Sur mes étagères alourdies

Livres et lectures.

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vendredi 19 janvier 2018

John Wyndham : triffides, krakens, lichen, chrysalides, coucous et graines du temps

Je viens de relire des classiques de John Wyndham, ce maître de la science-fiction britanniques des années 50. Ça n’a pas forcément vieilli.

Un point rare dans les livres de cette époque : les personnages féminins de Wyndham sont très loin des potiches, princesses à sauver ou méchantes sorcières. Elles sont aussi motrices de l'action que les mâles, sinon plus assurées qu’eux. C’est un signe de l’évolution sociale depuis les années 50, à la mentalité étonnamment éloignée de la nôtre (cf The Trouble With Lichen, notamment).

Ce n’est pas le seul point lié à la société : la difficulté d’une réponse collective à un danger extérieur, nos effets de troupeau, les foules stupides (y compris en haut de la société) reviennent systématiquement. Les réactions de l’URSS (à l’époque stalinienne) aux différentes menaces rencontrées relèvent du comique.

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dimanche 22 janvier 2017

« Ravage » de Barjavel

Dans la SF française, qui ne s’appelait pas encore comme cela en 1942, c’est un classique et la première œuvre d’un de nos plus grands auteurs. Mais noyés dans les odeurs de cendres surnagent quelques relents un peu nauséabonds. C’est une des difficultés des anciens livres : discerner ce qui vient  […]

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samedi 17 septembre 2016

« La Forteresse perdue » (de Nathalie Henneberg)

Ma période Nathalie Henneberg n’est pas terminée, il me reste quelques livres issus des étagères remplies par mon père dans les années soixante. La Terre de 2300, en pleines convulsions, envoie sa Légion Spatiale de « volontaires pour mourir ». Un navire échoue sur une planète maudite et stérile où  […]

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vendredi 5 août 2016

« Syzygie » de Michael Coney

Le britannique Michael Coney n’est pas très connu mais certaines de ces œuvres m’ont marqué. La nullité et/ou la duplicité d’un gouvernement d’incapables ou de médiocres qui néglige les petites communautés, les catastrophiques effets de foule dans une population, ou la manque de vision à long terme  […]

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mercredi 6 juillet 2016

Nathalie Henneberg

Ma revue de SF préférée, Galaxies, a sorti un dossier sur Nathalie Henneberg, et ça n’a pas raté : je relis en rafale tous les tomes que j’ai sous la main (en bonne partie hérités de mon père, car la dame est peu republiée depuis ma naissance, hélas !).

N_Henneberg_La_Plaie.jpgElle était exactement le genre d’auteur entre deux mondes (on dit aussi « le cul entre deux chaises » ) que j’aime en ce moment : Nathalie Henneberg n’est pas née française mais russe, s’est réfugiée en Syrie après la Révolution de 1917, et a épousé un militaire français, témoin de la Seconde Guerre Mondiale.

Elle mélange allègrement romantisme, souffle épique et fatalité slaves, éléments rationalistes plus occidentaux et science-fiction de l’époque « fusées et fulgurants ». Elle détonne dans le monde très rationnel de la SF du XXè siècle.

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