08b20f24788aeda4d32016-01-06T00:00:00+01:002016-06-12T13:26:00+02:00ChristopheTemps et transformationsAntiquitéchristianismechâteauxcivilisationCroisadesculturefantasyGrandes Invasionsguerre saintehistoirelivres luslyrismemagieMoyen ÂgemulticulturalismemythemèmemémoireMérovingiensperspectivequêterecyclagereligionsignifiésociétés primitivestempsthéologieémerveillementévolution <p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/Jean_Markale_Le_Cycle_du_Graal_1.jpg" title="Jean_Markale_Le_Cycle_du_Graal_1.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.Jean_Markale_Le_Cycle_du_Graal_1_s.jpg" alt="Jean_Markale_Le_Cycle_du_Graal_1.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Markale">Jean Markale</a>, dans les années 90, a entrepris une réécriture dans un style moderne de <em>tout</em> le Cycle du Graal : au total deux pavés de mille pages dans mon édition incluant la Table Ronde, les vies d’Arthur & Merlin, Lancelot & Guenièvre, Yvain, Gauvain, Galaad, Bohort, Viviane, Morgane, Tristan & Yseult et j’en passe beaucoup.</p>
<p>Un travail titanesque donc, surtout qu’il ne s’agit pas d’une simple réactualisation du style d’une mythologie « achevée », mais aussi de l’arbitrage, la fusion, la synthèse, l’harmonisation de plusieurs versions dans différentes langues d’Europe de l’Ouest écrites et traduites sur plusieurs siècles dans différents contextes religieux et politiques, leur compilation, leur mise en cohérence.</p>
<p>L’ensemble se présente sous la forme d’une suite de nouvelles pleines de digressions, aux ambiances parfois très différentes, reliées de manière un peu lâches, malheureusement souvent répétitives (il y a <em>beaucoup</em> de jeunes filles à sauver d’un infâme méchant auquel le preux chevalier fera mordre rapidement la poussière). C’est parfois très primaire et binaire, sauf peut-être vers la fin.</p>
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8527589h/f13.item" title="La Table Ronde, de « Messire Lancelot du Lac » de Gautier Moap, 1470, Gallica via Wikimedia"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/histoire/.Table_ronde_Messire_Lancelot_du_Lac_de_Gautier_Moap_1470_Gallica_Wikimedia_Commons_Domaine_public_m.jpg" alt="Table_ronde_Messire_Lancelot_du_Lac_de_Gautier_Moap_1470_Gallica_Wikimedia_Commons_Domaine_public.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<h3>Un gros patchwork culturel</h3>
<p>Il ne semble pas que les universitaires aient beaucoup porté Markale dans leur cœur donc on prendra ses interprétations avec des pincettes, mais il reste malgré tout clair que le Cycle du Graal agrège :</p>
<ul>
<li>des histoires issues de la mythologie celte, parfois si anciennes que l’on peut parler de chamanisme (notamment lors des transformation d’humains en animaux) ;</li>
</ul>
<ul>
<li>des légendes celtes, bretonnes, armoricaines, galloises, irlandaises, souvent pré-chrétiennes, agrégées au mythe parfois brutalement ;</li>
</ul>
<ul>
<li>une version historiquement peu correcte de l’invasion romaine et des Empereurs à l’époque de l’arrivée du Graal en Bretagne ;</li>
</ul>
<ul>
<li>des personnages historiques réels des alentours des années 475-500 : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Roi_Arthur">Arthur</a> aurait été un chef de guerre celto-romain, ou une synthèse de plusieurs chefs ayant effectivement combattu les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Angleterre_anglo-saxonne">Saxons lors des Grandes Invasions</a>, et des allusions montrent qu’il n’était pas très respectueux des biens de l’Église de l’époque ; <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Merlin">Merlin</a> aurait pu être un chef de tribu un peu plus tardif ; le poète <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Taliesin">Taliesin</a> ; le roi <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Urien">Urien</a> et son fils devenu le chevalier <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Owain_mab_Urien">Yvain</a> ; voire <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fraimbault_de_Lassay">Lancelot / Saint Fraimbault</a> ;</li>
</ul>
<ul>
<li>des histoires n’ayant pas forcément de liens avec le Graal à l’original ;</li>
</ul>
<ul>
<li>un vernis chrétien parfois très fin recouvrant à peine le fantastique celtique, parfois transposant des divinités celtiques en preux chevaliers (Lug / Lancelot) ou en magiciennes (Morgane), déplaçant l’Autre Monde celtique dans des royaumes imaginaires, ou transformant la quête du Graal originelle (sordide vengeance ? guérison d’une blessure du Roi Pêcheur dans ses parties sexuelles ?) en apologie de l’Eucharistie ;</li>
</ul>
<ul>
<li>des réinterprétations médiévales du passé : Virgile passait pour un prophète ou un magicien ;</li>
</ul>
<ul>
<li>des ajouts par des moines choqués par l’immoralité de ces chevaliers querelleurs, parfois pillards ou lubriques : Perceval/Peredur puant trop la mythologie païenne, il est remplacé par Lancelot comme nouveau roi du Graal ; mais Lancelot, ayant cocufié Arthur avec Guenièvre, ne pouvait décemment pas être le Bon Chevalier gardien du Graal, il a donc fallu inventer son fils Galaad, personnage transparent et fade, arrivé comme un cheveu sur la soupe et très vite débarqué ; les autres amants de Guenièvre ont été (mal) gommés, et les femmes globalement rabaissées ; tout est fait pour rendre les amours interdites inévitables <em>malgré</em> les personnages (filtre d’amour pour Tristan & Yseult, substitution de femme pour Lancelot et Brisane/Elaine) et l’on montre qu’elles mènent à la catastrophe : la guerre finale vient de l’adultère de Lancelot & Guenièvre enfin révélé ;</li>
</ul>
<p><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b2200046b/f3/" title="Chrétien de Troyes, Gravure de 1530, BNF"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/histoire/.Chrétien_de_Troyes_Gravure_1530_BNF_Domaine_public_s.jpg" alt="Chrétien_de_Troyes_Gravure_1530_BNF_Domaine_public.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<ul>
<li>des réécritures à la mode de l’amour courtois par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Chr%C3%A9tien_de_Troyes">Chrétien de Troyes</a> ou <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_de_Boron">Robert de Boron</a>, au top des <em>playlists</em> des trouvères et troubadours du XIIè siècle (en plein renouveau médiéval, à l’apogée de la féodalité et au plus fort des Croisades), et par bien d’autres dans tout l’Occident chrétien (Italie, Allemagne, Angleterre des Plantagenêts, cour d’Aquitaine...), qui ont lié, remixé à divers degrés et inséré au chausse-pied beaucoup d’histoires existantes, à commencer par Lancelot, et connecté le Graal et Jésus ;</li>
</ul>
<ul>
<li>des éléments typiques de la société médiévale telle que clercs et nobles l’idéalisaient : code de l’honneur chevaleresque, amour courtois, vassalité bien ordonnée, ignorance et mépris des vilains, assimilation des beautés physiques et morales, quelques mentions antisémites, un prosélytisme chrétien <em>très</em> agressif ;</li>
</ul>
<ul>
<li>des échos des remous de la société de l’époque, comme des piques envers les chevaliers pilleurs, ou une allusion de Chrétien de Troyes à l’exploitation des ouvrières dans le textile en Champagne (plus d’un demi-millénaire avant Marx) ; des relents de l’affrontement de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Bouvines">Bouvines</a> entre Philippe Auguste et l’Empereur allemand ; des traces de besoins d’affirmation du pouvoir des Plantagenêt (les versions de leur époque affirment qu’Arthur est bien mort, inutile d’attendre son retour d’Avalon).</li>
</ul>
<h3>De quoi/qui parle-t-on en fait ?</h3>
<p>Ajoutons des confusions entre personnages : Arthur fait un enfant à sa sœur, mais est-ce Morgane ou Anne ? Perceval s'est vu dépouillé par Lancelot de bien des histoires. Combien de personnages, fées, sorcières, déesses différentes Morgane agrège-t-elle elle-même ? Et Viviane/Mélusine ? Et ne parlons pas de Merlin ! Markale a pas mal arbitré pour nommer les personnages.</p>
<p>Il y a même un mystère sur le concept même du Graal : chaudron ou corne d’abondance celtique pré-chrétienne, récipient du sang du Christ, vengeance, guérison symbolique, quête mystique de soi-même, tout cela à la fois ? Jean Markale a tranché pour la version chrétienne mais mentionne les autres interprétations.</p>
<h3>Le Moyen Âge n’était pas une période rose</h3>
<p>Certains traits médiévaux agacent. On fait peu de cas de la vie humaine. Les chevaliers s’entretuent à la moindre provocation, et le vainqueur épouse la femme du perdant trucidé (Uther Pendragon & Ygerne). Un sens de l’honneur disproportionné mène à des guerres fratricides et bien des morts inutiles. Les jeunes filles sont toutes les plus belles que l’on peut imaginer, à part une poignée de sorcières hideuses, dont la moitié se retransforment en magnifiques jeunes filles quand le jeune homme est chevaleresque.</p>
<p>En matière de religion, le niveau d’ouverture d’esprit approche celui de Daesh : qui ne se convertit pas est passé au fil de l'épée. Ces preux ne doutent pas un instant de l’aide de Dieu.</p>
<p>La misogynie règne : ces dames s’enflamment toutes pour un rien, parfois sans avoir vu le valeureux chevalier, n’ont d’yeux que pour les guerriers vainqueurs, sont hautement capricieuses (revers de la médaille de l’amour courtois) et ont souvent la cuisse légère. On sent que l’idéal de virginité avant le mariage et de monogamie n’est pas encore bien établi, et en tout cas allègrement ignoré par beaucoup. D’un autre côté, des personnages aussi exceptionnels ne peuvent avoir été conçus que de manière exceptionnelle, voire interdite : Merlin est fils d’un diable et d’une pieuse mortelle ; Arthur nait d’un adultère ; son fils maudit Mordret naîtra d’un inceste (dans les anciennes versions il n’ont pourtant aucune parenté.)</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/Jean_Markale_Le_Cycle_du_Graal_2.jpg" title="Jean_Markale_Le_Cycle_du_Graal_2.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.Jean_Markale_Le_Cycle_du_Graal_2_s.jpg" alt="Jean_Markale_Le_Cycle_du_Graal_2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<h3>En creusant un peu</h3>
<p>Les anciennes coutumes celtes surnagent et surprennent : le Graal n’est chrétien et médiéval que superficiellement.</p>
<p>Le couple Arthur/Merlin reprend la dualité roi/druide. Le roi n’est pas le moteur, juste le premier de pairs, et n’est pas le moteur de grand-chose dans toute la quête. Par tradition, il doit accorder presque à n’importe qui des « dons » sans savoir auparavant de quoi il retourne, d’où bien des dilemmes.</p>
<p>On répand des joncs pour accueillir les invités (normal pour des Celtes, mais le Moyen-Âge utilisait déjà les chaises). Les moines cisterciens ont laissé passer quelques allusions à des liens ouvertement homosexuels entre preux chevaliers (à la manière de la Grèce antique). Les références aux nuits de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_de_Walpurgis">Walpurgis</a> ou <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Samain_%28mythologie%29">Samain</a> abondent.</p>
<p>Les filiations celtiques sont plutôt matrilinéaires, il est donc normal que le neveu d’Arthur, Gauvain, soit son héritier. Les enfants sont confiés à d’autres familles pour être élevés. À la mode celtique, Lancelot ou Galaad ont été élevés par des femmes : chez la Dame du Lac pour le premier, chez des religieuses pour le second, plus tardif. On découvre que les femmes de l’époque se décoloraient déjà les cheveux en blond.</p>
<p>Quant aux mentions topographiques ou architecturales comme la forme des forteresses, elles remontent plus à l’Antiquité qu’à l’apogée du Moyen Âge.</p>
<p>Bref, un gros pavé pas très digeste, bien représentative de l’évolution culturelle occidentale, qui plaira aux fanas d’histoire.</p>
<p>Pour finir, <a href="http://boutdubois.blogspot.fr/2014/07/jean-markale.html">une interview de l’auteur</a></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Le-Cycle-du-Graal-de-Jean-Markale#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/801De Saturne à ma rétine sans intermédiaireurn:md5:ca556e7f811b77809e0e00cd5fa566a52015-07-05T23:02:00+02:002015-07-05T23:02:00+02:00ChristopheMoi, ma vie, mon egoémerveillement <p>J’ai vu les anneaux de Saturne directement, sans intermédiaire. Des photons se sont tapés trois heures-lumières depuis la surface du soleil jusque ma rétine <em>via</em> Saturne, ses anneaux et le miroir de mon télescope, et tout ça pour mon plaisir esthétique <em>à moi</em> <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/De-Saturne-%C3%A0-ma-r%C3%A9tine-sans-interm%C3%A9diaire#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>.</p>
<p><a href="http://nssdc.gsfc.nasa.gov/photo_gallery/photogallery-saturn.html"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/astronomie/.saturn_s.jpg" alt="saturn.gif" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a> Rien à voir évidemment avec les images des sondes Voyager comme ci-contre, juste de quoi comprendre pourquoi Galilée pensait que cette planète avait des « oreilles » il y a quatre siècles presque tout ronds <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/De-Saturne-%C3%A0-ma-r%C3%A9tine-sans-interm%C3%A9diaire#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>.</p>
<p>Avant-hier soir, comme il était hors de question de se coucher avant une heure avancée vue la chaleur, j’ai eu le plaisir de mettre réellement en fonction mon télescope tout neuf sur ma terrasse toute neuve. Dans mon environnement saturé de pollution lumineuse et à la ligne d’horizon très encombrée de bâtiments, il n’y avait pas beaucoup de cibles possibles, mais les plus impressionnantes restaient disponibles : la Lune, avec ses cratères finement découpés, et Saturne.</p>
<p>Je pointe encore l’appareil au <em>feeling</em> et à la lunette d’approche, il va falloir que je me joigne à un club astronomique pour espérer pouvoir le régler un jour sur des cibles moins évidentes que Véga, Saturne ou la Lune. Et que j’installe la monture équatoriale pour que l’étoile péniblement repérée ne quitte pas le champ avant que toute la famille ait pu l’admirer. Et que j’installe l’appareil photo dessus. Et que j'aille un soir au fond des Vosges admirer la Voie Lactée. <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/De-Saturne-%C3%A0-ma-r%C3%A9tine-sans-interm%C3%A9diaire#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup></p>
<p>Un grand merci à <em>Google Sky Map</em> au passage.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/De-Saturne-%C3%A0-ma-r%C3%A9tine-sans-interm%C3%A9diaire#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Explication assez égocentrique de l’existence de l’univers, mais basta, il y a forcément une part de cela dans tout émerveillement scientifique.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/De-Saturne-%C3%A0-ma-r%C3%A9tine-sans-interm%C3%A9diaire#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Et avec une lunette bricolée Dieu sait comment, quand mon télescope est une petite merveille de précision et d’ingénierie : franchement j’admire ce qu’arrivaient à faire les Anciens.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/De-Saturne-%C3%A0-ma-r%C3%A9tine-sans-interm%C3%A9diaire#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Comme si je n’avais que ça à faire. Mais un rêve de gosse a priorité sur le reste.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/De-Saturne-%C3%A0-ma-r%C3%A9tine-sans-interm%C3%A9diaire#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/793« Pour la Science » d’avril 2015 : écrans & sommeil, routes de 5è génération, fractales 3Durn:md5:3562b2b34ead0050910fd147caa64ad22015-03-27T17:49:00+01:002015-03-29T20:43:30+02:00ChristopheScience et conscienceanthropieastronomieauto-organisationbon senscommunicationcomplexitéconquête de l’inutilecosmologiecourt termedétectionenfantsenseignementextraterrestreshard scienceinformatiquepollutionrecyclageréseausantésécuritéterrorismeuniverséducationémerveillement <p><em>The Sleepwalkers</em> attendra encore, en partie à cause de ce bon cru de mon journal scientifique favori. Comme d’hab’, <em>l’italique n’engage que moi</em>, et le romain vise le résumé objectif. Il est encore en kiosque.</p>
<p><a href="http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/e/espace-numerique-detail.php?art_id=34119&num=450"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/pls_450.jpg" alt="pls_450.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<h3>L’hygiène lumineuse</h3>
<p>Un article très concret et immédiatement applicable dans <em>Pour la Science</em>, ça change : le neurobiologiste Claude Grondier a mesuré <strong>l’influence des lumières bleues de l’électronique moderne sur notre sommeil</strong>. En résumé :</p>
<ul>
<li>c’est surtout la lumière bleue qui agit sur nos détecteurs ;</li>
<li>plus la lumière est froide, plus la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9latonine">mélatonine</a> (l’hormone du sommeil) est inhibée : performances cognitives et bien-être sont meilleurs (<em>Moralité : mettez vos ingénieurs et ouvriers sous les néons</em>) ;</li>
<li>les écrans à LED ont le même effet ;</li>
<li>trois heures de lecture sur tablette le soir retarde de plus d’une heure l’horloge biologique par rapport à la lecture sur livre (<em>ça doit expliquer pourquoi je me </em>réveille<em> le soir devant mon Mac</em>) ;</li>
<li>et non seulement l’endormissement est retardé, mais la qualité du sommeil s’en ressent (moins profond).</li>
</ul>
<p>Cas extrême : la station antarctique <a href="http://www.institut-polaire.fr/ipev/bases_et_navires/station_concordia_dome_c">Concordia</a>. Pendant les neuf mois d’hiver, le manque de luminosité provoque chez certains résidents un sommeil raccourci. Augmenter la lumière et l’enrichir en bleu a rallongé les nuits.</p>
<p>Chaque personne a un cycle propre, légèrement supérieur à 24 heures, recalé par la lumière. Chacun doit trouver sa propre « hygiène lumineuse » pour améliorer son sommeil. Pour la plupart des gens, un accès à la lumière solaire en journée sera suffisant, et il est un peu tôt pour traiter la dépression saisonnière par de la lumière bleue — on ne sait pas mesurer le dosage.</p>
<p>Un ado qui n’arrive pas à dormir le soir devra baisser la lumière en soirée, bannir l’électronique une heure avant de dormir, et éclairer au maximum le matin. Au contraire, quelqu’un qui s’endort en début de soirée se réveillera avec plus de lumière.</p>
<h3>Détection du radicalisme</h3>
<p>Avertissement de Gérald Bronner : <strong>la campagne de détection du radicalisme va noyer le ministère sous une avalanche de faux positifs</strong>.</p>
<p>Les djihadistes sont (heureusement) extrêmement rares. Même avec des symptômes supposés pertinents (méfiance, rejet, changements d’habitudes...), il y a aura inévitablement une part de faux positifs... multipliée par une population de plusieurs dizaines de millions. Quelques fous furieux vont donc être noyés parmi une mer de gens inoffensifs.</p>
<h3>Les routes de 5è génération</h3>
<p>Chemin muletier, voie romaine, macadam, autoroute... et à présent voie connectée, durable, automatisée, écologique, communicante, silencieuse, résiliente, bardée de capteurs... Bref, de la science-fiction au quotidien, qui démarre aujourd’hui.</p>
<p><em>Difficile de dire comment quelles options vont se développer, entre </em> les routes recouvertes de panneaux solaires pour alimenter les voitures ; celles bordées de pistes cyclables solaires ; les routes démontables, ou préfabriquées avec tuyauterie prête pour différents modes de transport et interconnexion à tous les réseaux ; les bitumes intégrant du caoutchouc pour le silence, ou de l’oxyde de titane contre la pollution ; les murs antibruit à structure fractale ; les caténaires pour alimenter des camions électriques ; à moins que l’induction ne soit favorisée ; etc.</p>
<h3>Cancer : ces cellules qui perdent le contact</h3>
<p>Les thérapies ciblées déçoivent un peu, car les tumeurs peuvent être très hétérogènes — et donc ne pas être la conséquence d’une unique mutation.</p>
<p>Une nouvelle piste de recherche concerne une cause possible de l’apparition du cancer : <strong>des perturbations dans la communication entre la cellule et son environnement mènerait à lui faire exprimer d’autres gènes qu’en temps normal</strong>. À l’inverse, il est connu que des cellules cancéreuses <em>in vitro</em> peuvent retrouver un fonctionnement normal une fois réimplantée à leur place. On parle donc plus d’épigénétique que de génétique.</p>
<p><em>Manifestement, cette théorie n’en est qu’au début, l’article ne parle pas encore de thérapie.</em></p>
<h3>La maîtrise de soi</h3>
<p>Après bien des études, ils est établi que <strong>les enfants qui ont la meilleure maîtrise d’eux-mêmes réussissent mieux</strong> et sont plus heureux. Il faut donc développer cette capacité par des jeux et activités.</p>
<p><em>Il est bon de savoir que le sens commun touche parfois juste.</em></p>
<p>Une importante remarque : <strong>l’entourage (les parents surtout) ont leur rôle</strong>. Un enfant aux parents imprévisibles ou menteurs ne saura développer un sens du long terme, et privilégiera les gains à court terme (« un tien vaut mieux que deux tu l’auras »).</p>
<p><em>Je me demande comment tout ça peut être transposé à une société, avec un État imprévisible, des agents économiques qui ne voient plus que le court terme, et comment on pourrait rééduquer cette société...</em></p>
<h3>Notre place dans l’univers</h3>
<p>(<em>Un article un peu longuet pour une idée simple.</em>) Selon le principe copernicien, notre monde est quelconque. Selon le principe anthropique, nous sommes à l’endroit exact et exceptionnel où la vie intelligente est possible.</p>
<p>Il faut concilier cela : nous sommes en fait dans un quelconque très moyen, ni trop chaud ni trop froid, dans une période encore active mais déjà calmée de l’histoire de l’univers, au sein d’un système solaire un peu atypique mais stable. C’est le principe d’équilibre, et la vie n’est ni rare ni fréquente.</p>
<h3>Art & fractales</h3>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/fractales/JeremieBrunet-Treasure-pls_0450_delahaye_2.jpg" title="JeremieBrunet-Treasure-pls_0450_delahaye_2.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/fractales/.JeremieBrunet-Treasure-pls_0450_delahaye_2_s.jpg" alt="JeremieBrunet-Treasure-pls_0450_delahaye_2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a> Jean-Paul Delahaye expose le travail de <a href="http://bib993.deviantart.com/" hreflang="en">Jérémie Brunet</a>, spécialiste de l’art à base de fractales. D’où un questionnement sur la nature de l’art quand c’est un ordinateur qui calcule. Si la technique reste nécessaire, c’est bien un créateur qui fournit travail, imagination, génie, comme en photographie ou au cinéma.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/Jeremie_Brunet_L_art_fractal.jpg" title="Jeremie_Brunet_L_art_fractal.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.Jeremie_Brunet_L_art_fractal_s.jpg" alt="Jeremie_Brunet_L_art_fractal.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a><em>Encore un bouquin d’art sur ma liste de cadeaux potentiels. Ça fait longtemps que les fractales me fascinent : au lycée sur mon Atari 520 STF je calculais l’ensemble de Mandelbrot, et en DEA je cherchais un attracteur étrange dans de la coalescence de bulles...</em></p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>La <strong><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Lyme">maladie de Lyme</a></strong> est une maladie sournoise, mal diagnostiquée, aux symptômes banals. Ça ne date pas d’hier : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%96tzi">Ötzi</a> en était malade.<br /><em>J’en arrive à ne plus être tranquille en forêt. Si vous attrapez une tique ou détectez une tache mouvante sur votre peau, consultez un médecin.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Les chiens savent reconnaître les émotions de leur maître.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>La quête de l’énergie sombre continue</strong>. Pour le moment des études sur le spectre des quasars permet de poser des contraintes sur une possible évolution du rapport des masses entre électron et proton (évolution donc indétectable depuis 12 milliards d’années), pour contraindre les modèles (« scalaires dits caméléon »).<br /><em>Je suis content que certains comprennent ce domaine.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Il y a 70000 ans, <strong>une étoile double constitué de deux naines a frôlé notre système solaire à moins d’une année-lumière</strong>, et traversé le nuage de Oort, lequel a sans doute été peu perturbé. <br /><em>Heureusement, sinon nous aurions eu droit à une pluie de comètes. Je me demande combien de temps ce genre de perturbation met à se manifester, et dure.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>En creusant un peu, <strong>une planète comme <em>Dune</em> pourrait exister</strong>, par exemple une équivalente en taille de Mars, avec une atmosphère plus épaisse pour permettre une érosion suffisante.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Les enfants surdoués ne sont pas plus anxieux que les autres</strong>. Ce serait même parfois le contraire.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-avril-2015#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/789« Pour la Science de septembre 2013 » : Universités en ligne, loi de Mooreurn:md5:cb97420413073f6c3878adcad7ec871a2013-09-16T12:04:00+02:002016-07-07T12:59:32+02:00ChristopheScience et conscienceaddictionbesoincomplexitéconquête de l’inutilecosmologieculturedinosaureseauenseignemententropiehard sciencehowtoinformatiqueintelligence artificiellemicroéconomiemétéonaturepanspermieparadoxeperspectivepsychologiesciencesociétés primitivesspéculationtempséconomieéconomies d’énergieéducationémerveillementénergieéonsÉtats-Unis <p>Un numéro moyen avec quelques infos intéressantes. <em>Comme d’hab’, les commentaires personnels sont en italiques.</em></p>
<h3>De l’origine de la monogamie</h3>
<p>Il y a 10% d’espèces monogames chez les mammifères : pourquoi ? L’intérêt du mâle serait plutôt de multiplier le nombre de femelles qui porteront ses enfants. Il y a deux explications à l’établissement de la monogamie, en fonction du comportement précédent de l'espèce.</p>
<p>D’abord, chez les espèces où la femelle avait son propre territoire, les mâles ne pouvaient s’assurer de la fidélité des femelles : ils seraient devenus monogames pour écarter la compétition.</p>
<p>Ensuite, surtout chez les primates, l’infanticide par le beau-père est courant : le père serait devenu fidèle pour protéger ses enfants.</p>
<p>L’amélioration des soins aux enfants ne seraient que la conséquence de la monogamie, pas la cause !</p>
<h3>Neutrinos</h3>
<p>Ils ont été inventé par Pauli pour compléter une équation bancale, ils sont quasiment indétectables, ils sont mal connus, ils ont des « saveurs », ils sont peut-être leur propre antiparticule : les neutrinos détiennent peut-être la clé de bien des problèmes de l’astrophysique moderne : asymétrie matière-antimatière, matière noire...</p>
<p><em>Trop éthéré pour que ça me passionne vraiment...</em></p>
<h3>L’amour au temps des dinos</h3>
<p>Comment les stégosaures, hérissés de pointes, faisaient-ils pour copuler sans que la mâle se fasse empaler ? Comment la femme diplodocus supportait-elle les assauts du mâle ? En fait, on n’en sait trop rien, et les fossiles n’ont pas conservé beaucoup d’informations.</p>
<p><em>Et ce petit article est frustrant pour cette raison : il se résume à dire qu’on ne sait quasiment rien.</em></p>
<h3>La loi de Moore</h3>
<p>À prix égal, la puissance informatique double tous les 18 mois : la loi de Gordon Moore, un des fondateurs d’Intel, a tenu quarante ans. Facteur de progrès cumulé : un million, dans des domaines aussi différents que le processeur ou le stockage ! Des limites infranchissables semblent en vue (on approche du transistor réduit à un atome, ou d’investissements dépassant le PIB), et le ralentissement des progrès explique en partie le faible renouvellement des PC, mais les optimistes considèrent que les progrès vont continuer au même rythme sur d’autres plans.</p>
<p>Il existe des généralisations du concept, par exemple sur la progression de l’efficacité énergétique. Plus spéculatif, la « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Singularit%C3%A9_technologique">Singularité </a> » concerne notre futur. Il existe aussi une sorte de loi de Sharov s’appliquant à la complexité du génome : sa complexité double tous les 350 millions d’années ! Le plus troublant est l’origine : dix milliards d‘années dans le passé, avant la formation de la Terre (et pas si loin du Big Bang). De là à imaginer que la vie primitive est apparue ailleurs...</p>
<h3>Universités en ligne</h3>
<p><em><a href="https://www.coursera.org/" hreflang="en">Coursera</a></em> (alimenté par Stanford ou l’X), <em><a href="https://www.edx.org/" hreflang="en">edX</a></em> (du MIT), <a href="https://www.canvas.net/courses/abc-de-la-gestion-de-projet">Centrale Lille</a> ou tout simplement <a href="https://www.khanacademy.org/" hreflang="en">Khan academy</a>... : les sites offrant des cours en ligne, ne faisant payer parfois que les certificats, voire rien du tout, fleurissent. Les Américains d’abord y voient un moyen de réduire leurs colossaux frais universitaires. Les pays du Tiers-Monde, Inde en tête, cherchent à faciliter l’accès à une éducation de bon niveau, pas forcément supérieure... pourvu que les étudiants aient un ordinateur et sachent l’utiliser. Entre autres avantages, on y progresse à son rythme. L’enseignant n’est pas hors-circuit, mais il est libéré des cours magistraux. Place à l’interaction entre élèves !</p>
<p><em>Oh non, encore une tentation... Coursera ou edX fournissent des cours complets exigeant plusieurs heures par semaine, mais même les cours d’introduction m’attirent. Je dois déjà me faire violence pour ne pas dévorer toute la partie Histoire de Khan academy. Il faut dire que le format de quelques minutes est bien fichu (et en prime je bûche mon anglais). Dans le même registre il y a le </em><a href="http://ddc.arte.tv/">Dessous des cartes</a>.</p>
<p><em>Peut-on refondre ainsi le système éducatif ? La motivation et la discipline d’apprentissage n’en seront que plus cruciales. Quant à la tendance à faire bûcher les élèves </em>avant<em> le cours avec l’enseignant (pédagogie inversée), elle n’a rien à voir avec Internet : livre ou vidéo, les deux sont utilisables, même si un écran scotche plus facilement un gamin. </em></p>
<p><em>Ce qui est marrant, c'est l’inversion des évolutions entre la télé il y a quelques décennies, et Youtube (puisque tout ça dépend de Youtube) : la télé a été inventée pour éduquer à distance et est très vite devenue un outil de divertissement, sinon essentiellement un robinet à merde ; Youtube a commencé comme dépotoir, et permet de faire fleurir quelques perles. Dans les deux cas menace le piège de l’homogénéisation culturelle (le monde anglo-saxon domine massivement !).</em></p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Les neurologues ont autrefois découvert avec étonnement que le cerveau était aussi actif au repos (quand l’esprit vagabonde) qu’en plein effort de concentration. Il y a un lien avec la capacité humaine à se projeter dans les états mentaux d’autrui (« que pense/que comprend mon interlocuteur ? »), voire avec le langage.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les <strong>rivières atmosphériques</strong> sont de gigantesques fleuves de vapeur d’eau en altitude, responsables de certains inondations gigantesques. Exemple majeur : l'inondation de 1861-62 qui noya Sacramento et ruina la Californie. La mémoire s'est perdue, et une répétition (fort possible dans les prochaines années) coûterait des centaines de milliards de dollars. Il n’y a pas que la faille de San Andrea...</li>
</ul>
<ul>
<li>Dans les années 50, <strong><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Willi_Hennig">Willi Hennig</a></strong> a mis au point la systématique actuelle, et fourni enfin les bonnes règles pour classer tous ces animaux en fonction de leurs ancêtres. Continuateur de Darwin, sa gloire a été éclipsée par la montée en puissance du tout-ADN, la technophilie, la confusion entre phylogénétique et biodiversité... Cette science qui consiste à ordonner le vivant a du mal à exister indépendamment.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-septembre-2013#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/751Des petits panneaux solairesurn:md5:9e5a54dbfa5ffc293b948d510837beb02013-09-08T14:45:00+02:002016-07-07T12:47:57+02:00ChristopheFragile planèteAllemagneAlsaceanticonsumérismeargentbesoinbon sensconquête de l’inutilemicroéconomiemèmeoptimisationperspectivepouvoir d’acheterprise de têteécologieéconomieéconomie de l’attentionéconomies d’énergieéducationémerveillementénergie <p><a href="http://www.heise.de/ct/inhalt/2013/19/86/" hreflang="de">Mon magazine favori a encore commis un article hors informatique, sur les petites installations solaires</a>.</p>
<p>Il ne s’agit pas des grosses installations photovoltaïques destinées à couvrir le toit pour revendre du courant à EDF. Pour moi, cela s’apparente à un investissement financier plus qu’autre chose, et je doute de la pertinence <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conologie">éconologique</a> du concept <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>.</p>
<p><em>C’t</em> ne parle pas non plus des installations « thermodynamiques » (non photovoltaïques) qui consistent à pré-chauffer l’eau sanitaire ou carrément l’eau de chauffage sur le toit. Même dans mon Alsace, ça peut être rentable car on a besoin de chauffage plus longtemps que dans les régions ensoleillées.</p>
<p>Rien à voir non plus avec les petits panneaux solaires à trimbaler en randonnées ou sur un bateau : leur intérêt principal est l'autonomie dans une zone paumée.</p>
<p>Non, le sujet ce sont bien ces petites installations solaires peu chères, branchées sur le secteur de la maison, de l’ordre de seulement 200W mais destinées à alimenter toutes les petites consommations éparses d’une maison : frigo, électronique en veille, etc. Un de leurs intérêts est de ne pas nécessiter la même paperasse qu’une installation photovoltaïque complète puisque le but n'est pas de revendre.</p>
<p>Je n’ai jamais vu ça en France <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>, et il y a peut-être une raison toute bête : l’article calcule que l’investissement ne sera amorti qu’en dix ans dans le meilleur des cas... en Allemagne, où l’électricité est deux fois plus chère qu’en France <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>.</p>
<p>Quand le but est d’économiser quelques dizaines d’euros dans l’année, le moindre surcoût remet l’investissement en question :</p>
<ul>
<li>l’installation doit tenir une décennie : cela implique des garanties au moins aussi longues et une mise en place très soigneuse pour encaisser les intempéries aussi longtemps, éviter qu’un panneau envolé tue quelqu’un, ou simplement pour tirer un câble jusqu’à l’extérieur ;</li>
<li>l’heure de main d’œuvre d’un installateur ou réparateur coûte les économies d’une année ;</li>
<li>ajouter une source dans un circuit électrique doit être pensé : ce serait dommage de surchauffer un fil et de déclencher un incendie ; les disjoncteurs adéquats coûtent encore un ou deux ans d’économie ;</li>
<li>si tout est éteint dans la maison, le compteur électrique va tourner à l’envers, ce que les opérateurs d’électricité allemands n’admettent pas sans paperasse et garanties : il faut éventuellement que le compteur soit remplacé pour bloquer ;</li>
<li>on peut rajouter une batterie qui stocke l’énergie inutilisée, mais l’investissement se compte en milliers d’euros.</li>
</ul>
<h3>Conclusion de l’article</h3>
<p>Une mini-installation n’est économiquement rentable que dans des conditions idéales, et encore. L’auteur conseille de conserver son argent pour une future installation plus importante et plus professionnelle <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup>, ou tout simplement d’investir dans des appareils plus économes <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-5" id="rev-wiki-footnote-5">5</a>]</sup>.</p>
<h3>Commentaire personnel</h3>
<p>Selon les personnes que l’on lit, le prix assez bas de l’électricité en France est une conséquence du choix nucléaire ; ou une conséquence de la non-prise en compte des effarants coûts de démantèlement. Je ne sais. En tout cas, le nucléaire n’est qu’une des options.</p>
<p>Le solaire, comme toute installation de production d’énergie, ne se rentabilise réellement que dans de grosses installations bien pensées, optimisées : les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_solaire">centrales solaires</a> prennent de la place, utilisent des miroirs, et par exemple des sels fondus pour continuer à produire de nuit. Que ce soit l’État, par ses coups de pouces fiscaux, ou directement EDF, par ses tarifs de rachat, c’est le même contribuable-consommateur qui paie la production ; et au final, c’est une étude bénéfice-coût qui doit décider à partir de quel niveau la production peut être rentable (donc subventionnée) : uniquement les grosses centrales solaires un peu encombrantes ? aussi les panneaux couvrant des hangars entiers ? Pour les installations de particuliers, j’ai des doutes. Et pour les petites installations décrites dans l’article, la sentence est brutale. L’argent ne peut-il justement pas être employé autrement pour un même effet ? Après tout, EDF paye pour des éoliennes de plus en plus géantes, jamais pour une petite éolienne de toit.</p>
<p>Il y a quand même un petit créneau. Lors d’une rénovation ou dans le neuf, l’ajout de panneaux destinés à limiter à couvrir une partie de la consommation pourrait être rentabilisée (prix de gros, main d’œuvre forfaitaire, installation de toute façon à mettre en place...).</p>
<p>On peut aussi rêver à des panneaux bien moins chers et couvrant de grandes surfaces, sinon carrément à de la peinture solaire couvrant toute la maison et assurant plusieurs kW, que la batterie à hydrogène dans la cave stockerait : c’est encore de la science-fiction, mais les évolutions des prix peuvent réserver de belles surprises dans les décennies à venir. Là encore la question se pose : une telle installation, avec ses coûts de maintenance et d’installation, ne serait-elle pas plus efficace mutualisée au niveau d’un quartier par exemple ?</p>
<p>Il reste cependant un intérêt au concept des petits panneaux : la pédagogie. D’abord comme démonstration que l’autonomie est en partie possible ; ensuite comme leçon sur la notion de rentabilité et d’arbitrage dans l’affectation des ressources.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Au passage : <em>Que Choisir</em> vient de rappeler qu’en tout cas, ces installations ne devraient pas coûter plus de 12 000 € pour une maison, si on veut avoir une chance de rentabiliser la chose en mois de dix-quinze ans... dans le sud de la France ! ''</p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Non, je n’ai pas fouillé bien loin non plus.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Un panneau de 195 W coûtant 500 € délivre moins de 200 kWh dans l’année à Hanovre, un peu plus à Fribourg, en face de l’Alsace. Le kWH est autour de 13 centimes TTC en France, 26 en Allemagne.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] <em>Vu ce que je vois en franchissant le Rhin, les installations sont beaucoup plus nombreuses que chez nous, et couvrent souvent </em>tout<em> le toit, bien loin des trois panneaux ici et là par chez nous.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-5" id="wiki-footnote-5">5</a>] <em>Et, ajouterais-je, uniquement à l’occasion de leur renouvellement : que ce soit un PC ou un frigo, la réduction de consommation électrique ne justifient à elle seule ni économiquement ni écologiquement un remplacement précoce.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/750« 1941-1942 : Et si la France avait continué la guerre… »urn:md5:6044450b72d481d1becc7d092454558a2013-05-18T00:00:00+02:002016-07-05T12:35:57+02:00ChristopheTemps et transformationsAllemagneAmériqueapocalypsechaoscommunismecomplexitéconquête de l’inutilecouragedéterminismeEmpire soviétiqueEuropegéopolitiquehistoireHistoire de Franceimpérialismelivres lusmémoirenationalismeperspectiveracismeracléeRussieSeconde Guerre MondialesimulationspéculationtempstotalitarismeténacitéuchronieémerveillementÉtats-Unis <p>Ceci est la suite d'une uchronie que j'avais pas mal appréciée, <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/1940-Et-si-la-France-avait-continu%C3%A9-la-guerre">la France continue la Guerre</a></em>, issue d'une <a href="http://www.1940lafrancecontinue.org/forum/">réflexion collective</a>.</p>
<p>Le point de divergence avec notre histoire portait sur le refus d'un armistice en juin 1940. <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/1940-Et-si-la-France-avait-continué-la-guerre">Dans le premier tome était conté comment le Grand Déménagement emmène gouvernement et armée en Afrique du Nord</a>. La France entière est envahie, et la Royale et l'aviation continuent le combat vaille que vaille aux côtés des Britanniques. Ceux-ci connaissent une bataille d'Angleterre moins violente, et la Lybie italienne puis la Sardaigne tombent tout de suite aux mains des Alliés. Le théâtre des opérations se centre autour de la Méditerranée bien plus que dans la trame historique réelle. Le premier tome finissait fin 1940.</p>
<p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/lafrancecontinue-2.jpg" alt="lafrancecontinue-2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /><em>1941-1942</em> prend la suite immédiate, pendant presque un an et demi. Presque jour par jour s'écoulent les opérations en Sardaigne, Corse puis Grèce (similaires mais différentes de ce qui s'est réellement passé en 1941) ou dans l'Empire italien ; en Asie et à Pearl Harbor ; et enfin en Russie. Les grosses différences concernent l'Indochine (menacée par les Japonais, alors que Vichy avait coopéré avec eux) et Barbarossa.</p>
<p>Ce livre se lit avec Wikipédia à côté pour goûter toute les différences entre la trame réelle et celle-ci fantasmée, bien similaire mais souvent subtilement différente. Accessoirement on apprendra des choses (qui se souvient qu'en 1941 nous avons mené une guerre contre la Thaïlande, ou que les Britanniques ont envahi l’Irak et l’Iran par précaution ?). Petites friandises : les allusions à des personnages dont le destin a basculé ou des films qui se seront inspiré des événements (que devient <em>Un taxi pour Tobrouk</em> dans un monde où Rommel sévit dans une Grèce enneigée ?).</p>
<p>C'est dans la postface que réside l'intérêt majeur. Jacques Sapir et ses confrères décrivent les choix qu'ils ont fait, leurs réflexions, leurs simulations. Tout en reconnaissant une part d'arbitraire, et que la probabilité de tomber juste se réduit au fur et à mesure que s'éloigne le point de divergence avec le réel, ils défendent les positions adoptées.</p>
<p>Économiquement tout d’abord : la France, forte de ses réserves d’or, pouvait se réarmer auprès du gigantesque « arsenal des démocraties » américain. Peinant encore à sortir de la crise de 1929, celui-ci ne demandait que cela, et l'argent et les ingénieurs français auraient stimulé la montée en puissance des États-Unis encore plus que dans la réalité : les nombreuses commandes de 1939 ou 1940 auraient été poursuivies, les Britanniques, soulagés d’une partie de l’effort, auraient pu rétrocéder des avions, et d'autres notables investissements auraient pu être faits pour les Français.</p>
<p>Les points de discussion principaux portent évidemment sur l'attaque japonaise généralisée de décembre 1941 sur les possessions occidentales (et accessoirement Pearl Harbor). Il n’y a pas de raison que les relations entre Japon et États-Unis, exécrables à cause des exactions en Chine, soient meilleures. Quel que soit le prétexte (ici l’intimidation des Japonais envers une France qui n’abandonne pas l’Indochine), étaient inéluctable l’embargo américain, puis l’affrontement armé : attaque des possessions occidentales en Asie, et raid sur Pearl Harbor. La Guerre du Pacifique commence de manière similaire, mais on nous promet une fin bien différente.</p>
<p>En Europe, la stratégie des Alliés est contrainte : ils sont forcés de contre-attaquer, et ne peuvent le faire qu’en Méditerranée, qui devient le champ de bataille principal, et en espérant détacher l’Italie de l’Axe. Même s’ils n’ont pas les moyens de leur ambition, cela ne fait pas l’affaire d’Hitler qui, lui, ne pense qu’à l’attaque de l’URSS.</p>
<p>C’est dans le premier tome que Sapir & compagnie avaient justifié le maintien de Barbarossa : la psychologie d’Hitler doit rester la même. La conquête du <em>Lebensraum</em> aux dépens de ces sous-hommes de Slaves <em>est</em> le but fondamental de sa guerre. Les Anglais et Français laisseraient tomber quand il aurait à sa disposition toutes les ressources de l’URSS, et ce n’était pas ces Américains enjuivés et négrifiés qui allaient changer grand-chose...</p>
<p>Toujours est-il que même le Führer doit se rendre à l’évidence : les combats en Méditerranée mobilisent trop de moyens et l’attaque doit être reportée d’un an <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/1941-1942-Et-si-la-France-avait-continu%C3%A9-la-guerre#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>. Une année qui, la postface le décrit fort bien, a réellement manqué justement à <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Joukov-l-homme-qui-a-vaincu-Hitler">Joukov</a> pour réorganiser l’Armée Rouge et la préparer au combat. Une Allemagne plus fatiguée attaquant une URSS bien mieux préparée : on nous promet des conséquences « cataclysmiques » pour le Reich.</p>
<p>Pour la forme, on retrouvera les mêmes défauts que pour le premier tome : une action trop détaillée quant aux opérations militaires et aux événements politiques au jour le jour, qui ne laisse pas assez de place pour les réflexions de fond, la vie des civils, les évolutions technologiques, l’impact du maintien des Français sur les opérations. Il est vrai que le pavé est déjà assez lourd... Les cartes manquent, et celles présentes renseignent peu. On aimerait plus de moyens de détecter les variations avec la réalité que la lecture parallèle de livres ou de Wikipédia.</p>
<p>Les premières salves de Barbarossa démarrent dans les dernières pages, et j’attends le tome 3. Par rapport à la réalité, comment les lignes de front finales se positionneront-elles ? Les Russes à Strasbourg, et les Japonais soumis <em>avant</em> de recevoir des bombes atomiques sur la tête ? Comme les habitants de ce monde fantasmé, il faudra patienter encore quelques temps...</p>
<p>PS : Voir aussi la <a href="http://alias.codiferes.net/wordpress/index.php/et-si-la-france-avait-continue-la-guerre-tome-2-1941-1942/">critique d’Alias</a>, fan du projet.</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/1941-1942-Et-si-la-France-avait-continu%C3%A9-la-guerre#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Rappelons que cela n’est qu’une extension de la trame historique : les Italiens ont réellement attaqué la Grèce fin 1940, et se sont fait raccompagner à la frontière. Ce qui motiva une intervention allemande en 1941, incluant l’invasion de la Yougoslavie. Militairement un succès foudroyant, mais <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Barbarossa#Plans_.C3.A9labor.C3.A9s_d.C3.A8s_1940">tout cela retarda de quelques semaines l’attaque de l’URSS...</a>, semaines qui manquèrent peut-être pour prendre Moscou, atteint et raté trop tard dans l’hiver. La ténacité grecque a peut-être fait perdre la guerre à l’Allemagne.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/1941-1942-Et-si-la-France-avait-continu%C3%A9-la-guerre#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/739“Life After People”urn:md5:eebdf1a12cb562d150c76a0daf652e712013-03-20T00:00:00+01:002016-06-02T10:36:59+02:00ChristopheTemps et transformationsAmériqueapocalypseautodestructioncataclysmecatastrophechaoscivilisationcomplexitédommagedécadenceentropieexaptationgéologiehistoirelyrismemortnatureperspectivepollutionrecyclagesciencesimulationspéculationtempsécologieémerveillementéonsévolution <p><em>Welcome to Earth, population zero.</em></p>
<p><img src="http://ecx.images-amazon.com/images/I/51xtluUbvcL._SL500_AA300_.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /> Cette série américaine de documentaires a manifestement été inspirée par <em>The World without us</em> (en français, <em>Homo disparitus</em>, <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/08/25/530-homo-disparitus-the-world-without-us-dalan-weisman">déjà chroniqué et apprécié ici en 2008</a>), d’ailleurs l’auteur du livre fait des apparitions.</p>
<p>Elle en reprend l’hypothèse de départ : toute présence humaine disparaît du jour au lendemain, comme par magie, et sans détruire le reste de la planète qui évolue alors sans nous. Que deviennent le monde et nos villes ?</p>
<p>Bon point, la série utilise comme le livre la mise en perspective historique : la déliquescence de Washington désertée est rapprochée de celle d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Angkor">Angkor</a>, abandonnée à la jungle il y a un demi-millénaire. Mine de rien, il existe de nos jours flopée de cités abandonnées, même récemment, même dans les pays riches.</p>
<p>Nombre d’épisodes rappellent la puissance des éléments : la pluie, la foudre, les inondations mais aussi la neige, les racines des arbres, les fientes des oiseaux, le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pueraria_montana#Le_kudzu_en_tant_qu.27esp.C3.A8ce_exotique_envahissante">kudzu</a>, la rouille, les ultra-violets solaires... Notre société a incroyablement modifié le paysage, détourné des fleuves, prélevé et déplacé des masses d'eau gigantesques, asséché des marais, et installé des piscines dans des déserts. Los Angeles retournera au désert quand les pompes s’arrêteront, et les monuments de Washington finiront fossilisés sous le niveau de la mer.</p>
<p>Ce ne sont pas les constructions les plus apparemment solides qui survivront forcément : tout ce qui est en béton armé, bunkers du Mur de l’Atlantique y compris, sera vite rongé par la corrosion. Dans deux-trois siècles, il ne restera plus grand-chose de visible de nos villes ; et dans deux mille ans, peut-être Notre-Dame et sûrement les pyramides. Les derniers témoignages de l’humanité seront des coffres-forts enterrés plein d’or, des sondes dans l’espace, et un rover sur la Lune. La question n’est
pas de savoir si mais quand et comment un pont, un navire de guerre, une statue, la Joconde... disparaîtront.</p>
<p>Le monde que nous laisserons derrière nous ne sera pas le même que celui où nous sommes apparus. Après nous prospérerons peut-être des plantes invasives venues d’autres continents, tenues péniblement sous contrôle (comme le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pueraria_montana">kudzu</a> aux états-Unis), des chiens retournés à l’état sauvage, des chimpanzés lâchés dans des villes vides pleine d’opportunités pour les plus fûtés...</p>
<p>Quelques touches d’humour surnagent au sein d’un commentaire évidemment catastrophiste, par exemple le sort des <a href="http://www.kelchien.com/races/welsh-corgi.php">corgys</a> d’Élisabeth II, obligés de piller Buckingham Palace avant de s’échapper dans le vaste monde.</p>
<p>Des bémols ? Un ton très sensationnaliste, une certaine lassitude après le énième immeuble effondré à cause de l’assaut de l'eau et de la foudre et faute de maintenance ; beaucoup d’effets faciles ; des redites à cause des coupures pubs <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Life-After-People#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, et une vision très centrée sur l’Amérique (on voit quand même la Tour Eiffel s’émietter). Ça n’en reste pas moins passionnant.</p>
<p>Attention, c’est uniquement en anglais, sans sous-titre ! Je n'ai cependant eu aucun problème pour comprendre, à part quelques Texans, et pourtant j’écoute peu d’anglais ces temps-ci. Gaffe au zonage si vous vous offrez le DVD.</p>
<p>Site de la série (deux saisons) : <a href="http://www.history.com/shows/life-after-people" hreflang="en">http://www.history.com/shows/life-after-people</a>.</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Life-After-People#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Mais comment font les Américains pour supporter de la pub toutes les cinq minutes ? Pour le moment ils n’en mettent pas sur les DVDs, Dieu merci.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Life-After-People#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/715Habemus papam dans le texteurn:md5:88ef067ed72becc902afaab0dbc47f772013-03-13T22:27:00+01:002013-03-13T22:27:00+01:00ChristopheDes formes des motsAntiquitécivilisationconquête de l’inutileculturelatinreligionémerveillement <p>J’ai entendu en direct le <em>habemus papam</em> sur BFM, et les quelques formules qui allaient avec, jusqu’au nom du nouvel évêque de Rome.</p>
<p>Je n’aurais jamais pensé comprendre un événement à la télé avec quelques secondes d’avance sur l’essentiel de l’humanité grâce à mes cours de latin au lycée.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Habemus-Papam#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/736ST Magazine, un bout d’histoire à la benneurn:md5:d760263dd0d671014e6962579cc4f8a52013-03-10T13:14:00+01:002016-03-29T16:50:42+02:00ChristopheInformatique militante et technologieculturedécadencehistoireinformatiquemémoirenostalgieperspectivesauvegardestempséconomie de l’attentionéducationémerveillementévolution <p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.STMag30_s.jpg" alt="STMag30.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="STMag30.jpg, mar. 2013" /> Je viens de jeter à la benne trois années de <em><a href="http://www.abandonware-magazines.org/affiche_mag.php?mag=6&page=presentation">ST Magazine</a></em>, qui pendant mes années lycée-prépa (en gros de l’effondrement du mur de Berlin à la sortie de <em>Jurassic Park</em>), a fait le début de mon éducation informatique.</p>
<h3>Radotons</h3>
<p>C’était un monde informatique que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, où le summum de la connectivité passait par le Minitel (pour le téléchargement) et la Poste (pour les disquettes de domaines publics) ; où les éditeurs allemands comptaient autant que les Américains ; où tout était intégré par le même constructeur, du matériel aux périphériques au système d’exploitation ; où la compatibilité entre deux versions successives d’une machine pouvait jouer des tours ; où on était ravis de s’éclater les yeux en 320x200 en seize couleurs sur une télé ; où les graphismes délirants de <em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=NwN3x8GzzFc">Capitaine Blood</a></em> <img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/SF/captain-blood-atari-st-screenshot-migraxs.png" alt="Capitaine Blood et un Migrax" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /> m’arrachaient un « ouaouh ! » (bon, avant j’avais un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomson_MO5">MO5</a>), et en plus <a href="https://www.youtube.com/watch?v=olIwhY7BAFU">la musique était de Jean-Michel Jarre</a> ; où les éditeurs de jeux disaient déjà que le piratage allait les tuer (le pair-à-pair à l’époque, c’était dans la cour du lycée).</p>
<p>ST Mag causait parfois du monde Mac (et ses bécanes hors de prix), du monde Amiga (l’ennemi mortel pourtant), voire de hautes technologies complètement ésotériques pour les mortels : Unix System V release 4, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/NeXT">NeXT</a>, les Motorola 68030... Non, Linux n’existait même pas. Jean-Michel Jarre créait sur Atari ST, et à côté de tout cela MS-DOS et son invite en mode texte faisait pitié.</p>
<p>Je me souviens de mes premiers programmes sérieux en <a href="https://de.wikipedia.org/wiki/GFA-BASIC" hreflang="de">GFA Basic</a>, tellement proche du Pascal, et des émerveillements en codant mon premier ensemble de Mandelbrot ou un simulateur de système solaire ; des émulateurs pour PC (j’avais, ça marchait assez pour faire du Turbo Pascal !) ; de mes premiers pas avec <a href="http://hof.povray.org/">PoV</a> ; et des dessins de <a href="http://bellaminettes.com/blog/">Bruno Bellamy</a>.</p>
<p>Dans la famille, nous sommes actuellement trois générations à faire simultanément du rangement : j’ai dû me résoudre à décharger mon père de ce carton poussiéreux. J’ai survolé les sommaires en choisissant les quelques numéros que je tenais à garder, et il faut reconnaître que l’essentiel n’a plus grand intérêt : nouvelles très défraîchies, tests de logiciels oubliés, de cartes d’extension confidentielles, ou des nouvelles machines d’Atari qui n’ont jamais décollé (<a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Atari_TT030" hreflang="en">TT</a>, <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Atari_Transputer_Workstation">Transputers</a> <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Jaguar_%28video_game_console%29" hreflang="en">Jaguar</a>, <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Atari_Falcon" hreflang="en">Falcon</a>), faute de surface financière surtout. Comme tant d’autres, je suis passé dans le monde plus triste, mais plus économiquement réaliste, des PCs et des Macs.</p>
<h3>Dave Small</h3>
<p>Resteront dans les annales notamment les articles de Dave Small (en ligne <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/index.php3">ici</a>, à archiver), une mine de conseils.</p>
<p><a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/mbti.php3">Grâce à lui</a> j’ai su que j’étais un NT avant même de <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/03/30/129-je-sais-un-intj">faire le test</a>. Il rendait une partie de l’informatique <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/mmu.php3">magique</a>, ou montrait <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/heisenberg.php3">son côté vaudou</a>. Il m’a fait découvrir <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/tesla.php3">Tesla</a> et <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/souviens.php3">l’influence du SIDA sur l’industrie informatique</a>.</p>
<p>Si j’en crois les forums, une bonne partie de la nostalgie liée à ST Mag est attachée à Dave. Impossible de mettre la main sur les versions originales des articles.</p>
<h3>Vingt ans après</h3>
<p>Depuis, ST Magazine continue de paraître en ligne toutes les demi-décennies. <a href="http://www.abandonware-magazines.org/affiche_mag.php?mag=6&page=presentation">Les anciens numéro sont sur abandonware.org</a> (merci Stéphane pour le lien).</p>
<p>Le patron d’Atari <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_Tramiel" hreflang="en">Jack Tramiel</a> est mort en 2012. NeXT a dévoré Apple de l’intérieur. Les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Motorola_68000">68000</a> sont ravalés au rang de microcontrôleurs.</p>
<p>D’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Atari">Atari</a> il ne reste rien que des droits sur des jeux et un nom connu, racheté par un éditeur qui trouvait que le nom sonnait bien et qui vient de faire faillite. Il y a des chances qu’Atari renaisse un jour sous une forme ou une autre, sans aucun rapport avec l’entreprise originale.</p>
<p>Dave Small semble avoir manqué la transition vers Internet. Restent <a href="https://www.atariage.com/forums/topic/9183-spectre-gcr/" hreflang="en">une preuve de vie sur un forum</a>, où il parle de la faillite de son entreprise, et <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/">les versions numérisées de ses articles dans ST Mag</a> (lecture conseillée aux petits jeunes).</p>
<p>Et Bellamy vient de lancer <a href="http://www.mbdmag.eu/">un nouveau mag de BD</a>.</p>“The Liveship Traders” (« Les Aventuriers de la mer ») de Robin Hobburn:md5:17faba5c7e53637891bf1633e040b6502013-01-14T22:19:00+01:002016-03-18T12:49:48+01:00ChristopheSur mes étagères alourdiesaddictionamourargentcatastrophecourageesclavagefantasygigantismelibertélivres lusmagiepsychologieténacitéémerveillement <p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/LiveshipTraders-ShipofMagic-UK.jpg" title="LiveshipTraders-ShipofMagic-UK.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.LiveshipTraders-ShipofMagic-UK_s.jpg" alt="LiveshipTraders-ShipofMagic-UK.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="LiveshipTraders-ShipofMagic-UK.jpg" /></a></p>
<p>Il y a un bout de temps déjà, j’avais lu et encensé ici l’<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/The-Farseer-Trilogy-de-Robin-Hobb">Assassin royal</a></em> (<em>The Farseer Trilogy</em>), mythique et délicieusement longue trilogie de <em>fantasy</em> <em>light</em> de Robin Hobb. La trilogie des <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Aventuriers_de_la_mer">Aventuriers de la Mer</a></em> (<em>Ship Of Magic</em>, <em>The Mad Ship</em>, <em>Ship Of Destiny</em>) n’est pas la suite, mais se situe quelques années plus tard dans un autre pays du même monde.</p>
<p>Bingtown, gros port des <em>Cursed shores</em> (rivages maudits), est devenu prospère grâce au commerce et (c’est lourdement asséné) la volonté, le courage et le travail des ancêtres des marchands (<em>Traders</em>), opulente oligarchie commerçante. Le <em>summum</em> pour une de ces familles : posséder un bateau vivant (<em>liveship</em>, « vivenef » en français). La provenance et la nature du bois magique dont sont construits ces navires est un des ressorts principaux de l’histoire. Liés à une famille, nourris des souvenirs des trois générations de capitaine morts sur leur pont avant leur éveil, ces bateaux ne peuvent être volés... théoriquement. De plus, certains deviennent fous.</p>
<p>L’histoire tourne autour des Vestritts, famille de marchands dont le capitaine-patriarche décède : le bateau, <em>Vivacia</em>, s’éveille alors. La famille se déchire aussitôt entre Althéa, fille cadette du défunt et très attachée (sentimentalement et télépathiquement) au navire, et son beau-frère Kyle, manipulateur brutal peu enclin à laisser leur mot à dire aux femmes. Cette tête de mule d’Althéa claque la porte, Kyle l’emporte, décide que son fils Wintrow doit quitter ses études dans son cher monastère, et transforme le bateau en transport d’esclaves : il n’y a économiquement pas le choix.</p>
<p>Car l’économie détermine les choix de bien des personnages : la montée de l’esclavage ; l’arrivée de nouveaux marchands étrangers dans la ville ; les dettes des Vestritts envers les constructeurs du <em>Vivacia</em> ; leur rôle dans le mariage de la petite dernière ; les liens avec la capitale impériale ; l’influence sur les équilibres politiques dans Bingtown ; les esclaves enfuis obligés de devenir pirates... Tout cela ne peut être éludé.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/LiveShip-ShipofDestiny-UK.jpg" title="LiveShip-ShipofDestiny-UK.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.LiveShip-ShipofDestiny-UK_s.jpg" alt="LiveShip-ShipofDestiny-UK.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="LiveShip-ShipofDestiny-UK.jpg" /></a></p>
<p>Pendant ce temps, un flibustier, le capitaine Kennit, rêve de devenir roi des Îles Pirates, inextricable archipel de hors-la-loi, anciens esclaves et flibustiers. Et justement il a besoin d’un <em>liveship</em>...</p>
<p>Si Althéa se rapproche du Fitz de l’<em>Assassin royal</em>, qui s’en prend plein la gueule à cause de ses erreurs autant que de ses ennemis, et grandit par ses renoncements et cicatrices ; si sa nièce Malta, petite peste inconsciente au départ, évolue de manière foudroyante bien que là aussi douloureuse ; si Wintrow vaut le détour par ses interrogations existentielles permanentes ; si la grand-mère Ronica joue le rôle du chêne indéracinable ; si le Satrape est délicieusement haïssable d’autosuffisance ; le plus fascinant reste cependant Kennit, capitaine ténébreux à la chance insolente, héros des esclaves libérés, idéalisé voire divinisé, au passé torturé et mystérieux, et surtout aux qualités de psychopathe délicieusement manipulateur.</p>
<p>Je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle en permanence avec l’<em>Assassin royal</em>. Les <em>Liveships</em> le dépassent en partie grâce à la narration plus complexe, les différents fils qui s’entrecroisent, le changement fréquent de point de vue — une manière pour Hobb d’en rajouter dans les quiproquos et les incompréhensions, elle adore ça.</p>
<p>La magie, introduite progressivement dans l’<em>Assassin</em>, joue ici un rôle d’emblée. Mais comme on est très loin du <em>Seigneur des Anneaux</em>, ça passe pour un cartésien comme moi. Ce monde est juste régi par quelques lois supplémentaires par rapport au nôtre.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/LiveShipTraders-MadShip-UK.jpg" title="LiveShipTraders-MadShip-UK.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.LiveShipTraders-MadShip-UK_s.jpg" alt="LiveShipTraders-MadShip-UK.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="LiveShipTraders-MadShip-UK.jpg" /></a> Des thèmes sont communs aux deux trilogies, parlerais-je même de tics ? : les héros qui s’en prennent plein la gueule, au moral comme au physique ; la trahison ; la loyauté à un chef, à sa famille, à un ami ; l’amour inconditionnel ; les difficultés des relations hommes-femmes (il n’y a pas que les hommes à être à la ramasse cette fois) ; le renoncement ; le choix entre obligations et être aimé ; le rôle d’un capitaine ou d’un roi à qui l’on obéit aveuglément ; le poids sur les épaules d’icelui ; les psychopathes manipulateurs ; ceux (parfois les mêmes) qui accusent tous les autres des problèmes qu’ils se sont attirés ; les envahisseurs barbares sans pitié ; la ruine née de la division ; la fin d’un monde policé dans le feu et le sang ; le rôle des souvenirs dans la construction de l’identité ; leur « stockage » magique...</p>
<p>Mais aussi : l’égalité hommes-femmes (au sens socio-économique) ; les ravages de l’esclavage ; son influence économique désastreuse ; la construction d’une nation ; la légitimité pour en faire partie ; la reconstruction d’un monde détruit une fois écartées, convaincues ou soumises les mauvaises volontés ; la vie des marins, leur hiérarchie, leur solidarité ; le viol ; les règles du bon commerce ; la cruauté de la piraterie ; la pesanteur et l’utilité des conventions sociales ; la mécanique des foules en assemblée ; l'émergence de dictateurs dans les périodes troublées ; la réussite par la volonté ; l’enfer pavé de bonnes intentions ; le sens de la vie et de la liberté quand on est un bateau... ou un Seigneur des Trois Royaumes ; et j’en passe...</p>
<p>Et surtout, au contraire de beaucoup de bouquins de <em>fantasy</em>, on est aux antipodes des clichés sur la lutte du Bien contre le Mal ou de la Quête du Prince déchu contre le Prince des Ténèbres pour sauver le monde et restaurer un ordre féodal ancien : à la fois plus humble et plus difficile, l’aventure des Vestritts vise à trouver sa place dans un monde qui change de lois, à préserver ce qui peut l’être, à poser de nouvelles règles, à trouver de nouveaux alliés et partenaires, sans oublier de négocier ses petits privilèges, alors même qu’on n’a guère de cartes en main. De la négociation commerciale, quoi.</p>
<p>Les liens avec la première trilogie sont ténus : quelques mentions de la guerre décrite dans l’<em>Assassin</em>, et un personnage secondaire commun complètement métamorphosé, que je n’ai identifié que grâce à Wikipédia une fois la trilogie achevée.</p>
<p>La fin ? Peut-être un peu trop prévisible, surtout du côté des romances, sans assez de morts pour que ce soit réaliste. Surtout, l’épilogue frustre par sa rapidité. On n’était pourtant plus à quelques centaines de pages de plus pour dénouer tous les fils ou ouvrir de nouvelles perspectives.</p>
<p>À lire la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Aventuriers_de_la_mer">page sur la version française</a>, je ne suis pas sûr d’approuver les adaptations de noms. Peut-être qu’en anglais tout sonne simplement mieux, ou de manière plus cohérente, ou que la <em>fantasy</em> en français m’évoque trop Harry Potter ou Pratchett, bien plus humoristiques. Bref, si vous pouvez, lisez en version originale. Il n’y a que trois tomes après tout : en français il y en a neuf, et j’ai peur que l’histoire ne soit pas assez dense pour donner un intérêt à chaque tome séparément.</p>
<p>Tout ça n’est évidemment pas pour les enfants...</p>
<p>Parmi les critiques sur le net, souvent élogieuses, se détache par exemple <a href="https://requireshate.wordpress.com/2011/05/02/liveship-traders-trilogy-robin-hobb/" hreflang="en">celle-ci</a> (<strong>Mise à jour de 2014</strong> : tombée hors ligne), délicieuse rien que par ses vacheries et sa mauvaise foi admirative.</p>
<p>La trilogie suivante (<em>The Tawny Man</em>) attend déjà dans mon panier d’un libraire en ligne. (<strong>Décembre 2014</strong> : <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Tawny-Man-de-Robin-Hobb">le compte-rendu est là</a>.)</p>
<p>Ah oui : comme dans l’<em>Assassin royal</em>, il y a des dragons. Et ils sont à baffer.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Liveship-Traders-de-Robin-Hobb#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/725Questions à la con chez XKCD (7 à 12)urn:md5:a390493be7d456b7cfe26974e1b8eb972012-12-09T00:00:00+01:002016-03-18T12:42:03+01:00ChristopheScience et conscienceamourapocalypsebon senscartescataclysmecatastrophechiffresclimatconquête de l’inutileconquête spatialecosmologiedémographiegravitationgéographiehard sciencehumourlivres luslogistiquelyrismeoh le beau cas !ouverture d’espritpanurgismeperspectiveprise de têtesciencescience-fictionsimulationspéculationsurréalismetempsthéorieutopievaleuréducationémerveillementénergie <p>Suite des questions stupides-qui-font-réfléchir sur l’un des sites qui justifient l’existence même d’Internet (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Questions-a-la-con-chez-XKCD">premier recueil de résumé-traductions ici</a>) :</p>
<ul>
<li><strong>Tout le monde dehors</strong> : <a href="https://what-if.xkcd.com/7/" hreflang="en">Avons-nous assez d’énergie pour faire quitter la planète à toute l’humanité ?</a>. Enfin une question « appliquée ». <br />L’énergie nécessaire strictement minimale est l’énergie cinétique atteinte par 7 milliards d’humains d’en moyenne 65 kg dépassant la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitesse_de_lib%C3%A9ration">vitesse de libération</a> terrestre (11,2 km/s), soit 2,8.10<sup>18</sup> J, environ 5% de notre consommation d’énergie annuelle. Difficile mais jouable en théorie.<br />L’énergie réellement nécessaire dépend du moyen utilisé. Les fusées traditionnelles ne sont pas très efficaces, avec 20 à 50 tonnes de carburant pour 1 tonne de charge utile dans l’espace ! De quoi siphonner toutes les réserves mondiales de pétrole. L’ascenseur spatial serait une option (le matériau reste à inventer) ; ou encore l’utilisation de nos bombes atomiques comme carburant (projet <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Orion">Orion</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><em>Jump!</em></strong>: <a href="https://what-if.xkcd.com/8/" hreflang="en">si toute l’humanité se rassemblait dans le plus petit espace possible et sautait ensemble en même temps</a>, la Terre ne serait pas déplacée de la largeur d’un atome (elle est simplement trop grosse pour nous). Par contre, la concentration de sept milliards de personnes sur un territoire de la taille de Rhode Island (équivalent à un petit département français comme le Bas-Rhin) posera de cataclysmiques problèmes de logistiques lors de l’évacuation (on a supposé une arrivée instantanée et miraculeuse), menant au chaos et au décès de milliards de personnes. (Les expériences de pensée ont parfois d’inattendues conséquences.)</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://what-if.xkcd.com/9/" hreflang="en">L’âme sœur</a></strong> : à supposer très romantiquement que nous n’ayons réellement qu’une seule âme sœur chacun, disséminée aléatoirement au sein de l’humanité, mais que l’on saurait reconnaître au premier regard, quelle serait la chance de la rencontrer et de déclencher le coup de foudre ?<br />Si on se limite à l’humanité <em>qui a vécu</em>, il y a 90% de chances que l’âme sœur soit déjà morte ; beaucoup plus si on inclut les générations à venir.<br />Si on considère que l’âme sœur fait forcément partie des vivants d’âge voisin, ça ne fait plus qu’un demi-milliard de rencontres à faire avant le coup de foudre. Combien d’étrangers croisez-vous par jour ? Même à raison de plusieurs douzaines, ça ne fait guère qu’une chance sur dix mille de rencontrer un jour l’Amour Vrai.<br />Industrialiser le problème d’une manière ou d’une autre (<em>SoulMateRoulette</em>) permettrait de rassembler tous les couples en quelques décennies... à condition que chacun s’y consacre à plein temps.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://what-if.xkcd.com/10/" hreflang="en">Si la Terre tournait de 90°</a></strong>, en mettant par exemple le Mexique au Pôle Sud, et en espérant que les règles de la météo ne soient pas complètement déréglée par des phénomènes aussi bizarres que ceux de la réalité (du genre de l’Amazonie ensemencée par un bout de désert tchadien), après une période d’adaptation la carte du monde deviendrait :<br /><img src="https://what-if.xkcd.com/imgs/a/10/cassini_cities.png" alt="Le monde basculé de 90°" style="display:block; margin:0 auto;" /><br />La France et l’Antarctique devenues tropicales, Madagascar à notre place, Chine et Inde congelées... Il n’y a guère que le Kamtchatka qui ne change pas.<br /> <em>PS : J’</em>adore<em> ce genre de renversement de carte, ça change complètement la perspective par rapport à nos habitudes.</em></li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://what-if.xkcd.com/11/" hreflang="en">Se faire chier dans la bouche par un oiseau</a></strong> nécessite en moyenne 195 ans de sieste gueule ouverte ininterrompue. Bon exemple de moyenne stupide vue la répartition totalement non-uniforme des piafs en ce monde.<br />Cet exemple débile donne pourtant un bon exemple d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_dimensionnelle">analyse dimensionnelle</a> avec des ratios de nombre de fiente/oiseau et de cm² par bouche, le résultat du calcul s’exprimant en année.<br />Avec une analyse du même genre, Randall montre que la consommation d’une voiture, en miles par galon (ou en kilomètres par litre, c’est en fait l’inverse de la manière de raisonner des Européens) peut s’exprimer en mm<sup>2</sup>, le nombre étant la section du volume d’essence étiré dans un tube de la longueur du trajet.</li>
</ul>
<p><em>Suite : </em><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/What-If-de-Randall-Munroe">What If?</a><em><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/What-If-de-Randall-Munroe">, le livre !</a></em></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Questions-a-la-con-chez-XKCD-7-a-10#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/714« Pour la Science » de Juin 2012urn:md5:d9bea52a92b5713f6c6d74adcfafcba92012-10-10T00:00:00+02:002016-03-15T13:50:19+01:00ChristopheScience et conscienceAfriqueastronomieauto-organisationconquête de l’inutilecosmologieesclavagegravitationhistoireprise de têtesantésciencescience-fictionsimulationthéorieuniversvirtueléconomieémerveillement <p>Je sais, il est périmé. Pas grave, ces notes sont d’abord pour moi.</p>
<p><em>Comme d’hab’, les avis et commentaires personnels figurent en italique, qui complètent un texte qui tente le résumé objectif et fidèle bien que très partialement partiel.</em></p>
<h3>Didier Nordon...</h3>
<p>... note que répondre « je ne sais pas » dénonce l’ignorant, et « on ne sait pas » signale l’homme instruit.</p>
<h3>L’espace est-il discret ?</h3>
<p>Une expérience en cours près de Chicago, une version inspirée de l’interféromètre de Michelson & Morley ou de <a href="http://www.ligo.caltech.edu/" hreflang="en">LIGO</a>, avec des lasers modernes, tente de montrer que l’espace-temps est discret. Si c’est le cas, cela appuierait la théorie holographique qui pose que le tridimensionnel n’existe pas (<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/01/29/85-la-gravite-est-une-illusion">voir un article de 2006</a></em>).</p>
<p>La clé : une masse regroupée dans un volume plus petit que l’échelle de Planck correspondrait à moins d’un quantum d’énergie : impossible. À cette échelle s’arrêtent et la relativité générale et la mécanique quantique. Tout n’est plus alors qu’information à base de 1 et 0, y compris dans le cas très particulier des trous noirs. Et cette information ne disparaît <em>jamais</em>.</p>
<p>Or ladite information (l’entropie) engloutie dans un trou noir est proportionnelle à sa <em>surface</em> — c’est de la 2D. L’univers pourrait lui aussi n’être que de la 2D.</p>
<p><em>Je ne suis pas sûr d’avoir rendu, encore moins compris, ce raisonnement. Au passage, y a-t-il une mode « tout est information » dans la science moderne, comme auparavant tout était électrique, magnétique... ?</em></p>
<p><em>Finalement, si tout se résume à des 0 et des 1 dans une surface bidimensionnelle, nous n’existerions donc que dans un « Jeu de la vie » géant... Sommes-nous juste une simulation ? Quelque part j’avais lu que si une simulation d’un univers est possible, </em>alors<em> nous sommes très probablement dans une de ces simulations. Et au combientième niveau de simulation ?</em></p>
<h3>La Côte des Esclaves</h3>
<p>Les royaumes d’Allada, du Dahomey, de Ouidah, aux XVIIè et XVIIIè siècles, occupaient le territoire de l’actuel Bénin. Leur système politique et leur prospérité étaient basés sur la traite des esclaves revendus aux Européens. L’arrêt de la traite au XIXè siècle eut un énorme impact sur leur économie (notamment le début de l’exportation de l’huile de palme... cultivée par des esclaves), déstabilisa totalement l’ordre social basé sur la coercition, entraîna l’apparition d’impôts.</p>
<p><em>Tout ça pour dire que l’Afrique d’avant la colonisation avait déjà sa civilisation et ses États, et que l’impact de l’esclavage toucha toute la société.</em></p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Une étude montre que les joueurs de football ne truquent pas tant que ça leurs chutes (l’arbitre finit par se méfier). <em>Tiens, ça me rappelle les sumos tricheurs de </em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/10/30/292-freakonomics-de-levitt-dubner">Freakonomics</a><em>.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Faut-il détecter systématiquement le cancer de la prostate ? Comme l’évolution est lente, le traitement peut apporter plus d’inconvénients que de bénéfices. <em>Et combien de cancers dans nos cellules, jamais détectés, qui ne feront jamais parler d’eux ?</em></li>
</ul>
<ul>
<li>L’article de Jean-Paul Delahaye traite de <strong>cryptographie visuelle</strong>. C’est à base de masques jetables.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juin-2012#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/702Questions à la con chez XKCD (1 à 6)urn:md5:1260e2479f7ac6c3af46bafcf3e6ad422012-09-22T00:00:00+02:002016-03-14T13:55:08+01:00ChristopheScience et conscienceastronomieconquête de l’inutilecosmologieexpertisegravitationhard scienceinformatiqueintelligence artificielleoh le beau cas !robotssciencescience-fictionsimulationsurréalismetempsthéorieémerveillementénergie <p>Si vous êtes un vrai <em>geek</em>, ou un scientifique, inutile de présenter <a href="https://xkcd.com/" hreflang="en">XKCD</a>, “<em>a webcomic of romance, sarcasm, math, and language</em>”, un des sites les plus azimutés et réjouissants que je connaisse, un des rares que je lise tous les jours de parution. J’ai acheté le <a href="https://store.xkcd.com/xkcd/#xkcdvolume0">livre</a>, qui date déjà (vivement le suivant), et je sais que je n’en comprendrai jamais toutes les clés.</p>
<p><img src="https://imgs.xkcd.com/comics/angular_momentum.jpg" alt="L’un des dessins les plus romantiques et scientifiques du lot" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Pour la petite histoire, l’auteur Randall Munroe a laissé tomber son boulot à la NASA car il s’y ennuyait ferme. C’est sans doute une personne cent fois plus expansive en ligne que dans la vie réelle.</p>
<p>À côté de la BD, une partie du site est peu connue : <em><a href="https://what-if.xkcd.com/" hreflang="en">What if?</a></em>, pleine de questions et hypothèses apparemment stupides, mais menées scientifiquement jusqu’au bout. J’ai trop à faire et à lire mais je me suis laissé piéger à en dévorer chaque page. Ça devrait passionner les profs de physique.</p>
<p>(<strong>Ajout de 2016</strong> : Et <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/What-If-de-Randall-Munroe">il en a fait un autre livre</a>, indispensable à tout honnête homme !)</p>
<p>Petit résumé pour les non-anglophones ou les gens pressés, et pour que je m’en souvienne moi-même plus tard:</p>
<ul>
<li><strong>Base-ball relativiste</strong> : <a href="https://what-if.xkcd.com/1/" hreflang="en">que se passerait-il si on lançait une balle de base-ball à 90% de la vitesse de la lumière ?</a><br />Les conséquences physiques sont inéluctables : la ville entière est détruite dans une explosion nucléaire.<br />(Un objet à la vitesse de la lumière contient <em>beaucoup</em> d’énergie, ça me rappelle un billet sur la <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Balistique-relativiste-et-diplomatie-interstellaires">ballistique relativiste interstellaire</a>.)</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Probabilités infimes</strong> : <a href="http://what-if.xkcd.com/2/" hreflang="en">combien de scores « parfaits » si toute le monde passait en même temps le SAT (un QCM standardisé pour l’entrer à l’université) en cochant les cases au hasard</a> ? Il y a 158 questions, soit une chance sur 2,7.10<sup>110</sup> de faire un sans-faute au hasard. Randall compare avec la probabilité d’un foudroiement le même jour de tous les anciens Présidents et les acteurs de la série <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Firefly_%28s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e%29">Firefly</a>.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/" title="en">Quelle puissance développe Yoda grâce à la Force ?</a> </strong> En estimant la masse d’un X-Wing, comparé à un F-22, et vue la vitesse à laquelle Yoda l’a sorti de l’eau dans l’<em>Empire contre-attaque</em>, enfin connaissant la gravité sur Dagobah (ça se trouve !), on calcule 19 kW (25 cv) comme limite inférieure. L’Empereur génère des arcs électriques estimés à au moins 10 kW. Conclusion : il faudrait cent millions de Yoda pour répondre aux besoins énergétiques de l’humanité. Mais ça serait vert...<br />(Sur le thème de l’exploitation des super-héros, <a href="http://www.smbc-comics.com/index.php?db=comics&id=2305#comic" hreflang="en">SMBC a aussi traité de Superman</a>.)</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://what-if.xkcd.com/4/" hreflang="en">A mole of mole</a></strong> : en français, une mole de taupes, soit (à la louche) autant de petites bestioles que de grains de sable sur Terre. Une telle quantité recouvrirait la Terre d’une épaisseur de 80 km de petites créatures poilues, ou plutôt constituerait une planète de la taille de Pluton.<br />“<em>But this is where it gets weird.</em>”<br />Une telle planète de viande de taupe, en se refroidissant, développerait des cellules de convection de viande décomposée. Noter qu’il suffirait de quelques millions d’années après la colonisation de toutes les planètes habitables de la galaxie pour totaliser suffisamment de petits mammifères que l’on pourrait soumettre à ce supplice.</li>
</ul>
<ul>
<li>Science-fiction hollywoodienne : <strong><a href="https://what-if.xkcd.com/5/" hreflang="en">Combien de temps l’humanité résisterait-elle à une « apocalypse robotique »</a></strong>, c’est-à-dire une insurrection générale de tous les robots ? Randall connaît le domaine et rappelle que les robots actuels sont incapables de monter un escalier, de distinguer un humain d’un rouleau de papier toilette, de résister à une lance de pompiers, voire de se déplacer, sinon (pour les drones militaires) de trouver eux-mêmes leur munitions. Les téléphones portables ne feraient pas directement grand mal, et les voitures, faute de capteurs, ne poseraient un danger pour leurs occupants que si elles roulaient. Il y aurait bien les ordinateurs qui contrôlent les missiles nucléaires, mais ce serait un suicide pour eux aussi...</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://what-if.xkcd.com/6/" hreflang="en">Et si un verre d’eau devenait soudain à moitié vide ?</a></strong> Et par vide, on entend l’absence même d’air. Si c’est la moitié supérieure du contenu qui disparaît soudain, rien de bien méchant n’arrive. Si c'est la partie inférieure, l’eau du dessus, incompressible, s’écrase sur le fond comme un marteau, fait éclater le bas du verre. Par réaction, la partie haute du contenant vole s'écraser au plafond et arrose les convives d’éclats coupants.</li>
</ul>
<p><em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Questions-a-la-con-chez-XKCD-7-a-10">À suivre...</a></em> (ou aller dévorer <a href="https://what-if.xkcd.com/" hreflang="en">sur le site</a> si ce n’est déjà fait)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Questions-a-la-con-chez-XKCD#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/711“The Data Warehouse Lifecycle Toolkit” (Second Edition) de Ralph Kimball & courn:md5:16d2a3afeb3413329a843cf6ddf2758f2012-09-04T14:33:00+02:002016-02-25T13:45:14+01:00ChristopheInformatique : l’art du développementbase de donnéesbon sensBusiness ObjectscommunicationcomplexitécourageculturedéveloppementERPexpertiseinformatiquelivres lusoptimisationorganisationperfectionnismeprise de têteréalitéSAPSQLSSIIthéorieténacitévaleuréconomie de l’attentionémerveillement <p><img src="http://ecx.images-amazon.com/images/I/515aQr3H7lL._SL160_OU01_SL90_.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<p>Ouch, ce pavé m’a pris six mois à lire, par parties, et il a dû partager ma table de chevet avec d’autres. Dur de s’y mettre (hé, c’est la théorie de mon boulot !), mais une fois ouvert dur de le lâcher (hé, c’est ma vie ! (enfin, ce que devrait être ma vie dans un monde où on aurait le temps de faire correctement son taf <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>)).</p>
<p>Si vous ne savez pas, et ne voulez pas savoir, ce qu’est un <em>datawarehouse</em> (qui dit <em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Entrep%C3%B4t_de_donn%C3%A9es">entrepôt de données</a></em> ?), vous pouvez fermer cette page et retourner sur Facebook. En gros, un système décisionnel rassemble, nettoie, coordonne, croise, indexe... dans une même base de données tous les « faits » issus de plusieurs systèmes de production opérationnels (« sources » : CRM, ERP, systèmes de production/logistique/vente/facturation/service après-vente, ou financiers/comptables/RH/marketing..., et la multiplicité des fichiers Excel qui traînent partout), afin de permettre une exploitation homogène, aisée, indépendamment des outils sources, intégrant toutes les règles métier et tous les indicateurs que l’utilisateur désire <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>.</p>
<p>Kimball est LA référence du domaine. Franchement, ça se sent dans ce livre bourré de conseils issus de la vie réelle, issus parfois de la politique interne d’entreprise (règles majeures : se trouver un sponsor de poids capable d’imposer aux autres de bosser pour le projet <em>datawarehouse</em> que tout le monde attend sans vouloir lui consacrer une seconde, et qui est transverse, donc <em>a priori</em> l’affaire de personne ; éviter d’avoir des silos séparés par service qui seraient redondants et incohérents ; se méfier de toutes les règles non-écrites et variables d’une personne à l’autre ; chercher les économies et gains auxquels le <em>datawarehouse</em> a participé pour en justifier coût et maintenance).</p>
<p>Bref, tout sauf de la théorie déconnectée. Les performances de l’outil sont un souci constant (comment faire les jointures ?). Les conseils en planning sont de prévoir large <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>, et le lecteur est prévenu qu’en soulevant le capot des bases de données source, il aura forcément des surprises <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup>.</p>
<p>Chaque étape est décrite. En vrac et en en oubliant parce que je n’ai pas envie de relire le sommaire :</p>
<ul>
<li>rassemblement des spécifications (<strong><em>requirements</em></strong>), en se basant sur les <em>process</em> genre vente ou production, et non les services cible (surtout pas de <em>datamarts</em> locaux) ; spécs obtenus des gens du front qu’on cuisinera sur leur vie et attentes ; et pas en leur demandant de fournir les tableaux déjà existants à re-créer, mais quels sont leurs objectifs et « ce qui les empêche de dormir » ;</li>
<li>conception du « <strong>bus d’entreprise</strong> » : les dimensions bien documentées, harmonisées, nettoyées, « conformes » ;</li>
<li>choix des <strong>outils</strong> (longue liste de fonctionnalités dont je ne sais si un produit existe qui les a toutes <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-5" id="rev-wiki-footnote-5">5</a>]</sup>) ;</li>
<li><strong>modélisation</strong> : dimensions à évolution lentes ou pas ; types de tables de fait (là ça m’a éclairci les idées) ;</li>
<li>étapes de l’ETL : notamment en discernant premier chargement et chargement par étape quotidienne par la suite quitte à dupliquer <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-6" id="rev-wiki-footnote-6">6</a>]</sup> ;</li>
<li><strong>nettoyage</strong> des données : typiquement la partie sous-estimée, avec des données qu’on croyait là qui n’y sont, ou pas à la bonne granularité, pas formatées clairement ; bref un nid à surprises <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-7" id="rev-wiki-footnote-7">7</a>]</sup> ;</li>
<li><strong>chargement par <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Extract_Transform_Load">ETL</a> <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-8" id="rev-wiki-footnote-8">8</a>]</sup></strong> : c’est le plus technique, le plus ingrat, le moins visible ; le challenge réside dans la capacité à charger le <em>datawarehouse</em> dans un temps raisonnable (moins d’une nuit pour les données de la journée écoulée, le temps réel étant une option ruineuse à éviter), en intégrant tout le nettoyage, les calculs, les agrégats, etc. ;</li>
<li><strong>restitutions</strong>, en sachant que 80% des utilisateurs seront « presse-boutons » <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-9" id="rev-wiki-footnote-9">9</a>]</sup> ;</li>
<li><strong>maintenance</strong> : l’équipe ne doit pas être dissoute ou significativement réduite après la mise en production car un <em>datawarehouse</em> n’est jamais fini — à moins que personne ne l’utilise, car justement il doit faire naître des questions qu’on ne posait pas plus tôt <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-10" id="rev-wiki-footnote-10">10</a>]</sup>.</li>
</ul>
<p>Pour chaque étape, il est fourni une liste des livrables.</p>
<p>Dans le décisionnel, j’ai jusque là appris sur le tas en allant direct au front, en maintenant des choses écrites par d’autres, suivi les méthodes de gourous locaux, et pas manipulé de vraiment grosse volumétrie. D’autres collègues avaient d’autres techniques, et je me demandais s’il y avait <em>la</em> bonne méthode, deux méthodes pour deux cas différents, ou juste deux styles différents.</p>
<p>Exemple typique : pour les tables, clé fonctionnelle ou clé synthétique ? Pour les bases opérationnelles, <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/05/28/403-cle-primaire-de-substitution-ou-cle-naturelle">y a pas à se poser de question</a>. Pour une base décisionnelle, dénormalisée et alimentée par ETL, c’est plus discutable. Maintenant j’ai vu la lumière : si on cause de perfs on n’échappe pas aux synthétiques, mais pour de la volumétrie réduite, avec les bases de données actuelles, on peut (c’est pas Kimball qui le dit mais moi...) s’épargner cette complexité. Il est possible que la décision soit influencée par l’ETL <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-11" id="rev-wiki-footnote-11">11</a>]</sup>, ensembliste (<a href="http://blog.developpez.com/jmalkovich/p8899/etl/odi-sunopsis/retour-d-experience-sur-sunopsis-odi/">ODI/Sunopsis</a>, mon préféré) ou de flux (cette m... de BODI <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-12" id="rev-wiki-footnote-12">12</a>]</sup>, Informatica...).</p>
<p>Autre grand moment de modélisation : je floconne, ou je floconne pas <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-13" id="rev-wiki-footnote-13">13</a>]</sup> ? Kimball et son équipe sont des adversaires déclarés de la normalisation dans le <em>datawarehouse</em> (l’étoile, rien que l’étoile, ça allège les jointures), et plus le temps passe, plus j’évolue comme ça aussi. Après, faut voir si les grains des tables collent.</p>
<p>Justement, j’ai été conforté par ce que je pensais sur les grains des tables de faits : bien le fixer dès le départ est cardinal et la première chose à faire. Combien de fois me suis-je fait avoir parce que la clé primaire réelle (sous forme d’une composition de clés étrangères dans ce cas) était mal posée, ou était plus là pour le principe qu’autre chose (rassemblement de <em>toutes</em> les clés étrangères de la table !). Et je ne parle pas de contraintes entre faits et dimension totalement absentes. Toutes erreurs qui me coûtent cher en temps de débogage quand j’interviens au niveau de la restitution (univers et rapports Business Objects).</p>
<h3>Bémols</h3>
<ul>
<li>C’est en <strong>anglais</strong>. Dans le métier on n’y coupe pas. On est loin de Shakespeare, c’est très clair et lisible, et il y a quelques touches d’humour par ci-par là.</li>
</ul>
<ul>
<li>Très peu d’exemples concrets (par rapport à la masse d’informations) : dans pas mal de cas, il faudra se raccrocher à sa propre expérience. Je pense à ceux qui ne sont jamais confrontés aux problèmes d’historisation et des dimensions à évolution lente de type 2 et qui ne voient pas forcément de quoi on cause. Bon, cela aurait rajouté pas mal de pages aux plus de 600 (déjà bien denses) mais tout de même.</li>
</ul>
<ul>
<li>La modélisation n’est qu’effleurée, c’est un bon début, mais il va falloir que je continue à creuser le sujet.</li>
</ul>
<ul>
<li>Quant aux comparatifs entre produits sur le marché, il n’y a même pas de tentative. C’est tout juste si le nom d’Excel est glissé furtivement dans un coin, c’est dire. Certes, le marché est pléthorique et évolue vite. J’ai ri jaune en voyant le nombre de fonctionnalités désirables que ne possède absolument pas celui sur lequel je galère la journée. et ce que je vois de la concurrence ne me pousse pas à vouloir m’y jeter, hélas <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#wiki-footnote-14" id="rev-wiki-footnote-14">14</a>]</sup>.</li>
</ul>
<h3>Moralité</h3>
<p>Ce livre n’est pas pour les débutants dans le décisionnel. Ceux-là auront mieux fait de digérer toute la littérature gratuite et synthétique trouvable en ligne et de se lancer dans de premiers projets d’abord.</p>
<p>Pour les expérimentés, lecture obligatoire.</p>
<h3>Autres avis</h3>
<p>Voir les <a href="http://www.amazon.com/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit/product-reviews/0470149779/ref=lmf_3_rsrsrs0_cm_cr_acr_txt?ie=UTF8&showViewpoints=1" hreflang="en">avis sur Amazon.com</a>, entre autres. Le meilleur comme le pire sont vrais.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Et où Business Objects serait assez stable pour ne pas exploser tous les plannings de 50%.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Plus exactement : ce que l’on a pu faire avec les données réellement disponibles en essayant de se rapprocher de ce qu’on a compris de ce qu’il a cru vouloir.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Ce qui commercialement passe très mal.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] <em>Mon expérience confirme.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-5" id="wiki-footnote-5">5</a>] <em>Et en tout cas pas Business Objects.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-6" id="wiki-footnote-6">6</a>] <em>J’essaierais même pas de suggérer ça à ma hiérarchie ; faire du boulot en double ça boufferait la marge. Et puis franchement, je ne joue pas avec la volumétrie d’une banque.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-7" id="wiki-footnote-7">7</a>] <em>En fait, personne ne sait vraiment ce qu’il y a dans une base de données avant d’y avoir vraiment fouillé. La première fois qu’un 30 février m’a sauté à la gorge, ça a fait tout drôle.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-8" id="wiki-footnote-8">8</a>] <em>L’utilité d’un outil ETL dédié, souvent ruineux et toujours délicat, n’est pas immédiate pour qui maîtrise bien le SQL et se dit qu’il s’agit juste de charger des tables. Moi aussi il a fallu me convaincre. Mais quand on doit jongler avec dix bases de trois types différents, un ERP, intégrer plein de fichiers Excel, XML, et suivre à la trace les impacts des modifications des différents schémas, l’outil finalement se révèle ultime. Par contre il faut bien le choisir.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-9" id="wiki-footnote-9">9</a>] <em>C‘est vrai, mais d’un autre côté pas mal d’endroits en déduisent que les outils de développement n’ont pas à quitter les mains d’informaticiens ; donc ils ne sont plus faits que pour les informaticiens ; et les </em>power users<em> hors de l’informatique se retrouvent fort démunis et improductifs. Et Business Objects, pourtant ciblant le créneau des utilisateurs capables de s’investir raisonnablement pour faire leurs rapports, devient si lourdingue et complexe qu’une partie doit baisser les bras, quand ce ne sont pas les professionnels eux-mêmes.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-10" id="wiki-footnote-10">10</a>] <em>Sur ce point, grosse motivation pour l’équipe de SSII qui voit le « rebond » et grosse surprise pour le client qui voit les demandes de modifications et d’améliorations affluer quand le budget est déjà épuisé. J’ai aussi vu le contraire, l’infocentre pas demandé, construit dans le vide à partir de trois données incohérentes, inutile et pas utilisé. Ou encore celui redondant avec les outils déjà en place et au point.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-11" id="wiki-footnote-11">11</a>] <em>L’ETL, on est censé le choisir en fonction du projet et de critères techniques. Arf, je ne l’ai jamais vu choisi qu’en fonction du partenariat avec l’éditeur, de la tarification, ou du fait qu’il soit gratuit.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-12" id="wiki-footnote-12">12</a>] <em>Dépare pas chez SAP, cette bouse. Peu pratiqué, mais assez pour savoir que je ne l’aime pas. Même pas fichu de connaître le Ctrl-Z...</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-13" id="wiki-footnote-13">13</a>] <em>Floconner, c’est normaliser les dimensions, quand le modèle en étoile voudrait des tables de faits liées directement aux dimensions, sans aller plus loin. Plus les tables sont grosses, plus il est coûteux en jointures de floconner.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#rev-wiki-footnote-14" id="wiki-footnote-14">14</a>] <em>À part un produit d’un éditeur qui n’est pas dans nos partenaires, donc on fait pas.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-Data-Warehouse-Lifecycle-Toolkit-de-Ralph-Kimball-co#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/708Rhapsody : Ascending to Infinityurn:md5:b29c9cc3ee4da63a65a4db9963a870e52012-07-08T19:14:00+02:002015-11-30T09:19:08+01:00ChristopheSur mes étagères alourdiesapocalypseBusiness Objectsgigantismelyrismemusiquemèmemétalouverture d’espritéconomie de l’attentionémerveillement <p><img src="http://ecx.images-amazon.com/images/I/517tzVhFETL._SL500_AA300_.jpg" alt="Rhapsody" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Rhapsody" /> Ce CD, je l’ai acheté sur le conseil d’<a href="http://alias.codiferes.net/wordpress/index.php/rhapsody-ascending-to-infinity/">Alias</a> (à lire). Du « métal symphonique », j’étais curieux <del>de voir</del> d’entendre ce que c’était.</p>
<p>Je cite Alias qui résume parfaitement mon impression même si je n’ai aucune culture en ce qui concerne la sphère <em>metal</em> <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Rhapsody-Ascending-to-Infinity#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, symphonique ou pas :</p>
<blockquote><p><em>« un million de notes au mètre cube et vocaux en italien, anglais et latin », <br /> <br />« un chanteur-guitariste compositeur qui se la pète, mais avec de bonnes raisons de se la péter », <br /> <br />« ce n’est pas exactement le truc le plus original qu’il m’ait été donné d’écouter »</em>.</p></blockquote>
<p>Du gros, du lourd, parfaitement adapté à me réveiller le matin dans la voiture, ce qui est à peu près le seul endroit où je peux écouter ça <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Rhapsody-Ascending-to-Infinity#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup> <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Rhapsody-Ascending-to-Infinity#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>. Certains effets un peu faciles, une certaine grandiloquence assumée, des références pas toujours fines (<em>Excalibur</em>, <em>Dante’s Inferno</em>, <em>Clash Of The Titans</em>, <em>Dark Fate Of Atlantis</em>), un peu bourrin quoi : ça me plaît.</p>
<p>J’ai pas vu le clip avec le DVD bonus (oui, j'ai carrément investi, d’ailleurs boîtier et livret sont jolis), il doit valoir le coup s’il est en phase avec la bande son. Faudra que j’attende un moment seul à la maison, autant dire après les grandes vacances. <strong>Mise à jour</strong> : Grosse déception, ce clip, un paysage apocalyptique, pas d’histoire, bôf bôf bôf.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Rhapsody-Ascending-to-Infinity#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Et pas grand-chose dans les autres sphères musicales d’ailleurs.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Rhapsody-Ascending-to-Infinity#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Quand à la maison il n’y a ni gamin ni Madame, il règne un silence si rare que je tiens à le goûter.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Rhapsody-Ascending-to-Infinity#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Quoique je sens que je vais de plus en plus écouter ça ou autre chose dans l’</em>open space<em> au boulot. Chœurs et guitare saturée, ça masque bien les coups de téléphone des collègues et ça remet un peu la pêche quand des envies de tout laisser tomber me prennent, en général après le troisième plantage de Business Objects. Quoique ça pourrait aussi encourager les envies de meurtre après le quatrième, mais heureusement pour eux je n’ai personne de SAP sous la main. </em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Rhapsody-Ascending-to-Infinity#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/700« Pour la Science » de Juillet 2012urn:md5:4c0d3ad9cd4985a0348845f3a527987b2012-07-01T23:41:00+02:002016-01-11T13:59:55+01:00ChristopheScience et conscienceapocalypseauto-organisationautodestructioncataclysmecomplexitéconquête de l’inutilecosmologiedinosauresdysfonctionnementdéfense du françaiseffet de serregigantismegravitationhard sciencemathématiquespollutionsantésciencetempsthéorieténacitéuniversémerveillement <p>En vitesse, quelques notes sur un petit numéro dominé par les supernovas <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juillet-2012#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup> (<em>avec commentaires persos en italique</em>) :</p>
<h3>Didier Nordon...</h3>
<p>...en appelle à la rationalisation de la prononciation du “qua” en français :</p>
<blockquote><p>« Les équations de la mécanique quantique ont les qualités adéquates pour quantifier des quantités qu’on peut qualifier de quasi imperceptibles. »</p></blockquote>
<h3>Supernovas</h3>
<p>Le mécanisme est bien connu pour les supernovas « classiques » dans les grosses étoiles (plus de 8 masses solaires) : fusion d’hydrogène en hélium, puis d’hélium en carbone, en néon... jusqu’au fer trop stable pour fusionner ; arrêt brutal de la fusion dans le cœur de l’étoile, qui ne compense plus la gravité ; effondrement de l’astre sur lui-même, onde de choc terrible au centre et dispersion explosive de l'essentiel de la masse. Reste souvent une scorie, comme une étoile à neutrons ou un trou noir.</p>
<p>Cela ne vaut (valait !) pas pour les plus grosses étoiles connues (100 masses solaires) : trop boursouflées, elles se dispersent.</p>
<p>Le scénario est différent pour des étoiles encore plus grandes, de 120-140 masses solaires. Ce type d'étoile n’était d’ailleurs censé exister que dans les premiers âges de l’univers. Pour ces astres, au stade de l’oxygène, le cœur ne se contracte pas assez pour amorcer la fusion ; les noyaux émettent des rayons gamma en masse, qui interagissent pour former des paires électron/positron (E=mc²) ; l’énergie des photons est donc captée par cette nouvelle masse ; la pression au sein du cœur chute alors brutalement ; la fusion de l’oxygène commence... et dans ce contexte instable s’emballe de manière cataclysmique. Il ne reste <em>rien</em> de l'étoile. Ce second type de supernova est une nouveauté.</p>
<p>L’article vaut autant par ces fascinants mécanismes que par les allusions à la manière dont avance l’astrophysique. En 2006 l’auteur (<a href="http://www.weizmann.ac.il/home/galyam/" hreflang="en">Avishay Gal-Yam</a>), à cause d’un temps couvert, change son programme et observe une supernova récente, la plus brillante connue.</p>
<p>Sa luminosité est inexplicable. Parmi les hypothèses, celle de la supernova à production de paires, mécanisme connu depuis plus de quarante ans. Problème : il faut des étoiles de plus de 100 masses solaires, qui en théorie ne se forment plus de nos jours, à cause de tous les métaux laissés par les supernovas des générations passées <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juillet-2012#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>. Le chercheur garde cependant l’idée en tête.</p>
<p>Parallèlement, en 2005, profitant d’un nouveau télescope pas encore à la mode (<em>!!</em>), Gal-Yam obtient <em>une</em> nuit d’observation (<em>quel pari sur la météo !</em>) pour observer précisément les supernovas du moment. Il compte chercher l’étoile qui a explosé dans les archives de <em>Hubble</em>. Ce « progéniteur » aura disparu une fois fois la supernova éteinte. Ce genre de recherche est difficile et récent (site du projet : <a href="http://www.weizmann.ac.il/home/galyam/progenitors.html" hreflang="en">http://www.weizmann.ac.il/home/galyam/progenitors.html</a>).</p>
<p>Sur le moment, cependant, le progéniteur suspecté semble si gros (100 masses solaires) qu’il n’aurait pas dû exploser, ou être un simple amas d'étoiles dont une seule a explosé.</p>
<p><img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fc/Eta_Carinae.jpg/240px-Eta_Carinae.jpg" alt="Eta Carinae" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Eta Carinae, image NASA/ESA/Hubble" />Le mystère perdure pendant que Gal-Yam s’interroge sur la supernova de 2006, et étudie le spectre d’une autre en 2007. Or la supernova de 2005, trois ans plus tard, est enfin éteinte, et son progéniteur est bien une unique géante bleue, énorme, du genre d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Eta_Carinae">Eta Carinae</a>... (<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/">article dans</a> <em><a href="http://www.nature.com/nature/journal/v458/n7240/full/nature07934.html" hreflang="en">Nature</a></em> <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juillet-2012#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>) Une étoile de plus de 100 masses solaires peut donc bien exploser.</p>
<p>Les calculs montrent aussi que les supernovas par production de paires fabriquent énormément de nickel, et sont très lentes à s’éteindre : ce fut le cas pour celle de 2007 (<a href="http://adsabs.harvard.edu/abs/2009Natur.462..624G" hreflang="en">résumé de l’article</a>). Gal-Yam et ses collègues ont passé beaucoup de temps sur des spectres pour découvrir cela.</p>
<p>Bref, un type de supernova théoriquement impossible a été détecté deux fois, et des étoiles trop grosses pour exister sont bien là : il y a des modèles de formation à revoir, au moins dans les galaxies naines étudiées.</p>
<p>Finalement, la supernova de 2006 n’était pas si exceptionnelle (un autre mécanisme la rendait si brillante), elle fut cependant l’aiguillon intellectuel de toute l’histoire !</p>
<h3>Guérir du SIDA</h3>
<p>Le virus du SIDA s’attaque aux lymphocytes T, et leur multiplication pour le contrer favorise justement le virus jusqu’à l’effondrement du système immunitaire. De plus, le virus peut se cacher dans le moindre recoin de l’organisme. Les médicaments actuels se contentent donc de le contenir, pas de l’anéantir.</p>
<p>Le premier article décrit une technique inspirée de celle qui a guéri (?) le « patient de Berlin ». Séropositif, celui-ci fut victime d’une leucémie. Il fallut donc détruire son système immunitaire pour le remplacer par celui d’un donneur compatible. Improbable (et unique jusqu’ici) coup de chance, ce dernier était doté en plus d’une (très rare) immunité naturelle contre le VIH : il ne possédait pas de protéine CCR5 fonctionnelle, <em>la</em> porte d'entrée du virus dans les lymphocytes. Des années après la greffe, le SIDA n’est plus du tout détectable chez le patient. Est-il définitivement éradiqué par les lymphocytes sans CCR5 issus de la moelle du donneur, ou est-il juste tenu en respect ?</p>
<p>La technique n’est pas généralisable : presque pas de donneurs, lourdeur d’une greffe, traitement antirejet aussi lourd que le traitement anti-SIDA... Mais il y a une piste. L’article expose comment des lymphocytes T d’un malade peuvent être génétiquement modifiés pour ne plus exprimer le gène CCR5 (un sacré boulot), massivement reproduits <em>in vitro</em> sur billes magnétiques (une autre grande découverte en soi), et réinjectés. Les essais n’en sont qu’au tout début mais sont encourageants.</p>
<p><em>La découverte est d’importance. Mais même en cas de succès éclatant, la complexité du traitement le rend impossible à généraliser rapidement aux deux tiers des malades, en Afrique...</em></p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Les seuls sauropodes (les grosses cuves à fermentation à pattes parmi les dinosaures) émettaient sans doute plus de méthane que toute la nature <em>et</em> l’humanité actuellement, avec un impact sérieux sur l'effet de serre de l’époque.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les émissions de CO₂ continuent de battre chaque année de nouveaux records (2010-2011 : +3,2%)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les moustiques choisissent leur cible sur l’odeur, il y a bien des « peaux à moustique ». (<em>Pas de bol pour moi...</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>On invente des matériaux autocicatrisants : ils incluent des billes de polymères, voire un réseau vasculaire, qui amènent des catalyseurs et des réactifs là où il y a dégât. La technique débute, et au début sera surtout utile pour les revêtements.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les limites de l’apnée semblent liées à la fatigue du diaphragme, pas au taux d’oxygène dans le sang. Contrôler l’apnée et en connaître les limites a son importance pour certains traitements (radiothérapie où le patient doit bouger le moins possible), et... le maintien de l’ordre, où les accidents sont fréquents et mal expliqués.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’article de Delahaye fait partie de ces délires de mathématiciens apparemment éloignés de la réalité : « comment accrocher un tableau pour qu’il tombe ? » Et en couverture, en plus :-) <br />On suppose plusieurs clous, il doit suffire d’en ôter un pour que le tableau tombe. L’algèbre sert, l’intérêt est d’explorer les conditions <em>fail safe</em>, où une défaillance provoque une mise en sécurité.</li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juillet-2012#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>En fait, ils écrivent « supernovae », ce qui voudrait dire que, soit ce terme est latin et non francisé. Je ne vois pas pourquoi on ne le franciserait pas et dans ce cas il suit la règle des pluriels. S’il fallait reprendre le pluriel d’origine de tous les mots d’origine étrangère, il y aurait du boulot.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juillet-2012#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Est-il connu de tous que les éléments hors hydrogène et hélium sont nés au cœur d’étoiles, et dans des supernovas pour les éléments au-delà du fer ? Nous sommes de la poussière d’étoiles, dirait Hubert Reeves.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juillet-2012#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>30 € pour acheter l’article complet, ouch ! </em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juillet-2012#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/699« Le Tour du monde en quatre-vingt jours » de Jules Verneurn:md5:fdf47aaa53edc0cca90f6b4f7191bf452012-01-09T19:30:00+01:002015-10-01T13:15:44+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiesAmériquecolonisationconquête de l’inutileculturedéfense du françaisgéographiehistoireimpérialismeIndelivres luspériméscience-fictiontempstourismeténacitéémerveillementÉtats-Unis <p>Ce grand classique a 140 ans, mais se lit encore bien. Stylistiquement, il faudra être miséricordieux, on est très loin de Balzac ou encore de Zola, mais après tout c’est aussi le style de l’époque. Les péripéties ne dépareraient pas un film hollywoodien finalement.</p>
<p>J’adore ces livres qui sont la marque d’une époque, de notre civilisation mais avec un parfum d’étrangeté, de mentalité différente. Je passe vite sur le colonialisme (les indigènes indiens et indiens des deux continents rencontrés sont surtout des barbares), le sexisme (la jolie princesse, personnage en fait à peine ébauché, tombe amoureuse de son sauveur), le paternalisme (Passepartout est un serviteur modèle qui admire son patron sévère-mais-juste), et des pointes de chauvinisme (quelques « cocoricos » sur des réalisations françaises parsèment le livre, bien que Verne ait choisi un héros anglais et qu’il admire manifestement sa nation).</p>
<p>Jules Verne n’exploite pas non plus vraiment la « couleur locale » à part peut-être en Inde (le sauvetage de la belle) et en Amérique (l’attaque du train). Il est vrai que Phileas Fogg d’une part préfère le bateau, peu propice au tourisme, d’autre part fait partie de ces gens « qui font visiter les pays où ils passent par leur serviteur » — un rien énervant pour nos mentalités.</p>
<p>En fait ce qui m’a le plus frappé est le vocabulaire : <em>bank-note</em>, <em>steamer</em> (bateau à vapeur), <em>railroad</em> ou <em>railway</em> pour le train, hautes technologies de l’époque venues d’Angleterre ou d’Amérique. Une leçon pour notre propre futur qui se purgera de quelques abominations actuelles de franglais ?</p>
<p>Je me disais au départ que c’était un peu tôt pour le donner au fiston, à cause du vocabulaire notamment, mais on va tenter l’expérience. (<strong>Ajout postérieur</strong> : C’est raté, ça plaît pas.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Le-Tour-du-monde-en-quatre-vingt-jours-de-Jules-Verne#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/675« Science & Vie » de novembre 2011 : nucléaire sûr au thorium ; neutrinos plus rapides que la lumière ; animaux-plantesurn:md5:e29cb772fdc9570c04e2e3f5782acee42011-11-24T22:28:00+01:002015-10-01T10:21:06+02:00ChristopheScience et conscienceabominationbombe atomiquebon sensbugcomplexitécosmologiedommagedysfonctionnementdétectiongravitationincohérenceouverture d’espritparadoxeperspectiveprise de têtepériméréalitésciencespéculationsécuritétempsémerveillementénergie <p><img src="http://www.science-et-vie.com/AnciensSV/images/Numeros/1130_cov.jpg" alt="Science & Vie 1130 de novembre 2011" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p>
<p>Un bon numéro du magazine le plus « sciensationaliste »<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Science-Vie-de-novembre-2011#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup> :</p>
<h3>Les centrales nucléaires au thorium</h3>
<p>Les centrales nucléaires actuelles fonctionnant sous pression avec de l’uranium ne sont pas le seul modèle de centrale nucléaire (basée sur la fission exothermique de certains éléments).</p>
<p>Il y a pléthore de modèles possibles. Celui utilisant l’uranium n’est pas le moins mauvais, mais pas le meilleur du point de vue économique et sécuritaire. La lourdeur de développement des technologies nucléaires nous a en effet « verrouillé » avec le modèle à l’uranium : conçu à l’origine pour fabriquer des bombes, puis amélioré pour être embarqués sur des sous-marins, un milieu où la compacité est reine, le modèle à l’uranium était donc éprouvé et fiabilisé quand on a pensé au nucléaire civil. Il a donc emporté d’emblée le morceau sans que l’on étudie sérieusement les autres options, notamment le réacteur liquide au thorium.</p>
<p>Ce dernier fonctionne selon le même principe, mais en pratique très différemment :</p>
<ul>
<li>le thorium (et non l’uranium ou le plutonium), bombardé par des neutrons, se transforme en uranium 233, et dégage de l’énergie ;</li>
<li>il n’y a pas besoin de maintenir le système sous pression (dans les réacteurs actuels à 155 bars, la moindre fuite est une catastrophe) ;</li>
<li>le thorium barbote dans une soupe de sels fondus à 800°C, liquide ;</li>
<li>on peut rajouter petit à petit le thorium, et extraire les matériaux fissiles produits, il y a donc beaucoup moins de matières dangereuses dans le cœur que dans les réacteurs actuels où les barres d’uranium sont utilisées puis remplacées en bloc ;</li>
<li>les matériaux produits sont beaucoup moins pratiques pour construire une bombe A (cela reste possible) ;</li>
<li>et ils sont beaucoup moins nombreux (donc moins de déchets) ;</li>
<li>pas de problème de refroidissement, la cuve se vide par gravité.</li>
</ul>
<p>Une énergie nucléaire presque propre, sans danger ? Trop beau pour être vrai. Et si tout de même... ? Restent quelques obstacles à surmonter : une phase liquide pas dans les habitudes du milieu ; une température très élevée ; et surtout une fabuleuse résistance au changement de la part des constructeurs de centrale... qui n’auront peut-être pas le choix pour s’adapter. (Du moins en France, la Chine et l’Inde construisent des centrales à tour de bras.)</p>
<p>Quant aux coûts de construction, je n’en ai aucune idée. Je dirais naïvement que si les mesures de sécurité sont allégées, le réacteur étant structurellement sûr, cela se ressentira sur le coût de construction.</p>
<p>Doit-on investir là-dedans au lieu de la fusion ? au lieu des énergies renouvelables ? en même temps que ces énergies ?</p>
<h3>Des neutrinos plus rapides que la lumière</h3>
<p>(<strong>Mise à jour</strong> : Cet article est périmé, puisque l’erreur de mesure dans un appareil a été décelée par la suite. Einstein est sauf.)</p>
<p>Ça avait fait grand bruit il y a quelques semaines : l’expérience <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/OPERA_(expérience)">OPERA</a> a trouvé des neutrinos se déplaçant un rien plus vite que la lumière. <em>Science & Vie</em> détaille l’expérience et le contexte. Notamment : la relativité ne dit pas que la vitesse de la lumière dans le vide est indépassable, mais qu’il existe une vitesse limite <em>et invariante</em> avec l’observateur. Or on a justement mesuré que la lumière dans le vide satisfait ce critère, avec une précision « diabolique », et on a donc vite identifié la vitesse de la lumière à la limite absolue <em>c</em>.</p>
<p>Puis viennent les réflexions des responsables, et ce que cela inspire aux autres sommités du milieu. Cela va de :</p>
<ul>
<li>« je n’y crois pas », « on l’aurait déjà vu dans d’autres expériences », « j’ai déjà vu trop d’anomalies finir par s’évaporer », sous-entendu : il y a un effet subtil qui n’a pas été pris en compte (pas forcément évident et potentiellement très intéressant d’ailleurs) ;</li>
</ul>
<ul>
<li>à « cela met par terre toute la physique », car la relativité restreinte a été montée pour préserver le principe de causalité ;</li>
</ul>
<ul>
<li>en passant par « c’est stimulant », sous-entendu : ça s’explique avec des dimensions supplémentaires, la théorie des cordes, bref c’est un nouveau champ de recherche.</li>
</ul>
<p>Rappelons que :</p>
<blockquote><p><em>The most exciting phrase to hear in science, the one that heralds new discoveries, is not “Eureka!” (I found it!) but rather, “hmm.... that’s funny…”</em><br /> <br />La phrase la plus excitante à entendre en science, celle qui annonce de nouvelles découvertes, n’est pas « Eurêka » (j’ai trouvé !), mais plutôt « Tiens, c’est marrant… » <br /> <br />(Attribué à <a href="http://lafemmedessteppes.over-blog.com/article-le-grand-livre-des-robots-isaac-asimov-48571752.html">Isaac Asimov</a>, un des Grands Anciens de la SF de l’Âge d’Or)</p></blockquote>
<p>Donc de cette expérience peuvent découler aussi bien un correctif d’une ligne dans un subtil algorithme de calcul en Fortran, une découverte scientifique obscure qui n’intéressera que les géomètres du CERN, une avancée permettant à terme des outils plus qu’utiles comme le GPS<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Science-Vie-de-novembre-2011#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup> ou le laser, ou bien une théorie ravalant la relativité au rang d’approximation moins imprécise que la gravitation de Newton, et permettant le voyage plus rapide que la lumière (ou pas).</p>
<p>Il faut bien garder à l’esprit que ceux qui ont trouvé cette vitesse « impossible » ne sont pas des guignols qui ont oublié de prendre en compte la rotondité de la Terre ou la dérive des continents. L’article est gratuitement en ligne (<a href="http://arxiv.org/abs/1109.4897" hreflang="en">abstract</a>, <a href="http://arxiv.org/pdf/1109.4897v2" hreflang="en">PDF complet</a>). Je n’irais pas prétendre que j’y ai tout compris, ni même tout lu, mais tout de même trois remarques :</p>
<ul>
<li>pour qu’autant de gens <em>a priori</em> sérieux aient signé une publication aussi iconoclaste, après des mois d’analyse, avec le risque du ridicule si l’erreur est simple, c’est que l’explication de l’écart n’est <em>pas</em> triviale ;</li>
</ul>
<ul>
<li>la forme et le vocabulaire scientifique de haut niveau sont vraiment complètement déconnectés du niveau du commun des mortels, même de l’ingénieur de base : ils ne disent pas pas qu’ils ont trouvé une vitesse de 299 799,9 ± 1,7 km/s (au lieu de 299 792 458,0...<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Science-Vie-de-novembre-2011#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>), mais (merci Wikipédia) : <br /> <br /><img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/math/e/0/3/e03b7d539a868c0b46ad8a0d054f9ccc.png" alt="(v-c)/c >0" style="display:block; margin:0 auto;" /></li>
</ul>
<ul>
<li>ils ont pensé à énormément d’erreurs de mesure possibles, le calcul des marges d’erreur est même l’essentiel du papier. Il y a par exemple les mesures des écarts de distance avant et après un tremblement de terre en Italie.</li>
</ul>
<p>La fin de la conclusion est aussi son passage le plus spéculatif et débridé :</p>
<blockquote><p>In conclusion, despite the large significance of the measurement reported here and the robustness of the analysis, the potentially great impact of the result motivates the continuation of our studies in order to investigate possible still unknown systematic effects that could explain the observed anomaly. We deliberately do not attempt any theoretical or phenomenological interpretation of the results.<br /> <br />Tentative de traduction : En conclusion, malgré la grande importance des mesures rapportées ici et de la robustesse de l’analyse, l’impact potentiellement énorme du résultat motive la poursuite de notre étude pour enquêter sur d’éventuels effets systématiques encore inconnus qui pourraient expliquer l’anomalie observée. Délibérément, nous ne chercherons aucune interprétation théorique ou phénoménologique des résultats.</p></blockquote>
<h3>Les animaux-plantes</h3>
<p>Jusqu’à il y a peu, on ne connaissait pas de vertébré vivant en symbiose avec une algue, juste des une limace, une méduse… Une salamandre abrite pourtant une algue dès l’œuf. Cette précocité est d’ailleurs peut-être la raison pour laquelle le système immunitaire de l’animal tolère l’algue. Peut-être utile à l’œuf, la capacité de photosynthèse ne sert pourtant pas grand-chose à la salamandre adulte qui vit à l’ombre.</p>
<p>Les premiers essais commencent mais il va être très difficile de recréer le phénomène avec d’autres animaux. Vivre de soleil et d’eau fraîche serait pourtant pratique — et écologique.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Science-Vie-de-novembre-2011#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Il y a plus racoleur, mais le contenu scientifique est alors beaucoup plus sujet à caution.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Science-Vie-de-novembre-2011#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Imaginez le casse-tête des ingénieurs chargés de déboguer les premiers GPS si Einstein n’était pas passé par là...</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Science-Vie-de-novembre-2011#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Par définition de la seconde, cette valeur est exacte.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Science-Vie-de-novembre-2011#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/667Seuls dans l’univers ?urn:md5:34a614271989813a3271cc30dd8c02e82011-10-11T00:00:00+02:002015-09-25T14:45:19+02:00ChristopheParadoxe de Fermi et Exobiologieanthropomorphismeastronomiebon senscolonisationconquête spatialecosmologiedommageextraterrestrespanspermieparadoxeperspectivepessimismeprise de têtequêteréalitésciencescience-fictionsimulationtempsténacitéuniversécologieémerveillementévolution<p>Ce qui suit s’appuie sur l’article d’Howard Smith sur la possibilité d’une vie intelligente dans notre coin de la galaxie, paru dans le numéro d’octobre 2011 de <em>Pour la science</em> (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Pour-la-Science-d-octobre-2011">mentionné ici</a> et encore en kiosque quand paraîtra ceci).</p> <p><img src="http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/full/_done_20110921_103017_PLS-2011-octobre_408-fu-pls_408_couv_175.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<p>Nous avons détecté de nombreuses exoplanètes dans de nombreux systèmes, aucune ne ressemble à la Terre. Évidemment, nos instruments ne sont pas encore assez sensibles. Il n’empêche que la diversité des systèmes solaires est bien plus grande qu’autrefois envisagée et cela réduit d’autant plus les chances qu’il y ait une autre Terre dans un système stable.</p>
<p>Dans l’<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Telepolis-special-Kosmologie">équation de Drake</a>, seuls les premiers termes sur le nombre d’étoiles ou le nombre de planètes sont estimables, le reste est pure spéculation, et beaucoup y projettent leur optimisme pour trouver que la galaxie pullule de vie.</p>
<p>Le point primordial de l’article de Smith repose sur la distance aux éventuels extraterrestres. Même si on estime que l’univers est tellement grand que la vie ne peut qu’y foisonner, il faut compter avec la vitesse finie de la lumière<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Seuls-dans-l-univers#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, seuls comptent pour le moment les 30 millions d’étoiles dans un rayon d’environ 1250 années-lumières — seuil supérieur vu que nous n’attendrons pas plus de 100 générations la réponse à un de nos messages.</p>
<p>Et si nous sommes plus optimistes en espérant qu’il y a des moyens plus rapides que la lumière, comme nous ne recevons rien, nous pouvons juste en déduire que la vie intelligente est rarissime, éparse et lointaine.</p>
<p>Smith continue avec un résumé des arguments sur la « Terre rare » : gamme de masses peu étendue (la planète doit retenir son atmosphère mais si elle est trop grosse, il n’y aura pas de tectonique des plaques ), présence d’eau sans noyer les continents, bande d’habitabilité étroite, stabilité de l’obliquité, rareté des systèmes solaires comme le nôtre, et même de notre type d’étoile (brillante sans être éphémère) ou la répartition des éléments chimiques dans la galaxie.</p>
<p>Et tout cela sans parler de la durée d’apparition et d’évolution de la vie, et du rôle déterminant de catastrophes rares (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Théia_(impacteur)">impact de Théia</a>, météorite tueuse de dinosaures…).</p>
<p>Bref, pour Smith, il faudrait que chacun des termes de l’équation de Drake approche des 20% (un chiffre en fait énorme) pour que nous ayons à qui parler dans cette bulle d’univers de 100 générations de diamètre.</p>
<p>Il finit par une pirouette sur le « principe misanthropique », référence au principe anthropique (l’univers est adapté à la vie puisque nous sommes là) : l’univers est si varié et vaste qu’il y a peu de chances que deux civilisations vivent assez longtemps pour se rencontrer.</p>
<p><em>Commentaire personnel : tout cela est bien résumé, mais connu, et ne convaincra pas celui qui tient à croire à la présence des ETs dans un endroit proche (oui on se rapproche plus de la foi que de la science sur ce terrain où elle manque cruellement de données). Son article ne tient pas compte de certains des scénarios expliquant le <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/06/08/54-le-paradoxe-de-fermi">paradoxe de Fermi</a>, et surtout pas du paradoxe lui-même, soit la rapidité de la colonisation de la galaxie dès qu’une civilisation l’entreprend. Des hypothèses peuvent être avancées sur l’impossibilité pratique de cette colonisation, mais elles n’ont rien à voir avec la Terre rare et les autres idées de Smith, lequel traite de l’espace relativement proche. Si ses vues sont justes et la colonisation de la galaxie possible, alors la vie est encore plus improbable (nous sommes seuls dans la Voie Lactée), ou nous sommes dans un zoo, etc.</em></p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Seuls-dans-l-univers#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Et même si le neutrino est plus rapide d’un pouième, cela ne change rien en pratique.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Seuls-dans-l-univers#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/663« Pour la Science » d’octobre 2011urn:md5:cf417ec7f67efcf1befaf761df87de932011-10-08T00:00:00+02:002012-05-08T17:59:58+02:00ChristopheScience et conscienceconquête de l’inutiledommagedysfonctionnementexaptationextraterrestresgaspillagegéographiegéologiehard sciencehistoiremathématiquespanspermieparadoxesantésciencesociétés primitivesécologieémerveillementévolution<p>Allez, encore un « petit » numéro.</p> <p>En vrac et par ordre décroissant personnel d’intérêt :</p>
<p><img src="http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/full/_done_20110921_103017_PLS-2011-octobre_408-fu-pls_408_couv_175.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<ul>
<li>Howard Smith donne son avis sur <strong>la possibilité d’une vie intelligente dans notre coin de la galaxie</strong>. Ce sera pour un autre billet.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le <strong>maximum thermique</strong> d’il y a 56 millions d’années fut une hausse de 5°C de la température de la planète, avec un gros impact sur faune et flore, des disparitions et migrations d’espèces… Cet épisode permet de deviner ce qui nous attend avec le réchauffement actuel… sauf qu’au Paléocène le phénomène s’est étalé sur des milliers d’années, et pas un siècle, et que l’environnement était beaucoup plus « ouvert » qu’à présent (les grands animaux ne peuvent plus migrer, l’homme occupe tout). Ça promet.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Pourquoi tombe-t-on malade quand on a froid ?</strong> Pas à cause du froid même bien sûr, mais à cause de la vasoconstriction de nos vaisseaux dans un air froid, de la baisse de lumière et de la synthèse de vitamine D, de la fatigue accrue, de la promiscuité renforcée, et du virus qui survit mieux dehors dans un environnement frais.</li>
</ul>
<ul>
<li>Effet pervers de la lutte contre les bactéries : au Bengladesh, l’aide internationale a poussé au forage de puits profonds car l’eau de surface est polluée. Si la mortalité infantile a chuté en partie grâce à cela, les Bengalis boivent à présent de <strong>l’eau contaminée par de l’arsenic des sédiments issus de l’érosion de l’Himalaya</strong>, un phénomène totalement naturel. Ce problème se rencontre ailleurs dans le monde, et il n’y a pas de solution décentralisée et peu coûteuse adaptée à un pays aussi pauvre.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un article décrit <strong>les travaux d’Évariste Galois</strong> (le génie mathématique assez stupide pour se faire tuer en duel en 1831, à seulement 20 ans, pour les beaux yeux d’une donzelle). Ça parle de congruence et de corps finis, et même si je sais que ce champ est devenu capital dans l’économie numérique moderne, le lien entre les courbes elliptiques et les modulos me semble trop abstrait pour que mon cerveau cherche même à comprendre. Déjà en prépa je faisais un blocage sur la congruence.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les <strong>navigateurs polynésiens</strong> ont conquis l’espace entre l’Asie, Hawaï et même l’Amérique du Sud sans aucune carte. Ce génie est d’abord lié à une connaissance parfaite de l’astronomie et de la position des étoiles au fil de l’année, en plus de celle des courants, des signes météorologiques, etc.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un article décrit <strong>l’évolution de l’œil</strong> depuis un bon demi-milliard d’années. Darwin pensait qu’un organe si miraculeux était une épine dans sa théorie de l’évolution. À présent le chemin depuis les premières cellules photo-sensibles est plus clair, grâce à l’étude de « presque vertébrés » encore existants comme la myxine.</li>
</ul>
<ul>
<li>Certains ont étudié <strong>pourquoi les taches de café ont des bords plus colorés que l’intérieur</strong>. Ça semble mériter le <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/04/26/503-the-ig-nobel-prizes-de-marc-abrahams">Ig Nobel</a> du meilleur prétexte à faire des pauses café à rallonge, mais le résultat a une importance pour les fabricants d’encre par exemple. Le phénomène est lié aux grains ronds et disparaît avec une partie de grains oblongs.</li>
</ul>
<ul>
<li>La <strong>nicotine</strong> protège contre Parkinson. Pas une raison pour fumer.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le <strong>béton ne se recycle pas assez</strong>. Il y a des progrès pour convertir les gravats en d’autres matériaux utilisables directement sur le chantier, pour éviter le coûteux et écologiquement désastreux transport, mais en France il va encore falloir faire des efforts.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’article de Delahaye sur les <strong>polynômes générant des nombres premiers</strong> m’a laissé froid, comme une fois sur deux (l’autre fois Delahaye me passionne). La recherche mathématique sur le sujet est foisonnante.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-octobre-2011#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/662« Pour la Science » de septembre 2011 : (1) La pensée façonnée par la langueurn:md5:0551f1d344887071217ab184ee495b402011-09-29T21:57:00+02:002015-09-24T14:44:32+02:00ChristopheScience et conscienceanalogiecivilisationcommunicationcultureenseignementmulticulturalismemétainformationouverture d’espritperspectivepsychologiesignifiééconomie de l’attentionéducationémerveillementévolution<p>« Petit » numéro au final, où flottent quelques perles, dont un article sur la langue qui influence la pensée (ci-dessous) et un sur le principe de Peter (à la prochaine émission).</p> <p><em>Commentaires purement personnels en italique, comme à l’accoutumée.</em></p>
<p><img src="http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/full/_done_20110824_162523_PLS-2011-septembre_407-fu-pls_407_couv_175.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<h3>La langue façonne la pensée.</h3>
<p>Le débat sur le lien entre pensée et langage ne date pas d’hier. Il est à présent évident que la langue et la culture influencent la pensée de manière profonde. L’article regorge d’exemples fascinants :</p>
<ul>
<li>Le tri de photos dans l’ordre chronologique se fait de gauche à droite pour l’Occidental moyen, de droite à gauche pour un hébreu, et c’est lié au sens de l’écriture (<em>et pour les enfants qui ne savent pas écrire ? y a-t-il imitation des parents ?</em>)…</li>
<li>…et de l’est vers l’ouest pour certains aborigènes australiens ! Ces gens sont donc capables de s’orienter systématiquement par rapport aux points cardinaux.</li>
<li>Les degrés de parenté sont décrits de manière plus ou moins fine entre les langues : le mandarin a des mots différents pour les oncles paternels ou maternels, par alliance ou par le sang…</li>
<li>Pour les Occidentaux, le passé est derrière eux, le futur devant ; mais pour les Aymaras dans les Andes c’est l’inverse (<em><a href="http://www.auto-buzz.com/peuple-aymara-le-passe-est-devant-et-le-futur-derriere-38951.html">cet article</a> explique cela viendrait de la nécessité de préciser si le locuteur a été témoin ou pas d’un fait</em>.).</li>
<li>Certaines langues ne connaissent pas les nombres supérieurs à 4.</li>
<li>En anglais ou en français les tournures directes sont privilégiées (« Pierre a renversé le vase »), alors que beaucoup d’autres langues (espagnol, japonais) ont des tournures indirectes (« le vase s’est cassé ») : les locuteurs de ces dernières langues mémorisent moins bien les événements accidentels, les anglophones s’expriment plus de façon causale.</li>
<li>Les capacités en calcul mental sont directement influencées par le nombre de syllabes des nombres !</li>
<li><em>J’ajouterai : <a href="http://www.coridys.asso.fr/pages/base_doc/langue.pdf">la dyslexie dépend de la langue</a>, ou plutôt de son orthographe, mais jusqu’à quel point peut-on séparer les deux ?</em></li>
<li>La langue utilisée a un impact sur les préjugés à un moment donné (testé sur des bilingues hébreu-arabe) !</li>
<li>La définition exacte des couleurs dépend de la langue.</li>
</ul>
<p>Bref, la langue semble participer à la plupart des activités cognitives humaines, et est un reflet de la capacité d’adaptation humaine à de nombreux milieux.</p>
<p>Dans un commentaire, <a href="http://www.pierrepica.com/">Pierre Pica</a> remarque que ces variations sont liées aussi aux « connaissances noyau », acquises par un enfant avant même qu’il sache parler : les différences viennent-elles des langues ou des connaissances noyau ? Tous les humains parlent une langue, en créent une entre eux au besoin, et s’appuient sur les différences d’usage, éducation… de leur milieu.</p>
<p><em>Ce que je me demande, c’est dans quelle mesure on peut distinguer dans les exemples ci-dessus ce qui relève de la langue et ce qui est plus lié à la culture dans son ensemble. La langue étant elle-même la manifestation et le vecteur de cette culture, les deux sont forcément massivement entremêlées. Tout nouveau concept devant être exprimé dans la langue, les limites de celle-ci deviennent donc des obstacles à ce qui n’entre pas dans son cadre. Je suppose qu’un critère serait la facilité d’assimilation d’un nouveau concept en introduisant simplement quelques mots supplémentaires — pas forcément si simple…</em></p>
<p><em>Rigolo : l’autrice a une <a href="http://www-psych.stanford.edu/~lera/papers/">page web relativement atypique</a> : nos goûts esthétiques s’ont-ils influencés par notre façon de penser, ou l’inverse ?</em></p>
<p><em>Question encore : qu’est-ce que les langues dominantes actuelles oublient qui serait fondamental ? Pourrait-on ajouter tous les concepts issus d’autres langues dans une langue synthétique dont le but serait d’ouvrir au maximum l’esprit humain ?</em></p>
<p><em>Enfin : une langue dominante (l’anglais actuellement mais ça vaudrait pour n’importe laquelle) n’est-il alors pas en soi une catastrophe ? Non seulement elle donne un avantage matériel à la nation qui la domine (les États-Unis essentiellement), puis culturel (beaucoup d’auteurs non anglophones se font traduire en anglais pour être connus ensuite dans les pays tiers, ce qui fait filtre), mais l’article ci-dessus implique que s’impose le système de pensée anglo-saxon au reste du monde. Bref, vive le multilinguisme.</em></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-septembre-2011-1-Pens%C3%A9e-fa%C3%A7onn%C3%A9e-par-la-langue#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/660Extrait de mes signatures automatiques : développement informatique (3)urn:md5:dcdbe95f103f3fc2d4a96a2cc83d662c2011-08-14T15:46:00+00:002015-09-04T11:55:35+00:00ChristopheInformatique : l’art du développementabominationargentauto-organisationbase de donnéesbugcitationcomplexitéculturecynismedysfonctionnementdéveloppementexpertisefoutage de gueulegaspillageinformatiquelivres lusoh le beau cas !optimisationouverture d’espritpanurgismeperfectionnismeprise de têteSSIItravailéconomie de l’attentionéducationémerveillement <p>Les traductions sont de ma pomme ; les suggestions sont les bienvenues.</p>
<blockquote><p><em><strong>creationism</strong> n. : The (false) belief that large, innovative software designs can be completely specified in advance and then painlessly magicked out of the void by the normal efforts of a team of normally talented programmers.</em><br /> <br /><em> In fact, experience has shown repeatedly that good designs arise only from evolutionary, exploratory interaction between one (or at most a small handful of) exceptionally able designer(s) and an active user population -- and that the first try at a big new idea is always wrong. Unfortunately, because these truths don't fit the planning models beloved of management, they are generally ignored.</em><br /> <br /><strong>créationisme</strong> m. : La croyance (fausse) que de nouveaux logiciels grands et innovants puissent être spécifiés complètement à l’avance et créés <em>ex nihilo</em> automagiquement par le travail normal de développeurs normalement talentueux.<br /> <br />En fait, l’expérience a montré de manière répétée qu’une bonne conception naît d’une interaction exploratoire et évolutive entre un (au plus une poignée) de concepteurs exceptionnellement capables, et une population d’utilisateurs actifs - et que le premier essai d’une nouvelle grande idée est toujours une erreur. Malheureusement, comme ces vérités n’entrent pas les modèles de planification chéris du <em>management</em>, elles sont généralement ignorées.)<br /> <br /><a href="http://www.ccil.org/jargon/jargon_18.html#SEC25" hreflang="en">Hacker's dictionary</a></p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>(...)one of my colleagues took over maintenance of a system which included a date library. The dates and times were treated as floating-point, leading to much conversion and adjustinging. Eg. 12:30 was 12.30, so when adding 40 minutes getting 12.70, and then adjusting that to 13.10, No input validation was done. My colleague tried cleaning that up, but then got complaints from the users. They had discovered the "features" and were now using eg: January -6th meaning december 24th the previous year.</em><br /><em>My colleague had to remove the input validation again and keep the features.</em><br /> <br /> Un de mes collègues avait repris la maintenance d’un système qui comprenait une bibliothèque de gestion des dates. Dates et heures étaient traitées comme des décimaux, ce qui menait à nombre de conversions et d’ajustements. par exemple 12h30 était en fait 12,30, donc ajouter 40 minutes donnait 12,70, à ajuster à 13h10. Aucune validation des entrées n’était faite. Mon collègue tenta de nettoyer tout ça, mais reçut des plaintes des utilisateurs. Ils avaient découvert cette « fonctionnalité » et utilisaient par exemple le -6 janvier pour signifier le 24 décembre de l’année d’avant.<br />Mon collègue dut supprimer ses contrôles et garder la fonctionnalité.<br /> <br />isj, <a href="http://ask.slashdot.org/article.pl?sid=07/03/30/0116246" hreflang="en">Slashdot.org, 30 mars 2007</a></p></blockquote>
<p>En fait, l’évolution darwinienne fonctionne aussi comme ça, la nageoire-pagaie étant utilisée finalement comme patte, Ce qui ne veut pas dire que l’on doit tolérer des aberrations de la part des utilisateurs, ceux-ci doivent être remis au pas et se voir offrir la même fonctionnalité sous une forme moins tourmentée.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>Any app that doesn’t need to be rewritten hasn't grown sufficiently beyond its original intent.</em><br /> <br />Une application qui n’a pas besoin d’être réécrite n’a pas suffisamment grandi en-dehors de son cadre d’origine.<br /> <br />Jesse Litton, 1990</p></blockquote>
<p>Qu’une application se retrouve à faire tout et n’importe quoi est le signe du succès. Que les concepteurs renoncent à la tentation de la faire grossir jusqu’à l’indicible est une qualité rare.</p>
<hr />
<blockquote><p>- Commit du soir, espoir.<br />- Build du matin, chagrin.<br /> <br />#linuxfr</p></blockquote>
<p>Ne jamais faire un « dernier truc avant de partir » : soit on ne teste pas et le lendemain on pleure, soit on le teste et au lieu de 18h on sort à 20h50.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>If you start explaining the bug to someone, there’s a good chance in mid-explanation you’ll realize a solution to the problem. Some school (can’t remember which) had a Teddy Bear in their programming consulting office... There was a sign. "Explain it to the bear first, before you talk to a human". Silly as it sounds, people would do it, and a large portion of the time they’d never actually have to consult the staff... by explaining it to the bear, they solved the problem.</em><br /> <br />Si vous commencez à décrire un bug à quelqu’un, il y a une bonne chance qu’au milieu de l’explication vous découvriez la solution au problème. Une école (peux pas me rappeler laquelle) avait un ours en peluche dans leur bureau de conseil informatique... Il y avait un panneau : « Racontez-le à l’ours avant de parler à un humain. » Aussi stupide que cela semble, les gens le faisaient, et une bonne partie du temps ils n’avaient plus besoin de demander conseil à l’équipe... En l’expliquant à l’ours, ils résolvaient le problème.<br /> <br />deanj, <a href="http://books.slashdot.org/comments.pl?sid=97712&cid=8377060" hreflang="en">Slashdot.org, 24 février 2004</a></p></blockquote>
<p>Une question bien posée est à moitié résolue.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>I worked on a new development project a while back and we decided to try XP [eXtreme Programming] for the design and development cycle. Another project in the same department started at about the same time and used Rational Rose and produced a lot of UML design specs up front. We had part of our application up and running to the users satisfaction within 3 months, but then ran into a major design oversight that bogged us down for the next 3 months. The other project didn't start to program for 2 months and didn't have anything really to show the customer after 6 months. In the end both projects were killed.<br /> The moral: There are no magic bullets.</em><br /> <br />Je travaillais sur un nouveau développement il y a quelques temps et nous avions décidé d’essayer XP [<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Extreme_programming" hreflang="en">eXtreme Programming</a>] pour la conception et le cycle de développement. Un autre projet du même département démarra à peu près au même moment, utilisait Rational Rose et produisit beaucoup de schémas UML d’entrée. Nous avions des parties de notre application en fonctionnement à la satisfaction des utilisateurs dans les 3 mois, mais avons trouvé un énorme oubli à la conception qui nous bloqua les 3 mois suivants. L’autre projet ne commença pas à programmer avant 2 mois et n’avait rien à montrer au client après 6 mois. Finalement les deux projets furent tués.<br />Moralité : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Balle_en_argent">il n’y a pas de balle en argent</a>.<br /> <br />smallfeet, Slashdot.org, 12 avril 2004</p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>Software QA is like cleaning my cat's litter box: Sift out the big chunks. Stir in the rest. Hope it doesn't stink.</em> <br /> <br />La qualité logicielle, c’est comme nettoyer la litière de mon chat. Enlever les gros morceaux. Mélanger le reste. Espérer que ça ne pue pas.<br /> <br />DaveAtFraud, Slashdot.org, 2004</p></blockquote>
<p>Ajoutons que le classeur Excel aux métriques absconses destiné à vérifier la qualité du soft doit impérativement montrer que tout va bien.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>One of the funniest and scariest things I’ve ever heard in my life:</em><br />(extreme anger) "<em>GOD DAMNIT VISUAL C IS A FUCKING PIECE OF SHIT! IT ONLY ALLOWS 16384 LOCAL VARIABLES!!!!</em>"<br /> <br />Une des choses les plus marrantes et effrayantes que j’ai entendues de ma vie : <br />(fureur extrême) « FOUTREDIEU VISUAL C EST UNE MERDE PUANTE ! IL NE PERMET QUE 16384 VARIABLES LOCALES !!!! »<br /> <br />Monkelectric, Slashdot.org, 31 mars 2004</p></blockquote>
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<blockquote><p><em>Every time I’m tempted to start micro-optimizing, I remind myself of the following three simple rules:</em><br /><em>1) Don’t.</em><br /><em>2) If you feel tempted to violate rule 1, at least wait until you've finished writing the program.</em><br /><em>3) Non-trivial programs are never finished.</em><br /> <br />Chaque fois que je suis tenté de micro-optimiser, je me rappelle les trois simples règles suivantes :<br />1) Ne le faites pas.<br />2) Si vous êtes tenté de violer la règle 1, attendez au moins d’avoir fini le programme.<br />3) Les programmes non triviaux ne sont jamais finis.<br /> <br />Frequency Domain, Slashdot.org, 06 mai 2004</p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>Can darwinism work on software bugs ? </em><br /> <br />Le darwinisme fonctionne-t-il sur les bugs logiciels ?<br /> <br />boaworm, Slashdot.org</p></blockquote>
<p>Pour les <em>malwares</em> déjà ça semble fonctionner...</p>
<hr />
<blockquote><p><em>Programming trains you for parenting pretty well. The long sleepless nights, the time spent explaining very simple things to really stoopid people, and the ability to tune out the rest of the world all really help when dealing with children.</em><br /> <br />Programmer vous entraîne très bien au rôle de parent. Les longues nuits sans sommeil, le temps passé à expliquer des choses très simples à des gens vraiment stupides, et la capacité à s’abstraire du reste du monde, tout ça aide vraiment à s’occuper d’enfants.<br /> <br />MythoBeast, Slashdot.org, 04 juin 2004</p></blockquote>
<p>S’abstraire du monde, avec des enfants ? Arf !</p>
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<blockquote><p><em>Developer’s Serenity Prayer:</em><br />“<em>God grant me the serenity to leave untested things I cannot test; </em><br /> <em>courage to test the things I can; </em><br /><em> and wisdom to know when to refactor.” </em><br /> <br />Prière de la Sérénité du Développeur :<br />« Que Dieu me donne la sérénité de laisser intestées les choses que je ne peux pas tester ;<br />le courage de tester ce que je peux tester ;<br />et la sagesse de savoir quand refactoriser. »<br /> <br />(Source inconnue)</p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>Code can never be 100% self documenting,</em><br /><em>but that's no reason not to settle for 0%.</em><br /> <br />Le code ne peut jamais être à 100% auto-documenté,<br />mais ce n’est pas une raison pour accepter 0%.<br /> <br />Trillan, Slashdot.org, 25 février 2005</p></blockquote>
<p>Et 100% c’est sans doute trop car redondant avec ce qu’on peut lire immédiatement dans le code.</p>
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<blockquote><p><em>Software application development comes down to:</em><br /><em> 1. You can have it done fast.</em><br /><em> 2. You can have it done cheap.</em><br /><em> 3. You can have it fully functional</em><br /><em>Now pick 2.</em><br /> <br /><em> Fast and cheap = means using average and inexpensive programmers and is not fully functional</em><br /><em> Fast and fully functional = exceptional programmers and will cost an arm and a leg</em><br /><em> Cheap and fully functional = means it will take a long, long, long, long time for the average and inexpensive programmers to build it</em><br /><em> The timeline for the application, whether you need it tomorrow or can wait a few years, in addition to the budget determines what kind of programmers you can afford and need to hire.</em><br /> <br />Le développement de logiciel se résume à :<br />1) Vous pouvez l’avoir vite fait.<br />2) Vous pouvez l’avoir pour pas cher.<br />3) Vous pouvez l’avoir complètement fonctionnel.<br />Maintenant choisissez deux options.<br /> Rapide et pas cher = signifie des programmeurs moyens et pas chers, et pas complètement fonctionnel<br /> Rapide et fonctionnel = programmeurs exceptionnels et vous coûtera les yeux de la tête<br /> Pas cher et fonctionnel = signifie que ça va prendre un long, long moment à faire pour des programmeurs moyens et pas chers.<br /> La durée de développement de l’application, que vous la vouliez demain ou que vous puissiez attendre quelques années, en plus du budget, détermine quel type de programmeurs vous pouvez vous permettre et que vous devez embaucher.<br /> <br />tokengeekgrrl, Slashdot.org, 03 août 2005</p></blockquote>
<p>Encore faut-il avoir le choix des programmeurs. L’interface par des commerciaux de SSII n’est pas idéale pour ça.</p>
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<blockquote><p><em>I worked for a rather large ISP who (...) switched from a rather large home grown custom database program it had used for years to the corporate Vantive which cost them millions at the time.</em><br /><em>I asked my manager why would they bother doing such a thing when the old program worked just fine. He said “The guy who made the program died and know one knows how to code for it.</em>”<br /><em> I laughed for a moment and then by his blank face realized he wasn’t joking...</em><br /> <br />J’ai travaillé pour un opérateur Internet assez important qui passait d’une base de données maison utilisée pendant des années à <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Vantive" hreflang="en">Vantive</a>, qui coûtait des millions à l’époque.<br />J’ai demandé à mon <em>manager</em> pourquoi ils s’embêtaient à faire ça alors que l’ancien programme marchait bien. Il dit : « Le gars qui a fait le programme est mort et personne ne sait comment programmer ça. » J’ai ri un moment et à son air vide d’expression j’ai réalisé qu’il ne plaisantait pas.<br /> <br />vertinox, Slashdot.org, 21 novembre 2005</p></blockquote>
<p>Personne n’est irremplaceable, personne ne <em>doit</em> être irremplaceable.</p>
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<blockquote><p><em>Being able to do a lot with one line of code or being able to type 50% fewer LOC to do your job has no place in programming today and is, in fact, counter-productive. If you are actually thinking faster than you type when you're programming, you need to think more, not type less!</em><br /> <br />Être capable de faire beaucoup en une seule ligne de code ou de faire votre boulot en tapant 50% de lignes de moins n’a pas de place dans la programmation actuelle et en fait, est contre-productif. Si vous pensez réellement plus vite que vous ne tapez quand vous programmez, vous devez penser plus, pas taper moins !<br /> <br /> bill_kress, Slashdot.org, 14 décembre 2005</p></blockquote>
<p>Réflexion hautement spéculative. La vitesse de frappe d’un code n’est pas la principale limite au développement, c’est sûr. La concision compacte et illisible à la Perl, et autres astuces qui génèrent du code « à lecture seule », sont des abominations que certains défendent encore. Par contre, la vérité est à la fin de la phrase : le développeur doit pouvoir penser plus. <br />Donc le code verbeux parce que la syntaxe est rigide, bien que vite apprise, comme en PL/SQL ou en Pascal, n’est pas gênant – surtout si cela évite des erreurs. Le code verbeux à cause d’un milliard de paramètres à rentrer qui seraient automatisables, non !</p>
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<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/06/29/510-extrait-de-mes-signatures-automatiques-developpement-informatique-1">Extraits de mes signatures : le développement informatique (1)</a><br /><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Extrait-de-mes-signatures-automatiques-developpement-informatique-2">Extraits de mes signatures : le développement informatique (2)</a></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Extrait-de-mes-signatures-automatiques-developpement-informatique-3#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/457« Pour la Science » de juillet 2011 : l’hydrogène comme énergie propre ; le démon de Maxwell existe ; nucléaire : le débat date du XIXè siècleurn:md5:dd021c3ac1cfef245124559ffb244bfc2011-07-21T14:06:00+02:002015-09-03T12:13:36+02:00ChristopheScience et consciencecatastrophechiffrescomplexitéconquête de l’inutiledilemmediscriminationhistoirelobbysmèmemémoireoptimisationoptimismeParisperspectivequêtesantéthéorieécologieéconomieéconomies d’énergieémerveillementénergie <p>Encore un bon cru que ce numéro. Comme d’habitude en vrac <em>avec mes commentaires personnels en italique</em>.</p>
<p><img src="http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/full/_done_20110622_152533_PLS-2011-juillet_405-fu-pls_405_couv_175.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<h3>Pub pour l’hydrogène</h3>
<p>Plusieurs articles font la promotion de l’hydrogène comme vecteur de l’énergie de demain. Ce n’est pas nouveau, mais on s’en rapproche.</p>
<p>Le problème principal est le stockage : on commence à le maîtriser correctement, ainsi que la restitution sous forme d’électricité avec de bons rendements. À l’heure de l’expansion nécessaire de sources d’énergie renouvelables mais à la production erratique (éolien, solaire), l’hydrogène serait <em>le</em> tampon idéal. Des exemples à petite échelle dans des îles existent. Et sans pollution puisque les « déchets » de la production par électrolyse et de la consommation dans une pile à combustible sont respectivement l’oxygène et l’eau.</p>
<p>Évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire. Sur le long terme on peut tout espérer (<em>soyons optimistes</em>) mais pour le moment aucune technologie ne concilie coût faible, compacité et durabilité (<em>on est encore loin de l’autosuffisance d’une maison couverte de panneaux solaires et avec des piles à combustible dans la cave</em>) et bien sûr le chauffage est exclu de l’équation, il devra être fourni par une autre source.</p>
<p>Parmi les catalyseurs de l’électrolyse on évitera le platine (ruineux, et il n’y en aurait pas pour tout le monde). Il existe des membranes échangeuses de protons nées des nanotechnologies. Le plus intéressant reste la bonne vieille photosynthèse, au stade industriel grâce à des procédés s’inspirant du vivant (feuilles artificielles) et utilisant des métaux courants (nickel…).</p>
<p>Le stockage, impossible simplement sous pression pour une molécule aussi petite, pourrait se faire dans des récipients plastiques, ou dans des matériaux composites. Coût et poids seront encore longtemps rédhibitoires pour une voiture.</p>
<p>Bref, l’hydrogène est mûr pour 2050… si la recherche suit. (<em>Et elle ne suivra que si on y met les moyens.</em>)</p>
<h3>Le démon de Maxwell existe</h3>
<p>Pas de démonologie ici, juste une expérience de pensée de 140 ans d’âge enfin implémentée. Maxwell avait imaginé séparer les molécules chaudes et froides d’un gaz grâce à un « démon » qui ouvrirait ou fermerait une porte en fonction de la vitesse de la molécule. Une équipe américaine, dans sa quête sans fin du zéro absolu, a utilisé des lasers pour parvenir à ses fins et séparer atomes froids et chauds.</p>
<p>Et l’entropie dans tout ça ? Les lasers emportent pile poil avec eux l’information perdue par les gaz. Le second principe de la thermodynamique est sauf.</p>
<p>Au final, plein de découvertes en perspective, qui laisseront froid le commun des mortels (qui s’intéresse à la masse du neutrino ?). (<em>Mais qui évidemment seront indirectement à la base de notre confort en 2100…</em>)</p>
<h3>La controverse du gaz d’éclairage</h3>
<p>Le débat actuel sur le nucléaire, utile, effroyablement dangereux selon les uns, raisonnablement sûr selon les autres, a déjà été livré il y a presque deux siècles, à propos des usines à gaz et gazomètres. L’article de Jean-Baptiste Fressoz est passionnant.</p>
<p>En 1823, l’extension de l’éclairage au gaz (une véritable révolution !) nécessite la construction de grands réservoirs, dont un rue du Faubourg Poissonnière à Paris. Les riverains inquiets en appellent à l’équivalent du principe de précaution, l’Académie des Sciences est impliquée et conclut à un non-risque pratique d’explosion. Ajoutons que le débat est pollué par les querelles politiques de l’époque (la Restauration fut agitée).</p>
<p>Évidemment, pour contredire l’Académie, certains gazomètres explosèrent dans les décennies suivantes. Les académiciens avaient négligé de nombreux problèmes pratiques que le personnel de terrain connaissait pourtant ; certains scientifiques étaient intéressés financièrement par l'expansion des gazomètres ; certaines interactions physico-chimiques provoquèrent plus tard des catastrophes expliquées seulement cinquante ans plus tard ; enfin l’interaction avec d’autres technologies, fondamentalement imprévisible, mena aussi à des explosions (réseau d’eau (autre révolution !) qui fuit => éboulement => fuite du réseau de gaz proche => le gaz ne peut s’échapper car les routes sont en macadam (autre nouveauté !) => accumulation dans les égoûts et cave => explosion => 86 morts en 1883).</p>
<p>Les scientifiques ne furent pas les seuls à être aveugles. Le débat en France mena tout de même à un début de régulation de la sécurité du gaz. En Angleterre, pourtant plus consciente des problèmes, l’argument du coût balaya toute velléité de norme.</p>
<p>Ajoutons que, un siècle après leur démantèlement, les usines à gaz polluent toujours nos sols par les goudrons issus de la distillation...</p>
<p>Le parallèle avec le débat actuel nucléaire est frappant. « Le seul vainqueur de la controverse a été l’imprévisible. »</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Un peu au-dessus de l’équateur existe une <strong>bande de précipitations</strong> vitale pour l’agriculture de nombreux pays. Des chercheurs se sont donnés la lourde et pénible mission de parcourir de nombreuses îles paradisiaques du Pacifique, et d’y trouver les traces de l’évolution de cette bande au sein de sédiments au fond des lacs intérieurs. Verdict : la bande est très sensible à toute variation de la température, et va donc se décaler très vite de plusieurs degrés de latitude vers le nord, avec une redistribution des pluies et des impacts en cascade sur toute la planète.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>L’innovation technologique peut aider les pays pauvres</strong>, sans qu’il y ait besoin de prix Nobel, de percées technologiques délirantes, ou de méga-investissements : une simple mini-centrale hydroélectrique sur une chute d’eau de 400 W (<em>la puissance d’un gros PC de joueur</em>) peut suffire à changer le quotidien de plusieurs foyers (éclairage, télécommunications, une télé) ; des séchoirs à légume stimulent des pans entiers de l’économie burkinabée ; une bête capsule en polyéthylène réduit les risques de propagation du sida, etc. Les solutions les plus simples et les moins chères ont souvent l’impact le plus énorme. Il manque un répertoire mondial de toutes ces petites avancées pour en généraliser l’utilisation.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Les gélules-robots</strong> avec caméra, que l’on peut avaler et qui ressortent naturellement, rendent déjà des services. Un article traite de l’étape suivante : gélules à bras pour explorer, voire gélules avalées indépendamment, et s’auto-organisant pour opérer de l’intérieur !</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Les premiers accouplements</strong>, chez certains poissons d’il y a 375 millions d’années (déjà vivipares), seraient nés de la nécessité de protéger les petits des prédateurs : plus gros à la naissance, leurs chances de survie étaient meilleures. Certains attributs virils seraient des nageoires détournées et… la mâchoire à l’origine plutôt destinée à maintenir les femelles pendant l’acte pour pouvoir féconder les œufs le plus vite possible avant d’autres prétendants ! (<em>J’adore tous ces bricolages évolutifs : cette mâchoire de prise devenue arme ; les nageoires-pagaies évoluant en pattes ; les poumons-stabilisateurs devenus poumons...</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>L’<strong>article mathématique de Jean-Paul Delahaye relève du quasi-surréalisme</strong> : <a href="http://www.mathrix.org/zenil/" hreflang="en">Hector Zenil</a>, un de ses doctorants, a ordonné par ordre de complexité les nombres de 0 à 31 — en binaire. En parlant de complexité, on évoque le fait que 11010 est plus complexe que 11111, lui-même plus complexe que 1. La complexité selon Kolmogorov d’un nombre (qui est, en gros, proportionnelle à sa taille après passage à la moulinette d’un algorithme de compression comme <code>zip</code>) se calcule mal pour les tous petits chiffres. Il a donc fallu revenir à la définition et tester les 11 milliards de programmes possibles d’une machine de Turing à quatre états pour voir quelles chaînes de un à cinq bits sortaient le plus fréquemment. Bref, au final 0 et 1 sont les moins complexes des chaînes, 11100 est dernier (<em>ex-æquo</em> avec 00111 et d’autres). Si si, il y a des applications.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-juillet-2011#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/649« Les histoires sont là pour nous rappeler... »urn:md5:ccb6b4d55f48072d85aaac48d57e1b292011-06-10T00:00:00+02:002011-06-19T14:48:18+02:00ChristopheCitationsbon sensconquête de l’inutilelibertémèmeouverture d’espritperspectivequêtesciencespéculationténacitéutopievirtueléconomie de l’attentionéducationémerveillement <blockquote><p>« Les histoires sont là pour nous rappeler qu’il y a plus et autrement que la réalité, ou sinon comment ferions-nous pour changer la réalité ? »<br /> <br />Élisabeth Vonarburg, <em>Les Rêves de la Mer</em> (<em><a href="http://www.alire.com/Romans/Tyranael.html">Tyranaël</a></em>, tome 1), 17</p></blockquote>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Les-histoires-sont-la-pour-nous-rappeler.#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/588Allez expliquer ça à un étranger...urn:md5:5f85ff544e8ef2eced78e7c909f63f9c2011-03-13T22:28:00+01:002015-08-21T10:05:57+02:00ChristopheRes publicaadministrationcartescomplexitéEuropegéographiegéopolitiqueorganisationréseausolidaritéémerveillement<p>Une carte des Unions Européennes.</p> <p><a href="http://bigthink.com/ideas/31556" hreflang="en">Une carte des Unions Européennes</a> (l’image ci-dessous est de Wikipédia (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Supranational_European_Bodies-fr.svg">source</a>, mais le lien pécédent est sur l’excellent <em>Strange maps</em>)
montre bien le bazar assez monstrueux que les différentes Unions européennes constituent : UE, CoE, EFTA, pays associés, micro-États aux statuts bizarres…</p>
<p>Et encore il en manque, des actuelles et des passées : CECA, Pacte de Varsovie, OTAN, ESA… Une version dynamique qui évoluerait en fonction des années entre 1945 et 2011 me botterait bien.</p>
<p>La seule chose plus complexe à expliquer à un étranger doit être le système des congés en France (congés de mai à mai, RTT, ancienneté…)</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/images/geographie/Supranational_European_Bodies-fr.svg.png" title="Supranational_European_Bodies-fr.svg.png"><img src="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/images/geographie/.Supranational_European_Bodies-fr.svg_m.png" alt="Supranational_European_Bodies-fr.svg.png" style="display:block; margin:0 auto;" /></a></p>
<p>(<strong>2015</strong> : Mise à jour du lien et de la carte)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Allez-expliquer-%C3%A7a-%C3%A0-un-%C3%A9tranger#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/645« Pour la Science » d’octobre 2010urn:md5:ee10a8ad1bd7e2826f0db83c02822fb42010-10-07T22:14:00+02:002015-08-20T13:11:20+02:00ChristopheScience et conscienceabominationanthropieanticonsumérismeargentastronomiebon sensbullechiffrescitationcivilisationclimatconquête de l’inutileconquête spatialecosmologiecoup bascourt termecynismedommagedémocratiedéshumanisationeaueffet de serreesclavageEuropefichagefootformationfoutage de gueulegaspillagegigantismegravitationgéologieinformatiquemanipulationmathématiquesmortmétainformationpanurgismepeine de mortperfectionnismepessimismeprise de têtesciencesociétés primitivesspéculationtempstravailvaleurécologieéconomieémerveillement<p>Alors en vitesse pour ce numéro encore en kiosque (<em>comme d’hab’, en italique mes commentaires</em>)...</p> <h3>Décompte</h3>
<p>À propos du pitoyable débat sur les nombres de manifestants (<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Décompte-des-manifestants">qui m’avait déjà mis hors de moi</a>), Didier Nordon déclare :</p>
<blockquote><p>« La presse ne remplit pas sa fonction lorsqu’elle se contente de rapporter sans se compromettre les versions contradictoires des parties au conflit. Répéter n’est pas informer. »</p></blockquote>
<p>(<em>Il faut reconnaître que ce matin (seulement !) j’ai entendu des reportages tentant de tirer au clair la manière dont les manifestants sont comptés. D’accord, j’écoute une radio pas supposée être à droite, mais c’était assez consternant…</em>)</p>
<h3>Cocorico</h3>
<p>La liste des médaillés Fields, Gauss ou Chern honore les mathématiques françaises.</p>
<p>(<em>Mais les médias n’en parleront pas, nos millionnaires incapables de jouer correctement à la baballe les passionnent plus. Impossible de comprendre de quoi traitent leurs travaux ; c’est toujours comme ça avec les maths, on se dit que c’est totalement vain et puis quelques siècles plus tard une théorie fondamentale de la nature, ou une bête optimisation d’ingénieur, utilise ces inutiles théorèmes.</em>)</p>
<h3>Prédation</h3>
<p>Ivar Ekeland évoque les <em>dark markets</em>, des marchés financiers où les listes de ventes et d’achats ne sont pas publiques, ce qui coupe l’herbe sous le pied à certains spéculateurs. Ils ont été inventés car le marché normal aux carnets d’ordre publics permet de créer des algorithmes redoutablement rapides et efficace et cela coûte cher à de gros acheteurs (<em>pourtant c’est pas comme ça que c’est censé marcher un marché théorique pleinement efficient ? où les gens pressés et gros consommateurs payent forcément plus chers que les patients peu gourmands ?</em>).</p>
<p>De petits malins ont vite compris comment utiliser ces « marigots obscurs » pour savoir quels gros acheteurs ferrer sur les marchés ouverts et à quel prix. Conclusion d’Ekeland : tous ces gens hyper-brillants qui passent leur temps à optimiser la finance ne seraient-ils pas mieux employés par la société à des choses utiles ?</p>
<p>(<em>Ça me rappelle une remarque lue tout récemment je ne sais où : <strong>notre économie est passée d’une recherche de l’équilibre des ressources et besoins et de répartition du travail à un système d’optimisation de la prédation</strong>.</em>)</p>
<h3>SF théorique</h3>
<p>Les « super-Terres », des planètes rocheuses un peu plus grosses que la Terre sont détectés depuis quelques temps autour de diverses étoiles. Pour savoir si elles peuvent être habitables, une étude de ce que peut être leur géologie, leur tectonique des plaques a été faite.</p>
<p>La pression au centre est plus élevée et elles sont plus chaudes : la convection dans le manteau est donc accélérée et la tectonique des plaques plus rapides. Paradoxalement la croûte est plus fine, et le cycle du carbone rallongé. L’atmosphère est également mieux retenue. Cette stabilité rend ces planètes encore plus favorables à la vie que la nôtre (<em>C’est rare ça ! En général on s’extasie devant l’improbable perfection de notre petit monde.</em>) Il se pourrait que la Terre soit en fait tout en bas de la gamme de masses des planètes habitables, Vénus et Mars n’ayant pas les bonnes caractéristiques.</p>
<p>Par contre, leur noyau est devenu probablement complètement métallique, et le champ magnétique protecteur n’est donc pas là. La super-Terre n’est pas forcément à la bonne distance de son étoile et bien orientée (on en connaît une qui présente toujours la même face à son étoile : la silice s’évapore de cette fournaise pour retomber sur la face cachée.)</p>
<p>Il existe aussi sans doute des super-Terres recouvertes d’un océan, dont le fond est un manteau de glace sous très forte pression. La quête et l’étude des super-Terres ne fait que commencer.</p>
<h3>Violations de sépultures ou enquête criminelle ?</h3>
<p>Nos ancêtres du Néolitihique (il y a 6000 ans), dans une bonne partie de l’Europe, enterraient leurs morts dans des tombes circulaires. Certaines, à côté du défunt principal en position fœtale, contenaient aussi d’autres cadavres jetés plus négligemment. Seule hypothèse acceptable pour l’auteur : il s’agissait d’esclaves sacrifiés au décès de leur maître. Cette coutume effroyable était connue sous diverses formes sur tous les continents plus récemment, elle n’a pas épargné l’Europe…</p>
<h3>La minute du matheux ultime</h3>
<p>La chronique de Jean-Paul Delahaye parle notamment du site <em><a href="http://primes.utm.edu/" hreflang="en">The Prime Pages</a></em> (et du livre associé <em><a href="http://www.amazon.fr/Prime-Curios-Dictionary-Number-Trivia/dp/1448651700/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=english-books&qid=1286353199&sr=1-1">Prime Curios! The Dictionary of Prime Number Trivia</a></em>). C’est bien là que se trouvent des gens capables de trouver que 313 est un premier remarquable entre autres parce que c’est le plus petit nombre de personnes qui, prises au hasard, ont plus de 50% de chances que cinq d’entre elles aient le même jour anniversaire<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-octobre-2010#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup> ; ou que 3539 est aussi un premier remarquable car donne la formule de la nitroglycérine (C3H5N3O9) ; ou que le 16719è siècle sera le premier à ne comporter aucune année égale à un nombre premier ; et mille autres propriétés affolantes.</p>
<p>En prime une réflexion sur les nombres premiers illégaux : il est possible de créer des premiers contenant tout chaîne arbitraire, et donc tout texte illégal (appel à la haine raciale…) correspond à un nombre premier donc illégal (il y a aussi l’exemple du <a href="http://decss.zoy.org/" hreflang="en">DeCSS</a>). Et il existe aussi des nombres premiers contenant votre nom<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-octobre-2010#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>.</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Nos muscles se « souviennent » des entraînements passés car les multiples noyaux cellulaires ne disparaissent pas avec l’inactivité et l’atrophie ; donc ils regonflent plus vite ensuite. (<em>Dans mon cas, y a rien à se souvenir.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>On a identifié le gène de la respiration à la naissance. (<em>Évidemment la sélection naturelle l’a lourdement favorisé.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les vrais jumeaux n’ont pas les mêmes empreintes, car elles sont liées à certaines périodes de la vie utérine. On pourrait même repérer par les empreintes certains traumatismes vécus par la mère pendant la grossesse.</li>
</ul>
<ul>
<li>Sondage fait auprès de scientifiques (19% de doctorants !) : ils font nettement plus confiance aux scientifiques qu’aux politiques ou aux religieux pour obtenir des informations exactes. (<em>Sans blague ?!</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>L’espèce humaine a failli disparaître il y a moins de 200 000 ans, étant réduite à une poigne d’individus dans une Afrique rendue inhabitable par une glaciation. L’auteur pense avoir découvert un des refuges des survivants : des grottes en Afrique du Sud près du Cap, au bord de la mer.</li>
</ul>
<ul>
<li>En comparant des photos des années 1940 et des récentes, des scientifiques américains ont étudié l’évolution de la flore dans un coin d’Alaska. L’évolution suit ce qu’on pourrait attendre des conséquences du réchauffement climatique : la toundra voit fleurir des arbustes, la taïga (forêt boréale) progresse vers le nord et brunit dans le sud. Les rétroactions sont multiples et difficiles à modéliser.</li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-octobre-2010#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Alors que tout le monde sait que c’est le numéro de la voiture de Donald.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-octobre-2010#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Ça me rappelle l’histoire des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_univers">nombres univers</a> qui contiennent toute chaîne de chiffres possibles, donc n’importe quel texte, donc plein de versions de l’histoire de votre vie en de multiples langues, y compris inexistantes, y compris des versions fausses par un détail ou qui divergent totalement à partir du moment où vous avez gagné au loto.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-octobre-2010#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/633« Pour la Science » de septembre 2010urn:md5:f7ee3d7305c8d20becf129776d192fc12010-09-10T00:00:00+02:002015-08-20T10:13:43+02:00ChristopheScience et conscienceabominationanalogieanthropieargentastronomieauto-organisationbon sensbullechaoscivilisationconquête de l’inutilecosmologiecoup bascynismedilemmeeauemmerdeursentropiefoutage de gueulehard sciencelobbyslyrismemathématiquesoptimismepanurgismeperspectiveprise de têteprovocationréalitésabotagesciencescience-fictionspéculationsurréalismetempsthéorieuchronieuniversvaleurvirtuelécologieéconomieémerveillementénergieéons<p>Miracle : j’ai eu le temps de lire ce numéro avant même que son mois théorique d’édition soit entamé.</p> <p>Comme d’hab’, en italique mes commentaires personnels.</p>
<h3>La carnet de Didier Nordon</h3>
<p>Entre autres :</p>
<p>Les unités de mesure, tout le monde connaît. Didier Nordon propose les unités de <em>démesure</em> : le kerviel (somme qu’un employé peut faite perdre à l’employeur) ; le paléobiologiste (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Pour-la-Science-d-aout-2010">capable de se tromper de 1,5 milliards d’années dans l’estimation de la date d’apparition de la vie multicellulaire</a>) ; le BP (argent dilapidé par pollution d’une réserve naturelle).</p>
<h3>Les fractales 3D</h3>
<p>Franchement, tout le monde devrait connaître l’ensemble de Mandelbrot. Je rappelle juste ici qu’il rassemble les points du plan complexe qui divergent quand on itère la suite <code>z(n+1) = z(n)²+c</code> (<code>c</code> constante).</p>
<p>Habituellement, l’ensemble est en noir et les jolies couleurs sont fonction de la vitesse de divergence hors de l’ensemble. Infiniment découpable, c’est LA fractale la plus connue. On peut en imaginer une infinité d’autres, basées sur la fameuse non-linéarité de l’équation de base, mais il semble que le simple carré contienne en fait toute la substantifique moëlle du sujet.
<img src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/de/Mandelbrot_set_rainbow_colors.png/800px-Mandelbrot_set_rainbow_colors.png" alt="" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p>
<p>Mais elle est plate, une simple image, bien que déjà gourmande en puissance de calcul (<em>Je me souviens de la première fois où je l’ai calculée sur mon vieil <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Atari_ST">Atari 520 ST</a>, et c’était déjà leeeeent.</em>), ce qui explique en partie que la version en trois dimensions ait dû attendre.</p>
<p>Cependant les obstacles n’étaient pas que technologiques :</p>
<ul>
<li>la généralisation en 3D n’est <em>pas</em> immédiate, ou plutôt ne donne pas aisément des résultats esthétiques : déjà il faut définir ce qu’est une multiplication dans un espace en trois dimensions (ce n’est pas trivial) ; certains ont obtenu quelques résultats avec les <a href="http://nylander.wordpress.com/2009/07/07/4d-quaternion-mandelbrot-set/" hreflang="en">quaternions</a> (des couples de complexes, en 4D donc) ;</li>
<li>une fois définie cette multiplication (de manière plus géométrique qu’algébrique), il faut trouver la « bonne » puissance pour un résultat intéressant : si le Mandelbrot classique se contente d’un <code>z²</code>, il a fallu aller jusqu’à la puissance huit pour le <a href="http://www.skytopia.com/project/fractal/mandelbulb.html#renders" hreflang="en">Mandelbulb</a> :</li>
</ul>
<p><img src="http://www.skytopia.com/project/fractal/new/ff/q85/z7_b_3D_fractal_2-s_by_KrzysztofMarczak.jpg" alt="" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<ul>
<li>pour le rendu on arrive aux limites des moteurs de calcul : comment calculer le vecteur normal d’une surface en <em>ray-tracing</em> sur une fractale par définition infiniment découpée qui n’admet aucune tangente ? En conséquence, certaines surfaces apparemment et bizarrement lisses ne le sont peut-être qu’à cause d’un artefact de calcul.</li>
</ul>
<p>Les images du Mandelbulb (voir <a href="http://www.skytopia.com/project/fractal/mandelbulb.html#renders" hreflang="en">Skytopia</a>) sont fascinantes, un véritable monde de cauchemar, et ce n’est qu’une des variantes possibles.</p>
<h3>L’univers perd-il de l’énergie ?</h3>
<p>Contrairement à certains paradoxes astrophysiques très ésotériques que ne comprennent que quelques chercheurs, celui-ci est à la porté d’un étudiant de base : à cause de l’expansion de l’univers, la longueur d’onde de la lumière qui se promène sur des milliards d’années-lumière diminue de plus en plus (décalage vers le rouge). L’énergie des photons décroît en conséquence. Cette énergie perdue n’étant apparemment allé nulle part, le principe universel de conservation de l’énergie, base fondamentale de la physique depuis deux siècles, est-il violé ?</p>
<p>J’ai appris à cette occasion le lien entre une loi de conservation et une symétrie de l’espace, découvert par <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Emmy_Noether" hreflang="de">Emmy Noerther</a> : notamment la conservation de l’énergie est liée à la symétrie de translation dans le temps des phénomènes, c’est-à-dire au fait que la forme de l’espace-temps ne change pas, donc que les lois de la physique peuvent être « rejouées » indifféremment en descendant ou en remontant le temps (en reprenant le classique exemple des boules de billard, on peut dire que la conservation de l’énergie entre les billes suppose que la forme du tapis ne change pas pendant leur déplacement). De même la symétrie de translation dans l’espace implique la conservation de toute quantité de mouvement.</p>
<p>Donc, puisque l’espace-temps, aux échelles cosmiques, évolue, la loi de conservation n’est pas forcément observée.</p>
<p>À l’inverse, il est possible d’expliquer l’expansion de l’univers comme un simple éloignement classique de deux objets, l’émetteur et le receveur, et de réduire le problème à un effet doppler classique où l’énergie est conservée (les ondes sonores comme lumineuses d’une voiture de police ne changent pas d’énergie entre l’émission et l’arrivée à vos oreilles ; pourtant on entend bien l’effet de changement de la longueur d’onde de la sirène avec le déplacement de la voiture, et on verrait l’effet Doppler sur le gyrophare avec des yeux plus sensibles).</p>
<p>Quant à la comptabilisation de l’énergie totale contenue dans l’univers, travail déjà totalement titanesque, il est rendu vain par l’énergie sombre (à la densité constante, donc en augmentation si le volume d’univers s’étend !), la prise en compte de l’énergie cinétique des galaxies, ou des ambiguïtés dans la théorie de la relativité.</p>
<h3>Immortalité et suicide quantique</h3>
<p>Idée provocante : si la théorie des « mondes multiples » de <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Hugh_Everett_III" hreflang="en">Hugh Everett </a> est juste, chaque réduction de fonction d’onde donne lieu à une divergence et à la création de deux univers : le célèbre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chat_de_Schrödinger">chat de Schrödinger</a> meurt donc dans un univers, vit dans un autre. En conséquence, on peut jouer au « suicide quantique » : je joue au loto, et la boîte du chat me tue dans tous les cas où je n’ai pas gagné. Je ne survis donc que dans l’univers où je suis richissime. Mille variantes existent, permettant même d’accéder à l’immortalité — en fait, si l’hypothèse des mondes multiples est juste, nous serons tous immortels.</p>
<p>Évidemment, le moindre doute sur la justesse de cette théorie justifie le refus de jouer cette roulette russe quantique. Même sans cela, des problèmes éthiques se posent, par exemple par la douleur infligée aux proches dans les univers (majoritaires) où l’on décède.</p>
<p>(<em>Commentaire personnel : Mouais. L’hypothèse des mondes multiples est séduisante, expliquerait bien des paradoxes, et est à mon avis à peu près invérifiable. Si chaque seconde, les myriades de réductions d’onde qui se produisent dans notre environnement donnent lieu à autant d’univers, nous n’avons en tout cas l’impression que d’un seul fil temporel. Chaque fois que j’ai joué à l’Euromillion une de mes copies a gagné, mais je n’en ai ni le souvenir ni la connaissance. Donc nous sommes (nous les êtres conscients, peut-être réductibles à une « âme », quoi que ce que cela signifie) également multipliés par le nombre d’univers créés. Il n’y a pas de raison que la mort ne suive pas le même chemin et que l’écrasante majorité de nos « exemplaires » ne décède pas à un âge normal, même si existe un archi-improbable-mais-possible quasi-immortel. Or dans le suicide quantique, on suppose que l’âme se « réfugie » automatiquement dans les univers où l’on est encore vivant. Si cela est vrai, nous sommes tous effectivement immortels mais sera-ce enviable ? C’est peut-être cela l’Enfer : l’immortalité dans un corps très probablement totalement décrépi. Mais je n’y crois pas.</em>)</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Les Mayas sacrifiaient des enfants lors de l’enterrement de leurs rois. Ils n’ont pas été les seuls à faire accompagner leurs grands défunts de membres de leur entourage, mais là c’est macabre…</li>
</ul>
<ul>
<li>Certaines petites lunes de Saturne seraient tellement jeunes et brillantes qu’elles ne peuvent s’être formées qu’à partir d’agrégats de matière échappée des anneaux. Elles seraient donc les derniers objets formés dans le Système solaire.</li>
</ul>
<ul>
<li>Ivar Ekeland annonce que l’Europe tolère une « expérience grandeur nature » : le <em>trading</em> haute fréquence, où les logiciels sont seuls à décider, où la vitesse de la lumière devient une limite, où les cours virent probabilistes. Déjà un tiers de l’activité des bourses, sans aucune théorie économique derrière, et un impact sur des millions de personnes. <br /> <br />(<em>Et l’utilité sociale là-dedans ? J’ai toujours été partisan d’une taxation des bénéfices boursiers en fonction de la durée de détention. En-dessous de 24 h je prendrais 100% des bénéfs’, et rien des pertes bien sûr. Alors en-dessous de la seconde ?</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Deux chercheurs québécois plaident pour les plantations : intelligemment gérées (plusieurs essences complémentaires...), elles ne sont pas le mal absolu et peuvent se rapprocher du « service écologique » des forêts primaires (biodiversité, stockage de CO₂ ...), surtout sur sol déjà dégradé.<br /> <br />(<em>Je me méfie toujours de ce genre de rationalisation qui est une porte ouverte à pas mal d’abus, mais à l’inverse le danger de virer khmer vert est réel. En Europe, où la forêt primaire n’est plus qu’un souvenir, nous sommes d’ailleurs dans la configuration de l’article depuis longtemps.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Nous ne sommes pas égaux face au sommeil. Être du soir ou du matin a une base génétique, mais dépend aussi de la date de naissance des enfants ! Un bébé cale son rythme vers trois mois et si c’est l’été, a des chances de rester « du soir ». <br /> <br />(<em>Dans la famille, c’est raté, l’hérédité semble être trop lourde.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les couleurs interdites existent : le jaune bleuâtre et le vert rougeâtre sont discernables quand on force le cerveau à mélanger des couleurs, comme quoi l’opposition entre ces couleurs n’est pas aussi fondamentalement ancrée dans le cerveau qu’on le pensait.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le manioc est une plante peu connue sous nos latitudes, et en conséquence délaissée par la recherche occidentale. C’est pourtant la base de l’alimentation de centaines de millions de personnes. La recherche de variétés plus résistantes et plus riches en vitamines et nutriments bat son plein, plutôt en Égypte, au Nigéria et au Brésil qu’en Occident. La bonne nouvelle : ça se fait plutôt par les méthodes traditionnelles ; les OGM, c’est trop cher.<br /> <br />Rigolo : le manioc est une plante qui se bouture aisément, mais les pieds/clones ont tendance à accumuler tous les virus qu’ils rencontrent et voient leur rendement dépérir à chaque génération — jusqu’à ce qu’on reparte d’une graine.</li>
</ul>
<ul>
<li>Dans l’île de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bahreïn">Bahreïn</a>, les sources artésiennes qui ont fait la prospérité de l’île dès l’Antiquité (en plus de sa position géographique idéale dans le Golfe Persique) se sont récemment taries. Comme dans nombre d’oasis de la péninsule arabique, l’eau provenait de nappes remplies il y a des millions d’années, époque d’un climat plus verdoyant. L’exploitation humaine a eu raison de cette précieuse ressource… Les habitants se reposent donc entièrement sur leurs usines de dessalement, mais comment les faire tourner le jour où le pétrole aussi se tarira ? Pour éviter (ou retarder…) la même catastrophe, l’Arabie saoudite a carrément renoncé à cultiver des céréales. Trop tard ?</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-septembre-2010#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/628Ouaouh !urn:md5:2819e31830804f29035c0bca219fed472010-09-07T23:24:00+02:002010-09-07T23:24:00+02:00ChristopheScience et conscienceastronomiecataclysmecosmologiegigantismeoh le beau cas !psychologieuniversémerveillement <p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/astronomie/.potw1020a_m.jpg" alt="AFGL 3068" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="potw1020a.jpg, sept. 2010" />Dingue : la mort en spirale d’une étoile au carbone<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Ouaouh-mort-d-une-etoile-carbone-en-spirale#pnote-630-1" id="rev-pnote-630-1">1</a>]</sup>, sur un tiers d’année-lumière de diamètre, éclairée par la lumière du fond galactique.</p>
<p>Et en plus la vue est pile de face, même pas en biais. Il y en a qui ont dû se pincer la première fois qu’ils ont vu ça. Il paraît que ça valide certains modèles sur la mort des étoiles et sur la formation des nébuleuses. Le couple de danseuses stellaires s’appelle AFGL 3068.</p>
<p>La source sur le site de l’ESA : <a href="http://www.spacetelescope.org/images/potw1020a/" hreflang="en">http://www.spacetelescope.org/images/potw1020a/</a></p>
<p>Le petit article scientifique sur le sujet : <a href="http://www.spacetelescope.org/static/archives/releases/science_papers/potw1020.pdf" hreflang="en">http://www.spacetelescope.org/static/archives/releases/science_papers/potw1020.pdf</a></p>
<p>Un article plus vulgarisé chez Discover Magazine : <a href="http://blogs.discovermagazine.com/badastronomy/2010/09/06/awesome-death-spiral-of-a-bizarre-star" hreflang="en">http://blogs.discovermagazine.com/badastronomy/2010/09/06/awesome-death-spiral-of-a-bizarre-star/</a></p>
<p>Un article du CNRS :<a href="http://www2.cnrs.fr/journal/2980.htm">http://www2.cnrs.fr/journal/2980.htm</a></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Ouaouh-mort-d-une-etoile-carbone-en-spirale#rev-pnote-630-1" id="pnote-630-1">1</a>] Carbon star<em> : vous traduiriez ça comment, vous ?</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Ouaouh-mort-d-une-etoile-carbone-en-spirale#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/630Agonie d’un disque dur : debriefingurn:md5:ee1b44b2b6450fbc15f814f4d4a324902010-08-30T00:00:00+02:002015-08-20T09:35:08+02:00ChristopheInformatique pratiqueanticonsumérismecatastrophecouragedommagedysfonctionnementexpertiseinformatiqueLinuxlogiciel libremémoiresauvegardesténacitéUnixémerveillement <p><em>Ce qui suit a été rédigé à l’été 2010. Je le note surtout pour moi</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup><em> des fois que le problème ressurgisee. Ce qui est bien avec Unix, c’est que les méthodes et outils changent beaucoup moins souvent que sur Mac ou Windows.</em></p>
<p>Évidemment, j’avais tout sauf le temps de m’occuper de ça : le disque dur de mon petit serveur dans la cave a lâché.</p>
<p>J’avais déjà eu le symptôme autrefois sur une autre machine : échec d’identification en me connectant par <code><a href="http://formation-debian.via.ecp.fr/ssh.html">ssh</a></code> (j’ai oublié l’erreur exacte) : le disque dur ne répondant plus, le système perdait les pédales dès qu’il tentait d’accéder au moindre fichier. Mais par derrière il continuait vaillamment à tourner. (Je ne sais pas si un Windows aurait tenu aussi longtemps avec un disque mort, je n’ai jamais vu le cas. D’un autre côté, un système sans disque ne sert plus à grand chose.)</p>
<p>Au reboot, pas de système (erreur 25 de <code><a href="http://doc.ubuntu-fr.org/grub">grub</a></code>).</p>
<p>Je démonte le disque et le connecte à l’autre PC par un <a href="http://www.pearl.fr/composants/disques-durs/docking-station/adaptateur-ide-usb-2_0-pour-disques-durs-2_5-et-3_5_PE1443.html">connecteur IDE/USB bien pratique</a><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup> : sur les six partitions, une (celle de <em>boot</em>) est illisible (<em>bad superblock</em> et autres joyeusetés), la principale (les données) est à peu près accessible. Le disque fonctionne encore... sur trois pattes : il se réinitialise avec un bruit (genre « clonc ! » ) trop souvent pour que je puisse sauvegarder en bloc la grosse partition. Mais bon, je sauve quand même sans difficulté les quelques fichiers vraiment importants comme les derniers mails arrivés.</p>
<p>Quant à tenter de réparer la partition principale… Ce serait quand même bien vu tout le temps investi à configurer le système.</p>
<p>Le sauveur : <code><a href="http://doc.ubuntu-fr.org/ddrescue">ddrescue</a></code>, du projet GNU (me faire penser à leur filer une obole). Cette merveille est capable de réessayer autant de fois qu’il le faut dans les secteurs délicats pour tenter de sauver le maximum de données. Évidemment, il faut un minimum de coopération du disque en fin de vie...</p>
<p>Après trois jours (!) d’acharnement, <code>ddrescue</code> a réussi à me récupérer la quasi-intégralité de la partition système (la plus corrompue), copiée dans un simple fichier. Impossible évidemment de monter ce fichier comme une partition<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>, vu qu’il est aussi corrompu que la partition d’origine, même s’il ne fait plus « clonc », lui. Allais-je le récupérer ?</p>
<p><code>file <em>nom_du_fichier_image</em></code> a pu me confirmer qu’il reconnaissait bien un système de fichiers ext3 dans le fichier. Donc la partition n’était pas réduite à du bruit blanc. Ensuite :</p>
<p><code>mkfs.ext3 -n <em>nom_du_fichier_image</em></code> permet un diagnostic et parfois de récupérer les adresses des adresses du <a href="http://www.cepcasa.info/blog/?p=158">superbloc</a> endommagé : chez moi ça a échoué.</p>
<p><code>e2fsck -p</code> est l’ordre de réparation standard. Il m’a répondu en gros qu’il refusait de prendre la responsabilité de réparer ce qu’il voyait comme horreurs dans ce système de fichier-là. Avec <code>-y</code> je lui dis de faire ce qu'il peut, je ne sais rien de plus que lui, et advienne que pourra (évidemment, en travaillant sur une copie de travail de la partition copiée<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup>).</p>
<p>Au final, <code>e2fsck</code> m’a rendu une partition ext2 (oui, il me l’a dit après avoir liquidé le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ext3">journal</a>), qui était montable. Hélas, plus rien de reconnaissable dans la structure, TOUT était passé dans <code><a href="http://dictionnaire.phpmyvisites.net/definition-Lost+found--11141.htm">lost+found</a></code> avec des noms cryptiques. MAIS sous les apparences du chaos restait l’ordre, un peu comme après un déménagement tout est sens dessus-dessous, mais bien rangé dans des cartons quand même<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#wiki-footnote-5" id="rev-wiki-footnote-5">5</a>]</sup> : dans un répertoire au doux nom de <code>#567599</code> je retrouvais des sous-répertoires log, backup… Je venais de retrouver <code>/var</code> !</p>
<p>Ce n’était pas le plus capital, j’ai surtout pu sauver de la même manière <code>/etc</code> (ce qui m’a évité de reconfigurer plein de choses à la main), <code>/home</code> (récupérant ainsi l’utile en plus de l’indispensable et plein de choses sans-doute-inutiles-mais-encore-à-trier-depuis-une-décennie).</p>
<p>Au final : aucune donnée de perdue. Merci <code>ddrescue</code>.</p>
<p><strong>PS</strong> : Dans le futur, voir si <code><a href="http://www.sysresccd.org/Page_Principale">SystemRescueCd</a></code> pourrait être utile…</p>
<p><strong>PS bis</strong> : Depuis, les parties importantes de cette machine sont mirroirées par <code><a href="http://rsnapshot.org/" hreflang="en">rsnaphot</a></code> (le <a href="http://www.debutersurmac.com/tutoriels/timemachine.html">Time Machine</a> du pauvre non limité au Mac) vers l’autre machine, j’y gagne la sauvegarde des versions antérieures.</p>
<p><strong>PS ter</strong> : La mise aux normes matérielles récentes de mon infrastructure est dans les tuyaux, mais avant que j’ai un gros serveur plein de machines virtuelles et 10 To en NAS en RAID5, il va passer du temps. Nous parlions ici d’une machine dont le processeur ne date pas de ce siècle.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Parce que vue l'affluence de ce blog...</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Pub gratuite pour le vendeur de camelote parfois bien pratique.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Tiens, ça aussi je sais pas si Windows sait faire facilement.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] <em>Oui, il faut moults gigaoctets libres sur un autre disque.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#rev-wiki-footnote-5" id="wiki-footnote-5">5</a>] <em>Version idéalisée pour l’exemple. Tout le monde sait que les objets migrent de carton en carton au fil du temps, dans une forme macroscopique de l’effet tunnel quantique, et parfois passent dans un monde parallèle.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Agonie-d-un-disque-dur#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/629« Pour la Science » d’août 2010 : calmars géants, neutrinos et postpérovskiteurn:md5:bd40ed446a18ba65afd3a790da3264352010-08-21T18:03:00+02:002011-06-12T15:23:28+02:00ChristopheScience et conscienceAntiquitéargentauto-organisationbon senscitationcivilisationcomplexitéconquête de l’inutiledéveloppementenfantsextraterrestresgigantismeguerregéologiehistoireintelligencenaturepsychologiesciencesociétés primitivesspéculationsécuritétempsténacitééconomieéducationémerveillementéonsévolution<p>Ce numéro n’est peut-être plus en kiosque, vu que j’ai déjà reçu le suivant. Mais baste, ceci me sert aussi à me rappeler plus tard de ce dont je veux me souvenir (et je suppose que la plupart de ceux qui tomberont par hasard sur ceci se contenteront du résumé et n’iront pas acheter le numéro, <a href="http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/archives.php">même en ligne chez l’éditeur</a>).</p> <p>En italiques, mes commentaires personnels.</p>
<h3>Chronique de Didier Nordon</h3>
<p>Pleins d’idées en une page, comme d’habitude. Notamment :</p>
<ul>
<li>La philosophie ressasse les sentences des Grands Anciens<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-aout-2010#pnote-625-1" id="rev-pnote-625-1">1</a>]</sup>, alors qu’objectivement toutes n’en valent pas la peine. À l’inverse, la science liquide sans état d’âme ce qui s’avère faux, se privant de l’étude de la survenue de l’erreur justement.<br /> <br />(<em>Mouais, un peu réducteur… comme toute provocation qui a un fond de vérité.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les feux rouges sont inutiles : en nous fiant à un signe arbitraire et en laissant de côté l’important (regarder si personne ne vient), nous provoquons justement certains accidents. <br /> <br />(<em>Mouais. L’idéal, ce sont les deux : des règles et le bon sens. Toute mesure de sécurité ne vaut que si elle est strictement respectée (les grandes catastrophes sont l’accumulation de plusieurs négligences). Je me souviens effectivement de mon grand-père pompier qui disait que la nuit, les feux rouges étaient ignorés et qu’il fallait faire attention même au vert ; d’ailleurs à présent beaucoup de feux sont oranges la nuit. À l’inverse, j’ai connu bien des carrefours bloqués par des gens qui ne respectaient pas les feux et s’engageaient — ou, à l’inverse encore, s’engageaient parce que c’était vert même s’il n’y avait pas la place.</em>)</li>
</ul>
<h3>Vieux fossiles</h3>
<p>Des micro-organismes vieux de 2,1 milliards d’années découverts au Gabon repoussent carrément de 1,5 milliards d’années l’apparition de la vie multicellulaire. Les bestioles « complexes » datent surtout d’il y a 500 millions d’années.</p>
<p>(<em>Mine de rien, c’est un paramètre à rajouter au <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/06/08/54-le-paradoxe-de-fermi">Paradoxe de Fermi</a> : la lenteur de l’émergence de la vie multicellulaire pouvait être un signe de sa rareté dans l’univers. Là, il semble que ce soit le multicellulaire </em>complexe<em> qui ait mis son temps à apparaître.</em>)</p>
<h3>Vidéosurveillance et délinquance</h3>
<p>Une « méta-analyse » rassemble des études sur le même sujet, trie celles méthodologiquement douteuses, et fait une synthèse. La conclusion, en gros : la vidéosurveillance, présentée par beaucoup comme la panacée, n’est efficace que dans certaines conditions. Les caméras sont très dissuasives sur les vols dans certains parkings par exemple, mais à peine sur les violences physiques en ville. Il n’est pas facile de distinguer l’effet de la caméra et celui de l’éclairage amélioré à la même occasion… Le déplacement de la criminalité n’est pas non plus une évidence. La population est sans illusion sur l’efficacité mais plébiscite en général.</p>
<h3>Résilience</h3>
<p>Boris Cyrulnik résume ses travaux sur la résilience, c’est-à-dire la capacité de certaines personnes et enfants à se reconstruire, contre toute attente, après une catastrophe, une agression majeure, ou un abandon complet (voir le tragique cas des orphelinats roumains sous Ceaucescu). Cette capacité est acquise très tôt dans la vie, on peut distinguer un bébé de neuf mois « sécure » (qui a été stimulé et protégé, et est devenu curieux, sociable…) d’un autre qui ne l’est pas, et sera plus vulnérable en cas de catastrophe. Les liens avec la neurologie sont frappants (action sur l’hypothalamus, sécrétions de sérotonine…).</p>
<h3>La postpérovskite</h3>
<p>Kei Hirose a découvert la postpérovskite, un minéral dont l’existence au fin fond du manteau terrestre était inconnue. Quelle importance ? Une mince couche de ce minéral, aux très hautes pressions qui règne entre le noyau terrestre et le manteau inférieur (constitué de pérovskite, lui) , joue un rôle capital dans les transferts de chaleur du centre vers la surface de notre planète.</p>
<p>Cela n’intéresse que certains géophysiciens, pensera-t-on. Pourtant, l’impact sur la vie terrestre a pu être important : un refroidissement accéléré pourrait impliquer que la graine, au centre du noyau, n’a « que » un milliard d’années, et que le champ magnétique terrestre n’existait donc pas avant, interdisant à la vie de sortir de l’océan.</p>
<p>(<em>Même si plantes et animaux ont mis encore un bout de temps après cela à conquérir la terre ferme, ce facteur est lui aussi à prendre en compte dans la probabilité d’apparition de la vie intelligente. Surtout que la postpérovskite semble se former dans un domaine restreint de température et pression. Dommage, l’article ne dit pas combien de temps il aurait fallu sans ce minéral magique pour former la graine.</em>)</p>
<p>M’amuse aussi le lien entre expériences de laboratoire pour créer et étudier le minéral, et l’étude de la terre elle-même. (Un passage savoureux sur les difficultés à reproduire les pressions gigantesques du manteau avec des enclumes en diamant : « Avec mes collègues, nous avons ainsi perdu de nombreux diamants, ce qui a sérieusement entamé nos crédits de recherche et notre enthousiasme. »)</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>La ville égyptienne d’Oxyrinchos a fourni aux archéologues des milliers de papyrus antiques. On y lit que cette ville, bien avant la conquête par Alexandre le Grand en -332, était déjà à moitié grecque. Commerçants et mercenaires héllènes présents depuis des générations ont fourni à la dynastie grecque des Ptolémés l’élite administrative pour la prise en main de l’Égypte jusqu’à la conquête romaine. Les Grecs ont gardé leur langue et leur mode de vie jusqu’à l’ère chrétienne et, s’ils ont fait beaucoup d’emprunts à la religion égyptienne, l’inverse semble faux.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un article décrit les progrès dans la détection des neutrinos, particules pourtant quasi-indétectables, qui ouvrent la voie à de nouvelles branches de l’astronomie.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un gros article sur les <em>Architeuthis</em> ou calmars géants. (<em>Belles bêtes</em> !)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les cachalots mangeurs de baleine ont existé il y a 12 millions d’années. Ils avaient des dents de 36 cm. (<em>Enfoncé, le tyrannosaure !</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les chimpanzés se font la guerre, et il y a des morts. (<em>Plus le temps passe, plus on voit que l’homme n’est qu’un singe comme les autres.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>L’<a href="http://www.liberation.fr/vous/0101641554-outox-la-boisson-detox-ou-intox">Outox</a> est une intox : ses effets mesurés sont faibles, et explicables par la concentration en fructose et en acide citrique.</li>
</ul>
<ul>
<li>La chronique d’Ivar Ekeland explique que dans une entreprise les actionnaires ne sont pas responsables pour plus que leur part dans l’entreprise. Au pire pour eux, la société responsable d’une catastrophe (par exemple BP) serait liquidée pour payer les dégâts, mais ils n’auraient pas à payer plus. Dommage pour la société dans son ensemble.<br /> <br />(<em>D’un autre côté, est-ce que vous investiriez dans une entreprise si vous saviez que vous pourriez être amenés à couvrir les bourdes du dirigeant ? La société à responsabilité limitée est une des raisons du succès du capitalisme. Plus choquante est la prime de départ mirifique du patron même si, comme le remarque Ekeland, ça reste théoriquement une punition puisqu’il aurait touché plus en restant !</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>La SNCF fait n’importe quoi avec son fret. (<em>On n’a pas fini de voir des camions sur les routes.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Il serait possible de faire du caoutchouc en Europe, avec du pissenlit russe.</li>
</ul>
<ul>
<li>Hervé This étudie la vodka : les liaisons hydrogènes ont une influence sur le goût, et les impuretés ont un impact sur l’hydratation de l’éthanol.</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Martin_Gardner" hreflang="en">Martin Gardner</a>, pilier du <em>Scientific American</em> (père américain de <em>Pour la Science</em>), est mort. Snif.</li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-aout-2010#rev-pnote-625-1" id="pnote-625-1">1</a>] <em>Tiens, on dirait du Lovecraft.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-aout-2010#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/625Coupe du Monde de Foot : victoire de l’Allemagne par 7 à 1 !urn:md5:367b899747d54944b55c8d76fa7d640a2010-07-01T22:08:00+02:002015-08-19T16:34:31+02:00ChristopheInformatique militante et technologieanthropomorphismeauto-organisationcomplexitéconquête de l’inutiledéshumanisationfootinformatiqueintelligence artificielleperspectiverobotssciencescience-fictionémerveillement <p>(J’en entends déjà qui doivent se dire : « ça y est, il est tombé dans le piège des paris sportifs en ligne, le dernier impôt et arnaque aux pigeons à la mode. » Meuh non.)</p>
<p>De la même manière qu’il y a quatre ans, (et <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/08/16/203-la-coupe-du-monde-des-robots">j’en avais parlé</a>), la RoboCup a eu lieu, cette fois à Singapour, et dans la catégorie <em>Humanoid Kid Size</em>, celle des humanoïdes format <del>Sarko</del> bambins découvrant la marche (pas seulement par la taille), c’est l’équipe allemande de Darmstadt qui a écrasé par 7 à 1 d’autres Allemands, les FUmanoids, après bien d’autres massacres dans les poules.</p>
<p>Ci-dessous la <a href="https://www.youtube.com/watch?v=4wMSiKHPKX4">vidéo de la finale</a>. J’adore la démarche un brin pataude de ces bestioles, leur stabilité assez relative (mais ils savent se relever seuls), et la technique du grand écart des gardiens de but, capables de pas mal d’anticipation.</p>
<p>Je n’ai pas vu les autres catégories, mais pour le moment, il n’y a pas encore de quoi faire peur à grand-monde, même à l’équipe de France actuelle. Rappelons que le but réel de la compétition est de faire naître une équipe de robots humanoïdes capable de battre l’équipe championne du monde 2050 humaine (qui n’est pas encore née elle non plus d’ailleurs).</p>
<center>
<object width="640" height="385"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/4wMSiKHPKX4&color1=0xcc2550&color2=0xe87a9f&hl=fr_FR&feature=player_embedded&fs=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/4wMSiKHPKX4&color1=0xcc2550&color2=0xe87a9f&hl=fr_FR&feature=player_embedded&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowScriptAccess="always" width="640" height="385"></embed></object>
</center>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Coupe-du-Monde-de-Foot-victoire-de-l-Allemagne-par-7-%C3%A0-1#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/620Telepolis special Kosmologieurn:md5:09cbf1a1440420c9321ce2319bdbd4442010-05-26T00:00:00+02:002015-06-25T12:51:10+02:00ChristopheParadoxe de Fermi et Exobiologieanthropieapocalypseastronomieautodestructionautoréplicationchristianismecivilisationcolonisationcommunicationcomplexitéconquête de l’inutileconquête spatialecosmologiedinosauresdétectionentropieextraterrestresgalaxiesgigantismehard scienceintelligenceintelligence artificiellemèmeoptimismeouverture d’espritpanspermieparadoxeperspectivepessimismeprise de têtequêtereligionrobotssciencescience-fictionSetispace operaspéculationtempsthéologiethéorietranscendanceténacitéuniverszooécologieémerveillementénergieéonsévolution<p><a href="http://www.heise.de/tp/" hreflang="de">Telepolis</a> serait un magazine que j’achèterais et lirais si j’avais le temps. Mais j’ai tout de même craqué pour le « <a href="https://www.heise.de/kiosk/special/tp/10/01/" hreflang="de">special Kosmologie</a> ».</p>
<p>Sur la couverture, la question fondamentale : <strong>« Où sont-ils ? »</strong></p> <p>Suivent une série d’articles sur le destin à long terme de l’humanité dans l’univers, la possibilité d’une vie extraterrestre, le programme <a href="http://www.seti.org/Page.aspx?pid=1366" hreflang="en">SETI</a> (radio ou optique), etc :</p>
<ul>
<li>Les mystères encore mystérieux de l’univers et les frontières actuelles de la science : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sursaut_gamma">sursauts gamma</a>, détecteur géant de neutrinos au pôle sud, détecteurs d’ondes gravitationnelles à la précision diabolique, fin possible de l’univers…</li>
</ul>
<ul>
<li>Le <strong>multivers</strong> peut exister de plusieurs manières : tout simplement d’abord sous forme de <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Hubble_volume" hreflang="en">volumes de Hubble</a> dans un univers infini, avec à 10^10^118 mètres d’ici un monde quasi identique au nôtre, qui restera à jamais inconnu à cause des distances et de l’expansion universelle ; ensuite sous forme d’une interminable série d’univers répartis le long d’autres dimensions ; enfin sous forme de duplication d’univers nés à chaque fois qu’une fonction d’onde est observée. Que nous soyons dans un univers miraculeusement adapté à la vie (toutes proportions gardées) s’explique par le principe anthropique au sein de cette infinité d’univers possibles.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’énergie négative (pas l’antimatière, qui est positive, mais la vraie négative) n’est déjà pas un objet que l’on manie tous les jours hors de l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Casimir">effet Casimir</a>. En théorie, cela pourrait servir à voyager plus vite que la lumière, ou traverser des trous noirs. En théorie aussi ça n’avancera en pratique à rien (fichu <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_d'incertitude">principe d’incertitude</a> !).</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://www.hawking.org.uk/" hreflang="en">Stephen Hawking</a> <em>himself</em> évoque la possibilité d’une vie intelligente dans l’univers, et ajoute des réflexions pas très nouvelles sur la fragilité de la vie sur Terre avec ces humains et leur bombe atomique, le passage à un type d’évolution qui ne soit plus darwiniste, ou des solutions possibles connues au paradoxe de Fermi. La remarque que je retiens : la vie datant quasiment du refroidissement de la Terre, on peut considérer que son apparition est facile et commune ; par contre il a fallu attendre trois milliards d’années pour voir apparaître la vie multicellulaire, c’est peut-être donc cette étape qui est hautement improbable.<br />(<strong>Ajout quelques semaines plus tard</strong> : Et paf, la <a href="http://www.bdpgabon.org/articles/2010/07/07/les-plus-anciens-organismes-multicellulaires-connus-decouverts-au-gabon/">découverte de fossiles multicellulaires plus jeunes d’un milliard et demi d’années</a> abat cette idée en vol.)</li>
</ul>
<ul>
<li>Et ce paradoxe de Fermi (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/06/08/54-le-paradoxe-de-fermi">je rappelle que j’ai déjà radoté là-dessus ici</a>) revient comme une rengaine. Deux articles surtout énumèrent des hypothèses souvent déjà connues par qui s’intéresse au sujet : impossibilité du vol interstellaire, causes sociales, autodestruction systématique… Pour <a href="http://www.ucl.ac.uk/~ucfbiac/" hreflang="en">Ian Crawford</a> encore, les dinosaures montrent que la vie pourrait prospérer sans mener inéluctablement à l’intelligence. <br />D’autres hypothèses : les artefacts nous crèvent les yeux mais nous les interprétons comme des phénomènes naturels (pulsars ?) ; nous ne savons pas reconnaître les extra-terrestres car ils diffèrent trop de nous (exemple de la fourmi sur une autoroute incapable de découvrir la civilisation humaine) ; ils nous observent depuis toujours (scénario « du <a href="http://skildy.blog.lemonde.fr/2007/09/19/kubrick-signification-du-monolithe-de-2001/">monolithe</a> ») et nous découvrirons un jour leurs traces dans notre système solaire (un article discute de ce que ce pourrait être) ; nous vivons dans une zone de la Galaxie ou de l’univers exceptionnellement riche en éléments lourds ; toute civilisation est vite victime d’un univers finalement très dangereux (au moins jusque récemment) : supernovas, rayons gamma…</li>
</ul>
<ul>
<li>L’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Équation_de_Drake">équation de Drake</a>, formulée en 1961 dans un minuscule congrès, n’a pas réclamé grand effort à son auteur, qui s'étonne de son succès. Les premiers facteurs (nombre d’étoiles et planètes) sont mieux estimés à présent ; les autres restent des devinettes. Il y manquerait cependant un facteur <em>Pb</em> (<em>Politicians & bigotry</em>) : un seul membre du Congrès américain peut couper les ailes au SETI.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’équation de Drake comme le paradoxe de Fermi se ramènent donc vite à l’interrogation sur la durée de vie des civilisations. Un article de 1981 du regretté bon docteur Asimov rappelle que nous sommes intelligents et capables de prévoir, avec des inconvénients majeurs : la possibilité d’une vengeance, le besoin d’accumuler les richesses et donc l’épée de Damoclès de l’autodestruction.</li>
</ul>
<ul>
<li>Faut-il tenter de communiquer ? Le contact lui-même recèle un danger : les extra-terrestres, s’ils nous captent, voire viennent ici, auront une énorme avance sur nous, et nous savons par l’histoire de l’humanité qu’en cas de différentiel, c’est le moins technologiquement développé qui soufre le plus, même sans agressivité volontaire. Certains ont peur d’extraterrestres ouvertement impérialistes ou esclavagistes. D’un autre côté, si toutes les civilisations écoutent et aucune n’émet, l’espace semblera effectivement mort. Nous émettons de toute façon depuis 60 ans intensivement pour nos propres besoins en télécommunications, la question est vaine.</li>
</ul>
<ul>
<li>Exothéologie : quel serait l’impact de l’arrivée d’extraterrestres sur les religions terrestres ? L’Église catholique s’est déjà posé la question. (À mon avis, ce sera sur les autres religions, ou plutôt leurs versions radicales, que l’effet risque d’être le plus violent. À voir aussi la réaction des ETs à une tentative de conversion, et s’ils n’ont pas <em>déjà</em> une religion à nous offrir. Drake rêve de communiquer grâce aux mathématiques, s’embrochera-t-on dans une guerre de religion galactique ?)</li>
</ul>
<ul>
<li>En cas de détection, quelle est la procédure, quel serait le langage utilisé ? Petit rappel.</li>
</ul>
<ul>
<li>Pour optimiser les chances de détection, une proposition consiste à chercher les « phares » de l’univers : par exemple une supernova va être observée par beaucoup de monde, donc on peut <em>émettre</em> dans la direction opposée pour optimiser ses chances. (Je suis à moitié convaincu : cela suppose qu’on ne sait pas du tout où émettre, alors autant le faire dans cette direction-là.)</li>
</ul>
<ul>
<li>Pas mal de pages, dont un entretien avec Frank Drake, décrivent le projet de détection <a href="http://www.nirgal.net/ori_seti.html">SETI</a>, ses réalisations, ses échecs, ses difficultés pour obtenir des fonds, l’obstruction d’une poignée de personnes au Congrès américain. Le SETI va enfin avoir son propre réseau de radiotélescopes dédiés (payé par <a href="http://www.paulallen.com/TemplateHome.aspx?contentId=1" hreflang="en">Paul Allen</a>), mais le manque de moyens reste criant. <br />À côté du SETI classique sur les ondes radio, il existe d’autres projets plus ou moins actifs, notamment le SETI optique qui analyse le spectre des exoplanètes, ou <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sphère_de_Dyson#Observations_astrophysiques">celui qui cherche des sphères de Dyson qui n’émettent que dans l’infrarouge</a> (un article entier). <br />Les possibilités ne dépendent que de budgets toujours trop réduits. Les détecteurs existants d’ondes gravitationnelles ou de neutrinos (<a href="http://www.icecube.wisc.edu/info/explained.php" hreflang="en">IceCube</a> me fascine) pourraient être mis à contribution. On pourrait imaginer encore plus spéculatif (que sont vraiment les sursauts gamma ?).<br />SETI n’a rien détecté de manière fiable, il y a cependant eu dans l’histoire deux signaux : le fameux « <a href="http://www.nirgal.net/ori_seti.html">signal WOW</a> » radio en 1977 et un autre en 1998 en optique, tous deux jamais reproduits ni retrouvés ni expliqués.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le dernier article s’étend sur l’écart entre nous et Eux… dont la civilisation remonterait à des millions d’années. Malgré cela, l’auteur estime que les communications sont hors de prix : émettre à 1000 années-lumières (à la fois beaucoup et pas grand-chose à l’échelle de la Galaxie) nous coûterait l’équivalent de notre production actuelle mondiale d’énergie (environ 10 TW), pour un dialogue qui s’étalerait sur des milliers d’années. Impossible dans ces conditions de fixer des rendez-vous quand on n’est même pas sûr que la civilisation à laquelle on s’adresse soit encore là des millénaires plus tard.<br />Ajoutons quelques hypothèses classiques du paradoxe de Fermi, et on peut conclure que s’il y a un « club galactique » de civilisations évoluées, elles s’ignorent sans doute la plupart du temps et nous laissent tranquilles dans notre zoo.<br />(Personnellement, je trouve que cet article se base trop sur la technologie et la psychologie humaines, et élude les hypothèses des machines de von Neumann autoreproductrices, des monolithes... comme celles où, la technologie permettant une quasi-immortalité, l’expansion à l’échelle des siècles devient réaliste.)</li>
</ul>
<p>Deux ou trois interviews ou débats d’Allemands connus chez eux suscitent nettement moins l’intérêt, trop éloignés du sujet ou trop proches du café du commerce. L’iconographie a le défaut de décorer plus que d’illustrer pertinemment le sujet de l’article. Quatre nouvelles de SF un peu trop didactiques tentent d’éclairer les fins possibles de l’univers ou de la civilisation.</p>
<p>Je n’ai pas encore eu le temps de regarder le DVD fourni (il y a des sous-titres français).</p>
<p>Bref, à acheter si vous lisez l’allemand.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Telepolis-special-Kosmologie#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/611Lego vs Playmobilurn:md5:f215929be5f2cc3ab799c9b2840cc7a42010-01-16T15:57:00+01:002023-12-27T11:59:41+01:00ChristopheInclassable & inclasséconquête de l’inutileenfantsmèmeprovocationémerveillement <p>C’est purement génial (le son est pourri, et il faut lire le prologue avant l’épisode 1 puis l’épisode 2, le meilleur) :</p>
<p><a href="http://www.dailymotion.com/playlist/x142s7_-leOoO-_lego-vs-playmo/1">http://www.dailymotion.com/playlist/x142s7_-leOoO-_lego-vs-playmo/1</a></p>
<p>Mais personnellement, je ne vois pas pourquoi Playmobil et Legos, piliers du développement psychomoteur des jeunes Européens de ma génération, et de toutes les suivantes j’espère (<strong>Mise à jour</strong> : pour mon fils, c’est fait), ne pourraient pas cohabiter pacifiquement comme dans nombre de chambres d’enfants depuis trois décennies.</p>
<p>Pour les fans de consoles antiques, <a href="http://www.dailymotion.com/video/x1h08t_mario-bros-lego_creation">un clone en Lego de Mario</a>.</p>
<p>Et ce n’est qu’une fraction de ce que Dailymotion ou Youtube recèlent sur le domaine (dont une partie déconseillée aux enfants, certains osent tout).</p>
<p>À voir aussi : <a href="http://www.thebricktestament.com/acts_of_the_apostles/index.html" hreflang="en">The Brick Testament</a>.</p>
<p>J’aurais plein de trucs à dire sur le sujet mais cette marge de temps libre exceptionnelle dans le rythme auto-boulot-bib’-dodo est trop petite pour les contenir.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Lego-vs-Playmobil#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/599Les plans des vieux legosurn:md5:21caec321086922d4c9a3a8c3b4f3d542009-12-27T15:19:00+00:002012-11-23T10:57:13+00:00ChristopheTout petit mondeaddictionanticonsumérismecultureenfantsintelligencemythemèmerecyclageéducationémerveillement <p>Joie ineffable que je veux partager depuis quelques mois : un batave bienfaiteur de l’humanité a mis en ligne des scans de vieux plans des anciens modèles de Lego, certains ont plus de quarante ans :</p>
<p><a href="http://www.brickfactory.info/" hreflang="en">http://www.brickfactory.info/</a></p>
<p>Une fois surmonté un violent effet de madeleine proustienne, le site a un intérêt qui le range parmi les plus utiles du web, toutes planètes confondues : j’ai pu retrouver quelques plans qui me manquaient des anciens legos de ma lointaine jeunesse, et que Petit Rémi a retrouvé dans le grenier de ses grand-parents. C’est indestructible, ces petites choses (surtout les modèles simples de ma jeunesse, j’ai plus d’angoisses quant aux modèles récents pleins de petites pièces fragiles et spécialisées.)</p>
<p>Mille fois soit loué le mainteneur de ce génial site. <del>Dommage qu’il soit un peu lent (le site, pas le mainteneur.)</del> (<strong>Mise à jour de 2012</strong> : Adresse modifiée, et à présent ça va vite.)</p>
<p>(PS : Oui, je considère que les legos sont un des éléments nécessaires au développement intellectuel d’un enfant. Y compris pour les filles, il y en a même en rose. Ce doit être la plus grande contribution du Danemark au développement intellectuel occidental depuis Niels Bohr.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Les-plans-des-vieux-legos#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/439Élise, 3,1 kg, née à 15h15urn:md5:7ae84bdbcf13613b329d042b9a9cf5552009-11-08T21:21:00+01:002009-11-08T21:21:00+01:00ChristopheMoi, ma vie, mon egoémerveillement <p>Ce fut un peu long, mais sans problème. La mère et l’enfant se portent à merveille.</p>
<p>On en prend pour 20 ans. Youpi.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/%C3%89lise#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/593« Les exoplanètes » : Dossier Pour la Science de septembre 2009urn:md5:57c3a7803a8894f1bf8f0e05685b886a2009-09-27T00:00:00+02:002010-10-17T16:38:57+02:00ChristopheParadoxe de Fermi et Exobiologieanalogieastronomieauto-organisationcataclysmechaoscomplexitéconquête spatialecosmologiedétectiondéterminismegigantismegravitationhard scienceJupiterMarsperspectiveprise de têtesciencescience-fictionsimulationspéculationuniversémerveillement<p>Franchement ça devient une manie chez les éditeurs de <em>Pour la Science</em> : encore un titre destiné à allécher le lecteur, qui ne décrit pas complètement le contenu. La moitié du dossier concerne plus notre propre système solaire que les quelques centaines de planètes déjà connues autour d’autres étoiles.</p> <p>Évidemment, l’observation des autres systèmes solaires depuis une quinzaine d’années nous en apprend beaucoup par contraste sur le nôtre. Naïvement, les scientifiques s’étaient toujours attendu à découvrir des planètes plus ou moins homologues à celles de notre système (des rocheuses proches de l’étoile et des géantes gazeuses au loin), mais le bestiaire s’est révélé bien plus varié que prévu, notamment avec toutes ces planètes géantes orbitant extrêmement près de leur étoile.</p>
<p>En conséquence, la remise en cause des modèles anciens de formation planétaire (les plus anciens remontent à Laplace) jette une nouvelle lumière sur l’origine de notre système solaire. Des constantes se dégagent tout de même, comme une planète géante juste au-delà de la « limite des glaces » de fusion de certains gaz, justement là où se trouve Jupiter... mais les géantes migrent souvent plus près de l’étoile en fonction du gaz restant. Le destin d’une planète relève quasiment de la mécanique des fluides.</p>
<p>Notre existence ne semble guère tenir qu’à un hasard monstrueux sur la densité exacte du nuage primordial : une autre valeur aurait pu voir dériver Jupiter beaucoup plus près du Soleil au final. À l’inverse, les collisions entre planètes rocheuses primitives deviennent quasiment inéluctables, ce qui rend <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/la-taille-de-la-lune-est-elle-une-coincidence">le hasard de la taille énorme de la Lune moins improbable</a>.</p>
<p>En effet, les systèmes planétaires semblent tous « pleins » : toute planète supplémentaire générerait un beau bazar qui se solderaient par une collision ou l’éjection d’une autre planète. À l’inverse, la création des planètes n’a pas été qu’une agglomération de poussières, mais aussi un véritable billard : elles doivent être des milliards à avoir été éjectées de leur système solaire naissant par plus grosses qu’elles, et à errer dans l’espace interstellaire (hum, une idée pour un roman de science-fiction ?), de la même manière que la Terre, Neptune ou Jupiter « nettoient » encore leur orbite. (C’est d’ailleurs pour cela que Pluton n’est plus officiellement une planète : elle n’a pas purgé son orbite de la concurrence ; au contraire la ceinture de Kuiper, et le nuage d’Oort, sont peuplés de ces planétoïdes éjectés par les autres planètes.)</p>
<p>D’ailleurs Newton, Poincaré comme bien d’autres s’étaient penché sur le thème de la stabilité du Système solaire. <a href="http://www.imcce.fr/Equipes/ASD/person/Laskar/Laskar.html">Jacques Laskar</a> avait calculé il y a un bout de temps que le chaos y avait sa place, et qu’<a href="http://www.imcce.fr/Equipes/ASD/person/Laskar/jxl_collision.html (voir la superbe animation des impacts Terre-Vénus et Terre-Mars)" hreflang="en">un impact entre les planètes telluriques n’était pas totalement exclu à l’échelle des milliards d’années</a>.</p>
<p>Les astronomes recherchent évidemment des traces de vie sur les exoplanètes. Pour le moment, les instruments disponibles ne permettent pas de détecter l’équivalent lointain de notre terre et d’y rechercher par spectroscopie une signature biologique. Et sur la masse des planètes détectées, bien peu orbitent dans la « zone habitable » de leur étoile.</p>
<p>Ce dossier est tout de même l’occasion de refaire un tour parmi la diversité des planètes et satellites du système solaire, de fouiller leur structure interne, de se pencher sur les hôtes les plus modestes, ces astéroïdes à l’histoire mouvementée et mal connue, de deviner la frontière de notre système, cette héliopause que les sondes <em>Voyager</em> viennent de franchir.</p>
<p>J’ai appris que cette diversité parmi les satellites était ignorée jusqu’au passage des sondes <em>Voyager</em> dans les années 79 à 89. Jusque là il était naturel de penser que Io, Europe, Ganymède... ressemblaient à notre vieille Lune pelée. La nature a toujours plus d’imagination que nous, et les exoplanètes promettent sans doute de belles surprises à chaque amélioration des techniques de détection.</p>
<p><strong>Ajout du lendemain</strong> : Et justement, dans le <em>Pour la Science</em> de septembre, un article sur les atmosphères des planètes décrit l’influence que leur disparition progressive peut jouer. Et cette évaporation peut être lente comme chez nous, ou accélérée par la chaleur ou les impacts d’astéroïdes. Un facteur de plus à prendre en compte dans la vie d’une planète.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Les-exoplan%C3%A8tes-Dossier-Pour-la-Science-de-septembre-2009#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/589BO : les bons côtésurn:md5:0228312e7e8f721b157b560ef9d3f04d2009-09-01T22:55:00+00:002011-06-03T20:44:03+00:00ChristopheInformatique : l’art du développementapparencebase de donnéesbugBusiness Objectschiffresdommagedysfonctionnementdéveloppementergonomieformationinformatiquemétainformationoptimisationprise de têteSAPSQLtravailémerveillement<p>Principe et bons côtés d’un logiciel très crispant par pas mal de côtés.</p> <p>(<em>Défoulement préalable.</em>)</p>
<p>J’ai vomi beaucoup de bile sur Business Objects <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/03/05/451-l-abominable-bo">l’an dernier en mars</a> et <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/08/22/525-l-abominable-bo-suite-de-r2-a-30-et-de-bo-a-sap-et-une-pincee-de-schizophrenie-web">août</a>. Comme je l’ai dit, je suis frustré de voir un outil conceptuellement excellent, qui à la base fonctionne, et n’est pas trop mal fichu, être plombé par :</p>
<ul>
<li>des<strong> erreurs ergonomiques atroces</strong> (ça s’améliore avec le temps) ;</li>
<li>des <strong>régressions de fonctionnalités</strong> d’une version sur l’autre qui me font passer pour un con aux yeux de mes élèves de formation (de la 6.5 à XI R2 c’était un supplice ; ça va mieux avec XI 3) ;</li>
<li>des <strong>bugs</strong> : un tableau qui se calcule mal est pénible (c’est tout de même rare), mais j’ai hurlé à cause des outils d’import-export du référentiel voire d’installation/désinstallation (!) qui déconnent complètement (ça a coûté cher à mes clients) ; évidemment de manière reproductible, et au deuxième ou troisième Service Pack ;</li>
<li>une <strong>pléthore de produits annexes</strong>, achetés au fil du temps par BO, au point que le mystère plane sur les fonctionnalités du <em>Performance Pack</em>, à moins que ce soit le <em>Productivity Management</em> (ce syndrome est courant chez tout éditeur d'une certaine taille : SAP, Oracle...) ;</li>
<li>un <strong>système de numérotation de versions illisible</strong>, rendant le point précédent encore plus douloureux (la stabilisation semble tout de même en cours) ;</li>
<li>des <strong>décisions techniques</strong> parfois débiles ou dictées par la mode ;</li>
<li>une architecture en forme de <strong>millefeuille Java, <em>très</em> lourd</strong> et complexe ;</li>
<li>des <strong>délais d’expiration</strong> de session ou d’un des innombrables services internes réglés au plus juste, sources de moults messages d’erreur tous plus abscons les uns que les autres aux yeux des utilisateurs et de la perte directe d’heures de travail ;</li>
<li>une <strong>documentation pléthorique mais trop lourde, et anti-pédagogique</strong> (avec une copie d’écran par tome, quand j’illustre mes supports de formation de deux par page) ;</li>
<li>un <strong>paramétrage</strong> fin de l’apparence par intervention directe dans les fichiers de configuration <code>.xml</code> ou <code>.properties</code>, voire directement les <code>.jsp</code> du site web (je préfère encore ça à la base de registres<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#pnote-480-1" id="rev-pnote-480-1">1</a>]</sup>) ;</li>
<li><strong>SAP</strong> enfin, qui vient de racheter BO, ce qui augure mal de l’avenir — leur première action a été de déplacer tout le site de support, brisant non seulement les liens externes mais aussi les liens documentaires <em>depuis leur propre produit</em> (!!) ; cette abomination me reste encore en travers de la gorge, il y a des baffes qui se perdent ; enfin, le site de SAP a toujours été un labyrinthe sans nom complètement verrouillé, même quand on a des accès (chers payés).</li>
</ul>
<p>(<em>Fin du défoulement. Soyons positif.</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#pnote-480-2" id="rev-pnote-480-2">2</a>]</sup>)</p>
<p>BO a réussi à s’imposer auprès de ses clients et à leur faire cracher autant d’argent (et avec SAP ça ne va pas s’arranger) pas uniquement par hasard. En comparant succinctement avec quelques produits concurrents, je me suis aperçu que BO possède quelques atouts difficiles à trouver ailleurs, surtout ensemble. Si vous connaissez un concurrent qui arrive à la cheville de BO sur ces sujets, je suis preneur !!!</p>
<h3>La notion d’univers</h3>
<p>(<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/03/05/451-l-abominable-bo">Voir le début de cet ancien billet pour un exemple</a>.) Le principe consiste juste à stocker et masquer les tables, les jointures... nécessaires à l’interrogation des diverses bases de données dans un « univers » réutilisable. L’utilisateur ne manipule plus alors que des objets <em>Facture</em>, <em>Quantité</em>, <em>Nom</em>, <em>Date</em>, <em>Région</em>, etc. qu'il lâche dans des tableaux et, ô miracle, les calculs se font tous seuls, du moins dans les cas simples. Ne reste que la mise en page<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#pnote-480-3" id="rev-pnote-480-3">3</a>]</sup>.</p>
<p>Effectivement, BO vise l’utilisateur de base, totalement inculte en SQL, à le rendre indépendant du service informatique qui n’a plus à lui préparer requêtes et tableaux même s’il doit concevoir l’univers. Évidemment, dans les cas un peu tordus réclamant acharnement, sens logique ou compréhension des subtilités du produit, le rapport atterrit toujours à l’informatique ou chez un consultant.</p>
<p>Il existe deux types d’objets principaux dans l’univers :</p>
<ul>
<li>les <strong>indicateurs</strong> : en gros, ce qui se somme (montants, nombre de clients...) et ce qui s’en déduit (taux, moyennes, extrêmes...) ;</li>
<li>les <strong>dimensions</strong> : le reste (dates, lieux, produits, gammes, clients, types, propriétés et statuts divers...), regroupés en plusieurs niveaux plus ou moins hiérarchiques.</li>
</ul>
<h3>Le tableau indépendant ; la notion de contexte de calcul</h3>
<p>En voyant (<em>très</em> succintement) <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/JasperReports">JasperReports</a>, un des concurrents libres, j’ai eu l’impression de revenir dix ans en arrière, sur Access ou Oracle Reports, avec une requête tapée à la mimine servant de base au rapport, un affichage ligne à ligne et des sommes calculées à coup de variables incrémentées.</p>
<p>BO par contre considère que l’on peut poser un tableau n’importe où dans la page et que les objets (issus de l’univers) qui y sont jetés se calculent en fonction de leur <em>contexte</em>, c’est-à-dire de leur position dans ce tableau (corps, pied de page, pied de rupture...), et des filtres ou sections de page où se situe ce tableau.</p>
<p>Prenons un tableau de base de l’univers de démonstration (une agence de voyages) : <img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/bo/BO1-d%C3%A9tail.jpg" alt="" style="display:block; margin:0 auto;" />
Je copie un tableau plein de colonnes (<code>Ctrl</code> et déplacement) puis j’en enlève des dimensions : les chiffres s’agrègent automatiquement. <img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/bo/BO3-agr%C3%A9g%C3%A9.jpg" alt="BO3-agrégé.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Les cellules des tableaux se remplacent, s’échangent par glisser-déplacer, c’est la partie la plus agréable — voire impressionnante — du développement de rapports. Et en deux clics (littéralement) on rajoute une somme ou une répartition par pourcentage.<img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/bo/BO2-r%C3%A9partition.jpg" alt="" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>S’ajoutent ensuite les filtres. Dans un tableau des ventes par pays on peut choisir de n’en afficher que certains, nommément comme <code>[Pays]=France</code>, selon un critère du type <code>[Chiffre d’affaire] > 100000 €</code>, voire en ne demandant que le « top 10 ». Les totaux de bas de tableau tiennent compte de ce filtre.</p>
<p>Un clic droit, et ce tableau peut devenir un graphique (qui est juste une forme particulière de tableau<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#pnote-480-4" id="rev-pnote-480-4">4</a>]</sup>). Là aussi les filtrages, ajouts ou suppression d’objets peuvent se faire à volonté.</p>
<p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/bo/BO5-camembert.jpg" alt="" style="display:block; margin:0 auto;" />
<img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/bo/.BO7-graphique_m.jpg" alt="" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Malheureusement le jeu de tableaux offerts par BO est relativement pauvre au-delà des classiques camemberts et barres empilées. Une simple pyramide des âges d’une population est un petit projet. Par rapport à <a href="http://www.visualcomplexity.com/vc/" hreflang="en">Visualcomplexity</a>, <a href="http://www.worldmapper.org/" hreflang="en">Worldmapper</a> ou <a href="http://www.gapminder.org/" hreflang="en">Gapminder</a>, BO retarde de deux générations. Même la cartographie est absente (il y a des <a href="http://galigeo.com/">produits séparés pour cela</a>).</p>
<p>Les <strong>ruptures</strong> offrent tout ce qu’on peut désirer comme pieds de tableaux, agrégations intermédiaires, etc. Et j’utilise énormément les <strong>sections</strong> de page : elles permettent par exemple de reproduire le même jeu de tableaux, libellés, graphiques... en fonction d’un paramètre (ce qui donne une page par service par exemple).</p>
<p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/bo/BO6-section.jpg" alt="" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<h3>Variables</h3>
<p>Les variables (des formules de calcul entre les différents objets) diffèrent d’Excel : elles ne font pas référence à des cellules mais aux objets du tableau.</p>
<p><strong>Exemple</strong> : On définit <code>[CA par client]</code> par <code>[Chiffre d'affaire]/[Nombre clients]</code>. On obtient donc un nouvel objet que l’on pourra rajouter dans n’importe quel tableau.</p>
<p>Ce nouvel objet sera lui calculé en mémoire, la base n’est pas impliquée. Avec les machines de bureau actuelles, calculer plein de choses dans le document est souvent plus simple et rapide que de le faire faire par la base de données.</p>
<p>Les fonctions disponibles pullulent. Certaines consistent en altération du contexte, par exemple pour récupérer une donnée qui n’est pas de même niveau d’agrégation (par exemple un pourcentage par rapport au total du tableau <code>=[Indicateur] / [Indicateur] <em>Dans</em> Bloc</code>. Très pratique une fois maîtrisées les formules pour certains clients qui ont des règles de calcul chinoises.</p>
<p>Hélas les variables doivent être recréées dans chaque document. L’utilisateur ne peut les mutualiser. L’univers ne peut les accueillir non plus, il ne sert qu’à traduire les objets prédéfinis en SQL. On peut vouloir rajouter plein d’objets précalculés dans l’univers, mais dès qu’il s’agit de taux et d’objets difficilement agrégeables, les limites du produit apparaissent<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#pnote-480-5" id="rev-pnote-480-5">5</a>]</sup>. Franchement, si je devais rajouter <em>une</em> fonctionnalité dans BO, c’est la possibilité de mettre du code de document Webi (le code des variables) dans des objets de l’univers<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#pnote-480-6" id="rev-pnote-480-6">6</a>]</sup>.</p>
<p>Soyons juste, j’ai vu des bugs hallucinants à base de calculs de sommes cumulatives d’objets issus de plusieurs requêtes. Ou encore, des choses incompréhensibles à cause de nombreuses requêtes jointes dans le document <em>via</em> des clés incomplètes (du doublonnage a tendance à apparaître). Au moins est-on dans un domaine très tordu.</p>
<h3>Autres points forts</h3>
<p>Cerises sur le gâteau :</p>
<ul>
<li>BO sait <strong>automatiquement prendre en compte des tables d’agrégats précalculées</strong>. <br />Par exemple, soient une table des ventes par jour, et une autre par mois. Il « suffit » d’indiquer dans l’univers dans la définition de chaque indicateur que les deux possibilités existent (au lieu de <code>VENTES.CA</code> on indiquera <code>@Aggregate_Aware(VENTES_MOIS.CA, VENTES_SEMAINE.CA, VENTES.CA) </code>). BO saura choisir la table en fonction des clés disponibles et des objets qu’on lui aura indiqué comme « non compatibles » avec les tables agrégées. Il est dommage que le système des hiérarchies ne soit pas assez fin et automatisé pour trouver les incompatibilités tout seul...</li>
</ul>
<ul>
<li>BO sait gérer des <strong>hiérarchies de dimensions</strong> (<em>Région</em>/<em>Département</em>/<em>Ville</em> ou <em>Secteur</em>/<em>Gamme</em>/<em>Produit</em>/<em>Référence</em>...) ce qui est la base du mode d’affichage <em>Exploration</em>. <br />Les gens du contrôle de gestion <em>adorent</em> « zoomer », c’est-à-dire partir d’un tableau par année/pays, cliquer simplement dedans pour chercher les anomalies, descendre en quelques secondes au niveau année/magasin, puis semaine/rayon, et remonter tout aussi vite à semaine/pays.</li>
</ul>
<ul>
<li>BO sait <strong>générer plusieurs requêtes séparées quand plusieurs indicateurs viennent de tables différentes</strong>. Et il semble que la concurrence ait un sérieux retard là-dessus.<br />Avec une table des ventes par magasin et une autre des surfaces par magasin (soit deux tables de faits dans un système décisionnel), BO génère deux requêtes (sans jointure externe), effectue <em>en mémoire</em> la jointure (cette fois doublement externe !), et crée un tableau avec magasin, ventes et surface, permettant toutes les astuces d’affichage ou le calcul d’un simple ratio des ventes/m².<br />En théorie, une seule requête pourrait suffire (et c’est ce qui se passe si les indicateurs viennent de la même table), mais le problème des dimensions pas forcément communes rend le problème parfois... intéressant.<br />Si les informations viennent carrément de deux bases de données différentes (deux univers), l’utilisateur doit faire les deux requêtes lui-même (BO ne peut pas savoir que fonctionnellement ce sont des choses voisines), mais une fois les jointures indiquées manuellement, BO se débrouille aussi bien avec deux univers (deux bases même) qu’avec un seul.</li>
</ul>
<p>Évidemment, le diable est dans le détail, et si les bases mathématiques et logiques sont solides, les pièges abondent pour les concepteurs d’univers. L’expert en SQL peut soupirer : dans certains cas il ferait mieux de réécrire les requêtes à la main comme au bon vieux temps ; il s’agit en général d’agrégats tordus qu’un <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Extract_Transform_Load">ETL</a> peut parfaitement calculer aussi. (Le problème se déplace alors sur le terrain de « ai-je besoin d’un ETL pour alimenter mes tables ? » ce qui n'est pas le sujet ici mais je me pose parfois la question<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#pnote-480-7" id="rev-pnote-480-7">7</a>]</sup>.)</p>
<h3>Gadgets supplémentaires</h3>
<p>À part Web Intelligence, le système de requêtage décrit ci-dessus, avec trois éditeurs différents (!), la suite de BO <del>offre</del> vend :</p>
<ul>
<li>un portail web assez lourd où iront vivre les documents ;</li>
<li>toute une infrastructure de sécurité à base de « référentiel », très très très fine, jusqu’à l’absurde, pleine de bugs subtils dans les mises à jour de version ;</li>
<li>tout un système de distribution : la mise à jour quotidienne/mensuelle... d’un document peut être envoyée comme PDF, Excel... par mail, FTP... à beaucoup de monde ;</li>
<li>un système de <em>web services</em> , terme très à la mode, mais c’en est la première utilisation massive efficace que je vois : un bout de tableau ou un graphique issu d’un document extrêmement travaillé plein de formules devient une simple source de données XML réutilisable ; des produits externes utilisent cette technique pour s’interfacer avec BO ;</li>
<li>un <em>plugin</em> pour Office qui permet de baser des tableaux Excel ou des animations Powerpoint à des morceaux de documents Webi : les données se rafraîchissent directement dans Excel<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#pnote-480-8" id="rev-pnote-480-8">8</a>]</sup> ;</li>
<li>des <em>widgets</em>, totalement gadgets, pour avoir un graphique qui se met à jour régulièrement en fond d’écran ;</li>
<li>plein d’autres trucs que je ne nommerais car 1) je les connais mal ou pas du tout et 2) ils changent souvent de nom entre deux versions !</li>
</ul>
<p>Évidemment tout cela est propriétaire en diable, et coûte les yeux de la tête (je rappelle qu’on parle d’un produit de l’équivalent français de Microsoft ou Oracle, racheté par SAP, hein).</p>
<h3>Bref</h3>
<p><em>Si</em> le travail préparatoire a été bien fait, c’est-à-dire si l’univers permet bien de tout croiser, que des tables d’agrégat sont en place pour optimiser, c’est-à-dire <em>si</em> une alimentation de <em>datawarehouse</em> digne de ce nom est en place (dénormalisée en diable, pas trop « floconnée », indexée à donf’), <em>et</em> que l’on a fait comprendre aux utilisateurs la distinction entre infocentre (pour des listes simples) et <em>datawarehouse</em> (à but décisionnel, <em>non</em> adapté aux listes de clients ou de patients), <em>et</em> que tout le monde a été suffisamment formé sur ces outils et cherche à les comprendre, <em>alors</em> BO se révèle un super outil...</p>
<p>Pour plus de détails, <a href="https://www.sdn.sap.com/irj/sdn/go/portal/prtroot/docs/library/uuid/b0455291-6964-2b10-aca2-aedb673c04c1" hreflang="en">voir par exemple ce Powerpoint pas mal fait</a>.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#rev-pnote-480-1" id="pnote-480-1">1</a>] <em>Il faudra tout de même y plonger pour désinstaller complètement le Tomcat inclus dans BO.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#rev-pnote-480-2" id="pnote-480-2">2</a>] <em>On notera que pour une fois je vais dire du bien d’un produit SAP, occasion probablement unique dans l’histoire de l’humanité.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#rev-pnote-480-3" id="pnote-480-3">3</a>] <em>Qui, comme tout développeur sait, générera plus d’attention, de remarques, et coûtera plus de temps, que tous les chiffres du tableau.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#rev-pnote-480-4" id="pnote-480-4">4</a>] <em>On dit « bloc » pour désigner un tableau ou un graphique.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#rev-pnote-480-5" id="pnote-480-5">5</a>] <em>Plus en détail : pour les taux, moyennes, décomptes, XI 3 a introduit les « indicateurs intelligents », qui peuvent être agrégés au niveau de la base : la requête SQL est réécrite à chaque changement de contexte de calcul (dans une colonne, un pied de tableau, de page...). C’est une avancée, mais limitée : dès que des opérations ou des filtres s’effectuent sur un tableau, BO ne sait pas les retraduire en SQL, et l’indicateur agrégé devient indisponible. De plus, ce système multiplie les lourdes requêtes à la base (BO semble ignorer la syntaxe du <code>ROLLUP</code> et autres finesses d’Oracle, et crée un ordre SQL par niveau d’agrégation...). Les indicateurs intelligents ne résolvent pas non plus d’autres difficultés : par exemple, en décisionnel, un ratio de deux indicateurs issus de deux étoiles différentes ne pourra jamais s’exprimer directement en SQL car chaque indicateur vient d’une requête différente, et BO fait la jointure en mémoire, pas dans le SQL (on peut se débrouiller en rajoutant une étoile faite juste pour cela, mais ça fait un « contexte » de plus à maintenir dans l’univers). Pour un autre aperçu des indicateurs intelligents, voir par exemple <a href="http://www.dagira.com/2008/11/10/designer-xi-3-new-feature-database-delegated-measures/" hreflang="en">ici</a></em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#rev-pnote-480-6" id="pnote-480-6">6</a>] <em>En laissant de côté le problème des performances qui oblige à d’autres compromis, je reste donc sur l’idée que la solution définitive est de requêter une seule fois, au plus bas niveau de détail, puis d’effectuer le calcul final en mémoire dans les tableaux, comme BO a toujours su le faire ; mais avec en plus possibilité de définir les variables <strong>dans l’univers</strong> à partir d’autres objets de cet univers. Si de plus l’analyse de la syntaxe se fait à l’exécution (comme d’ailleurs c’est le cas pour le SQL généré), on pourrait même créer des objets qui en utiliseraient d’autres issus d’autres univers !</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#rev-pnote-480-7" id="pnote-480-7">7</a>] <em>Avis express : dans le cas où l’ETL a ses limites en performance (<a href="http://fr.talend.com/">Talend</a>), et qu’on ne manipule pas de bases hétérogènes, un caïd des vues, des <a href="http://lalystar.developpez.com/fonctionsAnalytiques/">fonctions analytiques d’Oracle</a> et du <a href="http://didier.deleglise.free.fr/plsql/intro_pl.htm">PL/</a> ou <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Transact-SQL" hreflang="en">Transact-SQL</a> peut s’avérer un ETL en </em>meatware<em> efficace.</em> (<strong>Ajout de 2011</strong> : Quoiqu’avec le temps je suis de plus en plus pro-ETL. Enfin, ça dépend de l’ETL.)</p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#rev-pnote-480-8" id="pnote-480-8">8</a>] <em>Si BO a un ennemi mortel, c’est Excel : tout le monde le maîtrise ou croit le maîtriser ; les graphiques y sont bien plus fins ; et on peut toujours y caser au chausse-pied des données issues de partout alors que BO exige un certain travail préparatoire. D’un autre coté, la manipulation des données et leur conversion en différents graphiques se fait plus aisément sous BO, et sans le </em>plugin<em>, Excel ne peut être rafraîchi qu’à grand coup d’exports/réimports manuels.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/BO-les-bons-cotes#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/480NFS, chimie, iono, rideau...urn:md5:cde013ef589df737f5f4ac63e243f8942009-08-25T23:37:00+02:002009-08-25T23:37:00+02:00ChristopheMoi, ma vie, mon egoaddictioncatastrophedommagesantéémerveillement <p>Je viens de voir le dernier épisode d’<em>Urgences</em>.</p>
<p>Je suis déjà en manque.</p>
<p><em>Docteur House</em> comme substitut ça ira peut-être mais ce ne sera pas pareil.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/NFS-chimie-iono-rideau#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/587“Harry Potter & the Order of the Phoenix” ou : « Harry a 14 ans, et il s’en prend plein la tronche. »urn:md5:85d0b35d0282242cbb6a7d109d39faf92009-07-25T00:00:00+02:002011-09-11T13:39:56+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiesaddictioncatastrophedilemmedommagelivres lusmortmytheparanoïapessimismepsychologieracléesaturationtempsténacitééducationémerveillement<blockquote><p>« Toute bonne littérature pour enfants et jeunes peut être appréciée par des adultes. »<br />« Il ne faut pas tuer l’enfant qui est en soi. »<br />« C’est bon pour mon anglais puisque je le lis en VO. »</p></blockquote>
<p>C’est ce que je me dis pour rationaliser. Ensuite, ça finit par :</p>
<blockquote><p>« Et puis merde, je culpabilise pas, je suis accro, c’est comme ça. Cette série est super. »</p></blockquote> <p>(<em>Ante scriptum</em> : Non, ceci ne parle pas du film qui sort en ce moment. Et je n’ai pas vu le film précédent lié au présent livre.)(<strong>Mise à jour</strong> : De manière générale et pour Harry Potter en particulier, les films sont très décevants par rapport aux livres.)</p>
<p>Au moment où ce billet fut créé, je venais de finir le tome 5 (<em>Harry Potter & the Order of the Phoenix</em>), et j’ai eu tant de mal à le lâcher (au point de prendre du temps sur celui passé devant mon ordi, un comble !) que j’ai continué sur ma lancée et déjà dévoré <del>le tiers</del> <del>la moitié</del> la totalité <del>du</del> des tomes suivants (<em>The Half-Blood Prince</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-1" id="rev-pnote-579-1">1</a>]</sup> et <em>The Deathly Hallows</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-2" id="rev-pnote-579-2">2</a>]</sup>).</p>
<p>Si le premier Harry Potter (<em>The Philosopher’s Stone</em>) m’avait bien plu, et rappelé les films, regardés distraitement et agréablement (ils sont bien faits et fidèles mais, fatalement, il y manque des pans entiers du monde de J.K. Rowling), au point que j’avais attaqué un peu plus tard le second (une agréable répétition justifiée par l’approfondissement du monde), tout cela relevait encore de la bonne littérature pour gamins.</p>
<p>Cependant, chaque tome se déroule pendant une année scolaire à Hogwart<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-3" id="rev-pnote-579-3">3</a>]</sup> et donc les sept volumes racontent toute l’adolescence du jeune orphelin, de 11 à 17 ans. Le troisième (<em>The Prisoner of Azkaban</em>), déjà plus épais, est rétrospectivement surtout intéressant par l’ouverture au monde, l’introduction de nombreux personnages importants (Sirius, les effroyables Démentors...), et une ambiguïté bienvenue dans la lutte « bons <em>vs</em> méchants ».</p>
<p>Au quatrième (<em>The Cup of Fire</em>), Harry et ses copains deviennent plus intéressants, leurs relations plus complexes (les histoires de cœur apparaissent, et à cet âge-là ça donne souvent n’importe quoi), le monde encore plus grand — et dangereux, et l’ambiance est <em>beaucoup</em> plus noire.</p>
<p>Les premiers pottermaniaques ont grandi avec leur héros, mais franchement, le gamin de 10-11 ans (voire moins…) du XXIè siècle qui découvre Harry<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-4" id="rev-pnote-579-4">4</a>]</sup> et qui s’enfile les tomes à la queue leu-leu devrait s’arrêter à <em>Cup of Fire</em> et attendre de grandir un peu avant d’attaquer la suite. Au pire, ça lui flanquerait les jetons, au mieux il passerait à côté de plein de choses. Quoique avec les gamins de maintenant...</p>
<p><em>The Order of the Phoenix</em> n’est qu’un long calvaire pour Harry Potter. Son monde déjà pas très douillet semble s’écrouler (et surtout le grand foyer que l’école est devenue pour lui<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-5" id="rev-pnote-579-5">5</a>]</sup>) et le malheureux en prend plein la gueule, y a pas d’autre mot. L’âge n’est pas facile et, forcément, un petit orphelin <del>sur</del>doué surmédiatisé télépathe langue-de-serpent rebelle désorienté arrogant et de plus irréfléchi et irresponsable comme on l’est souvent à 14 ans quelque soit son éducation<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-6" id="rev-pnote-579-6">6</a>]</sup> a du mal à tout encaisser. Après maintes catastrophes scolaires, magiques, sportives et sentimentales, Harry termine l’année dans une apothéose qui n’est un <em>happy end</em> que parce que la pire catastrophe a été évitée de justesse, et pas grâce à lui.</p>
<p>Je suis resté sur ma faim avec la conclusion : enjeu réel de l’histoire un peu dérisoire par rapport à ce que promet l’affrontement manichéen Dumbledore/Voldemort ; fin d’année scolaire trop vite évacuée ; pas de mention des résultats de la compétition de quidditch... Rowling en avait peut-être marre après 800 pages (c’est le plus lourd tome de la série). En tout cas, cette fin bancale donne envie d’enchaîner avec la suite : les trois derniers tomes sont une seule histoire de 2000 pages. (De manière générale, Rowling a du mal avec les conclusions de ses livres ; <em>The Deathly Hallows</em> est d’autant plus frustrant sur ce point que c’est la fin du cycle.)</p>
<p>J’ai eu du mal à lâcher le livre (et les suivants). Rowling sait captiver son auditoire. Le niveau de détail du monde magique y est pour beaucoup, comme dans l’œuvre de JRR Tolkien, Frank Herbert et autres bons écrivains de l’imaginaire. Mais on reste dans la littérature jeunesse, et certaines ficelles sont parfois un peu grosses : découpage artificiel de l’histoire pour suivre le déroulement de l’année scolaire, personnages souvent caricaturaux (quoique, pour certains, très ambigus<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-7" id="rev-pnote-579-7">7</a>]</sup>, et les histoires et failles des personnages se font de plus en plus jour à chaque tome), répartition systématique des personnalités (Hermione l’intello, Harry le leader, Ron le bon copain, Neville le gaffeur, les jumeaux blagueurs, Mc Conagal prof sévère-mais-juste, Dumbledore le sage (presque) invulnérable et infaillible...), morales un peu lourdement assénées par certains côtés, coups de bol à peine plausibles, personnages importants pas assez développés (Cho ici, Ginny dans les tomes suivants)...</p>
<p>Le petit magicien semble par bien des côtés n’être que le chien (souvent) obéissant de Dumbledore, ou le pion de Voldemort (et pas que de lui), sans autonomie réelle, et se laisse porter par les événements. Sa chance insolente, la protection de Dumbledore, la sous-traitance de fonctions cognitives à Hermione ne compensent que partiellement bien des défauts. Quand Harry prend une initiative, la catastrophe suit souvent : Harry (et Ron, parfois Hermione...) se conduisent trop souvent de manière impulsive ou irréfléchie — mais après tout sans cela il n’y aurait pas d’histoire, tout se terminerait bien et justement, Harry a 14 ans.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-1" id="pnote-579-1">1</a>] <em>Un peu décevant ; Harry passe plutôt à côté de l’intrigue réelle entre Malfoy, Snapes et Dumbledore.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-2" id="pnote-579-2">2</a>] <em>L’apothéose. Assez mou pendant un tiers, et ensuite tout s’imbrique. Épilogue bâclé.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-3" id="pnote-579-3">3</a>] <em>Poudlard en français paraît-il. Blasphème !</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-4" id="pnote-579-4">4</a>] <em>Bon, même en français ça vaut le coup.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-5" id="pnote-579-5">5</a>] <em>Rappelons que sa famille adoptive est caricaturalement infecte.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-6" id="pnote-579-6">6</a>] <em>Je me demande comment un ado actuel prend le message bien explicite du bouquin : Sirius et Lupin, rappelés à certaines cruautés de leur adolescence, se jugent eux-même sévèrement. Le thème de l’évolution morale et du contrôle de soi est capital. Qui ne peut pas dire « qu’est-ce que j’étais con à cet âge-là ! » <a href="http://www.michel-bellin.fr/bellin/blog-officiel-michel-bellin/index.php/2008/01/22/299-on-nest-pas-serieux-quand-on-a-17-ans">Même Rimbaud le clame, et pour un âge plus tardif</a>.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-7" id="pnote-579-7">7</a>] <em>Snape est délicieux. Et ça continue jusqu’à la fin de la série.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/579« Armstrong ou Zidane... »urn:md5:d486d06c247eb2ed39fa1e10a9f238122009-07-18T14:01:00+02:002009-07-18T13:05:39+02:00ChristopheCitationscitationconquête de l’inutileconquête spatialedécadencehistoiremèmeperspectiveéconomie de l’attentionémerveillement <blockquote><p>« Armstrong ou Zidane, il faut des héros pour tous. »<br /> <br /> Wil Waechter, <br />Slash (fanzine de science-fiction) n°15, 1998</p></blockquote>
<p>NB : Si l’Armstrong suscité vous évoque un cycliste actuellement en tournée plutôt qu’un astronaute dont notre société est incapable de rééditer l’exploit quarante ans après, ou à la rigueur qu’un musicien noir, vous faites partie du problème de notre société actuelle.<br /> <br /> <br /> <br /></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Armstrong-ou-Zidane#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/585« Pour la Science » de juin 2009urn:md5:eb881c1408ffdba2fcae3f2a8e0c83232009-06-01T00:00:00+02:002010-10-17T20:53:08+02:00ChristopheScience et conscienceanticonsumérismeastronomieconquête de l’inutilecosmologiedéterminismeextraterrestresgravitationmémoireperspectiveprise de têtequêtesantéuniversécologieéconomieémerveillementénergieévolution<p>Petit résumé rapide de ce que j’ai aimé dans ce dernier numéro de <em>Pour la Science</em>.</p> <h3>Le bloc-notes de Didier Nordon</h3>
<p>Je le répète, je resterai abonné rien que pour cette rubrique. Il démontre notamment qu’une annonce de fin du monde ne doit pas être prise à la légère, le messager ne pouvant être motivé par la satisfaction du « je vous l’avais bien dit ». Ou que le jugement de la qualité des travaux universitaires est intrinsèquement indécidable.</p>
<h3>Les singularités nues</h3>
<p>Une singularité nue n’existe pas forcément, c’est un débat qui dure chez les physiciens de haute volée. Ces bestioles sont comme des trous noirs, mais sans « horizon» d’où la matière ne peut s’échapper. Pourquoi cela intéresse-t-il un physicien ? D’abord l’espèce est curieuse ; ensuite on toucherait là un « point de contact » entre théorie de la gravitation et mécanique quantique (un trou noir, ou plutôt la partie comprise dans son horizon, est trop gros pour que les effets quantiques interviennent), et en conséquence une découverte permettrait de trancher entre diverses théories de gravitation quantique, le Saint Graal des physiciens théoriques actuels<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-juin-2009#pnote-557-1" id="rev-pnote-557-1">1</a>]</sup>.</p>
<h3>Le subliminal</h3>
<p>On a dit beaucoup de bêtises à propos du subliminal : il reste à démonter qu’il puisse déclencher réellement un acte d’achat par exemple, et on ne vous obligera pas non plus avec cette technique à aller contre votre volonté.</p>
<p>Les effets sont plus subtils : l’étude présentée ici consiste à montrer des images (dont des subliminales abstraites) à des gens et à les faire miser sur un résultat de pari arbitraire dont le résultat est lié à l’image affichée précédemment. Les cobayes humains font inconsciemment le lien entre ce qu’ils ont vu et leur chance de gagner. Leur décision consciente de parier est liée à un indice inconscient. Bref, un angle fascinant sur la manière dont se construit l’intuition... et sur la masse de présupposés plus ou moins farfelus que notre cerveau peut utiliser dans les couches inférieures de son réseau de neurones.</p>
<h3>La couleur des plantes extraterrestres</h3>
<p>C’est tout con mais nos plantes ne sont vertes que parce que les longueurs d’onde qu’elles absorbent sont les plus efficaces compte tenu du soleil et de la composition de l’atmosphère. En conséquence, sur une autre Terre autour d’une naine rouge, les plantes pourraient être noires pour absorber le maximum de rayonnements dans toutes les longueurs d’ondes. Autour d’étoiles plus agitées, la vie serait bleutée pour ne pas absorber trop d’énergie, voire ne pourrait sortir de l’environnement marin protecteur. Et sur la Terre primitive, les algues n’étaient pas vertes, la chrolophylle n’étant intéressante que dans l’atmophère pleine d’oxygène apparue un milliard d’année plus tard.</p>
<p>L’intérêt de ces spéculations : la recherche de signatures biologiques sur les exoplanètes doit tenir compte de ce à quoi la vie peut ressembler en fonction de l’étoile proche.</p>
<h3>Reconstituer des animaux disparus</h3>
<p>Il y a quatre pages d’entretien avec Sébastien Steyer, le paléontologue-artiste qui a dessiné les belles illustrations de la <em>Terre avant les dinosaures</em> <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/La-Terre-avant-les-dinosaures-de-Sébastien-Steyer-et-Alain-Béneteau">dont j’avais parlé ici</a>.</p>
<h3>Divers</h3>
<p>Parmi les infos plus ou moins développées :</p>
<p>L’épidémie de tubercolose ultrarésistante s’étend. Même si pour la plupart des gens il n’y a pas de symptômes, pour les autres les antibiotiques connus sont inefficaces. Évidemment ce sont les plus pauvres qui en meurent.</p>
<p>En varape, pourquoi les cordes de rappel et celles pour s’assurer doivent-elles être différentes ? Pour s’assurer, il faut une corde qui s’allonge un peu pour rester en-dessous des 10 g dangereux pour l’organisme. Mais en descente en rappel il la faut inélastique.</p>
<p>Certains poissons voient dans l’ultraviolet, et le monde paraît bien différent avec une couleur en plus.</p>
<p>Un escargot n’existe que dans les Appenins... et les arènes de Nîmes.</p>
<p>Les robes du cheval sont des créations purement humaines (sélection artificielle) ; je suppose qu’il en est de même pour les chiens (des loups à l’origine).</p>
<p>Calcul de bilan : la biomasse est plus intéressante comme carburant de centrale électrique que comme agrocarburant de voiture.</p>
<p>Suite à la polémique du dernier tremblement de terre italien : il est actuellement impossible de prédire les séismes avec une certitude suffisante sur une plage de temps assez réduite pour que ce soit en pratique utilisable. Le non-respect des normes antisismiques devrait faire plus débat.</p>
<p>Je réutiliserai l’article d’Ekeland sur la comparaison des chiffres astronomiques et économiques.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-juin-2009#rev-pnote-557-1" id="pnote-557-1">1</a>] <em>Avec peut-être à la clé des révolutions techniques du même ordre que celle de la mécanique quantique ce siècle-ci.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-juin-2009#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/557Un nouveau clavier Macurn:md5:dd8d85fc919d1449d8214242810509082009-02-08T12:26:00+01:002011-06-03T07:39:10+02:00ChristopheInformatique pratiqueapparenceAppledysfonctionnementergonomieinformatiqueMacperfectionnismeécologieémerveillement<p>J’ai acheté le clavier d’Apple. Bien mais des détails font tache.</p> <p>Mon Powerbook G4, 4 ans et demi d’âge, n’affiche plus depuis quelques jours plus qu’un écran noir. J’aurais espéré une durée de vie plus longue, surtout pour une machine de ce tarif, mais bon...</p>
<p>Le reste fonctionne bien, et la machine va donc être ravalée à la fonctionnalité d’une vulgaire machine de bureau (avec batterie de secours). J’ai sacrifié l’écran du PC et dû acheter un nouveau clavier Apple (un filaire).</p>
<p><strong>Pas mal ce clavier :</strong></p>
<p>- Très agréable au toucher.</p>
<p>- Très joli avec son look alu et ses touches blanches.</p>
<p>- Très fin, presque trop, on a quasiment l’impression de taper sur le bureau même.</p>
<p>- Il ne prend pas plus de place qu’il n’y en a besoin pour mettre les touches, ça change des claviers PC d’un demi-mètre carré.</p>
<p>- Typiquement Apple dans son soin du détail et de l’apparence. Ça commence avec la boîte, sobre et soyeuse, le débalage... C’est presque trop pour un bête clavier.</p>
<p>- Il y a des touches de fonctions toutes prêtes pour Exposé, Dashboard...</p>
<p><strong>Mais : </strong></p>
<p>- Il est cher. Apple ne fait pas dans le bas de gamme, ni dans le moyen de gamme d’ailleurs, donc il faudra cracher. J’espère tout de même qu’il durera plus longtemps que le Powerbook et la machine qui le remplacera<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/02/07/Un-nouveau-clavier-Mac#pnote-533-1" id="rev-pnote-533-1">1</a>]</sup>.</p>
<p>- Les deux ports USB (latéraux) sont incapables de fournir l’énergie pour autre chose qu’une souris (une clé USB ne fonctionne pas !). J’ai du mal à le comprendre même s’il y a un hub entre le Powerbook et le clavier. Les prises sont assez dures, et ne peuvent physiquement accepter quoi que ce soit de plus épais qu’une prise, par exemple pour la souris ou une rallonge.</p>
<p>- À propos de rallonge : celle livrée ne peut servir que pour le clavier, et ne peut recyclée comme une rallonge USB normale ! (Il y a une encoche spéciale qui interdit de glisser une prise classique. Pourquoi ?)</p>
<p>- L’emballage est luxueux, mais que de bouts de plastique de protection en trop ! Écologiquement scandaleux.</p>
<p>- La touche de blocage des majuscules réagit quand elle veut.</p>
<p>- Je suis un peu inquiet sur la pérennité des touches immaculées au fil du temps...</p>
<p><img src="http://km.support.apple.com/library/APPLE/APPLECARE_ALLGEOS/HT2378/306169_1.jpg" alt="" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p><strong>Mise à jour de 2011</strong> : Et bien ce clavier fonctionne encore très bien, il a remplacé celui par livré avec le nouvel iMac qui était trop petit et ans fil, et les touches sont encore blanches deux ans après.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/02/07/Un-nouveau-clavier-Mac#rev-pnote-533-1" id="pnote-533-1">1</a>] <em>Un Mac Mini probablement, le jour où Apple le mettra à jour.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/02/07/Un-nouveau-clavier-Mac#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/533« 118 h avant la fin » de Pierre Gévarturn:md5:dc4c79ad842803c8c5b6b83b0de6afcc2008-12-18T00:00:00+01:002011-06-02T18:20:06+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiesextraterrestreslivres lusMarsscience-fictionécologieémerveillement<p>Ce tout petit livre recueille quatorze nouvelles de science-fiction classique très courtes (moyenne de 4,5 pages/nouvelle). C’est la loi du genre, il y a du très bon, du bien et du moins bon.</p> <p>Vue la taille des récits, vous pouvez en lire un le soir en amuse-gueule avant de vous lancer dans la suite d’un <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/04/16/487-godel-escher-bach-de-douglas-hofstadter">passionnant mais austère pavé</a> ou d’une <a href="http://www.alire.com/Romans/Tyranael.html">interminable pentalogie</a>.</p>
<p>Certaines nouvelles auraient mérité d’être plus développées (dont celle-titre), et j’ai éprouvé une certaine frustration devant de bonnes idées un peu gâchées. Par contre, Gévart se situe plus dans la veine de l’inoubliable <em><a href="http://nebalestuncon.over-blog.com/article-11943617.html">Fantômes et farfafouilles</a></em> du regretté Fredric Brown pour d’autres histoires où l’effet final prime. J’aime notamment beaucoup <em>Patrimoine naturel</em> sur une vision un peu étonnante des militants verts du futur, ou <em>Merde, ils ont bougé !</em> sur une rencontre avec d’étonnants Martiens.</p>
<p>À ma connaissance, le livre n’est disponible que sur <a href="http://eons.fr//main.php?lang=fr&rubrique=Catalogue&idlivre=82" hreflang="fr">Eons.fr</a> (vous pouvez vous offrir la version PDF pour le prix d’un café).</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/12/14/118-h-avant-la-fn-de-Pierre-Gevart#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/501« Delphes » de Philippe Navarrourn:md5:abea13d109499d5924670ee3d4c299da2008-12-02T00:00:00+01:002011-06-02T13:44:47+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiescommunicationconquête spatialedysfonctionnementEuropehard sciencehistoireintelligenceintelligence artificielleJupitermythereligionrobotsscience-fictionSeconde Guerre Mondialeémerveillement<p>De la bonne SF canadienne : un historien du futur se retrouve à écouter la BBC de 1940 en direct... mais ça ne colle pas !</p> <p>Ce livre canadien débute à la fois comme <em>2001, l’Odyssée de l’espace</em> et <em>Alien</em> : les personnages se réveillent d’hibernation dans leur astronef en plein espace, et au chapitre suivant ils sont sur la Lune. Si le parallèle avec <em>Alien</em> s’arrête là, il s’avère qu’une connaissance du « mythe halien » est quasiment un pré-requis à <em>Delphes</em> : l’ordinateur de bord s’appelle <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/HAL_9000">HAL</a> comme dans <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/2001_:_l'odyssée_de_l'espace">2001</a></em>, et il est aussi loquace et parfois inquiétant que son homonyme. Ce n’est pas une clé masquée, le parallèle est explicite.</p>
<p>Mille ans dans notre futur, l’humanité peut voyager à des centaines d’années-lumières, sans avoir vraiment essaimé au-delà du Système solaire. Elle cohabite avec les Intelligences artificielles. Toutefois, après la Seconde Venue du Christ et le Second Moyen Âge, l’Église possède toujours un poids énorme, la science est sous contrôle.</p>
<p>Paul Kass est historien, et sa spécialité est le XXè siècle. Peu de documents de cette époque lui sont parvenus, et le grand projet de sa vie, <em>Historia</em>, a consisté à aller chercher les émissions de la BBC d’époque là où elles sont, c’est-à-dire à mille années-lumières. Après quelques années, <em>Historia</em> se met soudain à dériver par rapport à l’histoire connue : l’Allemagne n’attaque pas en mai 1940 ! Paul part avec trois équipiers vérifier ses lointains interféromètres.</p>
<p>Les deux derniers tiers du livre se rapportent à ce huis-clos entre une poignée de personnages bloqués pendant des mois dans leur vaisseau spatial, face à un phénomène mal compris. Suspicion, chocs des caractères, vieilles rancœurs historiques, sectarisme religieux, méfiance envers les Intelligences, doutes sur ce qu’est réellement l’Histoire, officielle ou non, les manipulations... un joli cocktail !</p>
<p>Par rapport aux personnages, le lecteur a la supériorité de connaître le déroulement réel de l’Histoire du XXè siècle. D’où vient l’écart ? Dans le déroulement de l’histoire selon Kass, la Seconde Guerre Mondiale est un nœud vital : a-t-elle eu lieu ?</p>
<p>Comme dans tout bon livre, et surtout en <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hard_science-fiction">hard science</a></em>, l’intérêt réside dans le monde autant sinon plus que dans l’intrigue. Le monde de <em>Delphes</em> est cohérent, même si par certains côtés il ressemble trop à ce qu’on pourrait imaginer ce que serait notre an 2100, alors que des siècles et des bouleversements énormes sont évoqués. Manifestement Navarro a un peu les mêmes lectures que moi, c’est flagrant quant aux « transbordeurs Aldrin »<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/30/Delphes-de-Philippe-Navarro#pnote-497-1" id="rev-pnote-497-1">1</a>]</sup>, ces stations non propulsées qui suivraient la gravitation entre la Terre et Mars, et dont je n’ai retrouvé l’idée nulle part ailleurs auparavant.</p>
<p>Les personnages sont bien étudiés, et psychologiquement cohérents : l’historien autiste, le scientifique génial camé, la navigatrice néo-européenne... Pas de pyrotechnie (ou si peu), juste de la réflexion et l’intelligence. Rien à voir avec le formatage hollywoodien qui m’énerve si souvent.</p>
<p>Des reproches pour le principe : d’abord la fin est assez confuse (car complexe ; même si l’habitué du genre devine d’entrée les causes possibles de la divergence historique, ce n’est pas aussi simple). Il y a quelques coquilles pénibles dans le livre (c’est un petit éditeur). Le vocabulaire se relâche un rien par moments, sans que je sache faire la part entre le décalage de mille ans de l’action ou celui d’un continent de l’auteur.</p>
<p>Entre autres critiques louangeuses, deux illustres compatriotes de Navarro ont dit :</p>
<blockquote><p>« Je dirais même que c'est le meilleur nouveau roman de science-fiction du siècle au Québec. » (<a href="http://culturedesfuturs.blogspot.com/">Jean-Louis Trudel</a>, sur SFFranco)</p></blockquote>
<p>et :</p>
<blockquote><p>«Je préviens toutefois, dans <a href="http://www.revue-solaris.com/numero/2006/159.htm">ma critique</a> et ici, qu'il s'agit d’un premier roman, avec des lacunes sur le plan littéraire qui m’ont fait grincer des dents à plusieurs endroits. Attention aux attentes trop élevées donc. Personnellement je l'ai classé dans la catégorie des curiosités fascinantes, plus que dans celle des œuvres littéraires abouties. » (<a href="http://sf.emse.fr/AUTHORS/JCHAMP/jc.html">Joël Champetier</a>, <em>ibid.</em>)</p></blockquote>
<p><a href="http://www.fractale-framboise.com/2006/12/lectures-de-novembre/">Sur ''Fractale Framboise'', Christian Sauvé est plus dubitatif</a> (le monsieur est exigeant).</p>
<p>En tout cas, un excellent livre de SF, lisible même par les non-fans du genre (prévoir de (re)voir <em>2001</em> auparavant pour ne pas manquer quelques répliques cultes), qui tient en haleine du début à la fin.</p>
<p><a href="http://patwhite.com/node/856">Ce sera peut-être une trilogie</a>, on verra bien...</p>
<p>(Acheter le livre depuis la France n’a pas été simple. Il semble qu’à présent <a href="http://www.editionssylvainharvey.com/catalogue.html">l’éditeur québécois permette l’achat en ligne</a> ; à l’époque j’ai dû passer par <a href="http://www.amazon.ca/s/ref=nb_ss_gw?url=search-alias%3Daps&field-keywords=delphes+philippe+navarro">Amazon.ca</a>. La <a href="http://www.librairieduquebec.fr/">Librairie du Québec</a> à Paris ne l’a pas dans sa base, mais peut-être suffit-il d’un coup de fil ? )</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/30/Delphes-de-Philippe-Navarro#rev-pnote-497-1" id="pnote-497-1">1</a>] <em><a href="http://www.sciam.com/article.cfm?id=a-bus-between-the-planets">Article en VO dans le </a></em><a href="http://www.sciam.com/article.cfm?id=a-bus-between-the-planets">Scientific American</a><em><a href="http://www.sciam.com/article.cfm?id=a-bus-between-the-planets" hreflang="en"> de mars 2000</a>, sinon c’est dans </em>Pour la Science<em> n°271 de mai 2000. Pour une fois que le CD-ROM des archives de la revue me sert...</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/30/Delphes-de-Philippe-Navarro#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/497« Pour la Science » de décembre 2008 : sauropodes qui fermentent, mer Aral qui remonte.urn:md5:2ac77f157b3697c8438b8f4268b716022008-11-26T00:00:00+01:002011-06-02T11:00:19+02:00ChristopheScience et conscienceAntiquitéauto-organisationcatastropheclimatconquête de l’inutileconquête spatialedinosauresdéterminismeeauenfantsenseignementgaspillageGauloisgéologieMarsmathématiquesoptimismeperspectivesciencetourismeécologieéducationémerveillement<p>Plein de petites choses.</p> <p>Un bon numéro de ma revue non informatique préférée. Sélection-flash (<em>en italique mes commentaires purement personnels</em>) :</p>
<ul>
<li>Un article sur la <strong>réforme du lycée</strong> où la part des sciences risque de ne pas sortir grandie, pour employer un euphémisme.<br /><em>Je ne ferai aucun commentaire sur notre Éducation nationale car je ne veux pas m’énerver.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Un petit article sur la <strong>vision des bébés</strong> : c’est très flou les premiers mois.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’Union Européenne étudie comment encadrer le <strong>tourisme médical</strong> (<em>pas forcément un mal en soi</em>).</li>
</ul>
<ul>
<li>Le meilleur article : <em><strong>Les sauropodes, géants habiles</strong></em>. <br />Les sauropodes, ce sont ces diplodocus, brachiosaures, titanosaures et autres bestioles, herbivores gigantesques, les plus pesantes créatures terrestres connues.<br />Les dernières découvertes établissent que ces animaux étaient bien terrestres et pas amphibies, à sang chaud, et nettement plus actifs que les représentations anciennes de l’imaginaire collectif.<br />Les causes du gigantisme de la famille sont floues. Fondamentalement, les sauropodes étaient de gigantesques sacs à fermentation de conifères, et plus gros le tas à fermenter dans le ventre, plus grande la chaleur et meilleure est la fermentation, ce qui encourage le gigantisme de la panse. Le reste (protection contre les prédateurs, taille utile pour atteindre les arbres) était probablement du bonus. De plus, les jeunes croissaient à une vitesse impressionnantes, ce qui en dit long sur la solidité de leurs os.<br />Me fait toujours sourire la correspondance de ces énormes animaux avec les oiseaux actuels : en l’occurence, l’article mentionne des vertèbres creuses (pour alléger le cou) et les gastrolithes (cailloux dans le gésier pour aider à la digestion).<br />La position exacte du cou reste matière à discussion, ainsi que leurs capacités cérébrales (ils étaient sociaux donc pas forcément si crétins que la tradition le dit).</li>
</ul>
<ul>
<li>Un article a sans doute donné à un scénariste d’Hollywood les idées pour un film-catastrophe : <strong>la tempête solaire du millénaire</strong> nous pend au nez. J’en reparlerai ici. (<strong>Mise à jour</strong> : <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/11/23/Le-bug-solaire-qui-nous-pend-au-nez">C’est fait !</a>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Un article sur <strong>les dunes de Mars</strong> peut intéresser du monde. <br /><em>Le plus important pour moi réside dans les réflexions sur les théories sur la formation des dunes qui ont dû être revues après confrontation avec les photos satellite des déserts martiens : quelques mesures contre la désertification sur Terre viendront-elles indirectement des enseignements des dunes martiennes ?</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Si vous êtes <strong>migraineux</strong>, un article vous apprendra que :</li>
</ul>
<ol>
<li>vous avez quelques centaines de millions de compagnons de souffrance, et :</li>
<li>la cause est une tare dans vos gênes.</li>
</ol>
<ul>
<li>L’autre article passionnant du numéro porte sur la <strong>Mer d’Aral</strong>, cette mer asiatique dont le niveau baisse constamment depuis des décennies à cause des plantations de coton ouzbekhs et kazakhs, et actuellement réduite à une fraction de sa surface d’autrefois. L’article relate les tentatives, notamment kazakhs, de sauver des parties de la mer ou au moins des écosystèmes parallèles. Le problème est principalement économico-humain (l’irrigation gaspille l’équivalent du débit des fleuves qui s’y jettent encore) mais la tonalité est optimiste.<br /><em><a href="http://www.dinosoria.com/mer_aral.htm">Voir aussi cette page avec quelques photos impressionnantes</a>.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Ceux que l’<strong>ordinateur quantique</strong> intéresse apprendront que des progrès ont été réalisés grâce à des chaînes d’ions. Moi j’attends de voir.</li>
</ul>
<ul>
<li>Cinq pages intéressantes sur l’<strong>historique de la jachère</strong>.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’article mensuel de l’excellent Jean-Paul Delahaye sur la <strong>dissection articulée de polygones</strong> m’a personnellement laissé froid. À voir tout de même, <a href="http://www.cs.purdue.edu/homes/gnf/book2/Booknews2/lalanne.html" hreflang="en">l’impressionnante photo d’une application en menuiserie</a>. Une autre application possible serait l’auto-organisation des nanoparticules selon le milieu.</li>
</ul>
<ul>
<li>Maintenant je sais comment fonctionnent les <strong>chaufferettes chimiques</strong> à base d’acétate de sodium en surfusion. Ce n’est <em>pas</em> le clic du petit bout de métal qui déclenche la solidification !</li>
</ul>
<p>Pas la peine d’acheter le magazine rien que pour ce qui suit, ce sont des brèves :</p>
<ul>
<li>Un petit article sur <strong>les rayons X émis par le scotch</strong> qui se déroule !</li>
</ul>
<ul>
<li>L’hypertension est en partie liée au manque d’H2S dans le sang. Oui, c’est le gaz des boules puantes.</li>
</ul>
<ul>
<li>« La conjecture d’ergodicité quantique unique, qui prédit le comportement des systèmes chaotiques quantiques, est en partie résolue. »<br /> <em>J’en suis fort heureux.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Une nouvelle méthode de prévision des tremblements de terre à base de détection de certains gaz libérés par les failles sous-marine évitera peut-être aux stambouliotes<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/23/Pour-la-Science-de-decembre-2008#pnote-494-1" id="rev-pnote-494-1">1</a>]</sup> de finir en grand nombre sous leurs immeubles le jour du Big One. <br /><em>N’achetez pas dans l’immobilier local sans certitude absolue du respect des normes antisismiques de l’immeuble. Dans ce cas, la corruption tuera.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Les Gaulois clouaient bien les têtes de leurs ennemis à leur maison.</li>
</ul>
<ul>
<li>Certains gènes s’expriment au hasard. <br /><em>Le déterminisme génétique pur et dur prend un nouveau coup.</em></li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/23/Pour-la-Science-de-decembre-2008#rev-pnote-494-1" id="pnote-494-1">1</a>] <em>Habitants d’Istanbul.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/23/Pour-la-Science-de-decembre-2008#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/494“The Da Vinci Code” de Dan Brownurn:md5:b7db22d90cfb7fa09ec8b9d7ee3b66da2008-07-24T19:26:00+00:002011-06-01T13:11:22+00:00ChristopheSur mes étagères alourdiesAntiquitéchristianismefoutage de gueulehistoirelatinMoyen Âgemythereligionémerveillement<p><em>The Da Vinci Code</em> ne restera pas dans les annales comme le livre du millénaire, mais le polar est honnête et prenant, j’ai eu du mal à le lâcher.</p>
<p>Si Brown pioche lourdement dans toutes les références religieuses « alternatives » autour de cette nouvelle quête du Saint Graal, il sait jusqu’où ne pas aller trop loin (pas de Cathares ou de Petits Hommes Verts à l’horizon, ni de Grande Conspiration totalement incroyable finalement).</p> <p>(Je sais, ce livre n’a pas besoin de publicité, et il est un peu tard pour en faire la critique. Ceux que ça gêne n’ont pas besoin de lire plus loin.)</p>
<p>Le mélange entre réalité historique « officielle », réalité moins connue, théories alternatives contestées, bancales, voire fantaisistes, ne doit pas induire le lecteur en erreur : il s’agit bien d’un roman, pas d’une attaque en règle contre le Vatican ou l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Opus_Dei">Opus Dei</a>. L’œuvre n’a pas du tout été appréciée par l’Église qui a en général réagi par le mépris et la pédagogie, quelques cardinaux outrés mis à part. Entre autres, <a href="http://insidecatholic.com/Joomla/index2.php?option=com_content&task=view&id=157&pop=1&page=0&Itemid=12" hreflang="en">un article</a> du magazine catholique américain <em><a href="http://insidecatholic.com/Joomla/index.php?option=com_magazine" hreflang="en">Crisis</a></em> flingue délicieusement le livre en relevant toutes les erreurs factuelles (<a href="http://www.catholiceducation.org/articles/persecution/pch0058.html" hreflang="en">miroir de l’article ici</a>) — dont certaines que j’avais relevées.</p>
<p>Le découpage a été prévu pour Hollywood : petits chapitres, accroche en fin pour forcer à tourner la page, dans la plus pure tradition des feuilletonistes. Certains « trucs » de l’écrivain de <em>thriller</em> chevronné finissent par énerver à la longue : Brown multiplie les allusions à des événements passés, ou à des découvertes des personnages, mais attend deux cent pages pour y revenir et développer. Point positif, la course-poursuite n’est qu’un prétexte : Brown s’intéresse plus aux symboles cachées et aux théories mystiques alambiquées qu’aux scènes d’action ou de romance, et je lui en sais gré. Même les « méchants » criminels ne sont pas des tarés psychopathes complets comme c’est si souvent le cas.</p>
<p>Fatalement, dans une quête aussi mythique, la fin déçoit à coup sûr. On fera avec. Je me suis tout de même fait avoir sur l’identité du <em>Teacher</em> (« le Maître » en VF ?).</p>
<p>Donc un polar bien foutu basé sur du vent et qu’on ne prendra pas plus au sérieux qu’une bonne uchronie. C’est même l’occasion de se renseigner sur les circonstances de la mise en place de l’Église et des choix des Évangiles dans les premiers siècles de la Chrétienté. (Mon livre de chevet actuel consiste justement en une analyse par de vrais historiens de tout ce qui est évoqué dans le <em>Da Vinci Code</em> et sépare le sûr du douteux et du pipeau complet. J’en parlerai peut-être ici.)</p>
<p>Mais tout de même : c’est bien Marie-Madeleine, pas Jean, assise à la droite de Jésus dans <em><a href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/08/Leonardo_da_Vinci_(1452-1519)_-_The_Last_Supper_(1495-1498).jpg">La Cène</a></em> de de Vinci...</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/07/24/527-the-da-vinci-code-de-dan-brown#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/469Doublé Terre-Luneurn:md5:d3ae2dbaf9d85011c4c6914447e9de482008-07-03T20:43:00+00:002011-06-01T13:00:25+00:00ChristopheMarscosmologiegéographieLuneMarsscienceémerveillement <p>Après <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/05/21/153-coucher-de-soleil-martien">le coucher de soleil martien qui m’a fait rêver l’an dernier</a>, voici une autre photo que l’on n’avait jamais vue avant les débuts de l’aventure martienne :</p>
<p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/mars/mars17b.jpg" alt="Terre et Lune vues depuis Mars" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Ce « doublé » Terre & Lune depuis Mars provient du blog <em><a href="http://www.boston.com/bigpicture/" hreflang="en">The Big Picture</a></em> du <em>Boston Globe</em>, <a href="http://www.boston.com/bigpicture/2008/06/martian_skies.html" hreflang="en">qui recèle bien d’autres photos martiennes</a>.</p>
<p>Il était une chose de savoir que la Terre avait forcément des « phases » comme la Lune ou Vénus si on la voyait d’une autre planète, le <em>voir</em> fait quand même tout drôle.</p>
<p>(Merci à Laurent pour m’avoir aiguillé sur ledit blog).</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/07/03/517-double-terre-lune#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/461Le Paradoxe de Fermiurn:md5:af8cf0540161e644fbfab82647b93ec52008-06-08T19:46:00+00:002017-04-01T20:17:25+00:00ChristopheParadoxe de Fermi et Exobiologieanthropieapocalypseastronomieautodestructionautoréplicationcataclysmechaosconquête spatialecosmologieDieudétectionentropieextraterrestresgalaxiesguerreintelligenceJupiterLuneouverture d’espritpanspermieparadoxeparanoïaperspectivescience-fictionspéculationuniversvirtuelécologieéconomieémerveillementéonsévolution<p>« Pourquoi les petits hommes verts ne sont-ils pas déjà là ? »</p>
<p>C’est pour moi l’une des énigmes les plus passionnantes de notre temps ; elle a l’air simple mais les implications scientifiques ou philosophiques sont en fait monstrueuses. On pourra jeter un œil à l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Fermi">article Wikipédia adéquat</a> que je n’ai pas l’intention de paraphraser.</p> <p>Le paradoxe de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Enrico_Fermi">Fermi</a> est en fait une grande question : « <strong>où sont-ils ?</strong>».</p>
<p>Une des réponses possibles est évidemment : « ils n’existent pas, nous sommes seuls. ». Répond alors immédiatement l’angoissante « <strong>mais pourquoi serions-nous les seuls dans l’univers ?</strong> ». Une autre réponse envisageable est : « ils sont peut-être là, mais désespérément trop loin. »</p>
<p>Le nombre de sous-entendus dans ces questions est fascinant, ne serait-ce que dans toutes les étapes nécessaires à l’apparition d’une vie intelligente, aux problèmes scientifiques et économiques pour qu’elle nous rende visite, et dans les implications <em>pour notre avenir</em> si effectivement, il n’existe aucune vie intelligente assez près pour venir nous voir. Ajoutons les difficultés de reconnaître les ETs.</p>
<h3>Principe</h3>
<p>Le paradoxe de Fermi se résume ainsi :</p>
<ul>
<li><em>supposons</em> une espèce intelligente capable de développer le vol interstellaire ;</li>
<li><em>ne supposons même pas</em> qu’elle soit capable d’atteindre des vitesses relativistes : les voyages interstellaires réclament donc des siècles (de tels voyages semblent à notre portée un jour) ;</li>
<li><em>supposons</em> que chaque système solaire colonisé prenne son temps et n’envoie des vaisseaux vers d’autres étoiles qu’après plusieurs centaines d’années (le temps de coloniser, construire une économie, exprimer à nouveau le besoin de migrer) ;</li>
<li><em>alors</em>, même à cette allure d’escargot, en quelques <em>millions</em> d’années cette civilisation se sera répandue dans <em>toute</em> la galaxie (200 à 400 milliards d’étoiles réparties sur un disque de moins de 100 000 années-lumière de diamètre, et la plupart ne doivent pas abriter de planète intéressante) ;</li>
<li><em>or</em> notre galaxie a une bonne dizaine de <em>milliards</em> d’années d’existence (strict minimum), ce qui représente plusieurs fois la durée nécessaire à l’apparition de l’intelligence sur Terre ; donc la conquête d’une galaxie s’effectue <em>en un clin d’œil</em> à l’échelle galactique et même à l’échelle de l’évolution d’une planète ;</li>
<li><em>mais</em>, <em>apparemment</em>, les extraterrestres ne sont pas venus s’installer chez nous, ils ne nous ont pas contacté, nous ne voyons aucun phare stellaire, nous ne captons aucune émission, bref il n’y a aucune manifestation de leur présence ;</li>
<li><em>donc</em> : « où sont-ils ??? » ... et « pourquoi serions-nous seuls ? »</li>
</ul>
<p>La fameuse <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Équation_de_Drake">équation de Drake</a> tente de fournir une estimation du nombre de civilisation dans la galaxie. Selon le choix des paramètres, elle peut fournir un nombre entre 1 (nous) et des millions. Ce qui ne nous avance guère mais pose au moins le problème de tous les facteurs impliqués : nombres d’étoiles et planètes favorables à la vie, probabilité d’apparition de la vie, de son accession à l’intelligence, bien sûr, mais aussi la durée de vie d’une civilisation avant son éventuelle disparition...</p>
<h3>Les solutions au paradoxe</h3>
<p>Comme tout paradoxe, celui de Fermi se résoudra par la révélation d’une erreur dans un de ses présupposés. On peut penser à de très nombreuses possibilités pour expliquer l’absence de visiteurs extraterrestres alors qu’ils sont censés pulluler. Certaines sont hautement discutables, voire fausses si on réfléchit. D’autres sont simplement spéculatives. Certaines ne font que reculer d’un pas, et ne résolvent en fait pas le paradoxe.</p>
<p>La liste suivante est non exhaustive. Je serai heureux de compléter par toute idée des gens passant sur cette page. Je me retiens de commenter en détail chaque option, il y aurait matière à un livre, et j’ai bien l’intention de creuser quelques points sur ce blog.</p>
<p>1) <strong>Nous sommes vraiment seuls</strong></p>
<ul>
<li>La Terre est la seule planète qui abrite la vie :
<ul>
<li>La combinaison de la position par rapport au soleil, de la composition atmosphérique, de celle du sol, de la gravité, du puissant champ magnétique protecteur, du bouclier anti-météorites qu’est Jupiter, de l’effet stabilisant d’une Lune hypertrophiée, etc., etc... est unique et seule capable de créer la vie.</li>
<li>Même dans des conditions identiques, la probabilité d’apparition de la vie est infime.</li>
<li>La Terre est seule à ne pas posséder un poison quasiment universel.</li>
<li>Notre coin de la Galaxie est privilégié et le reste est moins stable, moins accueillant.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>La vie est courante mais l’intelligence rarissime :
<ul>
<li>La vie complexe (au-delà des bactéries et autres organismes unicellulaires) est rarissime. (Se rappeler que la vie animale relativement évoluée comme nous la connaissons n’existe pas depuis plus d’un demi-milliard d’années alors que la vie prospère depuis 4 milliards.)</li>
<li>L’évolution vers l’intelligence est un accident. Elle ne voit que la lutte pour la survie des individus, et ne mène pas forcément à des espèces aussi complexes que nous. Des espèces comme les dinosaures pourraient dominer la planète des centaines de millions d’années sans forcément pouvoir accéder à l’intelligence à cause de contraintes biologiques, et resteraient piégées dans leur « maximum local ».</li>
<li>L’évolution vers l’intelligence nécessite en général plus de temps que la durée pendant laquelle une planète est habitable.</li>
<li>Plus généralement, l’apparition d’une vie complexe, puis intelligente, nécessite un savant mélange de stabilité et de phénomènes catastrophiques qui « redistribuent les cartes » assez souvent mais pas trop.</li>
<li>L’évolution vers l’intelligence est la cause de l’extinction systématique d’une espèce voire de son écosystème entier (voir plus loin).</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Il y a une intervention quasi-divine :
<ul>
<li>Dieu (ou un quelconque équivalent créateur de l’Univers) a créé le monde avec une humanité solitaire.</li>
<li>La Matrice où nous vivons est conçue pour que l’humanité soit seule (du moins dans son coin de l’univers).</li>
<li>L’Histoire a été remaniée pour en supprimer toute autre espèce intelligente (cf <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/04/19/502-the-end-of-eternity-d-isaac-asimov">la Fin de l’Éternité</a></em> d’Asimov).</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_anthropique">Principe anthropique</a> : puisque nous existons, et qu’il n’y a pas de raison que nous soyons plus privilégié qu’une autre civilisation, et que nous ne voyons aucun extraterrestre, cela signifie que la vie <em>est</em> rarissime. Dans ce cas, pourquoi y aurait-il d’<em>autres</em> civilisations tout près ?<br />Le simple fait que nous soyons là implique que l’univers est assez hospitalier pour nous, y compris dans son absence de civilisations prédatrices, donc peut-être de civilisations étrangères tout court (<em>probablement</em>...).</li>
</ul>
<p>2) <strong>Nous ne sommes pas seuls mais le contact est improbable.</strong></p>
<ul>
<li>L’intelligence est rare et les distances entre civilisations trop longues pour espérer qu’elles se rencontrent avant des milliards d’années.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les distances interstellaires sont en pratique infranchissables, et les communications entre civilisations difficiles voire impossibles.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les autres intelligences nous sont à jamais étrangères, et nous n’arriverons même pas à les reconnaître.
<ul>
<li>La vie sous la forme que nous connaissons est une aberration et nous empêche de reconnaître les autres intelligences (qui sont des ondes sentientes ou des pierres philosophes, ou raisonnent à des échelles de temps tellement différentes que la reconnaissance est impossible).</li>
<li>Elles utilisent toutes des technologies et philosophies étrangères les unes aux autres.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>L’intelligence est courante, mais pas la civilisation technique.
<ul>
<li>L’apparition d’une civilisation scientifique et technique comme la nôtre est rarissime, les autres chassent, philosophent ou prient toute la journée sans dépasser le stade protohistorique (comme auraient pu le faire des <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/08/29/214-des-dinosaures-intelligents">dinosaures intelligents</a>).</li>
<li>Les intelligences maritimes (comme les dauphins) sont matériellement incapables de développer une civilisation technique.<br />(<strong>Mise à jour de 2011</strong> : Lu récemment un article expliquant que le système solaire est plus riche que la normale en métaux lourds, grâce à une origine dans les ruines d’une supernova ; or ces métaux lourds augmentent la radioactivité et donc la chaleur interne des planètes, forçant l’évaporation de l’eau : sans cela la Terre serait une planète-océan, sans animaux terrestres ).</li>
<li>Plus généralement, la combinaison pied/main/terre ferme/intelligence est propre à l’homme.</li>
<li>Même évoluée, aucune autre civilisation n’a réussi à dépasser le stade de la civilisation esclavagiste qui bride tout progrès technique.</li>
<li>Seul l’homme s’intéresse à l’espace et aux étoiles. Il se pourrait qu’il soit le seul à les voir (des taupes, des dauphins, des fourmis... penseraient que le monde est fini).</li>
</ul></li>
</ul>
<p>3) <strong>Une civilisation ne colonise jamais une grande fraction de la galaxie ni ne communique bien loin.</strong></p>
<ul>
<li>Il est matériellement impossible à une civilisation de s’étendre loin de son système solaire :
<ul>
<li>Les distances interstellaires sont trop grandes pour pouvoir les franchir à des vitesses non relativistes, et les vitesses relativistes sont impossibles à obtenir en pratique.</li>
<li>Le vol interstellaire offre des obstacles inconnus en plus des distances incommensurables et du temps de voyage.</li>
<li>Aucune civilisation capable de vol interstellaire n’arrive à maintenir une dynamique d’expansion pendant les centaines de milliers d’années que nécessite la colonisation d’une part importante de la galaxie.</li>
<li>Toute expansion galactique implique la fragmentation d’une civilisation, des conflits voire des guerres, qui causent sa perte.</li>
<li>Les contraintes économiques (qui découlent des contraintes physiques et matérielles universelles) rendent la colonisation d’autres systèmes solaires impraticables (difficulté de terraformation, délais, etc.). Le coût faramineux de la conquête spatiale ne se justifierait jamais, sauf crise interne (démographique, guerre...) qui soit mènerait à la fin de la civilisation avant, soit serait résolue avant que la conquête soit sérieusement entamée et économiquement soutenable. (Le cas se présente déjà chez nous : la conquête de la Lune est fille de la Guerre Froide, et nous n’y sommes pas retourné.)</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Les civilisations ne cherchent pas à s’étendre dans la galaxie :
<ul>
<li>Seuls les hommes ont une réelle envie d’aller coloniser toujours plus loin. Comme la Chine de la Renaissance et d’après, la plupart des civilisations se contentent de se regarder le nombril.</li>
<li>Quand une civilisation arrive au niveau technologique permettant le voyage interstellaire, elle a forcément perdu le dynamisme et le goût de l’expérimentation — sinon elle se serait autodétruite plus tôt.</li>
<li>Avant même de conquérir les étoiles, chaque civilisation découvre un jour d’autres univers plus accessibles qui l’en détournent :
<ul>
<li>les mondes virtuels (<em>World Of Warcraft</em> n’est qu’un début, et l’expansion de ces mondes ne dépend que de l’énergie disponible) ;</li>
<li>les univers parallèles (cf <em>Demain les chiens</em> de Clifford Simak) ;</li>
<li>d’autres mondes au sein même de son système solaire (<em>ibid.</em>).</li>
</ul></li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Les communications intergalactiques par radio ou autre moyen sont impossibles (noyées dans les parasites...).</li>
</ul>
<p>4) <strong>Les civilisations sont mortelles et ne durent pas assez longtemps</strong>.</p>
<ul>
<li>Toute civilisation finit par se détruire elle-même, sinon sa planète, dans une crise de croissance :
<ul>
<li>L’expansion démographique incontrôlée mène à des crises économiques fatales par manque de ressources, voire des guerres.</li>
<li>L’apocalypse atomique a forcément lieu à une époque ou une autre (pour notre part, nous avons évité la IIIè Guerre Mondiale, mais une guerre atomique reste plausible).</li>
<li>Des armes bactériologiques trop radicales sont forcément utilisées dans une guerre, voire involontairement.</li>
<li>Aucune civilisation n’arrive à atteindre un niveau de sagesse collective assez rapidement avant que les armes de destruction massives ne soient accessibles à des fous (sommes-nous encore à l’abri ?).</li>
<li>(<strong>Ajout de 2011</strong>) Une civilisation qui découvre l’informatique, la robotique… se repose trop vite dessus et fatalement arrive un pépin qui fait s’effondrer cette civilisation :
<ul>
<li>cette informatique se retourne même contre ses créateurs (l’option <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Skynet_(Terminator)" hreflang="en">Skynet</a></em>) ;</li>
<li>au mieux les humains ou extraterrestres deviennent technophobes ; au pire ils disparaissent.</li>
</ul></li>
<li>Les perturbations de l’écosystème planétaire lors de la croissance sont à terme fatales à toutes les civilisations avant qu’elles puissent quitter leur système solaire.</li>
<li>Toutes les civilisations épuisent leur planète avant d’avoir réussi à atteindre le stade interstellaire, et ne peuvent progresser plus loin.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Toute civilisation qui survit à sa crise de croissance à l’ère industrielle finit alors par sombrer dans l’hédonisme, le confort, la paresse, sans forcément que ce soit assimilable à une décadence — toujours est-il qu’elle ne se donne alors pas la peine d’explorer la Galaxie.</li>
</ul>
<p>5) <strong>Les civilisations ne peuvent cohabiter.</strong></p>
<ul>
<li>Scénario <em>Independance Day</em> : la première civilisation apparue dans la galaxie se pose en prédatrice, par nature, besoin ou précaution, et, favorisée par son avance technologique, élimine toutes les autres qui pourraient lui faire de l’ombre (violemment ou subtilement), ou du moins les empêche de quitter leur planète.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le scénario des <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Von_Neumann_probe#Implications_for_Fermi.27s_paradox" hreflang="en">machines autoréplicantes de Von Neumann</a> est inquiétant : tôt ou tard, une civilisation assez évoluée crée une espèce de machines capable de se reproduire toutes seules à partir des ressources des planètes rencontrées.<br />Elles peuvent servir d’avant-garde pour l’exploration, mais le taux d’accroissement forcément gigantesque de ces machines implique qu’une fois lâchées dans l’espace libre elles éradiqueront toute concurrence, c’est-à-dire toute civilisation (et éventuellement celle qui leur a donné naissance).</li>
</ul>
<ul>
<li>Plus généralement : les civilisations qui se manifestent (en se répandant, en émettant inconsidérément des ondes radio...) tombent victimes des prédateurs ci-dessus ou d’un autre danger quelconque ; les autres se terrent. La vie intelligente n’est pas forcément rare, mais elle est cachée.</li>
</ul>
<ul>
<li>La dernière guerre galactique (éventuellement au sein d’une seule espèce) a ramené toutes les civilisations au stade préindustriel, ou pire :
<ul>
<li>Nous sommes la dernière espèce intelligente de la galaxie.</li>
<li>Les espèces précédentes ont été annihilées et nous faisons partie de la vague suivante des nouvelles civilisations, dont aucune ne s’est encore répandue très loin dans la galaxie.</li>
<li>Notre développement a été inhibé jusqu’à la disparition de l’espèce précédente.</li>
<li>(<strong>Ajout de 2011</strong>) Ceci peut être un cycle qui se répète tous les quelques milliers d’années dans chaque coin de la Galaxie, garantissant que l’espace ne sera jamais bien rempli, ou qu’une civilisation a une forte probabilité d’être la seule dans un certain espace, puisque le vide se fait très vite au-delà d’une certaine densité.</li>
</ul></li>
</ul>
<p>6) <strong>Le « zoo spatial »</strong></p>
<ul>
<li>Nous ne sommes pas seuls, mais les extraterrestres s’interdisent de nous rencontrer.
<ul>
<li>Les communications sont bloquées et interdites.</li>
<li>Notre espace proche est délibérément protégé de toute manifestation apparente extraterrestre.</li>
<li>Les rencontres du IIIè type avec des explorateurs ou des touristes arrivent de temps à autre (OVNI) mais nous semblent tellement extraordinaires que nous n’y croyons pas.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Ils nous étudient de loin jusqu’au jour où nous serons :
<ul>
<li>civilisés et fréquentables ;</li>
<li>trop dangereux pour être tolérés plus longtemps ;</li>
<li>en train de nous suicider collectivement ;</li>
<li>bons à manger.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Ils n’ont pas <em>besoin</em> de venir jusque sur Terre pour nous connaître. Un télescope à des années-lumière peut suffire pour tout savoir sur nous.
<ul>
<li>Et chaque civilisation se contente de regarder ainsi les autres (ce qui permettrait d’ailleurs de communiquer) sans investir dans les voyages interstellaires.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Le refus des extraterrestres de communiquer peut s’expliquer de mille façons :
<ul>
<li>Ils nous protègent contre des influences qui nous détruiraient si nous les rencontrions trop tôt.</li>
<li>Ils ont peur d’espèces encore immatures comme la nôtre.</li>
<li>Ils nous « élèvent » en dirigeant à un degré ou un autre notre évolution (hypothèse <em>2001</em>), ou pas du tout, en attendant de voir ce que cela donnera.</li>
<li>Ils se contrefichent d’espèces inférieures comme la nôtre (de la même manière qu’un humain ne cherche pas à communiquer avec des fourmis).</li>
<li>Nous sommes dans une « réserve » protégée en attendant que nous grandissions.</li>
<li>Ils jouent avec nous comme nous comme dans un jeu vidéo (comme dans un <em>Populous</em> ou un <em>Sim City</em> géant).</li>
</ul></li>
</ul>
<p>7) <strong>Ils sont là (en tout cas pas trop loin) et nous ne les voyons pas.</strong></p>
<ul>
<li><em>(Hypothèse paranoïaque)</em> Les « petits gris » dirigent déjà notre monde en sous-main.
<ul>
<li>Éventuellement, plusieurs factions d’une « guerre froide » cherchent à mettre la main discrètement sur notre planète.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Ils sont là et ce sont les dauphins (hypothèse défendue dans le <em>Guide galactique</em> de Douglas Adams), les baleines à bosse (cf <em>Star Trek</em>), les chats et les chiens (<em>Cats & Dogs</em>), les <em>colonies</em> de fourmis ou termites, des rochers à la perception trop lente pour nous, etc.</li>
</ul>
<ul>
<li>Ils sont passés alors que nous n’étions pas encore là, et n’ont même pas laissé de poste d’observation.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les communications entre civilisations nous sont inaccessibles :
<ul>
<li>Elles utilisent des technologies encore inconnues. Le SETI écoute les ondes radio de la même manière qu’un Indien chercherait les signaux de fumée des Blancs sans reconnaître un fil télégraphique.</li>
<li>Elles sont indiscernables d’un bruit car trop bien cryptées/compressées.</li>
<li>Pour économiser l’énergie elles sont focalisées sur leur cible, et nous ne pouvons pas les capter.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Les manifestations « macroscopiques » des extraterrestres nous sont masquées :
<ul>
<li>Nous interprétons comme artefacts naturels des chefs d’œuvre d’ingénierie interstellaire (supernovas, quasars...).</li>
<li>Une civilisation assez évoluée économise l’énergie et réduit donc sensiblement ses émissions sur toutes les longueurs d’onde (une <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sphère_de_Dyson">sphère de Dyson</a> masque même une étoile — (<strong>Ajout de 2011</strong>) quoique certains <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Telepolis-special-Kosmologie">cherchent les émissions infrarouges que la sphère doit forcément émettre</a>).</li>
<li>Les civilisations se cachent pour éviter d’être repérées par d’autres espèces éventuellement agressives.</li>
</ul></li>
</ul>
<p>8) <strong>Ils sont déjà là, et c’est nous.</strong></p>
<ul>
<li>La <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Panspermie">panspermie</a> <em>est</em> le moyen choisi par la première civilisation intergalactique pour se répandre dans l’univers.</li>
</ul>
<ul>
<li>Nous <em>sommes</em> ces fameuses machines de von Neumann, dont les plus efficaces fonctionnent à base d’ADN.</li>
</ul>
<ul>
<li>Nous sommes les descendants d’une entité de colonisation.
<ul>
<li>Nous avons colonisé ce monde en adaptant notre biologie à celle dominante, ce qui explique notre apparente proximité avec le reste du monde.</li>
<li>Nous avons pris possession des cerveaux de la première espèce capable de les accueillir.</li>
<li>Les extraterrestres ont pris la place de dieux ou de rois autrefois, et ont dominé le monde ; ils ont disparu mais nous ont laissé les bases de la civilisation.</li>
</ul></li>
</ul>
<p>9) <strong>Problèmes fondamentaux rendant le paradoxe insoluble</strong></p>
<ul>
<li>Nous ne connaissons pas grand-chose en-dehors de notre civilisation sur notre planète, et nous manquons d’informations pour faire autre chose que des hypothèses. Après tout, notre vision de l’univers change tous les siècles...</li>
</ul>
<ul>
<li>Parler des motivations d’extraterrestres à la biologie et à la culture totalement étrangères, possédant plusieurs millions d’années de civilisation d’avance sur nous, est pour le moins présomptueux.</li>
</ul>
<p>Plusieurs options peuvent se cumuler. Par exemple, l’intelligence peut être effectivement rarissime dans la Matrice qui abrite notre univers, lui-même conçu comme boîte de Pétri géante par une intelligence qui a ensemencé notre planète par son propre ADN, la dirige en sous-main, et a ajouté quelques machines de von Neumann prédatrices pour éliminer les rares autres civilisations qui ne se seraient pas auto-détruites.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/06/08/54-le-paradoxe-de-fermi#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/53« Gödel, Escher, Bach » de Douglas Hofstadterurn:md5:600f7a35d9efb7581904736c0cfb91c32008-04-16T19:49:00+00:002011-05-29T20:00:20+00:00ChristopheSur mes étagères alourdiesauto-organisationautoréférencechaoscommunicationcomplexitéintelligencelivres lusmathématiquesmusiqueouverture d’espritparadoxeperspectivesciencethéorieémerveillement<p>Un énorme pavé éclectique sur la logique interne des mathématiques, de l’art, de la musique, etc. Miam.</p> <p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Douglas_Hofstadter">Douglas Hofstadter</a>, fils de Prix Nobel et physicien lui-même, a « juste » décroché le Pulitzer pour ce pavé de 800 pages. Le feuilleter mène à la découverte de quelques équations peu communes (chimiques ou plus souvent de système formel) ; par contre il y a des images (des gravures d’<a href="http://mcescher.frloup.com/">Escher</a>) pour alléger quelques pages. Ce n’est <em>pas</em> un livre pour se délasser les neurones avant de dormir le soir (sauf pour des gens un peu bizarres comme moi).</p>
<p>Les personnes dépourvues d’un (gros) minimum d’esprit logique et mathématique et/ou de curiosité intellectuelle peuvent passer leur chemin. Les autres découvriront quelques-uns des principes fondamentaux qui gouvernent le monde, de l’abstraction aride des systèmes formels à l’ADN et à l’intelligence artificielle, de Bach le compositeur à Escher le dessinateur et à Gödel le logicien, tous liés d’une manière assez inattendue.</p>
<p>Chaque chapitre est précédé d’un dialogue entre Achille, la Tortue, un Crabe et quelques autres. Les concepts et les figures de style s’inspirent des concepts développés par la suite (autoréférence, canons musicaux...). L’exercice est parfois plaisant (les <em>Canons cancrizans</em> !), parfois un peu inutile. Ces dialogues sont truffés de références, acrostiches, exercices de style pas tous évidents à la première lecture.</p>
<p>Les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Système_formel">systèmes formels</a> occupent le début du livre. Ce qui semble un jeu typographique totalement vain (les systèmes <code>pg</code> ou <code>MIU</code> ou la <code>TNT</code>) devient, après pas mal de dizaines de pages, un peu plus clair. Ils ne sont ni plus ni moins qu’une formalisation à l’extrême du raisonnement mathématique. Les premiers ne sont que des « jouets » pédagogiques, mais la TNT permet de rebâtir toute la théorie des nombres. Surtout, les théorèmes décrits par ces systèmes peuvent eux-mêmes devenir des sujets de ces théorèmes.</p>
<p><em>Via</em> cette autoréférence et les paradoxes qu’elle engendre, Kurt Gödel a démontré dans les années 30, à l’horreur de ses contemporains, qu’un système assez puissant pour être intéressant ne peut <em>pas</em> démontrer tous les théorèmes qu’il peut exprimer. Hofstadter explique la manière dont Gödel a créé ce fameux théorème indécidable : le passage est aride (l’« arithmoquinification » vous connaissez ?).</p>
<p>Les systèmes formels étant un simple jeu typographique, leur donner une signification est affaire de convention, mais ne se fait pas n’importe comment. Hofstadter s’étend sur les niveaux de signification successifs, voire infinis, que l’on peut leur donner. Cette connaissance peut être transposée aux langages informatiques, qui existent en plusieurs niveaux. Le choix d’un niveau de lecture n’est pas forcément une chose simple...</p>
<p>Suivent également quelques « applications » de ce qui paraissait un exercice un peu vain pour logiciens en tour d’ivoire. L’ADN est un exemple concret, universel et fascinant : à la fois le produit et la source, le code et les données. Le phénotype d’un être humain ne peut se comprendre en descendant au niveau moléculaire mais à un autre : sites des protéines, protéines, organes...</p>
<p>Autre exemple, l’intelligence humaine : les neurones sont des systèmes simplissimes (ils s’excitent ou ne s’excitent pas, c’est tout) mais les capacités d’un cerveau humain ne peuvent s’apprécier à ce niveau, il faut monter plusieurs niveaux quasiment indépendants les uns des autres, de même qu’un logiciel actuel ne peut se comprendre réellement si on en reste au niveau des bits qui passent dans le bus.</p>
<p>Récursion, identité, géométrie euclidienne ou non, les différents types de consistance d’un système, les koans zens, le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Réductionnisme">réductionnisme</a>, le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Holisme">holisme</a>, l’intelligence collective d’une fourmilière, le substrat de l’intelligence, le Moi et sa nécessité pour aboutir à l’Intelligence Artificielle, la conscience, la diagonale de Cantor, les caméras qui filment la télé auxquelles elles sont branchées... sont d’autres concepts traités plus ou moins profondément.</p>
<p>Quel lien avec Bach et Escher demandera-t-on ? Les œuvres de Bach sont également bâties sur l’autoréférence (les canons notamment), et l’enchevêtrement de mêmes thèmes. Ceux qui connaissent les gravures d’Escher connaissent par contre les jeux de paradoxes qu’il adorait, où se mélangent les niveaux de signification. Les implications logiques et philosophiques sont plus profondes qu’il n’y paraît...</p>
<p>Le livre aurait-il mérité quelques coupures ? Sans doute. Mais Hofstadter suppose manifestement que le lecteur a le temps et la volonté d’absorber le vocabulaire que, comme tout bon mathématicien, il définit préalablement pour son propos avant de développer. Il tient à faire partager son émerveillement de l’imbrication logique de phénomènes <em>a priori</em> totalement séparés.</p>
<p>Sont plaisants quelques passages, à commencer par la préface, où l’auteur fait comprendre que la version française (qui a nécessité plus qu’une bête traduction !) est au moins aussi bonne que l’originale américaine. L’autoréférence joue à plein quand il décrit comment il a conçu le dialogue des <em>Canons cancrizants</em>. Plus drôle est le paragraphe où il pronostique (en 1979) qu’un logiciel assez bon joueur d’échec pour vaincre tous les humains sera assez intelligent pour vouloir faire autre chose — il n’a pas su prévoir les immenses progrès de la puissance informatique dans les vingt années qui suivirent.</p>
<p>Le lecteur pressé pourra jeter un œil sur le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Gödel,_Escher,_Bach" hreflang="en">long article Wikipédia consacré au livre</a>, en sachant qu’il effleure la surface de la substantifique moëlle du pavé.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/04/16/487-godel-escher-bach-de-douglas-hofstadter#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/434« Toute technologie assez avancée... » : Variations sur un proverbe moderneurn:md5:4855febc161e5f7df09220caf83b53772008-02-24T21:49:00+00:002011-05-26T19:45:49+00:00ChristopheScience et consciencecitationcynismehard sciencehumourmagiesciencethéorieémerveillement<p><a href="http://home.nordnet.fr/~aleyssens/auteur/clarke.htm">Arthur C. Clarke</a> a célèbrement écrit :</p>
<blockquote><p>“<em>Any sufficiently advanced technology is indistinguishable from magic.</em>” <br /> <br /> « Toute science suffisamment avancée est indiscernable de la magie. » <br /> <br /><em>Profiles of the Future</em> (édition révisée, 1973)</p></blockquote> <p>Ce qui a été étendu/complété/détourné/perverti par :</p>
<blockquote><p>“<em>Any technology distinguishable from magic is insufficiently advanced.</em>”<br /> <br />« Toute science discernable de la magie n’est pas suffisamment avancée. »</p></blockquote>
<p>Ou :</p>
<blockquote><p>“<em>Forget magic. Any technology distinguishable from divine power is insufficiently advanced.</em>”<br /> <br />« Oubliez la magie. Toute science indiscernable d’un pouvoir divin est insuffisamment avancée. »<br /> <br /><a href="http://seenonslash.com/node/2522" hreflang="en">ultranova, Slashdot.org</a></p></blockquote>
<p>Scott Adams (celui de Dilbert) a ajouté :</p>
<blockquote><p>“<em>Any sufficiently advanced technology is broken, and no one knows how to fix it.</em>”<br /> <br />« Toute technologie suffisamment avancée ne fonctionne pas, et personne ne sait la faire marcher. »</p></blockquote>
<p>On pourrait penser que les Simpsons ont trouvé l’extension ultime (épisode 350 paraît-il) :</p>
<blockquote><p>“<em>We can do anything now that science has invented Magic.</em>”<br /> <br /> « Nous pouvons faire n’importe quoi maintenant que la science a inventé la magie. »</p></blockquote>
<p>Mais Terry Pratchett a carrément renversé la situation :</p>
<blockquote><p>“<em>Any sufficiently advanced magic is indistinguishable from technology.</em>”<br /> <br />« Toute magie suffisamment avancée est indiscernable de la technologie. »</p></blockquote>
<p>Et comme j’ai assez d’ego pour me comparer à tous ces beaux esprits, j’ajouterai, en pensant très fort à l’informatique en particulier et pas qu’à Windows en encore plus particulier :</p>
<blockquote><p>« Toute technologie suffisamment avancée <em>devient</em> du vaudou. »</p></blockquote>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/02/24/475-toute-science-assez-avancee-variations-sur-un-proverbe#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/55« La Plaie » et « le Dieu foudroyé » de Nathalie Hennebergurn:md5:c69ba358d94fc1d63e99552fa2d689cf2007-11-30T14:51:00+00:002016-09-10T09:38:32+00:00ChristopheSur mes étagères alourdiesapocalypselivres luslyrismemythepessimismescience-fictionspace operaémerveillementéons<p><em>La Plaie</em> constitue le meilleur livre d’Henneberg, et un des meilleurs <em>space operas</em> lyriques que la SF française a pu produire.</p> <p>J’avais déjà parlé ici d’une œuvre mineure de Henneberg, <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/09/14/238-le-sang-des-astres-de-nathalie-henneberg">le Sang des astres</a></em>, mélange un peu daté de mythologie et de science-fiction un rien surannée.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/N_Henneberg_La_Plaie.jpg" title="N_Henneberg_La_Plaie.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.N_Henneberg_La_Plaie_s.jpg" alt="N_Henneberg_La_Plaie.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>Plus intéressant est <em>la Plaie</em> (1964), le meilleur livre de cette regrettée auteure française d’origine russe, et un des rares encore réédités (<a href="http://www.editions-l-atalante.com/pages/auteurs/dentelle/henneberg.htm">chez l’Atalante</a>). Le côté mythologique presque absent est compensé par un manichéisme digne du <em>Seigneur des Anneaux</em> croisé avec la <em>Guerre des Étoiles</em> : il s’agit non moins que de la lutte entre les Nocturnes (ceux au pavillon noir qui massacrent pour le plaisir, bref le Mal), qui tiennent la Terre notamment, et les civilisations des astres libres, elles trop civilisées pour oser se battre. Des Terriens d’outre-espace devront donc mouiller la chemise. Et comme pendant au Mal absolu, les principaux personnages se comportent vite comme des anges voire des dieux.</p>
<p>On comprendra qu’il faut un certain lyrisme pour faire passer la pilule, et, cela tombe bien, c’est le registre d’Henneberg, dont le style flamboyant est parfaitement adapté. Tous plus ou moins mutants paranormaux ou métissés d’extra-terrestre, bref pas complètement humains, les malheureux héros fuient pour la plupart le sinistre chaos de la Terre qui agonise. Mais l’Enfer dantesque a plusieurs niveaux, et les personnages sont ballottés d’univers instables en planètes improbables, traversent des guerres intergalactiques qui ne les concernent pas, accumulent les deuils, et se paient le luxe de se trahir mutuellement pour des histoires de cœur.</p>
<p>Mutants aux pouvoirs incertains, extraterrestres dépressifs, frères ennemis, famille impériale décimée, prince noir déchu et princesse ressuscitée suicidaire, jeune soldat tête brûlée viré corsaire, amazone guerrière, batailles inexpiables et sièges interminables, repentirs et trahisons, gamins forcés de devenir trop tôt des adultes... la panoplie du grand <em>space opera</em> est complète. Si le final semble facile, il est dans la logique du livre. Comme musique de fond, prévoir Wagner, surtout pas John Williams.</p>
<p>La narration est complexe, suit plusieurs destins simultanément, et accumule les retours en arrière. Certaines références à la science-fiction populaire des années 50 feront tiquer l’amateur de crédibilité comme moi, et le vocabulaire notamment date parfois (ah, les « fulgurants » !), mais malgré cela la <em>Plaie</em> reste un de mes livres préférés, relus tous les lustres. À déconseiller aux plus jeunes toutefois.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/N_Henneberg_Le_Dieu_foudroy%C3%A9.jpg" title="N_Henneberg_Le_Dieu_foudroyé.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.N_Henneberg_Le_Dieu_foudroyé_s.jpg" alt="N_Henneberg_Le_Dieu_foudroyé.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>La suite, le <em>Dieu foudroyé</em> (1976), lu tout récemment, m’a moins convaincu, l’action est plus confuse bien qu’il n’y ait plus la pléthore de figurants, et le bel élan des personnages du premier tome s’est brisé — et c’est d’ailleurs réellement leur principal problème. La tonalité est encore plus noire, bien que le danger du déferlement du Mal semble moins pressant. C’est peut-être ce dernier point qui rend le livre moins intéressant, ou j’en attendais trop.</p>
<p>(<strong>2016</strong> : Voir <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Nathalie-Henneberg">le billet sur Nathalie Hennerberg</a>, et le <a href="http://www.galaxies-sf.com/sommaire.php?id_revue=42">dossier que Galaxies lui avait consacré</a>.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/11/30/396-la-plaie-et-le-dieu-foudroye-de-nathalie-c-henneberg#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/355« Pour la Science » spécial Galaxiesurn:md5:8c3f559583cf57b512057700a4cbb63f2007-11-08T22:29:00+00:002011-05-09T19:49:28+00:00ChristopheScience et consciencegalaxiesgravitationoptimismescienceémerveillement<p>C’est un des plus beaux <em>Pour la Science</em> spéciaux : <a href="http://www.pourlascience.com/index.php?ids=bIdJTamvQDoqJNxsELTT&Menu=Dossier&Action=1&idn1=45#">le numéro spécial sur les Galaxies</a>. Il sera peut-être encore en kiosque au moment où ce billet sera publié.</p> <p>Les Galaxies semblent des objets statiques, très lointains, juste jolis. La situation est plus compliquée :</p>
<h3>Ça bouge et ça grossit</h3>
<p>Les Galaxies comme la nôtre sont le résultat d’une flopée de collisions. Un article montre tous les débris de galaxies naines littéralement déchiquetées par la nôtre. Certains de ces débris sont encore visibles, d’autres, intégrés dans notre galaxie, ne sont plus repérables que par la distribution de vitesse atypique de certaines étoiles.</p>
<p>D’autres superbes photos montrent des collisions de galaxies assez bizarres, des ponts entre les galaxies qui se frôlent à la galaxie en forme d’anneau car littéralement traversée par une autre ! <a href="http://haydenplanetarium.org/resources/ava/page/index.php?file=G0601andmilwy" hreflang="en">Dans ce film déniché sur le web qui montre une collision assez typique</a>, les deux galaxies se frôlent, se tournent autour, et finissent par fusionner après avoir éclaboussé tous les environs d’étoiles éjectées.</p>
<p>La forme d’une galaxie (elliptique, barrée...) est plus fonction de son histoire que d’un cycle de vie comme le croyait Hubble.</p>
<h3>Pas si loin</h3>
<p>...Relativement parlant s’entend. Alors que les étoiles et systèmes solaires sont séparés par des distances monstrueuses relativement à leur taille, les galaxies d’un même groupe sont relativement proches les unes des autres : la distance vers la galaxie d’Andromède n’est que de 25 fois environ la taille de notre Voie Lactée (2,5 millions d’années-lumière de distance pour 100 000 de rayon), et c’est beaucoup moins pour les galaxies naines satellites de la nôtre bien sûr.</p>
<p>Ce qui ne veut pas dire que cela est le cas partout : la matière (et donc les galaxies) est répartie sous forme de filaments dans l’univers, et il existe des sortes de « bulles » de vide aux dimensions absolument inimaginables. Mine de rien, la répartition de la matière joue un rôle capital dans la recherche de la manière dont l’univers s’est créé et de la simulation de son destin.</p>
<h3>Grosses</h3>
<p>La taille des galaxies obtenues en lumière visible n’est qu’une faible partie de leur masse : les gaz qui les environnent représentent une masse bien plus importante. Et il y a toute une dynamique de ces gaz qui tombent vers le cœur, sont éjectés, rejaillissent en fontaines, etc. Ces gaz jouent un rôle dans la dynamique de formation des jeunes étoiles et donc la forme de la galaxie. Ces gaz sont très chauds (parfois des millions de degrés), ce qui semble démentiel quand on sait que l’espace a une température très basse. Mais cette température calculée est liée à l’agitation des molécules, donc la température peut devenir effectivement énorme.</p>
<p>Ce qui ne veut pas dire que l’essentiel de la masse galactique est connue : entre la « matière noire froide », la « matière noire chaude », et « l’énergie sombre », il y a de quoi perdre son latin.</p>
<h3>Trou noir</h3>
<p>Un chapitre rapporte les observations des étoiles du centre galactique qui effectuent des orbites autour du trou noir. Oui, les instruments sont assez sensibles pour repérer des révolutions aussi lointaines sur des distances assez faibles pour que les étoiles fassent plusieurs orbites pendant la carrière d’un astronome !</p>
<h3>Andromède</h3>
<p><em>Science et Vie</em> en faisait même sa couverture catastrophiste et racoleuse le mois dernier : Andromède nous fonce dessus ! Notre Voie Lactée et sa cousine deux fois plus grosse vont se heurter et fusionner dans les cinq prochains milliard d’années. Le spectacle nocturne va devenir de plus en plus intéressant, surtout quand s’allumeront toutes les étoiles nées de la compression des gaz au début de la collision. Le <em>Science et Vie</em> nous fait craindre aussi que notre Soleil soit éjecté loin du disque galactique. Vu l’état prévu de notre étoile dans un futur aussi lointain (une géante rouge qui transformera la Terre en fournaise), je crois qu’avoir un ciel sans étoile ne soit le moindre des soucis des Terriens...</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/11/08/431-pour-la-science-special-galaxies#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/388Je métaprogrammeurn:md5:b9d645c208ba843b6619a27026b70b242007-07-09T23:12:00+00:002011-04-24T20:53:38+00:00ChristopheInformatique : l’art du développementauto-organisationautoréférencebase de donnéescitationcomplexitédéveloppementexpertiseinformatiqueintelligence artificiellemétainformationorganisationperspectivetranscendancevirtuelémerveillementévolution<p>Plongée philosophico-strastophérique dans les multiples niveaux de l’informatique, du bit au méta-SQL.</p> <h3>Plongée du ciel dans les profondeurs</h3>
<p>Pour manger, j’écris des programmes en SQL pour modifier le comportement interne d’un outil qui génère du SQL. Le SQL est lui-même un langage de quatrième génération destiné à masquer à l’utilisateur l’organisation interne d’une base de données et à lui faire croire que tout est soigneusement rangé dans de jolies tables bien ordonnées.</p>
<p>Cette base de donneés s’appuie sur un système d’exploitation (OS) qui ne lui présente que de la mémoire et du disque, la place exacte en mémoire ou sur disque
n’étant connue que de l’OS. D’ailleurs, une partie de la mémoire est en fait sur le disque, et une partie du disque est chargée en mémoire.</p>
<p>Le système d’exploitation fonctionne à partir d’un disque dur qui a un cache mémoire, et ment à l’OS sur sa structure interne (cylindres, secteurs...) en faisant sa
propre petite sauce, histoire d’obtenir de bons <em>benchmarks</em> et de bien se vendre, et accessoirement de ne pas corrompre les données qu’on lui confie.</p>
<h3>Stratosphère</h3>
<p>Remontons. Le SQL, qui était à l’origine conçu pour une communication facile
entre l’être humain non spécialisé et la machine, n’est plus considéré que bon que pour des développeurs. (On pensait pourtant autrefois donner directement à l’utilisateur final le droit d’attaquer les bases de données en SQL, mais l’expérience montre qu’il vaut mieux y avoir toujours un informaticien, de formation ou de tournure d’esprit adéquate, pour parler à un ordinateur, même avec un langage prétendument naturel mais forcément impitoyablement strict et logique.)</p>
<p>La structure réelle des tables et leur agencement, et le SQL, sont alors masqués par un logiciel de type Business Objects <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#pnote-323-1" id="rev-pnote-323-1">1</a>]</sup>, qui n’offre plus au non-informaticien que des « Dimensions » et « Indicateurs » qu’il copie-déplace au sein de tableaux évoquant un Excel gavé d’anabolisants. Là, l’informaticien s’est éclipsé après avoir créé l’« univers », qui consiste surtout à donner un sens au fatras de tables, liaisons et clés étrangères de la base de données.</p>
<p>Ces dimensions et indicateurs servent à l’élaboration de « tableaux de bord », rassemblant sous forme synthétique (c’est-à-dire avec des carrés verts et des clignotants rouges disposés avec un goût très sûr de gamin de
maternelle) les informations précédemment remontées.</p>
<h3>On plane pas un peu haut ?</h3>
<p>Je n’ose pas compter le nombre de cycles CPU destinés à simplement
interpréter la manière dont les données sont organisées au sein de toutes
ces strates, et à faire communiquer toutes ces entités (chacune avec ses
structures de données, ses contraintes de sécurité...) et le comparer à
celui nécessaire à la récupération et à l’affichage.</p>
<p>Quand M. Durand de la comptabilité mitonne son rapport, Business Objects le réexprime en SQL, traduit par la base en requête d’accès à des tables, donc à des blocs de sa mémoire, que l’OS va aller chercher un peu partout, notamment sur le disque dur, lequel traduira les requêtes en lectures physiques. Et encore, j’oublie toute la circuiterie, je ne connais rien au <em><a href="http://www.commentcamarche.net/pc/bus.php3">Northbridge</a></em> ni au fonctionnement interne du processeur (lui-même segmenté en unités logiques).</p>
<p>Évidemment, simplifier
radicalement le système reviendrait à enseigner à Business Objects, sinon à la couche affichage de Windows, voire à la carte graphique, à récupérer les données directement sur les secteurs du disque dur. Cela va totalement à l’encontre des approches « diviser pour régner », « chacun son
métier », “<em>best of breeds</em>”, « à chaque type de tâche son programme dédié »,
etc... qui ont fait le succès de l’informatique depuis cinq ou six décennies. Rien
que creuser et optimiser les relations entre chaque composant pour en tirer le meilleur parti à chaque étage rendrait fou un docteur en informatique.</p>
<p>Ce genre de délire n’est plus guère valable, et encore, que pour les projets fonctionnellement archi-limités aux contraintes de performance très fortes, du genre qu’on ne fait plus guère (à présent, même un téléphone a un système d’exploitation complet). L’esprit humain a ses limites quand à la manipulation de la complexité, et les entreprises quant aux temps de développement : on empile donc les briques de composants testables unitairement et à peu près éprouvés, au moins testables.</p>
<p>Cette accumulation de strates quasi-géologiques n’est pas qu’une nécessité de construction, c’est aussi une conséquence de l’évolution <em>historique</em> des besoins : le SQL permettait <em>enfin</em> d’accéder aux données de manière relativement standard et de les manipuler ; Business Objects les présentait <em>enfin</em> sous une forme exploitable autrement que par des tableaux statiques et des graphiques figés ; les <em>datawarehouses</em> (entrepôts de données) agrégeaient <em>enfin</em> à un niveau humain l’accumulation indécente de ces données ; le <em>data mining</em> permet <em>enfin</em> de trouver les corrélations cachées, etc.</p>
<h3>Post-combustion</h3>
<p>À raison d’un nouveau niveau d’abstraction tous les dix ans, je me demande à quoi
ressemblera le suivant : le regroupement des tableaux de bord de manière
dynamique sous forme de « vision de monde », interconnectée avec le fameux web
sémantique 3.0 qui n’en finit pas d’imminer ?</p>
<p>Accessoirement, les transformations que j’inflige aux données pour alimenter mon <em>datawarehouse</em> ne sont pas réellement du code, mais des <em>données</em> elles-mêmes stockées dans des tables accessibles par SQL (un fichier aurait été beaucoup moins souple). Ce qui me permet de les manipuler comme des données (d’où la notion de métaprogrammation). À la limite, l’alimentation pourrait s’auto-modifier. Je ne pense pas créer <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Skynet_(fictional)" hreflang="en">Skynet</a> par inadvertance<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#pnote-323-2" id="rev-pnote-323-2">2</a>]</sup>, mais je m’interroge : où cela s’arrêtera-t-il ? <a href="https://www.coindeweb.net/murphy/murphy_informatique.html">Une piste</a> :</p>
<blockquote><p><strong>Cinquième et Septième Loi de la Programmation informatique (Lois de Croissance)</strong> : <br /> <br />La taille d’un programme grandira jusqu’à occuper tout l’espace mémoire disponible. <br /> <br />La complexité d’un programme grandit jusqu’à ce que son concepteur n’y comprenne plus rien.</p></blockquote>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#rev-pnote-323-1" id="pnote-323-1">1</a>] <em>Je n’ai pas su dénicher de lien sur une description simple pour ceux qui ne connaissent pas, mais il y a un <a href="http://www.polymorphe.org/telecharger-200-cours-Business-Object-5---Manuel-Utilisateur">cours ici</a>.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#rev-pnote-323-2" id="pnote-323-2">2</a>] <em>Pas à partir de données de gestion financière, non.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/323Un RAID de lecteur de disquettesurn:md5:e8e0326511c2648c1aec9b7e5d8af4582007-06-06T21:07:16+00:002007-06-06T21:07:16+00:00ChristopheInformatique militante et technologieAppleconquête de l’inutileinformatiqueoptimisationrecyclageémerveillement <p>Purement et simplement grandiose : prendre cinq lecteurs de disquette et les assembler en RAID !<br /><a href="http://ohlssonvox.8k.com/fdd_raid.htm" hreflang="en">http://ohlssonvox.8k.com/fdd_raid.htm</a></p>
<p>De nos jours, c’est plus une curiosité technique, mais en 1990 le succès d’un tel système aurait été foudroyant comme disque dur du pauvre !</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/06/06/346-un-raid-de-lecteur-de-disquettes#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/310“Red Mars”, “Green Mars”, “Blue Mars” de Kim Stanley Robinsonurn:md5:0a40dae22e0533869c05c44ac1166a162007-06-01T07:47:00+00:002009-07-04T18:02:58+00:00ChristopheMarsauto-organisationcatastropheChinecivilisationcolonisationcommunismeconquête spatialecynismedilemmedémocratiedémographieeaueffet de serregigantismegéopolitiquehard scienceimpérialismeIndelibertélivres lusMarsmythenatureoptimismeouverture d’espritpessimismepolitiquepsychologieRésistancesciencescience-fictionsolidaritéspéculationtempsterrorismeténacitéutopieécologieéconomieémerveillementÉtats-Unisévolution<p>La Trilogie martienne est <ins>LA</ins> référence en matière de science-fiction réaliste sur la colonisation de Mars</p> <p>La trilogie <em>Red Mars</em>, <em>Green Mars</em>, <em>Blue Mars</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/06/01/349-red-mars-green-mars-blue-mars-de-kim-stanley-robinson#pnote-313-1" id="rev-pnote-313-1">1</a>]</sup> est <em>le</em> livre de SF sur la colonisation et la terraformation de Mars. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Kim_Stanley_Robinson">Robinson</a> a effectué un travail de titan pour rendre plausible chaque étape du processus.</p>
<p>Les trois tomes se réfèrent aux trois étapes de la transformation de la planète en petit paradis :</p>
<ul>
<li>Encore vierge, Mars est rouge et hostile. Les humains y débarquent (les premiers, « les Cent », servent de fil conducteur aux livres) et s’installent petit à petit. Les effets de la terraformation ne sont pas encore visibles.</li>
</ul>
<ul>
<li>Grâce à la montée des températures et l’apparition d’une véritable atmosphère dense, le lichen et les plantes se répandent, Mars devient verte. La colonisation devient massive, en provenance d’une Terre épuisée.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le <em>permafrost</em> martien fond, l’eau liquide ne s’évapore plus, des mers apparaissent, et l’atmosphère devient enfin respirable : Mars devient bleue.</li>
</ul>
<p>Transformer aussi profondément une planète exige des centaines d’années au strict minimum. Pour couvrir la période entière en gardant les mêmes personnages, Robinson leur a offert la quasi-immortalité grâce aux progrès de la médecine. On suit donc « les Cent » au travers des trois tomes, de leurs premiers pas sur le caillou mort aux bains de soleil au bord de la nouvelle mer boréale. Robinson se concentre sur une dizaine d’entre eux, et certains de leurs descendants. Il ne lésine pas sur les introspections psychologiques et les analyses des rapports entre personnages. Cela est plaisant quand les relations interpersonnelles sont le reflet des nombreux affrontements politiques ou philosophiques qui traversent cette histoire de la colonisation martienne ; mais à d’autres moments le propos en est désagréablement alourdi (ces pavés sont pourtant déjà assez lourds).</p>
<p>Le plus intéressant, surtout pour un ingénieur et scientifique comme moi, réside dans l’arsenal de techniques déployées pour transformer le désert martien en contrée bucolique. Le mécanisme de base est similaire à l’effet de serre qui nous préoccupe tant sur Terre : l’atmosphère martienne est saturée de CO2 mais son épaisseur est trop faible. Tous les moyens seront donc bons pour ajouter du CO2. Certaines autres techniques utilisées pour gagner quelques degrés sont de la science-fiction pure, notamment la création d’une lentille orbitale pour concentrer les rayons du soleil.</p>
<p>Autre réalisation titanesque, l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ascenseur_spatial">ascenseur spatial</a>, l’invention qui ferait chuter le coût de la masse en orbite et rendrait enfin l’exploration spatiale bon marché. Quand ce câble qui monte littéralement jusqu’à l’espace est saboté et s’enroule autour de l’équateur martien, il provoque la plus impressionnante des « séquences catastrophes » de la trilogie.</p>
<p>La politique martienne démarre dès les premiers pas des Cent sur la planète. Très vite, les explorateurs sont divisés entre « Verts » (partisans de la terraformation) et « Rouges » (opposants, qui considèrent que Mars doit être préservée). Cette division perdurera chez les descendants et parmi les nombreux colons qui suivront. Politiquement et économiquement, Mars expérimente de nombreux systèmes : les villes naissantes gravitent dans le capitalisme caricatural des métanationales, tandis que les zones à peines habitées testent l’économie du don. De chacune des cités martiennes naîtra un modèle de civilisation différent ; diversité à laquelle les immigrés (y compris Arabes, Indiens, Chinois, Robinson n’est pas trop américano-centrique... ) ajouteront la leur, avec également leurs conflits.</p>
<p>La politique martienne ne se conçoit effectivement pas sans intervention terrestre. Quand ce ne sont pas les métanationales qui dictent leur loi, les nations les plus peuplées d’une Terre en plein chaos climatique exigent que leur population puisse se déverser dans la dérisoire soupape de sécurité martienne. Mais transférer une fraction significative de la population terrienne est illusoire, et le peu qui est possible saturerait déjà les capacités d’absorption de la jeune civilisation martienne, en la précipitant dans le chaos. En retour Mars, creuset politique et technologique, influence la Terre bien au-delà de sa petite population. Une fois la liberté acquise, qu’en faire ? L’isolationisme est tentant mais dangereux.</p>
<p>Bref, dans leur quête pour une planète habitable - et libre - les Martiens ne seront pas au bout de leur peine. Tout amateur de <em>hard science</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/06/01/349-red-mars-green-mars-blue-mars-de-kim-stanley-robinson#pnote-313-2" id="rev-pnote-313-2">2</a>]</sup> un peu intéressé par la politique-fiction sera comblé.</p>
<p>Pinailleur comme je suis, j’aurais quand même quelques reproches à faire à la trilogie. Sur la forme, il y a quelques pages en trop sur les huit cents de chaque tome. Mais certains lecteurs apprécieront peut-être plus que moi les angoisses existentielles, voire amoureuses, des Cent, et voudront au contraire sauter les descriptions techniques.</p>
<p>Sur le fond, mon principal problème repose sur l’évolution de la Terre qui meurt. La trilogie a déjà dix à quinze ans (les parutions originelles datent de 1992 à 1996) et le futur a rattrapé partiellement la fiction. Dans cette fresque qui s’étale sur au moins deux siècles, la Chine et l’Inde semblent figées dans leur rôle prévisible dans les années 1990, futures superpuissances surpeuplées pas vraiment « mûres ». Or l’<a href="http://www.un.org/News/fr-press/docs/2004/POP910.doc.htm">ONU prévoie une stabilisation de la population mondiale avant 2100</a>, et le déclin démographique de la Chine est pour la prochaine génération : on peut être sûr que le futur ne sera <em>pas</em> comme prévu par Robinson. Surtout en 2300.</p>
<p>(Facile à dire, après coup. Faire de la prospective sans tomber dans le prolongement plus ou moins conscient des tendances actuelles est une mission impossible).</p>
<p>Les problèmes écologiques de la Terre semblent un peu artificiels. Robinson introduit de catastrophiques volcans antarctiques quand le réchauffement planétaire « normal » aurait suffi - mais en parlait-on autant en 1992 ?</p>
<p>Un trait américain de l’auteur surgit dans les révolutions martiennes (une dans le premier tome, une dans le second qui se prolonge dans le troisième) : les Martiens auront-ils vraiment envie de calquer leur histoire sur celle de la naissance des États-Unis ? Il est vrai que le rythme du récit y gagne.</p>
<p>En résumé : un gros pavé pour ceux qui aiment construire des mondes, et ne rechignent ni à la technique, ni à l’utopie. Un des monuments de la science-fiction récente dans ce qu’elle a de plus sérieux et fouillé. Quand je vois une carte de Mars, à présent, je rêve aux villes qui y seront peut-être un jour. Mon rêve est de me payer un voyage dans <em><a href="http://www.nirgal.net/valles.html">Valles Marineris</a></em> pour mon centenaire - sait-on jamais ?</p>
<hr />
<p>Autres sites sur cette trilogie :<br />
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Trilogie_de_Mars">Article Wikipédia</a><br />
<a href="http://branchum.club.fr/mars.htm">http://branchum.club.fr/mars.htm</a><br />
<a href="http://membres.lycos.fr/starmars/ksr.html">http://membres.lycos.fr/starmars/ksr.html</a></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/06/01/349-red-mars-green-mars-blue-mars-de-kim-stanley-robinson#rev-pnote-313-1" id="pnote-313-1">1</a>] <em>En français : </em>Mars la rouge<em>, </em>Mars la verte<em>, </em>Mars la bleue<em>.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/06/01/349-red-mars-green-mars-blue-mars-de-kim-stanley-robinson#rev-pnote-313-2" id="pnote-313-2">2</a>] <em>Branche de la science-fiction la plus attachée à la plausibilité scientifique.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/06/01/349-red-mars-green-mars-blue-mars-de-kim-stanley-robinson#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/313« L’Histoire universelle des chiffres » de Georges Ifrah (1) : super-résuméurn:md5:d13b2692cdbe74bbb5daeefe839139342007-04-30T00:34:00+00:002011-03-29T20:28:04+00:00ChristopheScience et consciencechiffreshistoirelivres lusémerveillement<p>Une somme ! Voici le sommaire.</p> <p>Voilà un livre, ou plutôt une somme (deux tomes de 1000 pages chacun, écrits petit, mais avec beaucoup de dessins et d’épais index et bibliographie) que je ne sais où classer : <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?category/Histoire">Histoire</a> ? <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?category/Etageres">Livres lus</a> ? <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?category/Science-et-conscience">Science</a> ? (<del>Vivement le <a href="http://www.dotclear.net/log/post/2007/02/19/Dotclear-2-beta-6">Dotclear multi-catégories</a></del> <strong>Note de 2011</strong> : C’est bon !).</p>
<p>Il m’est impossible de résumer une telle œuvre, qui s’étend en détail sur les systèmes de numération de peuples et de langues dont vous ignoriez probablement jusqu’au nom (les noms de chaque nombre en tokharien A ou avestique, les tunique-monnaies des Tyals de Formose, les signes de l’écriture proto-élamite, les variations des chiffres <del>arabes</del> indiens en marâthî, gujarâtî ou balinais...), les liens avec la prononciation, les systèmes de calcul pratiques ; une somme qui s’étend parfois longuement sur les différentes théories, les preuves archéologiques ; qui ergote sur les dates d’apparition ou le mode de transmission de tel ou tel concept ; qui s’étend sur des différences et subtilités étymologiques ou sémantiques ; qui digresse en apartés monstrueux sur le système cryptographique de l’Empire ottoman, la Kabbale ou un véritable lexique de la civilisation indienne...<br />Il faut savoir sauter un bon nombre de pages si ces précisions ne passionnent pas.</p>
<p>Bref, ce qui suit n’a aucune prétention au résumé ; je laisserai des pans entiers de côté. Je veux juste noter et <del>immortaliser (au sens googlien du terme)</del> indexer les quelques idées que je juge le plus digne d’être retenues sans renvoyer vers une demi-myriade de pages de Wikipédia.</p>
<p>Des enseignants et/ou élèves du Collège Albert Camus de Soufflenheim ont également un résumé de ce livre avec bien des illustrations que je ne me donnerai pas la peine de reproduire : <a href="http://www.col-camus-soufflenheim.ac-strasbourg.fr/Page.php?IDP=137&IDD=0">http://www.col-camus-soufflenheim.ac-strasbourg.fr/Page.php?IDP=137&IDD=0</a>.</p>
<p>Autre site intéressant qui parle du même sujet : <a href="http://lechiffre.free.fr/">Lechiffre.free.fr</a>.</p>
<h3>Super-résumé</h3>
<p>Notre système de calcul actuel est une invention très tardive de l’humanité, qui a nécessité plusieurs innovations successives :</p>
<ul>
<li>le principe des <strong>bases</strong> ;</li>
<li>l’<strong>écriture</strong> ;</li>
<li>un <strong>système graphique</strong> où les chiffres sont des entités à part entières plus ou moins arbitraires, « détachées de toute intuition sensible » ;</li>
<li>le <strong>système positionnel</strong>, où la valeur d’un chiffre dépend de sa place ;</li>
<li>l’invention du <strong>zéro</strong>, non seulement comme marqueur d’un ordre de grandeur absent, mais aussi comme chiffre à part entière, lui-même résultat de calcul - ce n’est pas si évident puisque très peu de peuples l’ont inventé :
<ul>
<li>les Sumériens ;</li>
<li>les Mayas ;</li>
<li>les Chinois ;</li>
<li>les Indiens.</li>
</ul></li>
</ul>
<p><br />Et seuls ces derniers sauront mettre au point le système actuel avec ses innombrables avantages en facilité de calcul. Car c’est aussi (surtout !) par le <strong>calcul écrit</strong> et l’abstraction progressive de toutes les opérations mathématiques qui en découle, qu’un système numérique est supérieur aux autres.</p>
<p>Plan :<br />
<em>Partie 1 : Super-résumé</em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/02/330-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-2">Partie 2 : Les premiers décomptes</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/09/331-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-3">Partie 3 : Les bases</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/10/332-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-4">Partie 4 : Le système sumérien</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/11/333-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-5">Partie 5 : Les systèmes égyptiens, chinois, alphabétiques</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/14/334-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-6">Partie 6 : Le système maya</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/15/335-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-7">Partie 7 : Le système indien</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/18/336-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-8">Partie 8 : Les chiffres indiens en terre d’Islam</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/21/337-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-9">Partie 9 : La difficile transmission à l’Occident chrétien</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/22/338-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-10">Partie 10 : L’impact des chiffres sur le développement mathématique</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/23/339-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-11">Partie 11 : La mécanisation</a></em><br />
<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/05/24/340-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-12">Partie 12 : Les calculateurs électriques et électroniques</a></em></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/04/30/329-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-1#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/294Des étoiles pour un petit Rémiurn:md5:312e58d3e9f8571e0d9a61927b79c2f32007-04-19T21:24:00+00:002011-03-28T20:31:11+00:00ChristopheScience et conscienceastronomieconquête de l’inutileenfantsgaspillageoptimismescienceémerveillement<p>Les débuts d’un futur astronome ?</p> <p>Petit Rémi découvre les étoiles. Sa chambre est orientée sud-ouest, et en ce moment, en se couchant tard (21h 30, ce sont les vacances après tout, il peut faire le tour du cadran ; et de plus en cas de sieste postprandiale il ne dort de toute façon pas avant 22 h...), il peut admirer le soleil couché et les premières étoiles par la fenêtre.</p>
<p>Vénus est bien visible à l’ouest, un véritable phare. Petit Rémi a repéré avant moi les fameuses trois étoiles du baudrier d’Orion. Même si je suis un fana d’astronomie, je ne sais pas repérer beaucoup de constellations et j’ai dû dégainer <a href="http://www.stellarium.org/screenshots.html">Stellarium</a> pour chercher les noms des autres étoiles brillantes visibles, et si nous avions d’autres planètes pas trop loin.</p>
<p>Effectivement, Saturne se détache, à droite du Lion et au-dessus de la très visible Procyon. Par contre, pour Jupiter ou surtout Mars, rien avant la fin de l’été à une heure décente, et encore. Dommage.</p>
<p>Dommage aussi que les villes actuelles offrent une telle luminosité, rares sont les constellations entièrement visibles. Un des rares grands spectacles gratuits de l’humanité qui disparaît. Quel est le rôle de la disparition des étoiles dans la désaffection pour les sciences chez l’élève moyen ?</p>
<p>Un jour, je <del>lui</del> nous offrirai un télescope.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/04/19/324-des-etoiles-pour-un-petit-remi#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/292Worldmapper.orgurn:md5:a59a03aeaa9949ce84bb1d79b013a2082007-03-12T21:36:12+00:002007-03-12T21:36:12+00:00ChristopheTout petit mondecartesdémographieéconomieémerveillement <p>Un billet express parce qu’il est tard : je viens de découvrir dans <em>C’t</em> un lien vers <a href="http://www.worldmapper.org/" hreflang="en">Worldmapper.org</a>. Moi qui adore les cartes, je me régale. Certaines sont très parlantes.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/03/12/317-worldmapper-org#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/289« De cape et de crocs », géniale bande dessinée de Ayroles & Masbouurn:md5:73e40bd651719eeb81873dad2f21f0b22007-01-03T21:11:00+00:002010-11-21T16:52:22+00:00ChristopheSur mes étagères alourdiesbande dessinéedéfense du françaisextraterrestreslivres lusLunelyrismemytheémerveillement <p>Cette bande dessinée est un pur bijou. Si vous cherchez quelque chose à vous offrir en remplacement des cadeaux de Noël revendus sur Internet, c’est l’occasion. Les amateurs de textes recherchés seront aux anges. La série n’est hélas pas encore terminée après plusieurs tomes, mais elle semble faire partie de celles qui, un jour, verront leur fin (que je prévois très molièresque).</p>
<p>Sites dédiés : <a href="http://www.capecrocs.free.fr/">http://www.capecrocs.free.fr/</a> et <a href="http://decape.free.fr/">http://decape.free.fr/</a>.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/01/03/160-de-cape-et-de-crocs-bande-dessinee-de-ayroles-masbou#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/145Traduction automatique d’un billet techniqueurn:md5:8fe1d38d93b897eeab2bbea814b2043a2006-11-22T15:43:00+00:002014-02-26T11:18:40+00:00ChristopheBlogger, une aventureblogbugcommunicationdysfonctionnementhumourinformatiqueintelligence artificiellelanguesmulticulturalismemétainformationperfectionnismeponctuationpérimérobotsSAPsignifiéSQLémerveillement<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/10/14/246-des-millions-de-lignes-a-travers-le-millefeuille">Un de mes billets sur SAP et l’ABAP</a> a dû plaire à un sud-américain, qui l’a fait traduire en anglais par Google.</p> <p><em><strong>Correctif de 2014</strong> : Ce billet n'est plus là que pour mémoire. Google Translate s'est bien amélioré depuis fin 2006.</em></p>
<p>Le résultat de l’<em>Eleclectic Blog</em> est ici :
<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/22/en">http://translate.google.com/translate?sl=fr&tl=en&js=n&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=http%3A%2F%2Fwww.coindeweb.net%2Fblogsanssujetprecis%2Findex.php%3Fpost%2F2006%2F10%2F14%2F246-des-millions-de-lignes-a-travers-le-millefeuille&act=url</a></p>
<p>En version allemande, le <em>Blog eklektisches</em> donne ceci :
<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/22/de">http://translate.google.com/translate?sl=fr&tl=de&js=n&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=http%3A%2F%2Fwww.coindeweb.net%2Fblogsanssujetprecis%2Findex.php%3Fpost%2F2006%2F10%2F14%2F246-des-millions-de-lignes-a-travers-le-millefeuille</a></p>
<p>Il est assez surréaliste de voir son texte traduit et modifié, dans la mise en forme même qu’on lui a choisie. Magie de l’informatique...</p>
<p>J’adore :</p>
<ul>
<li>l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Extract_Transform_Load">ETL</a> devenu LTE !<br />(<strong>Correctif de 2014</strong> : Google a corrigé.)</li>
</ul>
<ul>
<li>les fragments de requête SQL traduits : <code>OR</code> devient <code>HOWEVER</code> en anglais, <code>ABER</code> en allemand !<br />(<strong>2014</strong> : là aussi c’est corrigé.)</li>
</ul>
<ul>
<li>le <code>IF</code> devient <code>EIBE</code> (l’arbre, je suppose !) en allemand.<br />(<strong>2014</strong> : là aussi c’est corrigé.)</li>
</ul>
<ul>
<li>Certains mots passent mal : »<em>der abap-Kompilator </em>fûté<em> nicht genug</em>«<br />(<strong>2014</strong> : <em>fûté</em> est devenu <em>intelligent</em> !)</li>
</ul>
<ul>
<li>le mot <code>REPORT</code> par lequel commencent nombre de programme ABAP devient <code>CARRYFORWARD</code> ! Et en allemand, il change de place et devient <code>-TRANSFER</code> !</li>
</ul>
<p>Hors ces quelques dérapages sur des termes assez techniques et anglo-saxons (alors que le traducteur n’attendait que du français), la traduction me semble d’un anglais assez bancal, mais compréhensible... J’apprécie que Google prenne soin de petits détails comme de supprimer les espaces insécables devant les ponctuations doubles, obligatoires en français mais pas en anglais. Même les guillemets droits anglais du code informatique sont traduits par des guillemets courbes allemands : <code>„MSEG“</code> ! (<strong>2014</strong> : et là aussi c’est corrigé.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/22/266-traduction-automatique-d-un-billet-technique#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/237Recette du cake marbré au chocolat façon Dorourn:md5:6217ade0665753cc3a6613016365b91d2006-11-18T19:06:00+00:002009-07-05T07:29:12+00:00ChristopheInclassable & inclassécuisineémerveillement<p>Si bon que la maîtresse du petit a demandé à avoir la recette.</p> <p><strong>CAKE MARBRÉ AU CHOCOLAT</strong></p>
<p>Préparation : 20 minutes<br />Cuisson : 40 minutes</p>
<p><strong>Ingrédients :</strong></p>
<ul>
<li>150 g de farine</li>
<li>100 g de beurre</li>
<li>100 g de chocolat à cuire</li>
<li>3 œufs</li>
<li>100 g de sucre en poudre</li>
<li>1 sachet de levure</li>
</ul>
<p>Mélanger et travailler ensemble le beurre fondu, le sucre et les œufs. <br />
Ajouter ensuite la farine et la levure.</p>
<p>Faire fondre le chocolat à feu très doux avec un peu de lait. L’incorporer à la moitié de la pâte à cake.<br />
Dans un moule à cake beurré, verser une couche de pâte, puis une couche de préparation chocolatée, etc. Terminer par de la pâte.</p>
<p>Cuire à four doux, thermostat 5 (150°C) pendant 40 à 60 minutes.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/18/274-recette-du-cake-marbre-au-chocolat#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/244Poisson Rougeurn:md5:f0cbc105eb296d4697475d9a03dbf07b2006-11-04T15:56:00+00:002015-03-18T20:34:41+00:00ChristopheInclassable & inclasséenfantsinformatiquesolidaritééducationémerveillement<p>Excellent site pour tous-petits.</p> <p><a href="http://www.madrau.com/">Stéphane</a> m’en avait parlé<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, mon fils a adoré : <strong><a href="http://www.poissonrouge.com/">Poissonrouge.com</a></strong> est décrété site d’utilité public, catégorie développement du maniement de la souris, du discernement des couleurs, de puzzles, chez les tout-petits. Petit Rémi (trois bougies) est accro.</p>
<p><img src="http://www.poissonrouge.com/images/pr_bannerimage.jpg" alt="http://www.poissonrouge.com/" /></p>
<p><del>Le site est était gratuit, mais <a href="http://www.poissonrouge.com/downloads/index.html">ils acceptent les dons</a>,</del> (<strong>Mise à jour de 2015</strong>) Ils sont devenus payants, à 16 €/an, mais franchement, vues les heures de tranquillité étalonnées sur quelques dizaines, voire centaines, de début de soirées qu’il nous a procurées<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>, offrir quelques dizaines d’euros est bien dérisoire. La joie délirante manifestée par mail à l’accueil de ma modeste obole m’amène à supposer que rares sont les dons spontanés.</p>
<p>Il faut un sacré bout de temps pour explorer tous les jeux, et régulièrement de nouveaux apparaissent, discrètement, sur une page. Il y en a de tous les niveaux, du basique-qui-fait-rigoler au casse-tête de subtiles différences<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>.</p>
<p>Le seul inconvénient est qu’en cas de perte de la connexion internet, le petit poisson rouge devient inaccessible<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup> : un concept pas forcément accessible au marmot moyen de deux automnes. Hélas, poissonrouge.com <del>ne vend pas de CDs</del> (<strong>Mise à jour de 2009</strong> : Sisi, à présent, ils en vendent), sinon j’en aurai acquis un à titre de sauvegarde, et offert deux ou trois autres. Quelques-uns des jeux sont tout de même téléchargeables sur la même page que les donations.</p>
<p><strong>Mise à jour de 2015</strong> : En pas loin de dix ans, le site a gonflé, et la petite sœur aussi est devenue accro. Toujours chaudement conseillé.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Et mille fois merci encore pour ça.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Oui, je laisse mon fils s’abrutir sur ses premiers jeux vidéos quelques minutes certains soirs. Il est moins passif là que devant </em>Maya<em> ou les </em>Teletubbies<em> (bénies soient ces séries également), et il en va également de ma santé mentale personnelle, tout parent de <del>larve</del> <del>morveux</del> <del>monstre</del> bout’chou me comprendra. Hypocritement, je me dis que ce jeu constitue la motivation qui force sournoisement Petit Rémi à assimiler les lettres de l’alphabet : son mot de passe sur le Mac est de plus en plus long avec le temps. (<strong>Mise à jour de 2015</strong> : Plus-si-petit Rémi travaille à son roman.)</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Tellement subtil que je ne gagne pas toujours non plus.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] <em>Ajoutant un gamin contrarié à une situation déjà très pénible pour moi, comme l’imaginent bien ceux qui me connaissent.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/235Le Pacintosh : un Macintosh Classic sous Windows 98 !urn:md5:b73911670272afa1172b197de55932272006-10-23T21:34:00+00:002010-11-04T20:35:22+00:00ChristopheInformatique militante et technologieAppleconquête de l’inutileexaptationhumourinformatiquerecyclageWindowsémerveillement<p>C’est une aberration, mais certains l’ont fait !</p> <p><a href="http://www.jackypc.com/index2.php3?rub=articles&num=303">http://www.jackypc.com/index2.php3?rub=articles&num=303</a>.</p>
<p>Bon, à ce niveau de <em>geekness</em>, il faut changer un peu de <em>hardware</em>.</p>
<p><img src="http://www.jackypc.com/articles/303/pac9.JPG" alt="Pacintosh" style="display:block; margin:0 auto;" title="Le Pacintosh. Image : JackyPC.com" /></p>
<p><em>(Ce billet me fait penser qu’il faut vraiment que j’installe des </em>tags<em> ou des multicatégories sur ce blog ; ceci va aussi bien dans </em>Informatique<em> que dans </em>Humour<em>)(<strong>Mise à jour de novembre 2008</strong> : Avec Dotclear 2, c’est fait !)</em>.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/10/23/257-le-pacintosh-un-macintosh-classic-sous-windows-98#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/228Glyphes, caractères, digrammes, Unicode...urn:md5:a6a10d47072ca28bb4dc7432e459fddd2006-10-11T21:46:00+00:002009-07-03T19:10:43+00:00ChristopheDes formes des motschiffresmèmeperfectionnismeprécisionsignifiéémerveillement <p><a href="http://david.latapie.name/blog/?q=caractère++glyphe">Excellent article d’Empyrée sur des concepts typographiques de base : la différence en caractère et glyphe, les ligatures, la casse... Encore un article que j’aurais aimé écrire et que je vais simplement lier avec plaisir.</a></p>
<p>(<strong>Mise à jour de 2009</strong> : Empyrée étant en reconstruction permanente, l’adresse n’est pas garantie...)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/10/11/250-glyphes-caracteres-digrammes-unicode#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/221Des tresses pour l’ordinateur quantiqueurn:md5:34efb9dc8647c0cf820eecbc5695deab2006-10-06T22:01:00+00:002010-11-04T18:07:03+00:00ChristopheScience et consciencecomplexitéinformatiqueMurphyoptimismespéculationthéorieémerveillement<p>De la science-fiction informatique.</p> <p>C’était dans le <em><a href="http://www.pourlascience.com/">Pour la Science</a></em> de mai 2006. Je résume :</p>
<p>Le principal problème que rencontre le futur, hypothétique et fabuleux ordinateur quantique est la décohérence. Pour résoudre le problème, certains envisagent de former des tresses de lignes d’univers d’anyons non abéliens (des projections de groupes de Lie, aussi des quasi-particules), qui apparaissent au sein d’un fluide bidimensionnel d’électrons. Ils posent les premières bases du calcul topologique quantique. Les bits quantiques sont constitués par une colonne de paires d’anyons sur laquelle on effectue les opérations successives.</p>
<p>Je n’ai rien compris du tout non plus au paragraphe précédent. L’article est un peu plus explicite mais vole encore trop haut pour moi (en fait, il n’est abordable qu’en empilant des analogies, ce qui n’est pas vraiment comprendre non plus). L’un des derniers paragraphes permet au fainéant intellectuel que je suis parfois de se dédouaner de n’entraver que pouic à l’ordinateur topologique quantique : « on attend encore confirmation de l’existence même des objets sur lequel repose le principe de son fonctionnement. »</p>
<p>Je suis surtout heureux que des gens manifestement très intelligents se penchent sur l’informatique de 2030, voire plus. Je ne doute pas de ma capacité à utiliser ces bijoux quand ils sortiront, vue la capacité générale de l’humanité actuelle à manier le PC (enfant direct de la mécanique quantique, contre-intuitive pour 99% de l’humanité, et probablement plus admise que comprise par 90% du reste).</p>
<p>Mais <a href="https://www.coindeweb.net/murphy/">connaissant Murphy intimement</a>, je me pose la question : quels cauchemars nouveaux va-t-il nous inventer quand le <em>principe</em> même de l’ordinateur sera la mécanique quantique ? (Alors que les machines actuelles à base de portes logiques binaires, à la vitesse et la taille près, pourraient être simulées par des contacteurs téléphoniques comme avant-guerre). Les programmeurs actuels maîtrisent à grand-peine les bi-cœurs, les <em>threads</em> et leurs problèmes de concurrence d’accès et <em>race conditions</em> ; comment dompteront-ils alors des machines qui feront <em>vraiment</em> plusieurs calculs simultanément ?</p>
<p>(Remercions le contribuable américain qui, via la NSA si friande de craquer toute la cryptographie mondiale, doit financer une bonne partie de la recherche sur le sujet).</p>
<p><strong>PS</strong> : J’ai la flemme de rajouter la pléthore de liens sur Wikipédia et autres que nécessiterait ce billet bourré de mots nouveaux et de concepts ésotériques. Faites la bibliographie vous-même, Google est à un clic de souris.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/10/06/248-des-tresses-pour-lordinateur-quantique#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/219Le paradis des informaticiensurn:md5:935ba465dae632342b488a1d9bbba45b2006-09-15T00:00:00+00:002010-11-03T21:17:09+00:00ChristopheInformatique : l’art du développementadministrationbon sensdéveloppementergonomiehiérarchieinformatiqueoptimismeorganisationouverture d’espritperspectivepouvoir d’acheterscience-fictionsurréalismetravailutopieémerveillement<p>Joel Spolsky décrit une entreprise où les développeurs sont choyés, et démontre que cela est rentable. Chiche !</p> <p>Je ne présente plus Joel Spolsky, le développeur new-yorkais chroniqueur. <a href="http://www.joelonsoftware.com/articles/FieldGuidetoDevelopers.html">Son dernier billet en date au moment où je tape ceci explique comment recruter des développeurs (forcément des bons), comment les attirer, comment les conserver</a>.</p>
<p>C’est beau comme de la SF.</p>
<p>Il milite pour investir dans ce qui peut faire grimper la productivité du développeur, sans coûter forcément si cher au final. Notamment :</p>
<ul>
<li>des chaises ergonomiques (pub pour <a href="http://www.darwinmag.com/read/writeon/column.html?ArticleID=733" hreflang="en">Aeron</a>) : au final, un surcoût équivalent au budget papier toilette ;</li>
</ul>
<ul>
<li>des bureaux pour chacun :</li>
</ul>
<blockquote><p><em>So my experience has been that a number of excuses all pile up until it’s virtually impossible to get private offices for developers in any but the most enlightened of companies, and even in those companies, the decision of where to move and where people should work is often taken once every ten years by a committee consisting of the office manager’s secretary and a junior associate from a big architecture firm, who is apt to believe <strong>architecture-school fairy tales about how open spaces mean open companies</strong>, or whatever, with close to zero input from the developers or the development team.</em></p></blockquote>
<ul>
<li>tous les gadgets utiles possibles :</li>
</ul>
<blockquote><p><em>Similar logic applies for other developer toys. <strong>There is simply no reason not to get your developers top of the line computers</strong>, at least two large (21”) LCD screens (or one 30” screen), and give them free reign on Amazon.com to order any technical book they want. These are obvious productivity gains, but more importantly to our discussion here, they’re <strong>crucial recruiting tools</strong>, especially in a world where most companies treat programmers as interchangeable cogs, typists, really, why do you need such a big monitor and what’s wrong with 15” CRTs? </em></p></blockquote>
<ul>
<li>pas de politique interne au bureau à cause du sens de la justice très prononcé chez l’informaticien moyen :</li>
</ul>
<blockquote><p><em>Code either works, or it doesn’t. There’s no sense in arguing whether a bug exists, since you can test the code and find out. The world of programming is very just and very strictly ordered and a heck of a lot of people go into programming in the first place because they prefer to spend their time in a just, orderly place, <strong>a strict meritocracy where you can win any debate simply by being right</strong>.</em></p></blockquote>
<ul>
<li>l’envie de travailler (pour l’ambiance au bureau, le travail, ou le but final) :</li>
</ul>
<blockquote><p><em>Another thing developers like is working on something simple enough or popular enough that they can explain to Aunt Irma, at Thanksgiving. Aunt Irma, of course, being a nuclear physicist, doesn’t really know that much about Ruby programming in the gravel and sand industry.</em></p></blockquote>
<ul>
<li>l’argent, de manière relativement accessoire mais suffisante :</li>
</ul>
<blockquote><p><em>They don’t care about money, actually, unless you’re screwing up on the other things. <strong>If you start to hear complaints about salaries where you never heard them before, that’s usually a sign that people aren’t really loving their job</strong>. If potential new hires just won’t back down on their demands for outlandish salaries, you’re probably dealing with a case of people who are thinking, “Well, if it’s going to have to suck to go to work, at least I should be getting paid well.” (...)<br /> Offering high salaries is a surprisingly ineffective tool in overcoming problems like the fact that programmers get 15” monitors and salespeople yell at them all the time and the job involves making nuclear weapons out of baby seals.</em></p></blockquote>
<p>De la science-fiction, je vous dis !</p>
<p>(Actuellement, je travaille dans une salle de six personnes au bas mot, le bâtiment est promis à une destruction prochaine, les toilettes sont bouchées toutes les deux semaines, certaines chaises n’ont plus de rembourrage, les écrans cathodiques font un peu mal aux yeux mais je suis content du 13” de mon portable ; j’ai peiné à m’approprier un clavier USB pour soulager mes poignets ; la politique est présente mais, en tant que pion de société de service, ce n’est même pas la peine que je cherche à m’en mêler. Cadre, je dois (en théorie) demander l’autorisation pour acquérir le moindre livre. Mon salaire, certes humain, a progressé avec l’inflation mais je pleure en parcourant <em>Courrier Cadres</em> et je préfère ne pas en parler en famille de peur qu’on ait pitié de moi. Je travaille sur des technologies demandées mais archaïques <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/07/19/186-prise-de-tete-en-abap">voire que je déteste</a>, pour des industriels qui ne sauveront pas le monde, et pour la plus grande gloire d’actionnaires dont certains sont des caricatures vivantes. <del>Non je ne suis pas aigri.</del> Je suis conscient que mon sort est bien plus enviable que celui de beaucoup d’autres.)<br />(<strong>Note postérieure</strong> : J’ai quand même démissionné quelques semaines semaines après avoir écrit ces lignes.)</p>
<p><strong>Ajout du 17 janvier 2007</strong> : Dans le même esprit, mais plus revendicatif, existe une <a href="http://www.codinghorror.com/blog/archives/000666.html" hreflang="en">Déclaration des Droits du Programmeur</a> (merci Steve !). De l’utopie pure sur à peu près tous les points.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/09/15/236-le-paradis-des-informaticiens#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/208La Coupe du Monde des robotsurn:md5:268d88af6b54137fd7cb07e5bce02e6d2006-08-16T23:59:00+00:002010-11-03T20:51:34+00:00ChristopheScience et conscienceconquête de l’inutilefootinformatiqueoptimismerobotsémerveillement<p>La Coupe du Monde version robots se décline en plusieurs catégories. Moins médiatisé mais plus fascinant que la Coupe humaine.</p> <h3>Quid ?</h3>
<p>La Coupe du Monde des Robots (<a href="http://www.robocup.org/" hreflang="en">RoboCup</a>) s’est déroulée à Brême pendant la Coupe du Monde pour humains<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/08/16/203-la-coupe-du-monde-des-robots#pnote-178-1" id="rev-pnote-178-1">1</a>]</sup> de cet été, mais personne en France n’en a parlé. J’aurais bien aimé que les <del>entractes</del> mi-temps entre les deux moitiés des <del>spectacl</del> matchs officiels où des <del>millionnaires</del> surhommes <del>dopés jusqu’à la moëlle</del> surentraînés <del>jouaient à la baballe</del> se disputaient le ballon aient été consacrées à parler de cette Coupe annexe. <br />Après tout, les progrès de la robotique nous intéressent directement. Vues les courbes démographiques, il ne va pas falloir compter sur les jeunes générations pour payer nos retraites ou couper notre gazon<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/08/16/203-la-coupe-du-monde-des-robots#pnote-178-2" id="rev-pnote-178-2">2</a>]</sup> dans cinquante ans. Les robots autonomes servent déjà dans des endroits hostiles ou inaccessibles (fosses sous-marines, immeubles écroulés, plomberie bouchée, destruction de paquets suspects...). Bref.</p>
<h3>But</h3>
<p>La compétition existe depuis une dizaine d’années. Le but à long terme est de parvenir à <strong>monter une équipe de robots qui batte les champions du monde humains à la loyale sur un vrai terrain, vers 2050</strong>. On en est encore loin, le futur Zidane qui se fera humilier par des machines n’est pas encore né, mais les progrès sont constants. <a href="http://www.vieartificielle.com/index.php?action=article&id=78">Asimov</a> aurait aimé.</p>
<p>Les difficultés sont multiples : <strong>repérage</strong> dans l’espace, repérage du ballon, des adversaires, maîtrise de la <strong>marche</strong> (c’est plus difficile qu’il n’y paraît), de la <strong>course</strong> (encore pire) ; un robot doit savoir <strong>se relever seul</strong> (ils sont peu nombreux à savoir le faire) ; accessoirement il faut savoir se coordonner, shooter (sans tomber), viser, cadrer, marquer.<br />Afin d’accélérer le développement du domaine, les équipes sont tenues de publier leurs plans et codes après la compétition, pour que tout le monde reparte l’année suivante sur un pied d’égalité, nouveaux concurrents compris.</p>
<h3>Les différentes compétitions</h3>
<p>La science progresse en partie en tronçonnant les problèmes. Pour pouvoir avancer sur la coordination, par exemple, alors que les humanoïdes bipèdes savent encore à peine trotter, il existe plusieurs catégories de compétition avec des types de robots différents.</p>
<ul>
<li>Les passes, la rapidité d’exécution et le cadrage n’ont plus de secret pour les équipes de la catégorie <strong><a href="http://www.tzi.de/index.php?id=108" hreflang="de">Small Size</a></strong>. Ces petits robots à roues de quelques centimètres s’affrontent avec une balle de golf sur une table de ping-pong ; ils communiquent par radio avec l’ordinateur central de l’équipe, et une caméra fournit les informations. La rapidité de déplacement et de tir est telle que l’œil humain a déjà du mal à suivre.</li>
</ul>
<ul>
<li>La catégorie <strong><a href="http://www.tzi.de/index.php?id=107" hreflang="de">Simulation</a></strong> est une version améliorée de ce qui se fait dans les consoles de jeu : un modèle physique qui tente de reproduire la réalité, et deux algorithmes se battent pour savoir lequel coordonne le mieux ses troupes.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le plus rigolo est sans doute la catégorie <strong><a href="http://www.tzi.de/index.php?id=109" hreflang="de">Quatre pattes</a></strong> : les robots sont cette fois matériellement identiques, il s’agit d’<a href="http://www.aibo-life.org/" hreflang="en">Aibo</a>s, les chiens robots de Sony. Ces bestioles sont trop craquantes, et on peut leur apprendre à jouer au foot. Là encore il s’agit d’une guerre de logiciels, mais dans le monde physique.<br />Je ne sais pas ce que va devenir cette catégorie, puisque Sony a annoncé l’arrêt de la fabrication des Aibos (pas assez rentable ; après tout faire rêver les gens avec ce genre de gadgets ne sert à rien pour bâtir l’identité d’une marque... ).</li>
</ul>
<ul>
<li>Les choses sérieuses comment avec la récente catégorie <strong><a href="http://www.tzi.de/index.php?id=111" hreflang="de">Humanoïdes</a></strong>. Des robots bipèdes, encore très patauds, s’affrontent lors de tirs au but, de poursuite de balle... Les matchs complets ne sont pas encore au programme.</li>
</ul>
<h3>Les candidats (humains)</h3>
<p>Ils sont nombreux, essentiellement des équipes universitaires de laboratoires de recherche en robotique ; et ils viennent de nombreux pays. Les <a href="http://www.robocup.org/02.html" hreflang="en">podiums</a> des différentes compétitions n’ont pas grand-chose à voir avec ceux du foot « humain » : l’Allemagne se classe très bien certes, mais aussi l’Australie, les États-Unis, l’Italie, et... l’Iran, avec des équipes féminines qui se sont faites remarquer. On notera avec consternation l’absence de la France dans ce domaine.</p>
<p>Pour un mini-reportage et des photos, voir le <a href="http://www.nanoblog.com/past/2006/06/robocup_2006_-_bilan_et_photos.htm">Nanoblog de Cyril Fievet</a>. Je relève une remarque de sa part à garder à l’esprit :</p>
<blockquote><p><em>« En voyant les robots se précipiter vers la balle, se pousser les uns les autres pour se l’approprier, se dégage l’impression de <strong>volonté</strong>. À plusieurs reprises, j’ai eu l’impression que les robots “voulaient” la balle, ou “voulaient” marquer des buts. Cette notion d’intentionnalité de la machine est pour le moins troublante. Cela confirme, à mon sens, le fait qu’une <strong>machine simulant de façon sophistiquée des comportements humains parviendra sans peine à se faire passer pour vivante</strong> ou, au moins, mue par une intention consciente. C’est ce qui fera que des robots sauront un jour nous faire admettre qu’ils sont conscients ou ressentent des émotions : ce ne sera pas réellement le cas, mais ils parviendront à nous convaincre du fait que ça l’est. »</em></p></blockquote>
<p><strong>Ajout de 2010</strong> : <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Coupe-du-Monde-de-Foot-victoire-de-l-Allemagne-par-7-à-1">Quatre ans après, que de progrès !</a></p>
<h3>2050</h3>
<p>À quoi ressemblera ce fameux match de 2050 ?</p>
<p>Déjà, qui seront les plus « robotisés » ? Difficile de prévoir l’évolution technologico-sociale dans presque deux générations, mais les joueurs de 2050 ressembleront peut-être plus à des cyborgs bourrés de nanotechnologies qu’aux grands athlètes barraqués actuels <del>bourrés de médicam</del>.</p>
<p>Ensuite, quel sera encore le rôle du moral ? Des robots n’ont pas d’états d’âme, ils continueront de se battre de la même manière, qu’ils mènent par 18 à 0 ou se fassent humilier par le score inverse (leur prise de risque pourra varier, pas la volonté de fer). Sauront-ils manier aussi la provocation pour mener l’adversaire <del>au <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/07/10/183-la-vraie-explication-du-coup-de-boule-le-plus-mediatique-de-la-decennie">coup de boule</a></del> à la faute ? (Les logiciels savent déjà pousser l’adversaire au hors-jeu.) <br />Dans le même registre, les programmera-t-on pour tenter, comme les humains, de tricher en espérant que l’arbitre ne verra rien ? Quel scandale si les robots gagnaient grâce à une main ou une simulation !<br />Et à qui donner des cartons jaunes et rouges quand les machines sont identiques et interchangeables ?</p>
<p>Quels petits avantages imprévisibles les robots auront-ils ?<br />Par exemple, lors d’un <em>penalty</em>, une machine ambidextre n’a pas de pied favori. Elle sait de plus <em>réellement</em> choisir un pied au hasard. Elle peut également avoir en base de donnée les points faibles et forts de <em>tous</em> les gardiens rencontrés.<br />Comme Kasparov en face des ordinateurs, les humains trouveront-ils un « trou » dans l’algorithme leur permettant de récupérer systématiquement la balle ? Un des enjeux de l’intelligence artificielle est d’ailleurs que les robots se rendent compte eux-même de ce qui se passe, et adaptent leur stratégie.</p>
<p>Le tacle sera-t-il impossible/suicidaire sur des jambes de métal et plastique, ou sera-ce le meilleur moyen de faire chuter des machines lourdes qui peineront encore à se relever ?</p>
<p>Pour la sécurité physique des joueurs humains, faudra-t-il limiter le poids et la vitesse de course et de tir des machines ? Des robots de 300 kilos lancés à 50 km/h shootant à 250 km/h gagneraient tous leurs matchs par abandon (ou décès) de l’adversaire. Trop de vitesse serait d’ailleurs un énorme handicap pour les humains, moins endurants.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/08/16/203-la-coupe-du-monde-des-robots#rev-pnote-178-1" id="pnote-178-1">1</a>] <em>« Pour hommes », devrais-je dire, mais la Coupe féminine n’existe pas pour les médias.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/08/16/203-la-coupe-du-monde-des-robots#rev-pnote-178-2" id="pnote-178-2">2</a>] <em>Le type même du robot cent fois annoncé, jamais vendu. Ce serait pourtant une bénédiction de voir ma pelouse tondue toute seule. J’attends également le tailleur de troënes avec impatience. (<strong>Ajout de 2010</strong> : Les tondeuses robot existent, j’en ai vues. Encore un peu chères mais ça devient accessible.)</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/08/16/203-la-coupe-du-monde-des-robots#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/178Rêveurn:md5:17997a99f816548823061fd907d1dea62006-08-08T21:33:00+00:002010-11-01T18:57:52+00:00ChristopheInformatique pratiqueAppleargentpouvoir d’acheterutopieémerveillement<p>C’est bôôô. C’est cher.</p> <p><strong>Une merveille</strong> vient de sortir :</p>
<p>Admirez : <a href="http://www.macitynet.it/immagini/visitaconnoi/wwdcsf06/macpro/" hreflang="it">http://www.macitynet.it/immagini/visitaconnoi/wwdcsf06/macpro/</a>.<br />Détails croustillants <a href="http://www.macbidouille.com/news/2006-08-08/#13196">sur Macbidouille</a>.<br />Pub <a href="http://www.apple.com/fr/macpro/">chez Apple</a>.<br /><a href="http://store.apple.com/Apple/WebObjects/frBusiness?type=bizfrPRO&qprm=67974&family=MacPro">La douloureuse</a>, toujours chez Apple.</p>
<p>Dommage qu’un tel bijou soit hors de tous mes budgets (j’ai déjà dépensé plus sur un PowerBook 17” il y a deux ans, ça suffira comme ça). Pour me consoler, je me dis que ce n’est plus qu’un PC à présent, même quadricœur.<br />Plus qu’un PC. Et que ça le rend d’autant plus désirable :(</p>
<p>Ma tendre moitié n’est pas sensible à l’argument qui veut que si j’étais passionné de bagnoles et de foot comme tant de mes congénères masculins, je dépenserais le triple chaque année en grosses caisses, et j’aurais déjà claqué le prix du bijou ci-dessus rêvé en écran plat haute définition dernier cri en juillet, pour voir Zidane <del>cogner</del> shooter dans un <del>Ital</del> ballon. (Bon, on mangerait sans doute aussi des pâtes en se demandant comment payer le loyer.) <br />Il y a des jours comme ça, où on regrette sa bonne éducation et d’être (presque) raisonnable. Pour renouveler mon vieil Athlon qui date du siècle dernier, je me contenterai donc prochainement d’un bête PC sans marque, bien gonflé déjà, assemblé par un artisan dans la campagne alsacienne, pour le tiers du prix.</p>
<p>(Sérieusement : comme le relève Macbidouille et comme je le radote à <a href="http://www.madrau.com/" hreflang="en">Stéphane</a> depuis des années, il manque bien à Apple une machine dans sa gamme, comme une tour monoprocesseur (mais bi-cœur) avec des slots PCI (donc plus extensible qu’un Mini ou qu’un iMac), sans écran (au contraire de l’iMac), mais qui ne soit pas aussi puissante ni dispendieuse qu’un MacPro complet.)<br />(<strong>Ajout quatre ans après</strong> : Y toujours le trou dans la gamme…)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/08/08/205-reve#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/183Justification des majuscules accentuéesurn:md5:7af884f5d47e5eaa0f7a26baf5e9686b2006-07-25T20:19:00+00:002010-11-01T18:36:10+00:00ChristopheDes formes des motsbon senscommunicationconquête de l’inutiledysfonctionnementdéfense du françaisergonomiehowtoinformatiqueLinuxMacMacOSmèmepanurgismeperspectiveprécisionsignifiéWindowsémerveillement<p>Démonstration de la nécessité des accents sur les majuscules.</p> <p>Il est un domaine typographique où la tradition n’est pas fixe : les accents sur les majuscules (cédilles sur les Ç comprises).</p>
<p>Nombre de publications ne les mettent pas. Les limites de la mécanique des machines à écrire, puis celles de l’informatique, de DOS à Windows, enfin le conservatisme et la difficulté de les taper sur nos clavier, ont souvent eu raison d’elles.</p>
<h3>Pourquoi</h3>
<p>Le <a href="http://perso.wanadoo.fr/jm3/trucs/maj_accent.htm">site de Jacques Mauger</a> explique qu’il <em>faut</em> les mettre. Deux arguments sont évoqués :</p>
<ul>
<li>l’argument d’autorité, avec les recommandations de l’<a href="http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html#accentuation">Académie</a>, de l’Union Européenne, de l’Imprimerie Nationale, de Grevisse… ;</li>
<li>quelques exemples bien sentis, reproduits ci-dessous, où le sens de phrases en majuscules (par exemple des titres de journaux) devient ambigu, notamment à cause de nos participes passés en é ;</li>
</ul>
<ul>
<li>et pour ma part, je me demande simplement pourquoi on n’accentuerait pas les majuscules, quand elles existent sur les minuscules et qu’il est possible de les taper au clavier aisément (au moins sur les <a href="http://www.apple.fr/macosx/">systèmes</a> <a href="http://www.ubuntu-fr.org/">modernes</a>...).</li>
</ul>
<h3>Exemples définitifs</h3>
<p>Ce qui suit est emprunté au site de Jacques Mauger, et à <a href="http://blog.empyree.org/?1427-exemples-pertinents-de-lutilite-des-majuscules-accentuees">un billet d’Empyrée</a><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#pnote-78-1" id="rev-pnote-78-1">1</a>]</sup></p>
<blockquote><p><strong>« VILLEPIN CHAHUTE A L’ASSEMBLEE »</strong> : petit garnement !<br /><strong>« VILLEPIN CHAHUTÉ À L’ASSEMBLÉE »</strong> : il a souffert.</p></blockquote>
<blockquote><p><strong>« ENFANTS LEGITIMES »</strong> : nés dans le mariage.<br /><strong>« ENFANTS LÉGITIMÉS »</strong> : petits bâtards reconnus par leur pécheur de père.</p></blockquote>
<blockquote><p><strong>« UN PERE INDIGNE »</strong> : ses enfants sont à la DDASS.<br /><strong>« UN PÈRE INDIGNÉ »</strong> : il protège sa progéniture contre, disons, les excès de la télé-poubelle.</p></blockquote>
<blockquote><p><strong>« AUGMENTATION DES RETRAITES »</strong> : revendication catégorielle.<br /><strong>« AUGMENTATION DES RETRAITÉS »</strong> : invasion du troisième âge.</p></blockquote>
<blockquote><p><strong>« UN HOMME TUE »</strong> : assassin.<br /> <strong>« UN HOMME TUÉ »</strong> : victime.</p></blockquote>
<blockquote><p><strong>« CHIRAC DEBARQUE »</strong> : il arrive comme un cheveu sur la soupe<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#pnote-78-2" id="rev-pnote-78-2">2</a>]</sup>.<br /><strong>« CHIRAC DÉBARQUÉ »</strong> : les électeurs lui ont refusé un troisième mandat<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#pnote-78-3" id="rev-pnote-78-3">3</a>]</sup>.</p></blockquote>
<blockquote><p><strong>« CE GARCON EST GENE »</strong> : bonjour, Gene !<br /><strong>« CE GARÇON EST GÊNÉ »</strong> : bien embêté.<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#pnote-78-4" id="rev-pnote-78-4">4</a>]</sup></p></blockquote>
<p>La légende veut que le tristement célèbre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Petiot">docteur Petiot</a> ait joué sur le double sens de ceci :</p>
<blockquote><p><strong>« EX-INTERNE DE L’HOPITAL SAINT-ANNE »</strong> : médecin <br /><strong>« EX-INTERNÉ DE L’HÔPITAL SAINT-ANNE »</strong> : psychopathe</p></blockquote>
<p>Dans un email promotionnel<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#pnote-78-5" id="rev-pnote-78-5">5</a>]</sup> :</p>
<blockquote><p>« <strong>Prolongation exceptionnelle des offres CONGRES !</strong> » : promotion en poissonnerie. <br /> « <strong>Prolongation exceptionnelle des offres CONGRÈS !</strong> » : rassemblement de costumes-cravates.</p></blockquote>
<p>Une annonce de Minitel rose<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#pnote-78-6" id="rev-pnote-78-6">6</a>]</sup> :</p>
<blockquote><p><strong>« CHOUETTE NANA, 18 ANS, CHERCHE MEC, MEME AGE »</strong></p></blockquote>
<p>risque d’être interprétée par de vieux cochons ainsi :</p>
<blockquote><p><strong>« CHOUETTE NANA, 18 ANS, CHERCHE MEC, MÊME ÂGÉ »</strong></p></blockquote>
<h3>Comment</h3>
<p><em>(Ce qui suit reprend en partie mon <a href="https://www.coindeweb.net/monblog/index.php/2005/09/07/3-majuscules-accentuees">billet du 7 septembre 2005</a> ; le consulter pour les détails.)</em></p>
<h4>Windows XP</h4>
<p>Le <a href="http://perso.wanadoo.fr/jm3/trucs/maj_accent.htm">site lié ci-dessus</a> décrit plusieurs manières de forcer Windows XP à entrer ces majuscules, et fournit force liens utiles :</p>
<ul>
<li>on peut taper le code Unicode grâce à la célèbre et anti-conviviale combinaison <strong><code>Alt+code</code></strong> (par exemple <code>Alt-0201</code> pour <code>É</code>) - ça a le mérite d’exister et certains aiment muscler ainsi leur mémoire ;</li>
<li>les <strong>touches mortes</strong> fonctionnent souvent, notamment <code>`+A = À</code>, les lettres avec tréma ou accent circonflexe, mais je ne suis pas parvenu à obtenir toutes les majuscules ainsi (cédille, accent aigu…) ;</li>
<li>le panneau « Insertion de caractères spéciaux », à titre exceptionnel ;</li>
<li>un utilitaire, <a href="http://www.reseau.org/keymap/">KeyMap</a>, que je n’ai pas testé.</li>
</ul>
<h4>Linux et MacOSX</h4>
<p>La touche <strong><code>Caps Lock</code></strong> (celle au-dessus de <code>Shift</code>, souvent porteuse d’un voyant) a un rôle différent par rapport à Windows : au lieu de remplacer un <code>Shift</code> (majuscule) bloqué, elle indique bien le <strong>mode majuscule</strong>. Donc <code>CapsLock</code> puis <code>é</code> = <code>É</code>.</p>
<p>Ce mode majuscule est bien pratique pour taper du texte tout en majuscule, mais ceux qui sous Windows utilisaient <code>CapsLock</code> pour forcer les chiffres sur un portable doivent être désorientés.</p>
<p>Sous MacOS, une inconsistence fait que le Ç et le Ù ne s'obtiennent pas de la même manière, il faut plutôt un Alt-ç ou Alt-ù.</p>
<p>Sous Linux, la touche <code>Compose</code> (souvent une des touches au logo Windows) permet de taper par exemple <code>Compose+'+E</code> pour obtenir <code>É</code>.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#rev-pnote-78-1" id="pnote-78-1">1</a>] <em>Je compte amender cette collection avec le temps ; j’adore ce genre de cas où un détail fait basculer le sens d’une phrase. Cela doit être mon côté d’adorateur du chaos, ou une déformation professionnelle d’informaticien rompu à la chasse aux bugs subtils nés d’un bit de travers.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#rev-pnote-78-2" id="pnote-78-2">2</a>] <em>Comme d’hab’.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#rev-pnote-78-3" id="pnote-78-3">3</a>] <em>J’aimerais en être sûr...</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#rev-pnote-78-4" id="pnote-78-4">4</a>] <em>Exemple emprunté à <a href="http://paternoster.canalblog.com/archives/2007/04/05/4538956.html">paternoster</a>.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#rev-pnote-78-5" id="pnote-78-5">5</a>] <em>Merci à Pierre Buard (mai 2009).</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#rev-pnote-78-6" id="pnote-78-6">6</a>] <em>Exemple piqué à l’excellent </em><a href="http://jacques-andre.fr/faqtypo/lessons.pdf">Petites leçons de typographie</a><em> de Jacques André.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/25/75-justification-des-majuscules-accentuees#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/78Supervolcans et supertélescopes (« Pour la Science » d’août 2006)urn:md5:93d5827bc82a358945bf43a1d3d894642006-07-23T19:36:00+00:002014-02-26T10:54:06+00:00ChristopheScience et conscienceAntiquitéapocalypseastronomiecataclysmeenseignementgigantismegéologiepessimismesciencevolcansémerveillement<p>Un bon cru du magazine scientifique avec quelques articles scientifiquement « racoleurs ».</p> <p><a href="http://www.pourlascience.com/">Sous peu en kiosques</a><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/23/189-pour-la-science-aout-2006#pnote-171-1" id="rev-pnote-171-1">1</a>]</sup>.</p>
<p>Que du bon pour un fanas de science, et notamment :</p>
<ul>
<li>Le <em>Bloc-notes</em> de <strong>Didier Nordon</strong> : à lui seul sa page justifie l’achat du magazine.<br />D’abord des réflexions sur la spécialisation : quand elle est poussée à fond comme de nos jours, il n’y a plus de communication, juste une juxtaposition de tours d’ivoire.<br />Les ravages du « flux tendu » appliqué aux étudiants : les semestres si courts ne favorisent pas la maturation des connaissances. J’ai moi-même dans bien des cas nécessité plus de temps pour digérer (quasiment au sens littéral) des connaissance et des concepts qu’il n’y en avait entre le cours et l’examen.<br />Enfin, le rôle trompeur de l’Internet : tout ce qui y circule n’est pas forcément vrai. Rien de nouveau sous le soleil, rappelle Nordon, la désillusion est la même à chaque révolution dans l’information : écriture, imprimerie...</li>
</ul>
<ul>
<li>Un résumé des exploits du télescope spatial <strong><a href="http://hubblesite.org/" hreflang="en">Hubble</a></strong>. <br />Le petit télescope est là-haut depuis seize ans déjà. Son maintien en fonction va nécessiter des investissements que les Américains ne vont peut-être pas consentir, alors que son successeur n’est pas encore prêt (le <a href="http://www.jwst.nasa.gov/" hreflang="en">James Webb</a> est prévu pour 2013). <br />Mais les télescopes spatiaux sont-ils encore utile, vu leur diamètre forcément réduit, et la taille de ce qu’on arrive à obtenir au sol ?</li>
</ul>
<ul>
<li>Coup de bol, c’est le sujet de l'article suivant (ainsi que d’un entretien avec l’astrophysicien Roland Lehoucq sur les limites de l’exploration astronomique).<br />Hubble a une taille réduite (miroir de 2,5 m de diamètre), il se fait enfoncer par les récents télescopes du <a href="http://www.eso.org/projects/vlt/" hreflang="en">Very Large Telescope</a> européen<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/23/189-pour-la-science-aout-2006#pnote-171-2" id="rev-pnote-171-2">2</a>]</sup> dont les miroirs affichent un fier 8,2 m (déjà plus que le James Webb). De plus les progrès de l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Optique_adaptative">optique adaptative</a> (et le soutien de l’informatique) permettent de s’affranchir des turbulences de l’atmosphère, argument majeur à l’époque du lancement du projet Hubble.<br />Les télescopes spatiaux vont donc sans doute se spécialiser dans les longueurs d’onde filtrées par l’atmosphère (rayons X...).<br /><br />La taille des miroirs des plus grands télescopes double tous les 20 ou 30 ans, et cela va continuer. Le projet <strong><a href="http://www.eso.org/projects/owl/" hreflang="en">OWL</a></strong> ambitionne de passer rapidement à un <strong>miroir de... 100 m</strong> ! Si on veut observer efficacement les planètes extrasolaires de type terrestre, il faudra bien ça.<br />OWL est un monstre, l’article détaille les cauchemars techniques à relever, ou déjà résolus par les télescopes actuels (à plus petite échelle !) : coupole de protection de 100 m de haut <em>mobile</em> (autour du miroir, elle générerait elle-même des turbulences atmosphériques !) ; ossature déformable ; prise en compte de la déformation due au vent ; miroir géant composé d’une myriade de petits, orientables ; impossibilité financière de faire chacun de ces petits miroirs de la forme parfaite, mais identiques, d’où nécessité d’un autre miroir correcteur pour redresser ; système de contrôle d’optique adaptative hors de portée de l’informatique actuelle ; système de rotation de cette structure du poids de la Tour Eiffel ; etc. etc.<br />Coût : un milliard d’euros (on avait craint soixante au début...), une misère pour l’Occident qui dépense déjà bien plus dans certaines missions spatiales.<br /><br />Il y a d’autres projets en cours, moins ambitieux mais moins risqués : le <a href="http://www.tmt.org/" hreflang="en">TMT</a>, miroir de 30 m, coût 580 M€ ou le <a href="http://www.gmto.org/" hreflang="en">Magellan</a>, assemblage de sept miroirs de 8 m, à 400 M€. La concurrence pour l’argent du contribuable fait rage.<br /><br />Soit dit en passant, il existe d’autres moyens que des miroirs de plus en plus grands, en morceaux ou pas, pour améliorer les images venues du ciel. Les <strong>capteurs</strong> arrivent à 100% de récupération de la lumière reçue (autrefois quelques pour cent ; ce gain monstrueux a permis de virtuellement quintupler le diamètre des télescopes existant comme celui du Mont Palomar), cette piste est close. <br />Les <strong>télescopes spatiaux</strong> sont forcément petits (6,5 m pour le James Webb quand même), et ruineux à maintenir dans des conditions très dures. <br />L’<strong>interférométrie</strong> permet de rassembler les observations de plusieurs télescopes de taille « humaines » pour obtenir une résolution (finesse de détails) équivalente à celle d’un télescope classique de la taille de la distance qui les sépare ! Le hic, c’est que la sensibilité (la lumière collectée) n’est pas meilleure : les temps de pose sont énormes. <br />Difficile donc de se passer des télescopes géants dans l’avenir. <br /><em>Caveat</em> : l’auteur de l’article est l’un des responsables du projet OWL. Ça fait rêver quand même<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/23/189-pour-la-science-aout-2006#pnote-171-3" id="rev-pnote-171-3">3</a>]</sup>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un petit article sur le verre dans l’Empire romain répond à une question que je me posais depuis longtemps : <strong>depuis quand les fenêtres en verre existent-elles</strong> ? Les fenêtres des seigneurs du Moyen-Âge étaient-elles béantes ? J’ai ma réponse : le soufflage du verre a permis au verre de se généraliser dans les vitres (et la vaisselle) dès le Ier siècle après Jésus-Christ.<br />(Non, ça ne m’empêchait pas de dormir non plus).</li>
</ul>
<ul>
<li>Je me garde le résumé de l’article sur le <a href="http://www.apprendre-en-ligne.net/jeux/dilemme/home.html">dilemme du prisonnier itéré</a> pour plus tard. (Encore un sujet qui me passionne en laissant tout le reste du monde de marbre.)</li>
</ul>
<ul>
<li>Le plus spectaculaire pour la fin : les <strong>supervolcans</strong>.<br />Ils enfoncent <em><a href="http://www.imdb.com/title/tt0120461/" hreflang="en">Volcano</a></em> ou <em><a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm.html?cfilm=13910">le Pic de Dante</a></em>. En principe, il s’agit d’une gigantesque bulle de magma peu liquide qui rompt tout d’un coup : une couronne de volcans apparaît tandis que s’effondre la partie centrale dans de gigantesques nuages de cendres.<br /><del>Si</del> Quand ceux du Wyoming ou de Californie explos<del>ent</del>eront (et ce sera brutal), tout sera détruit à des dizaines de kilomètres à la ronde, et la moité des États-Unis seront recouverts de deux mètres de cendres (certains diront que c’est une bonne nouvelle). Le climat mondial sera passablement secoué pendant des années (et ce n’est une bonne nouvelle pour personne) : fleuves charriant des cendres, soleil masqué, refroidissement massif, destruction de la couche d’ozone, pluies acides massives. Quand je vois <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis//index.php?post/2005/11/03/23-le-krakatoa-et-l-histoire-du-monde">ce qui est arrivé en 535 à cause du Krakatoa</a>, un volcan « normal », je tremble. <br />La bonne nouvelle est qu’un tel feu d’artifice n’advient que quelques fois par million d’années, et certainement pas durant nos existences à tous. Ouf.</li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/23/189-pour-la-science-aout-2006#rev-pnote-171-1" id="pnote-171-1">1</a>] <em>À l’heure où j’écris ceci, le site affiche encore le numéro de juillet sur les <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/06/26/174-les-gaulois-pas-si-barbares">Gaulois, dont j’ai aussi parlé ici</a>.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/23/189-pour-la-science-aout-2006#rev-pnote-171-2" id="pnote-171-2">2</a>] <em>Mais installés dans un coin archi-désertique du Chili.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/23/189-pour-la-science-aout-2006#rev-pnote-171-3" id="pnote-171-3">3</a>] <em>Je suis de l’avis que la science moderne manque de Grands Projets bien visibles, genre conquête de la Lune ou instrument démentiel, pour enthousiasmer un minimum le grand public, pour la science ou dans notre capacité collective à « faire grand ». La Chine actuellement ne s’en prive pas (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_des_Trois-Gorges">barrage des Trois Gorges</a>, développement de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chongqing">Chongqing</a> - ces exemples sont peut-être contestables sur le plan utilitaire, mais incontestablement grandioses). La tendance « c’est trop cher pour ce que c’est » a hélas la main sur les cordons de la bourse chez nous.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/07/23/189-pour-la-science-aout-2006#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/171Quelques livres de SFurn:md5:071e6a1531fdb86addb5d95e318347e32006-06-22T15:54:00+00:002010-10-31T18:08:52+00:00ChristopheSur mes étagères alourdiescataclysmedémocratieextraterrestresinformatiquelivres lusLunerobotssciencescience-fictionuchronieutopievirtuelémerveillement<p>Quelques suggestions de lectures en SF plus ou moins en vrac, souvent archi-connues (mais on ne rappellera jamais assez que les classiques sont <em>aussi</em> faits pour être lus !)</p> <h3>Auteurs classiques incontournables</h3>
<p>Il y en a flopée, voici ceux que je connais <em>et</em> préfère :</p>
<ul>
<li><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Isaac_Asimov" hreflang="en">Isaac Asimov</a>, bien sûr, qui plaira dès le plus jeune âge ; j’ai découvert ado ses cycles mythiques de l’Âge d’Or de la SF (avant 1950). Pas un grand écrivain mais de bonnes idées, surtout :
<ul>
<li>le <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Foundation_Trilogy" hreflang="en">cycle de Fondation</a></em> (les trois premiers <em>Fondation</em>, <em>Fondation et Empire</em>, <em>Seconde Fondation</em>, à la rigueur la suite écrite bien plus tard : <em>Fondation foudroyée</em>, <em>Terre et fondation</em>, mais pas les « préquelles » trop commerciales et délayées) ;</li>
<li>le cycle des robots, surtout <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/I%2C_Robot" hreflang="en">I, Robot</a></em> (rien à voir avec le film).</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Foundation_Trilogy" hreflang="en">Robert Heinlein</a> évidemment. Son <em>Histoire du futur</em> a pas mal vieilli et a été rattrapée par l’histoire réelle, mais a encore son charme. Mon livre préféré est <em><a href="http://www.yfolire.net/sf/critiques.php?id=3857">Révolte sur la Lune</a></em> (<em>The Moon Is A Harsh Mistress</em>) : l’insurrection d’une civilisation de bagnards à peu près anarchiste sous l’égide d’un ordinateur conscient. Heinlein, ancien militaire a souvent été traité de fasciste (voir aussi <em>Starship Troopers</em>, à l’ambiance très différente du récent film qui en a été tiré) mais il en était très loin, alliance étrange du militaire et du <em>flower power</em>.<br />Autre classique, <em><a href="http://www.cafardcosmique.com/Voyage_dans_le_Temps/MarionnettesHumaines/VdlT.Heinlein.html">Marionnettes humaines</a></em> (<em>The Puppet Masters</em>) : des extraterrestres prennent le contrôle d’humains, un thème qui a plu au début de la Guerre Froide.<br />Plus poétique et à base de voyages dans le temps, <em><a href="http://www.yfolire.net/sf/critiques.php?id=2804">Une porte de l’Été</a></em> (<em>The Door Into Summer</em>) m’avait bien plus il y a longtemps.</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/John_Brunner_%28novelist%29" hreflang="en">John Brunner</a> : un Britannique, pour changer. Ses meilleurs et plus connus sont <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Brunner#The_jagged_orbit_.281969.2C_L.27orbite_d.C3.A9chiquet.C3.A9e.29">L’Orbite déchiquetée</a></em> (<em>The Jagged Orbit</em>) et <em>Tous à Zanzibar</em> (<em>Stand On Zanzibar</em>), sur la décomposition de la société occidentale. Brunner est volontiers pessimiste avec quelques touches d’espoir.<br />J’ajouterai à mes préférés <em><a href="http://www.culture-sf.com/litterature/sf/ouvrage.php?livre=10">À l’Ouest du Temps</a></em> (<em>Quicksand</em>), sur un psychiatre dont une patiente semble ne pas être de notre époque. De quel futur glauque vient-elle ?</li>
</ul>
<h3><em>Space operas</em> flamboyants anglo-saxons :</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://arcanesfantasy.free.fr/simmons.htm">Hypérion</a></em> de Dan Simmons, et sa suite : <em>la Chute d’Hypérion</em>. Grandiose !<br />Pour les inconditionnels, <em>Endymion</em> et <em>l’Éveil d’Endymion</em> existent aussi, mais je les avais trouvés <em>très</em> décevants (<a href="https://www.coindeweb.net/lectures/liste_livres_lus.html">trop longs, trop linéaires</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.culture-sf.com/litterature/sf/ouvrage.php?livre=21">La Guerre éternelle</a></em> (<em>The Forever War</em>) d’Haldeman, transposition de la guerre du Vietnam au niveau galactique (il en existe une très fidèle et très connue <a href="http://www.sceneario.com/bd_131_guerre_eternelle_(la).html">version en bande dessinée</a> chez Dupuis ; à la rigueur on peut se contenter de lire uniquement celle-là).</li>
</ul>
<h3><em>Space operas</em> français :</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://www.00h00.com/livre/index.cfm?GCOI=27454100224660">Étoiles mourantes</a></em> de Dunyach & Ayerdhal : l’humanité a évolué dans plusieurs directions différentes, et plusieurs de ses représentants se retrouvent autour d’une étoile en passe de devenir une supernova. Très bien écrit.</li>
</ul>
<ul>
<li>Autre <em>space op’</em> français déjà plus ancien, lyrique, plein de mutants, races diverses, univers incertains, pauvres malheureux ballotés dans des guerres intergalactiques, et de manichéisme radical : <em><a href="http://www.editions-l-atalante.com/pages/auteurs/dentelle/henneberg.htm">la Plaie</a></em> de Nathalie Henneberg. C’est un de mes livres préférés. Je n’ai pas encore lu la suite, <em><a href="http://www.editions-l-atalante.com/pages/auteurs/dentelle/henneberg.htm">le Dieu foudroyé</a></em>. (<strong>Ajout postérieur</strong> : <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/11/30/396-la-plaie-et-le-dieu-foudroye-de-nathalie-c-henneberg">Le blog a en 2007 traité de ces deux livres</a>.)</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.quarante-deux.org/kws/17/signe.html">Le Signe du Chien</a></em>, de Jean Hougron : de la bonne SF de l'Âge d'Or français, bien épique : un agent isolé d'un Empire spatial démesuré, des mondes entiers détruits, des guerres galactiques gigantesques, des extraterrestres étranges, une planète qui semble peinarde mais se révèle dangereuse, une conspiration...</li>
</ul>
<h3>La conquête de Mars</h3>
<p>C’est un de mes dadas, j’espère bien en voir le début :</p>
<ul>
<li><em><a href="http://www.nirgal.net/critiques/voyage.html">Voyage</a></em> de Stephen Baxter : cette uchronie où l'arrivée sur la planète rouge a lieu en 1986 est très bien documentée, et la phase conception de la mission, ses impasses, ses choix, sont expliqués et détaillés ; les amateurs de <em>hard science</em> seront comblés.</li>
</ul>
<ul>
<li>La trilogie <em><a href="http://www.nirgal.net/critiques/mars_rouge_ksr.html">Mars la Rouge</a></em>, <em>Mars la Verte</em>, <em>Mars la Bleue</em> (<em>Red Mars</em>, <em>Green Mars</em>, <em>Blue Mars</em>) de Kim Stanley Robinson, sur les problèmes plus sociologiques que techniques de la terraformation, étalés sur plusieurs siècles. Une référence sur le sujet.</li>
</ul>
<h3>Plus ardu</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://www.quarante-deux.org/kws/20/cite_1.html">La cité des permutants</a></em> de Greg Bear : mélange de Matrix et du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Automate_cellulaire">jeu de la vie ; pour amateurs de Wolfram</a>. Pas très facile à suivre mais abîmesque : si des humains ont réussi à se défaire totalement de leur enveloppe de chair pour ne plus vivre qu’au sein d’ordinateurs, pourquoi ne pourrait-on pas se détacher totalement de la matière même ?</li>
</ul>
<h3>Humoristique</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://bd-livres.krinein.com/Adams-Le-guide-galactique-2785.html">Le Guide galactique</a></em> du regretté Douglas Adams (au moins le 1er tome) : certains n’aiment pas le style loufoque <em>british</em>, mais personnellement j’adore. <br />Le <a href="http://french.imdb.com/title/tt0371724/combined" hreflang="en">film </a> est relativement fidèle mais j’ai été un peu déçu ; il mélange aussi des scènes des volumes suivants (le <em>Guide</em> n’est que le début d’une trilogie en cinq volumes, à réserver aux fanatiques).</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.nirgal.net/critiques/martiens_go_home.html">Martiens Go Home</a></em> de Fredric Brown : les Martiens sont arrivés, ils sont petits et verts, impolis, et font tourner l’humanité entière en bourrique. Jouissif, pour les enfants comme les adultes.</li>
</ul>
<h3>Espace-temps</h3>
<ul>
<li><em><a href="https://www.coindeweb.net/lectures/lectures.html#chats_quantiques">L’avènement des chats quantiques</a></em> de Frederic Pohl : un excellent exemple des univers parallèles qui se mélangent et le sac de nœuds qui s'ensuit. On suit plusieurs exemplaires des mêmes personnages nés dans des univers différents, on y croise des personnages réels dans un autre rôle (Reagan en rebelle, Staline en immigré)... Un peu désorientant au début, mais le rythme et le chaos vont grandissant.</li>
</ul>
<h3>Extraterrestres</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://branchum.club.fr/voix.htm">La Voix du Maître</a></em> (<em>Glos pana</em>) de Stanislas Lem (auteur polonais). Je relis tous les quelques années ce livre sur les difficultés à décrypter un signal extraterrestre et les bassesses de l’humanité. Très philosophique et plutôt noir.</li>
</ul>
<ul>
<li>Plus léger (et bien meilleur et plus subtil que le film) : <em><a href="http://www.yfolire.net/sf/critiques.php?id=6485">Contact</a></em> de Carl Sagan : les ETs ont envoyé un message, c’est le plan d’une machine. Très réaliste.</li>
</ul>
<h3>Uchronies</h3>
<p>Dans la veine uchronique que l’on rattache souvent à la SF :</p>
<ul>
<li>L’essai d'Éric Henriet qui vise à les recenser toutes : <em><a href="http://www.quarante-deux.org/kws/51/histoire.html">L'histoire revisitée</a></em>. Une mine d’idées.</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/03/24/125-la-guerriere-oubliee">Le Livre de Cendres</a></em> de Mary Gentle : une curieuse perversion du Moyen Âge autour d’une Jeanne d’Arc mercenaire au prise avec des Wisigoths carthaginois (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/03/24/125-la-guerriere-oubliee">j’ai déjà parlé du premier tome</a>) ; quatre tomes juste un peu verbeux.</li>
</ul>
<ul>
<li>J’ai chroniqué aussi <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/01/03/61-resurrection-day">Resurrection Day</a></em> de Brendan DuBois : la quête d’un petit journaliste dans une Amérique qui se remet difficilement de la guerre atomique lancée par Kennedy dix ans plus tôt.</li>
</ul>
<h3>Autres classiques anglo-saxons</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://yodup.club.fr/critiques_bouquins/fantastique/patrouilletemps.htm">La Patrouille du temps</a></em> de Poul Anderson est une compilation archi-classique de nouvelles sur les bouleversements historiques, les paradoxes temporels...</li>
</ul>
<h3>Autres livres d’auteur francophones</h3>
<ul>
<li>Il n’y a pas grand chose à jeter dans ce qu’a écrit Jean-Claude Dunyach, et surtout pas le recueil de nouvelles <em>Déchiffrer la trame</em> (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/05/17/149-dechiffrer-la-trame">dont j’ai aussi déjà parlé</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li>Élisabeth Vonarburg écrit très bien ; voir par exemple le cycle de <em><a href="http://www.cafardcosmique.com/auteur/vonarburg.html">Tyranaël</a></em> ; un peu long toutefois. <em><a href="http://www.missmopi.net/article3.html">Chronique du pays des mères</a></em> dépeint une civilisation où l’homme (le mâle) a presque totalement disparu. (<strong>Ajout postérieur</strong> : <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/04/08/316-chronique-du-pays-des-meres-et-le-silence-de-la-cite-d-elisabeth-vonarburg">Chroniqué ici en 2007</a>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Parmi les Grands Anciens de chez nous des débuts du genre, j’avais apprécié <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosny_aîné">J.-H. Rosny aîné</a>, notamment le fantastique <em>La Force Mystérieuse</em> : suite à des modifications des lois de la physique, l’humanité devient peu à peu folle. Un peu vieilli mais toujours prenant.</li>
</ul>
<ul>
<li>Du bon roman d’aventure sans prétention :
<ul>
<li><a href="http://www.mnemos.com/catalogue/heliot.php">Johan Heliott</a> s’est lancé notamment dans une uchronie limite <em>steampunk</em> (<em><a href="http://yodup.club.fr/critiques_bouquins/fantastique/lune.htm">La Lune seule le sait</a></em>, <em>La Lune n’est pas pour nous</em>) où il recycle presque uniquement des personnages historiques, dans la tradition des romans feuilletons.</li>
<li>Pierre Bordage est souvent assez saignant, comme par exemple dans <em><a href="http://www.kafkaiens.org/cl/abzalon.htm">Abzalon</a></em> qui conte le long voyage vers une autre planète de forçats mêlés à des exilés d’une société totalement patriarcale (j’ai moins aimé la très sanglante suite <em><a href="http://amnesietemporaire.free.fr/dotclear/index.php/2005/03/11/25-orcheron">Orchéron</a></em>).</li>
</ul></li>
</ul>
<h3>Science-fiction européenne</h3>
<ul>
<li>On citera l’allemand Eschbach pour son fabuleux <em><a href="http://www.quarante-deux.org/kws/KWS36/KWS3605.html">Des milliards de tapis de cheveux</a></em> : le début s’attache à une civilisation fondée sur la production de tapis de cheveux, achetés par des commerçants interplanétaires, puis on prend de la perspective. Ne lisez pas les critiques, elles dévoilent trop de l’histoire !</li>
</ul>
<ul>
<li>Valerio Evangelisti a écrit le <a href="http://www.quarante-deux.org/kws/KWS31/KWS3110.html">cycle d’Eymerich</a> (débutant par <em>Nicolas Eymerich, inquisiteur</em>), j'ai moins aimé la dimension fantastique, mais c’est un audacieux mélange entre la Sainte Inquisition et des événements parallèles dans le futur lointain.</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://perso.orange.fr/pensee.sauvage/bonnpage/capek/capek.htm">La guerre des salamandres</a></em> de Karel Capek : de la SF tchèque d’avant-guerre. Une nouvelle espèce intelligente est trouvée au fond des mers, qui semble parfaite comme esclave de l’humanité. Du moins au départ.</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://wagoo.free.fr/lneband.htm">La Nébuleuse d’Andromède</a></em> d’Ivan Éfrémov : de la SF soviétique ! Ah, que l’humanité communiste du futur promettait d’être belle et parfaite. Là, elle part à la conquête de l’espace dans des voyages qui durent des années, à la rencontre de pacifiques extraterrestres. À l’opposé total du <em>space opera</em>.</li>
</ul>
<p>On trouvera beaucoup d’autres avis succints sur mes lectures en parcourant la <a href="https://www.coindeweb.net/lectures/liste_livres_lus.html">liste exhaustive de mes lectures depuis plus de dix ans</a> (en gras ce que j’ai beaucoup aimé). Figurent aussi des avis plus détaillés sur quelques-uns des livres cités ci-dessus.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/06/22/171-quelques-livres-de-sf#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/154„Eine Bibliothek macht es möglich...”urn:md5:05ab48b5f40e00c85e09808a250769bf2006-05-22T16:35:00+00:002010-10-29T17:58:59+00:00ChristopheCitationsBiblecitationintelligencelivres lusouverture d’esprittourismeéconomie de l’attentionémerveillement <blockquote><p>„Eine Bibliothek macht es möglich, daß einer den Marx sucht,
den Schopenhauer findet und die Bibel entleiht.”</p>
<p>
<em>« Grâce à une bibliothèque, celui qui cherche Marx peut trouver Schopenhauer et emprunte la Bible. »</em></p>
<p>
Attribué à Ernst R. Hauschka, aphoriste allemand</p></blockquote>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/22/143-eine-bibliothek-macht-es-moeglich#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/106Coucher de soleil martienurn:md5:38bbeea8f41aabf39ee09ccce2c557d82006-05-21T10:25:00+00:002010-10-29T17:58:14+00:00ChristopheMarscolonisationconquête de l’inutileconquête spatialelogistiqueMarsnatureoptimismeouverture d’espritperspectivesurréalismeutopieémerveillement<p>Nostalgie d’une autre planète...</p> <p>J’ai découvert par le <a href="http://blog.empyree.org/?620-coucher-de-soleil-sur-mars">blog d’Empyrée</a> cette <a href="http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20050610a.html" hreflang="en">image diffusée par la NASA (site du JPL)</a> : un coucher de soleil sur la planète Mars. (Il y a <a href="http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20050610a/sunset_a489_gamma_2sub_800.jpg" hreflang="en">une version haute résolution</a>.)
<img src="http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/press/spirit/20050610a/sunset_a489_gamma_2sub_800_br.jpg" alt="Coucher de soleil martien" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<p>Ça me fait rêver. Une vraie photo qui vient d’une autre planète presque vivable avec « un peu » d’efforts.</p>
<p>Et, de manière très optimiste mais pas totalement utopique, j’espère un jour voir cela de mes propres yeux. Je demanderai à mes arrière-petits-enfants de m’offrir le voyage pour mon centième anniversaire, Air France aura peut-être une ligne régulière jusque <em>Valles Marineris</em> d’ici là ?</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/21/153-coucher-de-soleil-martien#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/139« Déchiffrer la trame » de Jean-Claude Dunyachurn:md5:706d0b4ab87d751c697d2c74854d91392006-05-17T10:02:00+00:002010-10-29T06:01:08+00:00ChristopheSur mes étagères alourdieslivres luslyrismescience-fictionémerveillement<p>Neuf petites nouvelles d’un fabuleux auteur.</p> <p><em>(Une première version de cette fiche de lecture est d’abord parue il y a quelques temps sur la liste de diffusion <a href="http://fr.groups.yahoo.com/group/Quoide9/">Quoide9</a> et sur <a href="https://www.coindeweb.net/lectures/dechiffrer_la_trame.html">la partie statique du site</a>.)</em></p>
<p>Dunyach est un des plus meilleurs auteurs de SF français, d’autant plus impressionnant qu’il écrit durant ses loisirs (à côté de son boulot dans l’aéronautique). Il participe à une excellente revue de SF française, <em><a href="http://www.galaxies-sf.com/">Galaxies</a></em>. Rien à voir avec <em>Star Wars</em>, <em>Star Trek</em>, <em>Independance Day</em> et autres navets sans imagination de la <em>sci-fi</em> hollywoodienne. Son style est extrêmement travaillé, très agréable. On est loin d’Asimov (idées foisonnantes et style basique sans poésie).</p>
<p>On a ici un recueil de neuf petites nouvelles très différentes, dont certaines sont des joyaux.</p>
<ul>
<li>La nouvelle-titre <em>Déchiffrer la trame</em> (ou comment voir les ETs dans des tapis du Kurdistan ancien) a été primée par le magazine anglais <em>Interzone</em> comme la meilleure nouvelle SF de l'année 1999. Très nostalgique.</li>
</ul>
<ul>
<li><em>Le Système B.O.R.G.E.S.</em> est une parodie hilarante de Jorge-Luis Borges, dont le style est si particulier.<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/17/149-dechiffrer-la-trame#pnote-132-1" id="rev-pnote-132-1">1</a>]</sup>.</li>
</ul>
<ul>
<li><em>Nourriture pour dragons</em> est une nouvelle de <em>fantasy</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/17/149-dechiffrer-la-trame#pnote-132-2" id="rev-pnote-132-2">2</a>]</sup>, à base de nains, trolls et dragons, légère et humoristique.</li>
</ul>
<ul>
<li><em>Regarde-moi quand je dors</em> lorgne aussi du côté de la fantasy, en beaucoup plus noir : un enfant dans sa montagne a avalé une fée, il faut lui extraire.</li>
</ul>
<ul>
<li><em>La Stratégie du requin</em> est du plus pur <em>cyberpunk</em> (tout se passe dans le cyberespace) ; très longue métaphore entre univers des données et océan. Un « requin » qui y vit est « invité » par le gouvernement à aller conquérir un satellite chinois qui a capté un signal extraterrestre. Sinon on détruit ce qui reste de son corps matériel...</li>
</ul>
<p>Le reste est beaucoup plus mineur mais se laisse lire.</p>
<p>À acheter pour découvrir certains des meilleurs textes de la science-fiction francophone récente. <a href="http://www.editions-l-atalante.com/pages/collections/dentelle.htm#d">Éditions l’Atalante</a>.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/17/149-dechiffrer-la-trame#rev-pnote-132-1" id="pnote-132-1">1</a>] <em>Si vous n’avez pas lu </em>Fictions<em> de ce prix Nobel argentin, <strong>FAITES-LE VITE</strong> ; ce sont des nouvelles, ça se lit très vite, et c’est vertigineux.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/17/149-dechiffrer-la-trame#rev-pnote-132-2" id="pnote-132-2">2</a>] <em>Je déteste ce mot.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/17/149-dechiffrer-la-trame#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/132« La Guerrière oubliée » (« Le Livre de Cendres », tome 1) de Mary Gentleurn:md5:f8f5fa0172fb71b87de1cabfb35c50552006-03-24T08:50:00+00:002010-10-28T17:58:22+00:00ChristopheSur mes étagères alourdieslivres lusMoyen Âgeuchronieémerveillement<p>Une émule mercenaire de Jeanne d’Arc dans une aventure assez inclassable.</p> <p>Voilà un livre (épais) que je ne sais pas encore dans quelle catégorie classer<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/24/125-la-guerriere-oubliee#pnote-114-1" id="rev-pnote-114-1">1</a>]</sup> : uchronie ? histoire secrète ? <em>fantasy</em> pure ? Cela fait partie de son charme.</p>
<p>L’ancrage dans notre réalité semble pourtant bien assuré dès le départ : Cendres est une jeune fille, chef d’une compagnie de <strong>mercenaires</strong>, à l’extrême fin du Moyen-Âge, dans les années <strong>1470</strong>. Cinquante ans après Jeanne d’Arc, Cendres aussi entend des <strong>voix</strong> qui la conseillent dans ses manœuvres militaires (le parallèle entre les deux héroïnes est explicite).</p>
<p>Dès les premières pages, le livre est présenté comme une compilation de <strong>documents médiévaux sur la vie de Cendres</strong>, traduite par un érudit de notre époque. Ses échanges d’e-mails avec son <strong>éditrice</strong> s’intercalent régulièrement entre les différents chapitres des péripéties de Cendres, et décrivent leur désarroi respectif grandissant face au déroulement du récit.</p>
<p>Car si Cendres commence par côtoyer des personnages historiques comme le dernier grand duc de Bourgogne <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_le_Téméraire">Charles le Téméraire</a>, ou l’empereur <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Friedrich_III._%28HRR%29" hreflang="de">Frédéric de Habsbourg</a>, la suite est plus étonnante : au détour d’une page, on croise un ambassadeur wisigoth.</p>
<p>Je répète : un ambassadeur <strong>wisigoth</strong>. <br />Au <strong>XVè</strong> siècle.<br />De plus il vient de <strong>Carthage</strong>.</p>
<p>(Pour ceux qui n’ont pas encore tilté, je rappelle que les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wisigoths">Wisigoths</a> ont participé aux côtés des Francs, Ostrogoths, Burgondes, Alains, et autres Vandales, au dépeçage de l’Empire Romain dans les années 400.<br />Leur grand royaume en Espagne a tenu assez longtemps, jusqu’à la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wisigoths#Chute_soudaine_du_Royaume">conquête musulmane au début du VIIIè siècle</a>.<br />Quant à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carthage">Carthage</a>, cette ancienne capitale (située non loin de Tunis) d’un empire rival de Rome, a été annexée après les invasions barbares non par les Wisigoths mais par les Vandales (qui avaient laissé leur place en Espagne aux Wisigoths). Puis l’Empire romain d’Orient <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Vandales">annexe la région en 533</a>, et les Arabes prennent à leur tour la ville un bon siècle plus tard.<br />Bref, à l’époque de Cendres, deux tiers de millénaire plus tard, on ne devrait plus entendre parler ni de Wisigoths, ni de Carthaginois.)</p>
<p>L’érudit et son éditrice s’étonnent de cela, mais après tout, les manuscrits médiévaux mélangent facilement réalité et légende, et font peu de cas de la précision chronologique ; et d’ailleurs pourquoi ne serait-il pas resté une cité germanique en Afrique du Nord qui aurait disparu entre-temps ? L’éditrice et le lecteur avalent péniblement la théorie. Soit.</p>
<p>Puis apparaît le <strong>golem</strong>.</p>
<p>Pas celui de la <em>Kabbale</em>, un véritable robot.</p>
<p>Et tout ceci précède une <strong>invasion wisigothe</strong> généralisée de l’Europe par le sud (avec beaucoup de golems).</p>
<p>L’éditrice comme le lecteur s’étonnent ! Ce livre de Cendres, au départ description réaliste des années 1470, se déconnecte totalement de la réalité. <br />Ce n’est qu’un tome 1 donc impossible de savoir comment la contradiction va être résolue. Histoire secrète ? Uchronie ? Changement de ligne temporelle des personnages, leur passé étant modifié et le monde de Cendres devenant légendaire ? Je n’en sais fichtre rien, et je ne veux pas le savoir avant de commencer le tome 2. En filigrane apparaissent quelques questions sur le fonctionnement de la recherche historique et ses lacunes.</p>
<p>Une piste sérieuse sur les thèmes cachés du livre est l’importance donnée à la <strong>Bourgogne</strong>. À la fin du Moyen-Âge, pendant la Guerre de Cent Ans, celle-ci était devenu un État quasi-indépendant, extrêmement riche, s’étendant de la Franche-Comté aux Pays-Bas. Et c’est justement à l’époque de Cendres que le roi de France Louis XI réussira à la détruire. <br />Cette importance de la Bourgogne de Cendres, constitue un des fils du livre, de concert avec l’empilement de mystères sur les origines de Cendres et de ses « voix ».</p>
<p>Une fois acceptés les coups de <del>canif</del> sabre à la trame historique, l’histoire se tient. Cendres vient des bas-fonds et a toujours vécu chez les mercenaires, et la vie de l’époque n’était pas rose du tout, surtout pour une gamine seule. La description est sans complaisance, et d’ailleurs de manière générale réaliste (les personnages font <em>vraiment</em> dans leur froc quand le danger arrive, les dents brisés doivent être limées, on en apprend sur le vocabulaire des armures médiévales, et la relative moralité de l’époque est bien rendue). <br />Cendres n’est pas un personnage très moral aux yeux d’un occidental du XXIè siècle, sa principale motivation est l’argent que rapportent les contrats de sa compagnie de mercenaires - pour survivre, et peu importe le commanditaire. <br />Les personnages secondaires ont tous leurs traits distinctifs et sont un minimum fouillés. La fin du premier tome ne révèle pas grand-chose des motivations de tout ce monde-là.</p>
<p>Au final, un bon tome d’exposition d’une histoire qui change des « tolkienneries » si communes. Le seul reproche que je ferais tient à la taille des pavés que la tétralogie représente, relativement digeste toutefois. Je vais acquérir le second tome...</p>
<p>(<strong>Mise à jour de septembre 2006</strong>) Les trois autres tomes sont du même tonneau. Au final, la tétralogie est un peu longue (un tome en trop en gros) mais si le premier tome a plu, la suite plaira. On comprendra enfin d’où sortent ces Wisigoths anachroniques, et quelle version de l’Histoire est la bonne.</p>
<p>Il existe deux autres critiques (une pour, une contre) sur le Cafard cosmique, qui révèlent plus (trop ?) sur l’intrigue que je ne fais :
<a href="http://www.cafardcosmique.com/Critik/critik/g/Gentle.Mary/Gentle.Cendres1.html">http://www.cafardcosmique.com/Critik/critik/g/Gentle.Mary/Gentle.Cendres1.html</a>.</p>
<p>La copie du présent blog sur la liste Tif a donné lieu à <a href="http://groups.yahoo.com/group/tif/message/7806">une discussion qu’on pourra lire à partir d’ici</a>. Y participe notamment Patrick Marcel, le traducteur du livre !</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/24/125-la-guerriere-oubliee#rev-pnote-114-1" id="pnote-114-1">1</a>] <em>Certains diront que classer des livres dans des petites cases est une aberration. Ce n’est pas le débat.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/24/125-la-guerriere-oubliee#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/114« L’Encyclopédie du Dérisoire » de Bruno Léandriurn:md5:1b9ec51195fa31399e3155980ac5930b2006-03-18T14:38:00+00:002014-02-26T10:37:44+00:00ChristopheSur mes étagères alourdiescartesdysfonctionnementgaspillagegigantismeguerregéographiegéopolitiquehistoireHistoire de Francehumourimpérialismeintelligencelivres lusLéandriMurphySeconde Guerre Mondialethéorieéconomieémerveillement<p>La plus éclectique et humoristique des encyclopédies de petits faits plus ou moins connus. Un délice.</p> <p><del>Quatre</del> (<strong>Mise à jour du 27 mai 2007</strong>) <em>CINQ !</em> tomes de pur plaisir, compilation des petits articles que le prolifique <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Léandri">Bruno Léandri</a> a publié dans <em>Fluide Glacial</em>. Léandri fait partie de la moitié que j’adore de ce magazine (je ne supporte pas l’autre moitié). Il est un de mes maîtres à penser et comme moi s’intéresse aux choses les plus absconses ou futiles, ou peut rester des heures à contempler une carte d’un pays qui n’existe pas ou tellement loin et isolé que c’est tout comme.</p>
<p><img src="https://www.coindeweb.net/lectures/images/encyclopedie_derisoire.jpg" alt="" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /> Le présent Blog Éclectique ne pouvait pas ne pas évoquer ce monument à la gloire de l’éclectisme et de la recherche du Savoir, dans les domaines les plus triviaux, parfois sérieux, et rédigé avec beaucoup d’humour. Je le relis en gros tous les deux ans.</p>
<p>Chaque article traite d’un sujet capital sous forme de mini-enquête (en général sérieuse) ou de compilation d’anecdotes sur un même sujet. En vrac et de manière arbitraire, citons :</p>
<ul>
<li>les <strong>rois</strong> fous (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_VI_de_France">Charles VI</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_IV">Ivan le Terrible</a> et quelques autres moins connus comme le doux Christian VII de Danemark) ;</li>
<li>les rois de pacotille (roi de Patagonie, de Corse, empereur du Sahara ou des États—Unis…), plus ou moins givrés ;</li>
<li>la <strong>sociologie</strong> aux toilettes, ou celle dans les manifs, ou des mendiants du métro ;</li>
<li>l’<strong>évolution</strong> de la poussette à travers les décennies, ou du guichet à travers les mois ;</li>
<li>les micro-<strong>arnaques</strong>, les techniques des camelots, les farces et attrapes ;</li>
<li>les vraies escroqueries si bien faites qu’on en reste admiratif (arnaque à la paire…) ;</li>
<li>les contes et légendes du <strong>code pénal</strong> ;</li>
<li>les <strong>modes</strong>, aussi bien dans les cours de récré (hula hoop, fausses totoches, scoubidous, yoyo…) que dans le langage ;</li>
<li>les réflexes acquis stupides (compter en francs, les réflexes qui reviennent des années après…), les micro-pathologies énervantes, les micro-paranoias ;</li>
<li>les rumeurs et <strong>mythes modernes</strong> genre chaînes de la fortune et bac obtenu à la septième tentative (on dirait aujourd’hui «légendes urbaines») ;</li>
<li>les bases, échecs et dérives de la <strong><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Poliorc%C3%A9tique">poliorcétique</a></strong> ;</li>
<li>l’histoire chaotique du <strong>char</strong> d’assaut, ou du cuirassé ;</li>
<li>les <strong>guerres</strong> idiotes ;</li>
<li>Sigmaringen, en Allemagne, où se réfugia le gouvernement de Vichy sous la protection nazie à la fin de la guerre, dans une ambiance <em>très</em> glauque ;</li>
<li>les passages bizarres (interdits au moins de 18 ans) dans l’œuvre de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Léautaud">Léautaud</a>, et le lien avec certains personnages de Sigmaringen ;</li>
<li>les <strong>passages censurés</strong> pour outrage aux bonnes mœurs de documents essentiels de l’Affaire Dreyfus ;</li>
<li>les <strong>lois tacites</strong>, non écrites mais à respecter impérativement en société, et leur (absence de) justification éventuelle, et les traditions stupides ;</li>
<li>les lois bafouées sans que personne ne dise rien, et autres <strong>choses pas logiques</strong> ;</li>
<li>les délires du droit d’auteur (et ce n’est que le début) ;</li>
<li>les paniques ;</li>
<li>les méthodes pour dormir ;</li>
<li>les gaffes à ne pas faire, et les gaffes historiques ;</li>
<li>les <strong>mots historiques</strong> (dont certains si beaux qu’on ne cherchera pas à vérifier) ;</li>
<li>les noms propres, les mots piège ;</li>
<li>le fonctionnement du <strong>service des colis perdus de la Poste</strong>, avec quelques anecdotes croustillantes (et une désillusion sur le relatif manque d’opiniâtreté des agents de ce service à résoudre un casse-tête pour faire arriver le courrier) ;</li>
<li>les <strong>objets piégés</strong> du quotidien (emballages indestructibles, casseroles avec effet théière garanti, ouvre-boîtes piégés…) ;</li>
<li>le bestiaire des <strong>drapeaux</strong> nationaux et ses excentriques ;</li>
<li>les <strong>aberrations frontalières</strong> : les enclaves espagnoles en France, les enclaves de départements français dans un autre, l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_des_Faisans">île franco-espagnole de la Conférence</a>, l’hôtel construit sur la frontière franco-suisse, le village franco-allemand de <a href="http://pierre.bertrand.free.fr/outre-foret/scheibenhard.htm">Scheibenhard</a>… ;</li>
<li>les pays invraisemblables (souvent des îles sans assez de population pour même ouvrir une ambassade dans chaque pays du monde) ;</li>
<li>les tristes histoires des conquérants des deux pôles ou de montagnes morts en chemin ou au retour ;</li>
<li>l’application de la <a href="https://www.coindeweb.net/murphy/">Loi de Murphy</a> aux tentatives françaises de découverte de l’épave du Titanic ;</li>
<li>les <strong>endroits exceptionnels</strong> : le bled le plus chaud (34°C de moyenne à Dallol en Éthiopie), le plus froid (-36°C de moyenne à Oïmiaken en Sibérie), les endroits des records (147°C d’écarts entre les deux records, entre Antarctique et Lybie), le plus pluvieux, le plus sec, le plus au sud, le plus au nord (et ce n’est pas le Cap nord), les lieux cultes (plusieurs au Père Lachaise), les lieux paumés et les confettis de l’empire colonial français, les lieux oubliés… ;</li>
<li>les <strong>cas exceptionnels</strong> dans divers domaines (ornithorynque, Alsace, nombres, mots…) ;</li>
<li>les mystères qui n’en sont plus (notamment le Triangle des Bermudes) ;</li>
<li>les erreurs dans les films (cheveux longs sur des SS, canon napoléonien sans recul) ;</li>
<li>la <strong>face cachée</strong> des scientifiques et autres personnages connus (Newton était infect, Chasles un naïf, Tycho Brahé un tyran mégalo, Gutenberg un fou de procès, Walt Disney un facho fini ; Picasso manqua d’envoyer Apollinaire en taule, Karl Marx fit un enfant à sa bonne…), ou inconnus (Léopold Mozart, le frère maudit du Commandant Cousteau…), et leur fin parfois pathétique (Georges Méliès forain, le suicide d’Alan Turing, héros cryptologue de la Seconde Guerre Mondiale et un des fondateurs de l’informatique…) ;</li>
<li>les raccourcis saisissants de l’histoire (le chauffeur de Sir Arthur Conan Doyle, les liens entre Bakounine et Wagner…), et les changements qui n’ont tenu qu’à un fil (la ferme de Waterloo, la prise d’un exemplaire d’Enigma, la ligne Oder-Neisse…) ;</li>
<li>les <strong>impostures</strong> scientifiques (l’homme de Piltdown, le mensonge d’Yves de Kerguelen sur son île, le rayon N…) et les recherches à la con (mouvement perpétuel, nombres premiers) ;</li>
<li>les grands projets qui ont échoué lamentablement (l’aérotrain, la TVHD des années 80, le moteur rotatif…) ;</li>
<li>la peu regrettée <a href="http://www.la1.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?type=sac&id=0179339_sac&menu=none&pub=RTBF.LAUNE%2FLAUNE.FR.la_taille.SP.IN">nombrilologie</a> ;</li>
<li>les tristes histoires de <strong>bateaux</strong> aux fins moins glorieuses et finalement plus tragiques que le <em>Titanic</em> (dont l’apocalyptique <em>Great Eastern</em> qui a tué des passagers quasiment à chaque voyage) ;</li>
<li>les <strong>allumés</strong> de l’art, les <em>serial killers</em> ;</li>
<li>les codes secrets ;</li>
<li>etc., etc., etc.</li>
</ul>
<p>J’y ai notamment trouvé les réponses aux questions existentielles suivantes (je mets les réponses en note) :</p>
<ul>
<li>Pourquoi ne doit-on pas parler de <em>corde</em> dans un théâtre ? <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-1" id="rev-pnote-112-1">1</a>]</sup></li>
<li>Pourquoi vaut-il mieux parfois reconnaître qu’on a volé un objet précieux alors qu’on l’a acheté de bonne foi des années auparavant ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-2" id="rev-pnote-112-2">2</a>]</sup></li>
<li>Pourquoi les tankistes japonais ont-ils souffert lors de l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_de_la_Mandchourie_par_le_Japon">invasion de la Mandchourie en 1931</a> ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-3" id="rev-pnote-112-3">3</a>]</sup></li>
<li>Quel a été le maréchal le plus incompétent de l’Histoire de France ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-4" id="rev-pnote-112-4">4</a>]</sup><br /></li>
<li>Y a-t-il des morceaux du territoire français non cartographiés ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-5" id="rev-pnote-112-5">5</a>]</sup></li>
<li>Quelle est la bourgade la plus isolée au monde ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-6" id="rev-pnote-112-6">6</a>]</sup></li>
<li>Quel est l’hymne national le plus court du monde ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-7" id="rev-pnote-112-7">7</a>]</sup><br /></li>
<li>Quel est le lien entre Sartre et des homards ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-8" id="rev-pnote-112-8">8</a>]</sup></li>
<li>Le cloporte n’est pas un insecte ; mais alors, qu’est-ce ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-9" id="rev-pnote-112-9">9</a>]</sup></li>
<li>Quelle marque française très connue avait pour logo une croie gammée ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-10" id="rev-pnote-112-10">10</a>]</sup><br /></li>
<li>Quel pays européen peu connu pour son impérialisme a envahi par inadvertance son voisin dans les années 90 ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-11" id="rev-pnote-112-11">11</a>]</sup></li>
<li>À qui doit-on payer des droits pour publier une photo nocturne de la Tour Eiffel ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-12" id="rev-pnote-112-12">12</a>]</sup></li>
<li>Comment s’appellent les rois en exercice en France ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-13" id="rev-pnote-112-13">13</a>]</sup></li>
<li>Quel milliardaire américain a déraillé de son train miniature géant et failli tuer plusieurs membres de sa maisonnée ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-14" id="rev-pnote-112-14">14</a>]</sup>.<br /></li>
<li>Quel est l’endroit que visitait l’empereur Hiro Hito quand il s’exclama « Il semble que cet endroit ait été considérablement endommagé » ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-15" id="rev-pnote-112-15">15</a>]</sup></li>
<li>Pourquoi les œufs français sont-ils bruns alors qu’ailleurs ils sont blancs ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-16" id="rev-pnote-112-16">16</a>]</sup></li>
<li>Quelle est la dernière unité à cheval de l’armée française ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#pnote-112-17" id="rev-pnote-112-17">17</a>]</sup></li>
</ul>
<p>Olivier Abélard a également une <a href="http://oabelard.free.fr/index.php?rub=bou_der">critique de l’Encyclopédie du Dérisoire</a>.</p>
<p>(<strong>10 Août 2007</strong>) <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/08/10/385-encyclopedie-du-derisoire-tome-5">Le tome 5 est du même tonneau !</a></p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-1" id="pnote-112-1">1</a>] <em>Les techniciens étaient souvent d’anciens marins pour qui le mot </em>corde<em> était réservé à celle pour pendre quelqu’un.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-2" id="pnote-112-2">2</a>] <em>Le vol est un délit prescrit après quelques années ; le recel dure tout le temps de la possession de l’objet</em>.</p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-3" id="pnote-112-3">3</a>] <em>Par un curieux hasard, l’écartement des galets du char correspondait exactement à l’écart entre les sillons des champs locaux ; les cahots étaient insupportables.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-4" id="pnote-112-4">4</a>] <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Achille_Fran%C3%A7ois_Bazaine">Bazaine</a>. Ses seules victoires l’ont été en Algérie ; sa reddition à Metz pendant la guerre de 1870 lui vaudra une condamnation à mort, plus tard commuée.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-5" id="pnote-112-5">5</a>] <em>Oui, aux îles Crozet, territoire français paumé non loin de l’Antarctique et des Kerguelen, la carte comporte un blanc et un pudique “</em>Nuages<em>” en légendes.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-6" id="pnote-112-6">6</a>] <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tristan_da_Cunha">Tristan da Cunha</a> au milieu de l’Atlantique. Le plus proche cinéma est en Afrique du Sud à 2500 km</em>.</p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-7" id="pnote-112-7">7</a>] <em>Le japonais</em>.</p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-8" id="pnote-112-8">8</a>] <em>L’écrivain a un temps goûté à la drogue par curiosité, a pris une dose un peu forte, et se croyait environné de crustacés.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-9" id="pnote-112-9">9</a>] <em>Un crustacé, le seul terrestre.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-10" id="pnote-112-10">10</a>] <em>Lesieur. Aucun rapport avec les nazis bien sûr, juste une même inspiration (la svastika hindoue).</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-11" id="pnote-112-11">11</a>] <em>La Suisse. Des manœuvres ont par erreur débordé sur le petit Liechtenstein.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-12" id="pnote-112-12">12</a>] <em>À l’éclairagiste.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-13" id="pnote-112-13">13</a>] <em>Tomasi Kulimoetoke II (roi d’Uvéa), Soane Patita Maituku (d’Alo), Visesio Moeliku (de Sigave). Ces territoires font partie des territoires bien français de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wallis-et-Futuna">Wallis-et-Futuna</a> ; deux d’entre eux ont été <a href="http://www.lefigaro.fr/france/20060316.FIG000000004_les_deux_rois_de_futuna_recus_a_paris.html">récemment reçus à Paris</a> d’ailleurs.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-14" id="pnote-112-14">14</a>] <em>Walt Disney</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-15" id="pnote-112-15">15</a>] <em>Hiroshima juste après la guerre.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-16" id="pnote-112-16">16</a>] <em>Les Français veulent des œufs bruns, c’est comme ça.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#rev-pnote-112-17" id="pnote-112-17">17</a>] <em>La Garde républicaine.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/03/18/123-encyclopedie-du-derisoire#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/112Cuteoverload.comurn:md5:99bf145071bfccc51be63377d9201af92006-01-22T21:15:00+00:002023-11-05T11:44:14+00:00ChristopheHumourhumourpsychologiepériméémerveillement<p>Site tout mignon tout plein.</p> <p><em><a href="http://www.heise.de/ct/" hreflang="de">C’t</a></em> est d’habitude plus sérieux, mais il a évoqué <a href="http://www.cuteoverload.com/" hreflang="en">Cuteoverlad.com</a> dans ses pages, et je veux en faire profiter la blogsphère<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/01/22/82-cuteoverload#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup> française. Comment résister à ces si charmantes petites bestioles ? Mon hamster préféré est ci-dessous.</p>
<p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/animaux/akagami4jm.jpg" alt="Mignon tout plein" class="media-center" /></p>
<p>(<strong>Mise à jour de 2023</strong> : le site ne répond plus, mais archive.org a le <a href="https://web.archive.org/web/20180603081024/http://cuteoverload.com/">message d''adieu et les archives</a>. Pour les images de chatons, Facebook est entre-temps devenu imbattable. Quant au lien ci-dessous, il a été racheté et n’a plus d’intérêt.)</p>
<p>Dans un autre registre « c’est con mais si mignon », <a href="http://www.thinkgeek.com/geektoys/plush/6708/" hreflang="en">Thinkgeek vend des virus, bactéries, bacilles et autres microbes en peluche</a>. Faut oser (surtout à 6 $ pour Ebola ou la grippe).</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/01/22/82-cuteoverload#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Mot hideux. Vous avez mieux ?</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/01/22/82-cuteoverload#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/83« Mars la Blanche » de Brian Aldissurn:md5:8b3316b641dfabaa1995ee9fc5f10e7f2005-12-09T14:53:00+00:002010-07-04T06:32:30+00:00ChristopheMarsauto-organisationcivilisationcolonisationconquête de l’inutileconquête spatialedommageenseignementexaptationextraterrestreshard sciencelivres lusMarsmythemèmeoptimismeorganisationouverture d’espritperspectivepolitiqueprise de têtepsychologierésolutionssciencescience-fictionsolidaritéspéculationtempsténacitéutopieémerveillement<p>Une société qui vise la perfection, isolée sur sa planète. Un essai plus qu’un nouveau roman sur la conquête de Mars.</p> <h3>Mars la Blanche<br /></h3>
<p>de <a href="http://perso.wanadoo.fr/listes.sf/aldiss/bio.htm">Brian Aldiss</a><br />
avec <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Roger_Penrose" hreflang="en">Roger Penrose</a></p>
<p>Une « Mars blanche » est une Mars laissée à elle-même, non colonisée par l’homme, non polluée, juste parcourue par quelques scientifiques ; c’est le statut actuel de l’Antarctique. C’est un des thèmes sous-jacents de l’histoire, mais pas le principal.</p>
<h4>Utopie</h4>
<p>Le sous-titre évoque une « <strong>utopie martienne</strong> », et c’est sa construction qui est la base de l’histoire. Quelques milliers de personnes sont bloquées sur Mars suite à l’effondrement de la multinationale chargée de la colonisation, et survivent (relativement confortablement) en tentant de créer une société plus parfaite.</p>
<p>Les problèmes matériels de cette micro-société isolée (approvisionnement...) sont apparemment délibérément mis de côté, à peine évoqués. Plus intéressante est la manière dont leur civilisation s’organise.</p>
<p>On parle ouvertement d’utopie, donc je me demande si les points suivants, qui ont sabordé la crédibilité de l’histoire pour moi, sont délibérés : le « chef » de la colonie, qui lance les idées liées à l’utopie, n’est guère contesté ; les débats (pendant des pages, ce qui n’est pas un mal) sont assez dirigés ; les opposants sont souvent caricaturaux (et passent très vite à la violence) ; les diagnostics sur les raisons des problèmes de la Terre rappellent furieusement notre époque (et pas 2060) ; certaines des solutions sont des bonnes intentions et rappellent parfois les « yaka/fokon » de gamins de 15 ans naïfs ; la manière dont les problèmes de la société sont corrigés est assez floue (à part améliorer l’éducation des enfants (vaste débat...), et la disparition de l’argent).</p>
<p>Évidemment, tout est beaucoup plus facile dans une <strong>société de fait communiste, égalitaire</strong>, faite de gens tous éduqués aimant débattre, avec un minimum de confort, sans les charges de la civilisation qui leur a donné ce confort, et sans interaction avec icelle. Je suis peut-être trop terre-à-terre ou mauvais esprit pour goûter correctement une utopie.</p>
<p>Le <strong>côté scientifique</strong> à l’inverse est souvent massif, et je pense que certains sauteront le long passage sur les taches de bosons de Higgs que l’accélérateur martien doit découvrir. Les liens entre conscience et mécanique quantique (théorie de Penrose), ou les affirmations sur la nature de la vie sur Mars, sont plus affirmés que démontrés ou expliqués.<br />D’un autre côté, une <strong>action assez lente</strong>, plus orientée sur les relations entre les personnages et sur leurs débats, tranche agréablement avec tous les récits sur la conquête de Mars à la manière américaine (versions <em>hard science</em> ou western).</p>
<p>Je suis <strong>resté sur ma</strong> fin après la dernière page. Les pires problèmes d’une société utopique arrivent quand la population augmente et quand elle perd son isolement. Le livre ne va pas jusque là.</p>
<h4>Terraformation</h4>
<p>Dès le début, et dans la conclusion, Aldiss affiche ouvertement son <strong>hostilité aux projets de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Terraformation">terraformation</a> de Mars</strong>. Le livre ne sert son propos qu’en bottant en touche, en introduisant la seule chose qui pour moi l’interdirait sur le principe<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/12/09/52-mars-la-blanche#pnote-52-1" id="rev-pnote-52-1">1</a>]</sup> : de la vie sur Mars. Vie sous une forme assez inattendue il est vrai (et très utopique elle aussi, avec le même flou sur la manière concrète dont elle est apparue, et surtout comment elle évolue à la fin du livre).</p>
<p>Par contre, si cela était raisonnablement réalisable, je vois mal pourquoi nous nous priverions d’une deuxième planète, ou d’une troisième (Vénus ?) ou d’autres (autour de Jupiter ?). Les cailloux mort et inhabités, bien que scientifiquement passionnants, sont innombrables dans cet univers. Le parallèle avec l’Antarctique est à mon avis injustifié, car il fait partie de l’histoire de la terre, contient sa mémoire dans ses glaces, et a son propre et fragile écosystème.</p>
<p>On peut ensuite entrer dans le débat si la conquête de l’espace se fera par celle des planètes ou par des systèmes autonomes vivant dans l’espace, par le cyberespace et/ou via des robots, et dériver vers le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Fermi">paradoxe de Fermi</a> (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?category/Paradoxe-de-fermi-et-exobiologie">thème que j’essaie de traiter ici</a>).</p>
<h4>Conclusion</h4>
<p>Un livre un peu décevant, que j’ai failli lâcher après le premier quart, mais l’histoire devient plus concrète ensuite. Cependant, pour narrer de façon réaliste la conquête de Mars, terraformation comprise, la référence reste la <a href="http://www.fakeforreal.net/index.php/2004/07/11/35-kim-stanley-robinson-red-mars-green-mars-blue-mars">trilogie martienne</a> de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Kim_Stanley_Robinson">Kim Stanley Robinson</a>.</p>
<p>Google vous fournira d’autres critiques du livre, notamment <a href="http://www.nirgal.net/critiques/mars_blanche.html">celle-ci</a>, plus favorable que la mienne.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/12/09/52-mars-la-blanche#rev-pnote-52-1" id="pnote-52-1">1</a>] <em> « Sur le principe », parce que l’on peut discuter longtemps du point de vue matériel ou financier, ou de l’utilité réelle d’une planète viable dans mille ans à cent millions de kilomètres. (<strong>Mise à jour</strong> : Sur le sujet, voir le billet <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/02/19/395-coloniser-le-desert-de-gobi-plutot-que-mars">Coloniser le désert de Gobi plutôt que Mars</a>.) </em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/12/09/52-mars-la-blanche#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/52Un serveur de mail pour 1 million de personnesurn:md5:75f732e2e5c3860a9757650bfad7295a2005-10-31T22:19:00+00:002010-05-02T13:50:37+00:00ChristopheInformatique lourdeadministrationcommunicationcomplexitéexpertiseinformatiqueLinuxlogiciel libreoptimismeréseautravailémerveillement <p><a href="http://ask.slashdot.org/article.pl?sid=05/09/08/1925241&threshold=4" hreflang="en">http://ask.slashdot.org/article.pl?sid=05/09/08/1925241&threshold=4</a></p>
<p>Excellent et archi-technique comme j’aime sur Slashdot.
Le plus fascinant est qu’à la base ce sont les mêmes outils que ceux que je peux utiliser sur le petit serveur dans mon placard.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/10/31/17-serveur-de-mail-pour-1-million-de-personnes#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/16Les majuscules accentuéesurn:md5:99ff7ba1035f727fb348cffda3879f162005-09-07T21:50:00+00:002014-02-26T10:20:43+00:00ChristopheDes formes des motsapparenceApplecommunicationconquête de l’inutiledécadencedéfense du françaisergonomiehowtoincohérenceinformatiquelanguesLinuxMacMacOSperfectionnismeponctuationprise de têteprécisionsignifiéUbuntuWindowséducationémerveillement<p>Les majuscules accentuées sont injustement négligées de nos jours en informatique. Ce n’est pourtant pas si dur.</p> <p>Google m’a déniché cette excellente vieille entrée de blog <a href="http://www.latchman.org/sam/index.php/2003/04/07/56-LesPointsSurLes">le Samlog</a> sur les majuscules accentuées sous Windows. Je ne rajouterai rien sur la justification (le monsieur a raison, sauvons nos particularismes).
<br />En pratique :</p>
<ul>
<li><strong>Sous Windows XP</strong> : La situation est meilleure que sur les versions précédentes même si j’ai parfois des problèmes suivant l’application (le Bloc-Notes est moins coopératif que Word).<br />L’accent circonflexe est une touche morte (on a ainsi facilement <strong>Â</strong> par <code>^</code> puis <code>A</code>).<br /><code>AltGr</code>-<code>7</code> permet d’avoir la touche morte de l’accent grave, puis on tape la majuscule (ex : <strong>À</strong>). <br />Un <code>Ctrl</code>+<code>,</code> (virgule) permet d’avoir la touche morte des cédilles (pour <strong>Ç</strong>).<br />Une sorte de « mode ligature » s’obtient par <code>Ctrl</code>+<code>&</code> (ex : <code>Ctrl</code>+<code>&</code> puis <code>O</code> donne <strong>Œ</strong>).<br />On peut se rabattre sur des codes (qui existent même en deux versions) : <code>Alt</code>+0199 = <code>Alt</code>+128 = <strong>Ç</strong>, <code>Alt</code>+0200 = <code>Alt</code>+212 = <strong>È</strong>, etc… (cf cet <a href="http://perso.wanadoo.fr/jm3/trucs/maj_accent.htm">article</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Sous Mac OS X</strong> : <br />La touche <code>Caps Lock</code> a un rôle différent par rapport à Windows : au lieu de remplacer un <code>Shift</code> bloqué, elle indique bien le mode <strong>majuscule</strong>. <br />Donc <code>CapsLock</code> puis <code>é</code> = <strong>É</strong>. C’est bien pratique pour taper du texte tout en majuscule, mais ceux qui sous Windows utilisaient <code>CapsLock</code> pour forcer les chiffres sur un portable doivent être désorientés.<br /><del>Problème</del> (<strong>Corrigé en 2009 avec Snow Leopard</strong>) <del>: Le <strong>Ç</strong> et le <strong>Ù</strong> ne s’obtiennent pas de la même manière, il faut plutôt un <code>Alt</code>-<code>ç</code> ou <code>Alt</code>-<code>ù</code>. Inconsistant. </del></li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Sous Linux</strong> : <br />On procède comme sous Mac, avec en plus la souplesse de la touche <code>Compose</code> (la touche Windows droite chez moi). C’est sublime :<br /><code>Compose</code> + <code>'</code> + <code>E</code> = <strong>É</strong>,<br /><code>Compose</code> + <code>-</code> + <code>D</code> = <strong>Đ</strong> (D barré vietnamien),<br /><code>Compose</code> + <code>o</code> + <code>/</code> = <strong>ø</strong> (o barré scandinave),<br /><code>Compose</code> + <code>,</code> + <code>C</code> = <strong>Ç</strong>,<br /><code>Compose</code> + <code>O</code> + <code>R</code> = <strong>®</strong><br /><code>Compose</code> + <code>s</code> + <code>s</code> = <strong>ß</strong> (ss allemand)<br /><code>Compose</code> + <code><</code> + <code><</code> = <strong>«</strong> (guillemets français que nous devrions utiliser systématiquement à la place des <strong>“</strong> anglosaxons ; <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis//index.php?post/2006/04/20/127-guillemets-francais">je détaille ici</a>)<br /><code>Compose</code> + <code>=</code> + <code>Y</code> = <strong>¥</strong><br /><code>Compose</code> + <code>'</code> + <code>i</code> = <strong>í</strong><br />etc.<br />On a en plus la souplesse de pouvoir reprogrammer chaque touche à volonté. C’est réservé aux gourous (il faut tutoyer <a href="http://www.linux-france.org/article/nation/Fr-HOWTO/Fr-HOWTO-8.html">xmodmap</a> ou triturer les fichiers de configurations de <a href="http://www.x.org/" hreflang="en">X</a>) mais avec un grand clavier, remapper <code>#</code> (<code>AltGr</code>+<code>3</code>) sur <code>AltGr</code>+<code>J</code> est bien utile quand on ne peut taper que d’une main.</li>
</ul>
<p>(<strong>Mise à jour du 06/01/2006</strong> : Compléments sur XP grâce à <a href="http://perso.wanadoo.fr/jm3/trucs/maj_accent.htm">ce site</a> + mise en forme.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/09/07/3-majuscules-accentuees#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/3