Les Galaxies semblent des objets statiques, très lointains, juste jolis. La situation est plus compliquée :

Ça bouge et ça grossit

Les Galaxies comme la nôtre sont le résultat d’une flopée de collisions. Un article montre tous les débris de galaxies naines littéralement déchiquetées par la nôtre. Certains de ces débris sont encore visibles, d’autres, intégrés dans notre galaxie, ne sont plus repérables que par la distribution de vitesse atypique de certaines étoiles.

D’autres superbes photos montrent des collisions de galaxies assez bizarres, des ponts entre les galaxies qui se frôlent à la galaxie en forme d’anneau car littéralement traversée par une autre ! Dans ce film déniché sur le web qui montre une collision assez typique, les deux galaxies se frôlent, se tournent autour, et finissent par fusionner après avoir éclaboussé tous les environs d’étoiles éjectées.

La forme d’une galaxie (elliptique, barrée...) est plus fonction de son histoire que d’un cycle de vie comme le croyait Hubble.

Pas si loin

...Relativement parlant s’entend. Alors que les étoiles et systèmes solaires sont séparés par des distances monstrueuses relativement à leur taille, les galaxies d’un même groupe sont relativement proches les unes des autres : la distance vers la galaxie d’Andromède n’est que de 25 fois environ la taille de notre Voie Lactée (2,5 millions d’années-lumière de distance pour 100 000 de rayon), et c’est beaucoup moins pour les galaxies naines satellites de la nôtre bien sûr.

Ce qui ne veut pas dire que cela est le cas partout : la matière (et donc les galaxies) est répartie sous forme de filaments dans l’univers, et il existe des sortes de « bulles » de vide aux dimensions absolument inimaginables. Mine de rien, la répartition de la matière joue un rôle capital dans la recherche de la manière dont l’univers s’est créé et de la simulation de son destin.

Grosses

La taille des galaxies obtenues en lumière visible n’est qu’une faible partie de leur masse : les gaz qui les environnent représentent une masse bien plus importante. Et il y a toute une dynamique de ces gaz qui tombent vers le cœur, sont éjectés, rejaillissent en fontaines, etc. Ces gaz jouent un rôle dans la dynamique de formation des jeunes étoiles et donc la forme de la galaxie. Ces gaz sont très chauds (parfois des millions de degrés), ce qui semble démentiel quand on sait que l’espace a une température très basse. Mais cette température calculée est liée à l’agitation des molécules, donc la température peut devenir effectivement énorme.

Ce qui ne veut pas dire que l’essentiel de la masse galactique est connue : entre la « matière noire froide », la « matière noire chaude », et « l’énergie sombre », il y a de quoi perdre son latin.

Trou noir

Un chapitre rapporte les observations des étoiles du centre galactique qui effectuent des orbites autour du trou noir. Oui, les instruments sont assez sensibles pour repérer des révolutions aussi lointaines sur des distances assez faibles pour que les étoiles fassent plusieurs orbites pendant la carrière d’un astronome !

Andromède

Science et Vie en faisait même sa couverture catastrophiste et racoleuse le mois dernier : Andromède nous fonce dessus ! Notre Voie Lactée et sa cousine deux fois plus grosse vont se heurter et fusionner dans les cinq prochains milliard d’années. Le spectacle nocturne va devenir de plus en plus intéressant, surtout quand s’allumeront toutes les étoiles nées de la compression des gaz au début de la collision. Le Science et Vie nous fait craindre aussi que notre Soleil soit éjecté loin du disque galactique. Vu l’état prévu de notre étoile dans un futur aussi lointain (une géante rouge qui transformera la Terre en fournaise), je crois qu’avoir un ciel sans étoile ne soit le moindre des soucis des Terriens...