Blog éclectique & sans sujet précis - Mot-clé - éducation<p>Si ça me passe par la tête, si ça n’intéresse que moi, alors c’est peut-être ici. Ou pas.</p>2024-02-13T09:44:49+01:00L'éditeur est le propriétaire du domaineurn:md5:bf83720a7189bba489682d945b972671Dotclear« Spinoza, l'homme qui a tué Dieu » de J.R. Dos Santosurn:md5:63f49be6d1a07176ce065b0c0ce54c1b2024-02-13T10:42:00+00:002024-02-13T10:42:00+00:00ChristopheScience et conscienceabsurditébon senschristianismecourageDieuhainehistoirelatinlibertélivres lusmulticulturalismeouverture d’espritperspectivepessimismepolitiqueracismereligionthéologietotalitarismeéducation<p>De l’évolution des mentalités</p>
<p>Le contexte historique est peu connu des Français : au XVIIᵉ siècle, le Portugal sous domination espagnole, sous l’influence de catholiques parmi les plus sectaires (dans une époque <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/%C2%AB-La-sorcellerie-en-Alsace-aux-16%C3%A8-et-17%C3%A8-si%C3%A8cles-%C2%BB-de-Rodolphe-Reuss">déjà pas très tolérante</a>) chasse ses Juifs. Ceux-ci se réfugient aux Pays-Bas, nation la plus libérale d’Europe, économiquement et religieusement (catholiques et différentes formes de protestantisme se tolérant à peu près). Sans oublier leur patrie, ces Juifs prospèrent dans le commerce, et s’intègrent dans une certaine mesure. Parmi eux naît <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Baruch_Spinoza">Baruch Spinoza</a>.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/images/livres/Spinoza-JRDosSantos.webp" title="Spinoza J.R. DosSantos (Hervé Chopin éditions)"><img src="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/images/livres/.Spinoza-JRDosSantos_m.webp" alt="Spinoza J.R. DosSantos (Hervé Chopin éditions)" class="media-right" /></a></p>
<p>La coexistence pacifique entre Juifs et Néerlandais, protestants ou catholiques, ne signifie pas ouverture, et être minoritaire ne signifie pas être tolérant. Les rabbins ne sont pas mieux que l’Église, et trop dévier des croyances de base mène à l’anathème : c’est le sort d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Uriel_da_Costa">Uriel da Costa</a> qui ouvre le livre, ce sera celui de Spinoza, qui a repris ses idées. Les Juifs ne peuvent brûler leurs hérétiques, mais ils peuvent les bannir de leur communauté : même la famille ne doit plus voir le coupable. Un symptôme flagrant de sectarisme. Les protestants emprisonnent et laissent mourir, ce sera le sort d’amis de Spinoza.</p>
<p>Autre hypocrisie de l’époque : s’ils avaient publié en latin, que le bas peuple ne comprend pas, ils auraient eu beaucoup moins de problèmes.</p>
<p>Spinoza est d’abord repéré comme un futur grand rabbin. Sa connaissance de la Bible hébraïque lui permet de discuter avec des exégètes néerlandais (le dialogue interreligieux étant déjà une dangereuse nouveauté), puis d’accéder aux auteurs contemporains disponibles en latin : Descartes, Hobbes… Spinoza est d’abord cartésien, puis prolonge le raisonnement. En relisant la Bible et en s’appuyant uniquement sur la raison, il constate qu’elle n’a plus de cohérence, sauf à prendre absolument tout au figuré. En conséquence, plus aucun dogme chrétien ou juif n’est sûr. Spinoza ne va pas jusqu’à l’athéisme, pour lui Dieu <em>est</em> la nature. Mais tout le reste est renvoyé à la superstition, de l’immortalité de l’âme au libre arbitre, de la téléologie aux commandements, et la réaction des religieux est violente, très violente.</p>
<p>Même aux Pays-Bas, l’époque n’est pas pacifique. Non seulement <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Johan_de_Witt">De Witt</a> perd le pouvoir, à cause de revers militaires contre la France de Louis XIV, mais il finit lynché. Spinoza perd son protecteur.</p>
<p>Spinoza a pu survivre en vendant polissant des lentilles renommées, et éviter la prison en faisant autant profil bas que possible sans renoncer à la moindre de ses idées, et tant pis pour ses amours, mais sa santé fragile a raison de lui peu après. Ses amis et élèves réussiront à sauver et répandre ses idées iconoclastes parmi les philosophes. Ce n’était que le but de Spinoza. Ses lecteurs allumeront les Lumières au siècle suivant.</p>
<p>Page de l’éditeur : <a href="https://www.hc-editions.com/livres/spinoza/">https://www.hc-editions.com/livres/spinoza/</a></p>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/%C2%AB-Spinoza%2C-l-homme-qui-a-tu%C3%A9-Dieu-%C2%BB-de-J.R.-Dos-Santos#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/878« Théorème vivant » de Cédric Villaniurn:md5:e4c905afcfdcfe065e0223e50f03f8a02022-01-07T19:51:00+01:002023-03-13T10:52:28+01:00ChristopheScience et conscienceauto-organisationcomplexitéhard sciencemathématiquesperfectionnismeprise de têtesciencetranscendanceténacitééducationémerveillement<p>Parmi les livres amenés par le Père Noël, il y avait un livre de littérature mathématique : <em>Théorème vivant</em>, de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9dric_Villani" hreflang="fr">Cédric Villani</a>. Si vous ne le connaissez pas, c'est le mathématicien à l'araignée, médaillé Fields (le Nobel des maths), qui s'est fait exclure de LREM après y avoir cru un temps, et depuis a rejoint les écologistes.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/Cedric_Villani-Theoreme_vivant.jpg" title="Théorème vivant de Cédric Villani, Grasset, 2013"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.Cedric_Villani-Theoreme_vivant_s.jpg" alt="Théorème vivant de Cédric Villani, Grasset, 2013" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="Théorème vivant de Cédric Villani, Grasset, 2013" /></a> Un proverbe prétend que chaque équation dans un livre en divise les ventes par deux : ce livre ne devrait donc pas exister sous forme entière. Et pourtant, il s'est vendu.</p> <p>Des pages entières d'intégrales (et Dieu sait quoi encore, je n'ai fait que maths spé), aux notations non expliquées, parsèment le livre, mais elles ne sont que pour la décoration, ou plutôt l'émerveillement ; pour être admirées, pas comprises.</p>
<p>Et il n'y a pas que les équations : dès les premières pages le lecteur est (délibérément) assommé par une discussion saturée de termes techniques entre Cédric et son collègue <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_Mouhot" hreflang="fr">Clément Mouhot</a>. Pas des termes techniques barbares inconnus comme échangeraient deux <em>geeks</em> ou deux ingénieurs de science-fiction, non, mais des mots de français courants qui, en maths, prennent un sens complètement ésotérique : « réplique du tore », « relaxation pour une équation réversible », « tu fais un changement de fonction non linéaire, tu montes en puissance… »</p>
<p>Ça sert à quoi tout ça ? Ah, oui, l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Amortissement_Landau" hreflang="fr">amortissement Landau</a>, l'<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Vlassov" hreflang="fr">équation de Vlassov</a> sont importants dans la physique des plasmas (donc de la fusion nucléaire, entre autres), et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Boltzmann">l'équation des gaz de Boltzmann</a> occupe les physiciens depuis un siècle et demi. Les maths semblent désincarnées, mais les physiciens n'arrêtent pas de leur demander de résoudre leurs problèmes depuis des millénaires (et les marchands, les comptables, les militaires…).</p>
<p>D'un côté, Villani semble hors de ce monde, avec ses problèmes que peu de personnes monde comprennent, sa bulle sociale (microcosme de mathématiciens, résidence studieuse loin des contingences à Princeton…) ; de l'autre ses problèmes sont très concrets, de l'angoisse de se déshonorer à avoir annoncé des résultats trop tôt aux problèmes de garde de ses enfants.</p>
<p>L'histoire est mince et le suspens faible (Cédric aura-t-il sa médaille Fields ? trouvera-t-il le moyen de dompter ces équations ? son article, de la taille d'un petit livre, sera-t-il accepté pour parution ?), mais il s'agit surtout de dépoussiérer les maths, de montrer qu'il y a des humains derrière.</p>
<p>En prime, une liste éclectiques de références musicales à découvrir.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/%C2%AB-Th%C3%A9or%C3%A8me-vivant-%C2%BB-de-C%C3%A9dric-Villani#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/861“SQL Performance explained” (« SQL : au cœur des performances ») de Markus Winand : indexer sa base de donnéesurn:md5:b704381b8474a76b1f75fd0d564cb42b2016-03-24T22:09:00+01:002020-02-08T18:38:17+01:00ChristopheInformatique : l’art du développementbase de donnéesinformatiquelivres lusoptimisationperfectionnismeéconomies d’énergieéducation<p>(Si vous ne savez pas et ne voulez pas savoir ce que sont le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Structured_Query_Language">SQL</a>, les bases de données et les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Index_%28base_de_donn%C3%A9es%29">index</a>, ce qui suit ne vous intéressera pas.)</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/MarkusWinand_SQLPerformanceExplained.jpg" title="MarkusWinand_SQLPerformanceExplained.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.MarkusWinand_SQLPerformanceExplained_s.jpg" alt="MarkusWinand_SQLPerformanceExplained.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a>J’ai beaucoup apprécié ce livre, mais je commencerai par un reproche courant sur son titre : il ment ! Markus Winand ne parle pas des performances des requêtes SQL à proprement parler, mais <strong>se concentre quasi-exclusivement sur les index</strong>. Son principe : une bonne indexation est la clé des performances. C’est parfaitement vrai, mais ceux qui s’intéressent aussi à la répartition de la mémoire entre SGA et PGA sous Oracle, à la fragmentation de leurs <em>tablespaces</em>, à la distribution des fichiers sur des disques de rapidité différente, à l’utilité des clusters, au maniement des T-SQL et PL/SQL... seront frustrés.</p> <p>Un autre principe de Winand : <strong>le développeur est celui qui sait comment les données sont utilisées</strong>. Il est à la fois le premier utilisateur des index et celui qui doit savoir pointer ceux qui manquent. (Et je confirme qu’à part certaines évidences ou contraintes techniques, il est difficile de savoir comment optimiser une base quand on n’a aucune idée de la manière dont elle sera utilisée, des critères primordiaux des utilisateurs, de la fréquence d’utilisation de telle ou telle donnée. Quant aux DBAs j’ai constaté qu’hors problème sérieux ils étaient assez peu proactifs. De plus, si certains étaient ouverts à l’ajout d’index quand on le justifiait, d’autres voyaient ça avec une franche hostilité <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/SQL-Performance-explained-de-Markus-Winand#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>.)</p>
<h3>Le bien</h3>
<p>Bref, il y a là-dedans tout ce que j'aurais voulu savoir quand je tapais du SQL au kilomètre. À cette époque (et après) j’ai acquis pas mal de réflexes pour obliger Oracle à choisir tel chemin et pas un autre. Mais il est toujours agréable et instructif de voir réexprimés proprement des concepts appris sur le tas, expliqué des habitudes prises par imitation et validé des réflexes. En général, je me suis retrouvé conforté dans mes habitudes, et encouragé à creuser un peu plus l’existant ou le juste-effleuré (<a href="http://use-the-index-luke.com/fr/sql/regrouper-les-donnees/parcours-d-index-couvrants">index couvrants</a> notamment).</p>
<p>Contrairement à nombre de livres sur les bases de données, il ne se spécialise pas sur une seule, mais parle des quatre principales : Oracle, SQL Server, PostgreSQL, MySQL. J’aurais bien aimé en voir d’autres (comme SQLite, même s’il est limité, ou Sybase) mais on ne peut pas tout avoir. Les différences entre les bases sont une part importante de la culture informatique. MySQL apparaît souvent comme le mauvais élève.</p>
<p>Le livre se concentre presque exclusivement sur les index B-tree classiques, de loin les plus courants. Il part des bases puis dissèque les méthodes d’utilisation (<em>hash</em>, <em>merge</em>...), ou leur utilisation dans différents contextes, dont les résultats partiels, ou encore l’impact sur les tris. La nécessité et les limites des <em>bind</em> dans les requêtes répétées sont abordés, tout comme les dégâts que peuvent faire des ORM comme Hibernate.</p>
<h3>Le moins bien</h3>
<p>Il y a juste une mention des index <em>bitmaps</em> pour dire qu’il sont réservés aux <em>datawarehouses</em> à cause de leur coût élevé en mise à jour <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/SQL-Performance-explained-de-Markus-Winand#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>. Winand ne dit pas du bien des tables organisées en index comme cela semble courant sous SQL Server (les autres index seraient plombés par cette structure) mais un commentateur sur Amazon <a href="http://www.amazon.fr/SQL-coeur-performances-Markus-Winand/product-reviews/3950307834/ref=dpx_acr_txt?showViewpoints=1">lève une objection</a> (mais il travaille chez Microsoft, à moins que ce soit un homonyme).</p>
<p>Les requêtes d’exemple sont assez simples pour la compréhension, mais finalement je me demande encore quelle politique adopter pour optimiser des requêtes de dix tables, en décisionnel ou pas — il n’y a sans doute pas de recette miracle, il faut voir ce que pond l’optimiseur.</p>
<h3>Où</h3>
<p>Le livre en allemand (la VO ?), anglais (que j’ai lu) ou français est disponible sur Amazon, et hélas uniquement là, sous forme papier du moins. Cependant <a href="http://use-the-index-luke.com/sql/preface" hreflang="en">l’essentiel semble accessible depuis le site</a>.</p>
<p><strong>Mise à jour de 2020</strong> : je continue de conseiller ce livre en formation à tous ceux qui doivent parler à une base de données, DBA comme développeurs — <em>surtout</em> les développeurs.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/SQL-Performance-explained-de-Markus-Winand#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Mais sous SAP R/3 la logique normale n’a pas cours, voir <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/06/28/156-la-guerre-des-erp-sap-vs-oracle-applications-1-des-interfaces-hideuses">ma vieille série sur le sujet</a>, <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/19/210-initialiser-tu-n-oublieras-pas">là</a>, <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/16/252-par-paquets-de-5">là</a> et <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/10/14/246-des-millions-de-lignes-a-travers-le-millefeuille">là</a>, commentaires compris.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/SQL-Performance-explained-de-Markus-Winand#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Et, ajouterai-je, du coût de la licence Oracle Enterprise nécessaire.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/SQL-Performance-explained-de-Markus-Winand#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/813« Pour la Science » d’avril 2015 : écrans & sommeil, routes de 5è génération, fractales 3Durn:md5:3562b2b34ead0050910fd147caa64ad22015-03-27T17:49:00+01:002015-03-29T20:43:30+02:00ChristopheScience et conscienceanthropieastronomieauto-organisationbon senscommunicationcomplexitéconquête de l’inutilecosmologiecourt termedétectionenfantsenseignementextraterrestreshard scienceinformatiquepollutionrecyclageréseausantésécuritéterrorismeuniverséducationémerveillement <p><em>The Sleepwalkers</em> attendra encore, en partie à cause de ce bon cru de mon journal scientifique favori. Comme d’hab’, <em>l’italique n’engage que moi</em>, et le romain vise le résumé objectif. Il est encore en kiosque.</p>
<p><a href="http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/e/espace-numerique-detail.php?art_id=34119&num=450"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/pls_450.jpg" alt="pls_450.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<h3>L’hygiène lumineuse</h3>
<p>Un article très concret et immédiatement applicable dans <em>Pour la Science</em>, ça change : le neurobiologiste Claude Grondier a mesuré <strong>l’influence des lumières bleues de l’électronique moderne sur notre sommeil</strong>. En résumé :</p>
<ul>
<li>c’est surtout la lumière bleue qui agit sur nos détecteurs ;</li>
<li>plus la lumière est froide, plus la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9latonine">mélatonine</a> (l’hormone du sommeil) est inhibée : performances cognitives et bien-être sont meilleurs (<em>Moralité : mettez vos ingénieurs et ouvriers sous les néons</em>) ;</li>
<li>les écrans à LED ont le même effet ;</li>
<li>trois heures de lecture sur tablette le soir retarde de plus d’une heure l’horloge biologique par rapport à la lecture sur livre (<em>ça doit expliquer pourquoi je me </em>réveille<em> le soir devant mon Mac</em>) ;</li>
<li>et non seulement l’endormissement est retardé, mais la qualité du sommeil s’en ressent (moins profond).</li>
</ul>
<p>Cas extrême : la station antarctique <a href="http://www.institut-polaire.fr/ipev/bases_et_navires/station_concordia_dome_c">Concordia</a>. Pendant les neuf mois d’hiver, le manque de luminosité provoque chez certains résidents un sommeil raccourci. Augmenter la lumière et l’enrichir en bleu a rallongé les nuits.</p>
<p>Chaque personne a un cycle propre, légèrement supérieur à 24 heures, recalé par la lumière. Chacun doit trouver sa propre « hygiène lumineuse » pour améliorer son sommeil. Pour la plupart des gens, un accès à la lumière solaire en journée sera suffisant, et il est un peu tôt pour traiter la dépression saisonnière par de la lumière bleue — on ne sait pas mesurer le dosage.</p>
<p>Un ado qui n’arrive pas à dormir le soir devra baisser la lumière en soirée, bannir l’électronique une heure avant de dormir, et éclairer au maximum le matin. Au contraire, quelqu’un qui s’endort en début de soirée se réveillera avec plus de lumière.</p>
<h3>Détection du radicalisme</h3>
<p>Avertissement de Gérald Bronner : <strong>la campagne de détection du radicalisme va noyer le ministère sous une avalanche de faux positifs</strong>.</p>
<p>Les djihadistes sont (heureusement) extrêmement rares. Même avec des symptômes supposés pertinents (méfiance, rejet, changements d’habitudes...), il y a aura inévitablement une part de faux positifs... multipliée par une population de plusieurs dizaines de millions. Quelques fous furieux vont donc être noyés parmi une mer de gens inoffensifs.</p>
<h3>Les routes de 5è génération</h3>
<p>Chemin muletier, voie romaine, macadam, autoroute... et à présent voie connectée, durable, automatisée, écologique, communicante, silencieuse, résiliente, bardée de capteurs... Bref, de la science-fiction au quotidien, qui démarre aujourd’hui.</p>
<p><em>Difficile de dire comment quelles options vont se développer, entre </em> les routes recouvertes de panneaux solaires pour alimenter les voitures ; celles bordées de pistes cyclables solaires ; les routes démontables, ou préfabriquées avec tuyauterie prête pour différents modes de transport et interconnexion à tous les réseaux ; les bitumes intégrant du caoutchouc pour le silence, ou de l’oxyde de titane contre la pollution ; les murs antibruit à structure fractale ; les caténaires pour alimenter des camions électriques ; à moins que l’induction ne soit favorisée ; etc.</p>
<h3>Cancer : ces cellules qui perdent le contact</h3>
<p>Les thérapies ciblées déçoivent un peu, car les tumeurs peuvent être très hétérogènes — et donc ne pas être la conséquence d’une unique mutation.</p>
<p>Une nouvelle piste de recherche concerne une cause possible de l’apparition du cancer : <strong>des perturbations dans la communication entre la cellule et son environnement mènerait à lui faire exprimer d’autres gènes qu’en temps normal</strong>. À l’inverse, il est connu que des cellules cancéreuses <em>in vitro</em> peuvent retrouver un fonctionnement normal une fois réimplantée à leur place. On parle donc plus d’épigénétique que de génétique.</p>
<p><em>Manifestement, cette théorie n’en est qu’au début, l’article ne parle pas encore de thérapie.</em></p>
<h3>La maîtrise de soi</h3>
<p>Après bien des études, ils est établi que <strong>les enfants qui ont la meilleure maîtrise d’eux-mêmes réussissent mieux</strong> et sont plus heureux. Il faut donc développer cette capacité par des jeux et activités.</p>
<p><em>Il est bon de savoir que le sens commun touche parfois juste.</em></p>
<p>Une importante remarque : <strong>l’entourage (les parents surtout) ont leur rôle</strong>. Un enfant aux parents imprévisibles ou menteurs ne saura développer un sens du long terme, et privilégiera les gains à court terme (« un tien vaut mieux que deux tu l’auras »).</p>
<p><em>Je me demande comment tout ça peut être transposé à une société, avec un État imprévisible, des agents économiques qui ne voient plus que le court terme, et comment on pourrait rééduquer cette société...</em></p>
<h3>Notre place dans l’univers</h3>
<p>(<em>Un article un peu longuet pour une idée simple.</em>) Selon le principe copernicien, notre monde est quelconque. Selon le principe anthropique, nous sommes à l’endroit exact et exceptionnel où la vie intelligente est possible.</p>
<p>Il faut concilier cela : nous sommes en fait dans un quelconque très moyen, ni trop chaud ni trop froid, dans une période encore active mais déjà calmée de l’histoire de l’univers, au sein d’un système solaire un peu atypique mais stable. C’est le principe d’équilibre, et la vie n’est ni rare ni fréquente.</p>
<h3>Art & fractales</h3>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/fractales/JeremieBrunet-Treasure-pls_0450_delahaye_2.jpg" title="JeremieBrunet-Treasure-pls_0450_delahaye_2.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/fractales/.JeremieBrunet-Treasure-pls_0450_delahaye_2_s.jpg" alt="JeremieBrunet-Treasure-pls_0450_delahaye_2.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a> Jean-Paul Delahaye expose le travail de <a href="http://bib993.deviantart.com/" hreflang="en">Jérémie Brunet</a>, spécialiste de l’art à base de fractales. D’où un questionnement sur la nature de l’art quand c’est un ordinateur qui calcule. Si la technique reste nécessaire, c’est bien un créateur qui fournit travail, imagination, génie, comme en photographie ou au cinéma.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/Jeremie_Brunet_L_art_fractal.jpg" title="Jeremie_Brunet_L_art_fractal.jpg"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.Jeremie_Brunet_L_art_fractal_s.jpg" alt="Jeremie_Brunet_L_art_fractal.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></a><em>Encore un bouquin d’art sur ma liste de cadeaux potentiels. Ça fait longtemps que les fractales me fascinent : au lycée sur mon Atari 520 STF je calculais l’ensemble de Mandelbrot, et en DEA je cherchais un attracteur étrange dans de la coalescence de bulles...</em></p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>La <strong><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Lyme">maladie de Lyme</a></strong> est une maladie sournoise, mal diagnostiquée, aux symptômes banals. Ça ne date pas d’hier : <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%96tzi">Ötzi</a> en était malade.<br /><em>J’en arrive à ne plus être tranquille en forêt. Si vous attrapez une tique ou détectez une tache mouvante sur votre peau, consultez un médecin.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Les chiens savent reconnaître les émotions de leur maître.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>La quête de l’énergie sombre continue</strong>. Pour le moment des études sur le spectre des quasars permet de poser des contraintes sur une possible évolution du rapport des masses entre électron et proton (évolution donc indétectable depuis 12 milliards d’années), pour contraindre les modèles (« scalaires dits caméléon »).<br /><em>Je suis content que certains comprennent ce domaine.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Il y a 70000 ans, <strong>une étoile double constitué de deux naines a frôlé notre système solaire à moins d’une année-lumière</strong>, et traversé le nuage de Oort, lequel a sans doute été peu perturbé. <br /><em>Heureusement, sinon nous aurions eu droit à une pluie de comètes. Je me demande combien de temps ce genre de perturbation met à se manifester, et dure.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>En creusant un peu, <strong>une planète comme <em>Dune</em> pourrait exister</strong>, par exemple une équivalente en taille de Mars, avec une atmosphère plus épaisse pour permettre une érosion suffisante.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Les enfants surdoués ne sont pas plus anxieux que les autres</strong>. Ce serait même parfois le contraire.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-avril-2015#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/789« Le premier homme à jeter une insulte plutôt qu’une pierre est le fondateur de la civilisation. »urn:md5:00b880a09f7f338d4b265bfb1fee3ea82015-01-08T22:41:00+01:002015-01-22T14:31:28+01:00ChristopheCitationsanalogiebon senscitationcivilisationcommunicationcourageculturecynismeguerreguerre saintehainehistoireintelligencejusticemèmeouverture d’espritpeine de mortperspectivepolitiqueprovocationpsychologieracléesignifiésociétés primitivesterrorismeéducation <blockquote><p>Derjenige, der zum erstenmal an Stelle eines Speeres ein Schimpfwort benutzte, war der Begründer der Zivilisation.<br /> <br />Le premier homme à jeter une insulte plutôt qu’une pierre est le fondateur de la civilisation. <br /> <br />Attribué à Sigmund Freud</p></blockquote>
<p><a href="https://de.wikiquote.org/wiki/Diskussion:Sigmund_Freud#Noch_.27n_Zitat" hreflang="de">La source de cette citation reste douteuse</a> : raison de plus de garder la version française plus proche de la version anglaise qui coure sur le net (“<em>The first human who hurled an insult instead of a stone was the founder of civilization.</em>”) que de cette hypothétique version allemande originale qui parle plutôt de javelot.</p>
<p>Elle n’en reste pas moins douloureusement actuelle.</p>
<p>Elle commence très mal, mais bonne année à tous quand même.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Le-premier-homme-%C3%A0-jeter-une-insulte#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/784« Pour la Science de septembre 2013 » : Universités en ligne, loi de Mooreurn:md5:cb97420413073f6c3878adcad7ec871a2013-09-16T12:04:00+02:002016-07-07T12:59:32+02:00ChristopheScience et conscienceaddictionbesoincomplexitéconquête de l’inutilecosmologieculturedinosaureseauenseignemententropiehard sciencehowtoinformatiqueintelligence artificiellemicroéconomiemétéonaturepanspermieparadoxeperspectivepsychologiesciencesociétés primitivesspéculationtempséconomieéconomies d’énergieéducationémerveillementénergieéonsÉtats-Unis <p>Un numéro moyen avec quelques infos intéressantes. <em>Comme d’hab’, les commentaires personnels sont en italiques.</em></p>
<h3>De l’origine de la monogamie</h3>
<p>Il y a 10% d’espèces monogames chez les mammifères : pourquoi ? L’intérêt du mâle serait plutôt de multiplier le nombre de femelles qui porteront ses enfants. Il y a deux explications à l’établissement de la monogamie, en fonction du comportement précédent de l'espèce.</p>
<p>D’abord, chez les espèces où la femelle avait son propre territoire, les mâles ne pouvaient s’assurer de la fidélité des femelles : ils seraient devenus monogames pour écarter la compétition.</p>
<p>Ensuite, surtout chez les primates, l’infanticide par le beau-père est courant : le père serait devenu fidèle pour protéger ses enfants.</p>
<p>L’amélioration des soins aux enfants ne seraient que la conséquence de la monogamie, pas la cause !</p>
<h3>Neutrinos</h3>
<p>Ils ont été inventé par Pauli pour compléter une équation bancale, ils sont quasiment indétectables, ils sont mal connus, ils ont des « saveurs », ils sont peut-être leur propre antiparticule : les neutrinos détiennent peut-être la clé de bien des problèmes de l’astrophysique moderne : asymétrie matière-antimatière, matière noire...</p>
<p><em>Trop éthéré pour que ça me passionne vraiment...</em></p>
<h3>L’amour au temps des dinos</h3>
<p>Comment les stégosaures, hérissés de pointes, faisaient-ils pour copuler sans que la mâle se fasse empaler ? Comment la femme diplodocus supportait-elle les assauts du mâle ? En fait, on n’en sait trop rien, et les fossiles n’ont pas conservé beaucoup d’informations.</p>
<p><em>Et ce petit article est frustrant pour cette raison : il se résume à dire qu’on ne sait quasiment rien.</em></p>
<h3>La loi de Moore</h3>
<p>À prix égal, la puissance informatique double tous les 18 mois : la loi de Gordon Moore, un des fondateurs d’Intel, a tenu quarante ans. Facteur de progrès cumulé : un million, dans des domaines aussi différents que le processeur ou le stockage ! Des limites infranchissables semblent en vue (on approche du transistor réduit à un atome, ou d’investissements dépassant le PIB), et le ralentissement des progrès explique en partie le faible renouvellement des PC, mais les optimistes considèrent que les progrès vont continuer au même rythme sur d’autres plans.</p>
<p>Il existe des généralisations du concept, par exemple sur la progression de l’efficacité énergétique. Plus spéculatif, la « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Singularit%C3%A9_technologique">Singularité </a> » concerne notre futur. Il existe aussi une sorte de loi de Sharov s’appliquant à la complexité du génome : sa complexité double tous les 350 millions d’années ! Le plus troublant est l’origine : dix milliards d‘années dans le passé, avant la formation de la Terre (et pas si loin du Big Bang). De là à imaginer que la vie primitive est apparue ailleurs...</p>
<h3>Universités en ligne</h3>
<p><em><a href="https://www.coursera.org/" hreflang="en">Coursera</a></em> (alimenté par Stanford ou l’X), <em><a href="https://www.edx.org/" hreflang="en">edX</a></em> (du MIT), <a href="https://www.canvas.net/courses/abc-de-la-gestion-de-projet">Centrale Lille</a> ou tout simplement <a href="https://www.khanacademy.org/" hreflang="en">Khan academy</a>... : les sites offrant des cours en ligne, ne faisant payer parfois que les certificats, voire rien du tout, fleurissent. Les Américains d’abord y voient un moyen de réduire leurs colossaux frais universitaires. Les pays du Tiers-Monde, Inde en tête, cherchent à faciliter l’accès à une éducation de bon niveau, pas forcément supérieure... pourvu que les étudiants aient un ordinateur et sachent l’utiliser. Entre autres avantages, on y progresse à son rythme. L’enseignant n’est pas hors-circuit, mais il est libéré des cours magistraux. Place à l’interaction entre élèves !</p>
<p><em>Oh non, encore une tentation... Coursera ou edX fournissent des cours complets exigeant plusieurs heures par semaine, mais même les cours d’introduction m’attirent. Je dois déjà me faire violence pour ne pas dévorer toute la partie Histoire de Khan academy. Il faut dire que le format de quelques minutes est bien fichu (et en prime je bûche mon anglais). Dans le même registre il y a le </em><a href="http://ddc.arte.tv/">Dessous des cartes</a>.</p>
<p><em>Peut-on refondre ainsi le système éducatif ? La motivation et la discipline d’apprentissage n’en seront que plus cruciales. Quant à la tendance à faire bûcher les élèves </em>avant<em> le cours avec l’enseignant (pédagogie inversée), elle n’a rien à voir avec Internet : livre ou vidéo, les deux sont utilisables, même si un écran scotche plus facilement un gamin. </em></p>
<p><em>Ce qui est marrant, c'est l’inversion des évolutions entre la télé il y a quelques décennies, et Youtube (puisque tout ça dépend de Youtube) : la télé a été inventée pour éduquer à distance et est très vite devenue un outil de divertissement, sinon essentiellement un robinet à merde ; Youtube a commencé comme dépotoir, et permet de faire fleurir quelques perles. Dans les deux cas menace le piège de l’homogénéisation culturelle (le monde anglo-saxon domine massivement !).</em></p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Les neurologues ont autrefois découvert avec étonnement que le cerveau était aussi actif au repos (quand l’esprit vagabonde) qu’en plein effort de concentration. Il y a un lien avec la capacité humaine à se projeter dans les états mentaux d’autrui (« que pense/que comprend mon interlocuteur ? »), voire avec le langage.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les <strong>rivières atmosphériques</strong> sont de gigantesques fleuves de vapeur d’eau en altitude, responsables de certains inondations gigantesques. Exemple majeur : l'inondation de 1861-62 qui noya Sacramento et ruina la Californie. La mémoire s'est perdue, et une répétition (fort possible dans les prochaines années) coûterait des centaines de milliards de dollars. Il n’y a pas que la faille de San Andrea...</li>
</ul>
<ul>
<li>Dans les années 50, <strong><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Willi_Hennig">Willi Hennig</a></strong> a mis au point la systématique actuelle, et fourni enfin les bonnes règles pour classer tous ces animaux en fonction de leurs ancêtres. Continuateur de Darwin, sa gloire a été éclipsée par la montée en puissance du tout-ADN, la technophilie, la confusion entre phylogénétique et biodiversité... Cette science qui consiste à ordonner le vivant a du mal à exister indépendamment.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-septembre-2013#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/751Des petits panneaux solairesurn:md5:9e5a54dbfa5ffc293b948d510837beb02013-09-08T14:45:00+02:002016-07-07T12:47:57+02:00ChristopheFragile planèteAllemagneAlsaceanticonsumérismeargentbesoinbon sensconquête de l’inutilemicroéconomiemèmeoptimisationperspectivepouvoir d’acheterprise de têteécologieéconomieéconomie de l’attentionéconomies d’énergieéducationémerveillementénergie <p><a href="http://www.heise.de/ct/inhalt/2013/19/86/" hreflang="de">Mon magazine favori a encore commis un article hors informatique, sur les petites installations solaires</a>.</p>
<p>Il ne s’agit pas des grosses installations photovoltaïques destinées à couvrir le toit pour revendre du courant à EDF. Pour moi, cela s’apparente à un investissement financier plus qu’autre chose, et je doute de la pertinence <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conologie">éconologique</a> du concept <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>.</p>
<p><em>C’t</em> ne parle pas non plus des installations « thermodynamiques » (non photovoltaïques) qui consistent à pré-chauffer l’eau sanitaire ou carrément l’eau de chauffage sur le toit. Même dans mon Alsace, ça peut être rentable car on a besoin de chauffage plus longtemps que dans les régions ensoleillées.</p>
<p>Rien à voir non plus avec les petits panneaux solaires à trimbaler en randonnées ou sur un bateau : leur intérêt principal est l'autonomie dans une zone paumée.</p>
<p>Non, le sujet ce sont bien ces petites installations solaires peu chères, branchées sur le secteur de la maison, de l’ordre de seulement 200W mais destinées à alimenter toutes les petites consommations éparses d’une maison : frigo, électronique en veille, etc. Un de leurs intérêts est de ne pas nécessiter la même paperasse qu’une installation photovoltaïque complète puisque le but n'est pas de revendre.</p>
<p>Je n’ai jamais vu ça en France <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>, et il y a peut-être une raison toute bête : l’article calcule que l’investissement ne sera amorti qu’en dix ans dans le meilleur des cas... en Allemagne, où l’électricité est deux fois plus chère qu’en France <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>.</p>
<p>Quand le but est d’économiser quelques dizaines d’euros dans l’année, le moindre surcoût remet l’investissement en question :</p>
<ul>
<li>l’installation doit tenir une décennie : cela implique des garanties au moins aussi longues et une mise en place très soigneuse pour encaisser les intempéries aussi longtemps, éviter qu’un panneau envolé tue quelqu’un, ou simplement pour tirer un câble jusqu’à l’extérieur ;</li>
<li>l’heure de main d’œuvre d’un installateur ou réparateur coûte les économies d’une année ;</li>
<li>ajouter une source dans un circuit électrique doit être pensé : ce serait dommage de surchauffer un fil et de déclencher un incendie ; les disjoncteurs adéquats coûtent encore un ou deux ans d’économie ;</li>
<li>si tout est éteint dans la maison, le compteur électrique va tourner à l’envers, ce que les opérateurs d’électricité allemands n’admettent pas sans paperasse et garanties : il faut éventuellement que le compteur soit remplacé pour bloquer ;</li>
<li>on peut rajouter une batterie qui stocke l’énergie inutilisée, mais l’investissement se compte en milliers d’euros.</li>
</ul>
<h3>Conclusion de l’article</h3>
<p>Une mini-installation n’est économiquement rentable que dans des conditions idéales, et encore. L’auteur conseille de conserver son argent pour une future installation plus importante et plus professionnelle <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup>, ou tout simplement d’investir dans des appareils plus économes <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#wiki-footnote-5" id="rev-wiki-footnote-5">5</a>]</sup>.</p>
<h3>Commentaire personnel</h3>
<p>Selon les personnes que l’on lit, le prix assez bas de l’électricité en France est une conséquence du choix nucléaire ; ou une conséquence de la non-prise en compte des effarants coûts de démantèlement. Je ne sais. En tout cas, le nucléaire n’est qu’une des options.</p>
<p>Le solaire, comme toute installation de production d’énergie, ne se rentabilise réellement que dans de grosses installations bien pensées, optimisées : les <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_solaire">centrales solaires</a> prennent de la place, utilisent des miroirs, et par exemple des sels fondus pour continuer à produire de nuit. Que ce soit l’État, par ses coups de pouces fiscaux, ou directement EDF, par ses tarifs de rachat, c’est le même contribuable-consommateur qui paie la production ; et au final, c’est une étude bénéfice-coût qui doit décider à partir de quel niveau la production peut être rentable (donc subventionnée) : uniquement les grosses centrales solaires un peu encombrantes ? aussi les panneaux couvrant des hangars entiers ? Pour les installations de particuliers, j’ai des doutes. Et pour les petites installations décrites dans l’article, la sentence est brutale. L’argent ne peut-il justement pas être employé autrement pour un même effet ? Après tout, EDF paye pour des éoliennes de plus en plus géantes, jamais pour une petite éolienne de toit.</p>
<p>Il y a quand même un petit créneau. Lors d’une rénovation ou dans le neuf, l’ajout de panneaux destinés à limiter à couvrir une partie de la consommation pourrait être rentabilisée (prix de gros, main d’œuvre forfaitaire, installation de toute façon à mettre en place...).</p>
<p>On peut aussi rêver à des panneaux bien moins chers et couvrant de grandes surfaces, sinon carrément à de la peinture solaire couvrant toute la maison et assurant plusieurs kW, que la batterie à hydrogène dans la cave stockerait : c’est encore de la science-fiction, mais les évolutions des prix peuvent réserver de belles surprises dans les décennies à venir. Là encore la question se pose : une telle installation, avec ses coûts de maintenance et d’installation, ne serait-elle pas plus efficace mutualisée au niveau d’un quartier par exemple ?</p>
<p>Il reste cependant un intérêt au concept des petits panneaux : la pédagogie. D’abord comme démonstration que l’autonomie est en partie possible ; ensuite comme leçon sur la notion de rentabilité et d’arbitrage dans l’affectation des ressources.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] Au passage : <em>Que Choisir</em> vient de rappeler qu’en tout cas, ces installations ne devraient pas coûter plus de 12 000 € pour une maison, si on veut avoir une chance de rentabiliser la chose en mois de dix-quinze ans... dans le sud de la France ! ''</p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Non, je n’ai pas fouillé bien loin non plus.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Un panneau de 195 W coûtant 500 € délivre moins de 200 kWh dans l’année à Hanovre, un peu plus à Fribourg, en face de l’Alsace. Le kWH est autour de 13 centimes TTC en France, 26 en Allemagne.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] <em>Vu ce que je vois en franchissant le Rhin, les installations sont beaucoup plus nombreuses que chez nous, et couvrent souvent </em>tout<em> le toit, bien loin des trois panneaux ici et là par chez nous.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#rev-wiki-footnote-5" id="wiki-footnote-5">5</a>] <em>Et, ajouterais-je, uniquement à l’occasion de leur renouvellement : que ce soit un PC ou un frigo, la réduction de consommation électrique ne justifient à elle seule ni économiquement ni écologiquement un remplacement précoce.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Des-petits-panneaux-solaires#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/750« La mort du Melkine » d’Olivier Paqueturn:md5:d3922700503d70a877df2480858c2beb2013-08-04T12:57:00+02:002023-12-27T11:58:44+01:00ChristopheSur mes étagères alourdiesautodestructioncatastrophecivilisationcommunicationdéshumanisationenseignementimpérialismelivres lusmémoirescience-fictionspace operatotalitarismeutopieéducation <p>Ce roman de SF récemment paru m’est arrivé dans les mains un peu par hasard (merci Pédro). En tant que tome central d’une trilogie, il reste à peu près compréhensible indépendamment.</p>
<p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/lamortdumelkine.jpg" alt="lamortdumelkine.jpg" class="media-right" /></p>
<p>Sur tous les mondes où il passe, un astronef-université, le <em>Melkine</em>, sauve une poignée d’élèves des pièges du conditionnement culturel. Cette dernière technique impose aux habitants de chaque planète des us et coutumes artificiels, bien qu’inspirés en général de civilisations terrestres passées. Bref, le <em>Melkine</em> tente d’ouvrir les esprits et de faire sauter les œillères imposées par ce conditionnement, tout cela très (trop ?) progressivement. Parallèlement, le transport et la communications instantanés apparaissent. En quelques années, les anciens élèves du <em>Melkine</em> dispersés constatent le début de l’effritement du conditionnement, certes souhaité, mais avec des conséquences indésirables. Il est clair qu’Olivier Paquet s’amuse dans la description de plusieurs civilisations basées sur l’Autriche impériale ou l’empire aztèque qui découvrent d’autres influences (un lien avec notre mondialisation culturelle ?).</p>
<p>À l’échelle de l’univers, les détenteurs des moyens de communications massifs, les Fréquences, s’affrontent pour l’hégémonie et la main-mise sur tout l’univers connu. <em>La mort du Melkine</em> s’achève sur le très attendu face-à-face entre les deux dernières Fréquences : la Technoprophète, grande méchante de service, à l’idéologie brutale et hélas peu décrite dans ce tome, et Ismaël, ancien élève du <em>Melkine</em>, surdoué et banni dans le premier tome.</p>
<p>Si j’en crois les critiques sur le web, le premier tome péchait par des personnages adolescents un peu sommaires. Quinze ans après, dans la <em>Mort du Melkine</em>, l’excès serait presque inverse, les rapports torturés entre les anciens, sinon leurs histoires de cœur, dominant presque trop les événements scientifico-politiques. Certes je n’ai pas lu le premier livre, et le troisième pourrait me donner une autre perspective.</p>
<p>Le personnage le plus intéressant reste bien sûr Ismaël, devenu superpuissance galactique, dont les scrupules tombent avec la montée en puissance. Son empire est parti d’une civilisation imitant l’ancienne secte des Assassins, mais ceux-ci semblent bien pacifiques voire douillets (« mon Dieu, j’ai abattu un astronef qui fonçait sur nous, n’a pas respecté les avertissements et était tellement mal entretenu qu’il a explosé au premier coup de semonce ! »). Est-ce une conséquence du manichéisme trop marqué entre les deux Fréquences ultimes ? (oui, en face la Technoprophète va jusqu’à torturer ses robots et buter les ingénieurs inefficaces.)</p>
<p>Quant au <em>Melkine</em>, symbole universel, c’est en fait le grand absent de l’essentiel de l’histoire, bien que présent dans tous les esprits.</p>
<p>Point faibles : l’action languit, surtout dans la première moitié, il faut un peu s’accrocher ; la méchante Technoprophète est sous-utilisée (quitte à avoir une psychopathe, autant l’utiliser) ; les angoisses existentielles de personnages en fait secondaires prennent trop le pas sur le reste. Je me demande s’il n’a pas simplement manqué deux cent pages à l’auteur pour développer toutes les facettes de son univers (l’inverse du problème de Robin Hobb). Et puis il y a ces petits trucs qui m’énervent et cassent ma suspension d’incrédulité : autant de prénoms français dans un monde futuriste, est-ce réaliste ? Les chefs des Fréquences semblent omnipotents, et pas du tout soumis à l’avalanche de tentatives de pression et d’arbitrages typique de tout chef d’État, absolu ou démocratique. Des opérations de conquête de planète semblent se planifier en quelques pages avec une poignée d’astronefs (il y a peu de repères temporels). De manière générale, il semble y avoir très peu de monde dans l’univers sinon les personnages et une masse de péquenots statiques. Certaines innovations technologiques semblent déjà dépassées pour nous (Google <del>Earth</del> Giverne sur écran tactile géant, ouaouh !).</p>
<p>Malgré tout il y plein de bonnes idées dans ce tome, et pour lire parfois la prose de l’auteur sur <a href="http://sf.emse.fr/Lists.html#SFFRANCO">SFFranco</a> je n’en attendais pas moins.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/La-mort-du-Melkine-d-Olivier-Paquet#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/748ST Magazine, un bout d’histoire à la benneurn:md5:d760263dd0d671014e6962579cc4f8a52013-03-10T13:14:00+01:002016-03-29T16:50:42+02:00ChristopheInformatique militante et technologieculturedécadencehistoireinformatiquemémoirenostalgieperspectivesauvegardestempséconomie de l’attentionéducationémerveillementévolution <p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/livres/.STMag30_s.jpg" alt="STMag30.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="STMag30.jpg, mar. 2013" /> Je viens de jeter à la benne trois années de <em><a href="http://www.abandonware-magazines.org/affiche_mag.php?mag=6&page=presentation">ST Magazine</a></em>, qui pendant mes années lycée-prépa (en gros de l’effondrement du mur de Berlin à la sortie de <em>Jurassic Park</em>), a fait le début de mon éducation informatique.</p>
<h3>Radotons</h3>
<p>C’était un monde informatique que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, où le summum de la connectivité passait par le Minitel (pour le téléchargement) et la Poste (pour les disquettes de domaines publics) ; où les éditeurs allemands comptaient autant que les Américains ; où tout était intégré par le même constructeur, du matériel aux périphériques au système d’exploitation ; où la compatibilité entre deux versions successives d’une machine pouvait jouer des tours ; où on était ravis de s’éclater les yeux en 320x200 en seize couleurs sur une télé ; où les graphismes délirants de <em><a href="https://www.youtube.com/watch?v=NwN3x8GzzFc">Capitaine Blood</a></em> <img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/SF/captain-blood-atari-st-screenshot-migraxs.png" alt="Capitaine Blood et un Migrax" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /> m’arrachaient un « ouaouh ! » (bon, avant j’avais un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomson_MO5">MO5</a>), et en plus <a href="https://www.youtube.com/watch?v=olIwhY7BAFU">la musique était de Jean-Michel Jarre</a> ; où les éditeurs de jeux disaient déjà que le piratage allait les tuer (le pair-à-pair à l’époque, c’était dans la cour du lycée).</p>
<p>ST Mag causait parfois du monde Mac (et ses bécanes hors de prix), du monde Amiga (l’ennemi mortel pourtant), voire de hautes technologies complètement ésotériques pour les mortels : Unix System V release 4, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/NeXT">NeXT</a>, les Motorola 68030... Non, Linux n’existait même pas. Jean-Michel Jarre créait sur Atari ST, et à côté de tout cela MS-DOS et son invite en mode texte faisait pitié.</p>
<p>Je me souviens de mes premiers programmes sérieux en <a href="https://de.wikipedia.org/wiki/GFA-BASIC" hreflang="de">GFA Basic</a>, tellement proche du Pascal, et des émerveillements en codant mon premier ensemble de Mandelbrot ou un simulateur de système solaire ; des émulateurs pour PC (j’avais, ça marchait assez pour faire du Turbo Pascal !) ; de mes premiers pas avec <a href="http://hof.povray.org/">PoV</a> ; et des dessins de <a href="http://bellaminettes.com/blog/">Bruno Bellamy</a>.</p>
<p>Dans la famille, nous sommes actuellement trois générations à faire simultanément du rangement : j’ai dû me résoudre à décharger mon père de ce carton poussiéreux. J’ai survolé les sommaires en choisissant les quelques numéros que je tenais à garder, et il faut reconnaître que l’essentiel n’a plus grand intérêt : nouvelles très défraîchies, tests de logiciels oubliés, de cartes d’extension confidentielles, ou des nouvelles machines d’Atari qui n’ont jamais décollé (<a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Atari_TT030" hreflang="en">TT</a>, <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Atari_Transputer_Workstation">Transputers</a> <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Jaguar_%28video_game_console%29" hreflang="en">Jaguar</a>, <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Atari_Falcon" hreflang="en">Falcon</a>), faute de surface financière surtout. Comme tant d’autres, je suis passé dans le monde plus triste, mais plus économiquement réaliste, des PCs et des Macs.</p>
<h3>Dave Small</h3>
<p>Resteront dans les annales notamment les articles de Dave Small (en ligne <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/index.php3">ici</a>, à archiver), une mine de conseils.</p>
<p><a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/mbti.php3">Grâce à lui</a> j’ai su que j’étais un NT avant même de <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/03/30/129-je-sais-un-intj">faire le test</a>. Il rendait une partie de l’informatique <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/mmu.php3">magique</a>, ou montrait <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/heisenberg.php3">son côté vaudou</a>. Il m’a fait découvrir <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/tesla.php3">Tesla</a> et <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/souviens.php3">l’influence du SIDA sur l’industrie informatique</a>.</p>
<p>Si j’en crois les forums, une bonne partie de la nostalgie liée à ST Mag est attachée à Dave. Impossible de mettre la main sur les versions originales des articles.</p>
<h3>Vingt ans après</h3>
<p>Depuis, ST Magazine continue de paraître en ligne toutes les demi-décennies. <a href="http://www.abandonware-magazines.org/affiche_mag.php?mag=6&page=presentation">Les anciens numéro sont sur abandonware.org</a> (merci Stéphane pour le lien).</p>
<p>Le patron d’Atari <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_Tramiel" hreflang="en">Jack Tramiel</a> est mort en 2012. NeXT a dévoré Apple de l’intérieur. Les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Motorola_68000">68000</a> sont ravalés au rang de microcontrôleurs.</p>
<p>D’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Atari">Atari</a> il ne reste rien que des droits sur des jeux et un nom connu, racheté par un éditeur qui trouvait que le nom sonnait bien et qui vient de faire faillite. Il y a des chances qu’Atari renaisse un jour sous une forme ou une autre, sans aucun rapport avec l’entreprise originale.</p>
<p>Dave Small semble avoir manqué la transition vers Internet. Restent <a href="https://www.atariage.com/forums/topic/9183-spectre-gcr/" hreflang="en">une preuve de vie sur un forum</a>, où il parle de la faillite de son entreprise, et <a href="http://valvassori.free.fr/dave_small/">les versions numérisées de ses articles dans ST Mag</a> (lecture conseillée aux petits jeunes).</p>
<p>Et Bellamy vient de lancer <a href="http://www.mbdmag.eu/">un nouveau mag de BD</a>.</p>Questions à la con chez XKCD (7 à 12)urn:md5:a390493be7d456b7cfe26974e1b8eb972012-12-09T00:00:00+01:002016-03-18T12:42:03+01:00ChristopheScience et conscienceamourapocalypsebon senscartescataclysmecatastrophechiffresclimatconquête de l’inutileconquête spatialecosmologiedémographiegravitationgéographiehard sciencehumourlivres luslogistiquelyrismeoh le beau cas !ouverture d’espritpanurgismeperspectiveprise de têtesciencescience-fictionsimulationspéculationsurréalismetempsthéorieutopievaleuréducationémerveillementénergie <p>Suite des questions stupides-qui-font-réfléchir sur l’un des sites qui justifient l’existence même d’Internet (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Questions-a-la-con-chez-XKCD">premier recueil de résumé-traductions ici</a>) :</p>
<ul>
<li><strong>Tout le monde dehors</strong> : <a href="https://what-if.xkcd.com/7/" hreflang="en">Avons-nous assez d’énergie pour faire quitter la planète à toute l’humanité ?</a>. Enfin une question « appliquée ». <br />L’énergie nécessaire strictement minimale est l’énergie cinétique atteinte par 7 milliards d’humains d’en moyenne 65 kg dépassant la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitesse_de_lib%C3%A9ration">vitesse de libération</a> terrestre (11,2 km/s), soit 2,8.10<sup>18</sup> J, environ 5% de notre consommation d’énergie annuelle. Difficile mais jouable en théorie.<br />L’énergie réellement nécessaire dépend du moyen utilisé. Les fusées traditionnelles ne sont pas très efficaces, avec 20 à 50 tonnes de carburant pour 1 tonne de charge utile dans l’espace ! De quoi siphonner toutes les réserves mondiales de pétrole. L’ascenseur spatial serait une option (le matériau reste à inventer) ; ou encore l’utilisation de nos bombes atomiques comme carburant (projet <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Orion">Orion</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><em>Jump!</em></strong>: <a href="https://what-if.xkcd.com/8/" hreflang="en">si toute l’humanité se rassemblait dans le plus petit espace possible et sautait ensemble en même temps</a>, la Terre ne serait pas déplacée de la largeur d’un atome (elle est simplement trop grosse pour nous). Par contre, la concentration de sept milliards de personnes sur un territoire de la taille de Rhode Island (équivalent à un petit département français comme le Bas-Rhin) posera de cataclysmiques problèmes de logistiques lors de l’évacuation (on a supposé une arrivée instantanée et miraculeuse), menant au chaos et au décès de milliards de personnes. (Les expériences de pensée ont parfois d’inattendues conséquences.)</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://what-if.xkcd.com/9/" hreflang="en">L’âme sœur</a></strong> : à supposer très romantiquement que nous n’ayons réellement qu’une seule âme sœur chacun, disséminée aléatoirement au sein de l’humanité, mais que l’on saurait reconnaître au premier regard, quelle serait la chance de la rencontrer et de déclencher le coup de foudre ?<br />Si on se limite à l’humanité <em>qui a vécu</em>, il y a 90% de chances que l’âme sœur soit déjà morte ; beaucoup plus si on inclut les générations à venir.<br />Si on considère que l’âme sœur fait forcément partie des vivants d’âge voisin, ça ne fait plus qu’un demi-milliard de rencontres à faire avant le coup de foudre. Combien d’étrangers croisez-vous par jour ? Même à raison de plusieurs douzaines, ça ne fait guère qu’une chance sur dix mille de rencontrer un jour l’Amour Vrai.<br />Industrialiser le problème d’une manière ou d’une autre (<em>SoulMateRoulette</em>) permettrait de rassembler tous les couples en quelques décennies... à condition que chacun s’y consacre à plein temps.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://what-if.xkcd.com/10/" hreflang="en">Si la Terre tournait de 90°</a></strong>, en mettant par exemple le Mexique au Pôle Sud, et en espérant que les règles de la météo ne soient pas complètement déréglée par des phénomènes aussi bizarres que ceux de la réalité (du genre de l’Amazonie ensemencée par un bout de désert tchadien), après une période d’adaptation la carte du monde deviendrait :<br /><img src="https://what-if.xkcd.com/imgs/a/10/cassini_cities.png" alt="Le monde basculé de 90°" style="display:block; margin:0 auto;" /><br />La France et l’Antarctique devenues tropicales, Madagascar à notre place, Chine et Inde congelées... Il n’y a guère que le Kamtchatka qui ne change pas.<br /> <em>PS : J’</em>adore<em> ce genre de renversement de carte, ça change complètement la perspective par rapport à nos habitudes.</em></li>
</ul>
<ul>
<li><strong><a href="https://what-if.xkcd.com/11/" hreflang="en">Se faire chier dans la bouche par un oiseau</a></strong> nécessite en moyenne 195 ans de sieste gueule ouverte ininterrompue. Bon exemple de moyenne stupide vue la répartition totalement non-uniforme des piafs en ce monde.<br />Cet exemple débile donne pourtant un bon exemple d’<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_dimensionnelle">analyse dimensionnelle</a> avec des ratios de nombre de fiente/oiseau et de cm² par bouche, le résultat du calcul s’exprimant en année.<br />Avec une analyse du même genre, Randall montre que la consommation d’une voiture, en miles par galon (ou en kilomètres par litre, c’est en fait l’inverse de la manière de raisonner des Européens) peut s’exprimer en mm<sup>2</sup>, le nombre étant la section du volume d’essence étiré dans un tube de la longueur du trajet.</li>
</ul>
<p><em>Suite : </em><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/What-If-de-Randall-Munroe">What If?</a><em><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/What-If-de-Randall-Munroe">, le livre !</a></em></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Questions-a-la-con-chez-XKCD-7-a-10#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/714« Fables scientifiques » de Darryl Cunninghamurn:md5:9d657e3f5c65e4a534ac4794525f474b2012-10-05T00:00:00+02:002016-03-14T13:59:00+01:00ChristopheScience et conscienceabominationanticonsumérismeapparenceastronomiecivilisationcomplexitéconquête spatialehard sciencehistoireincohérenceintelligencelivres lusLunelégendes urbainesmèmemémoireoh le beau cas !ouverture d’espritpanurgismeparanoïaperspectivepollutionprécisionquêtesantéscienceéconomie de l’attentionéducation <p><img src="http://ecx.images-amazon.com/images/I/41gdLv9q4CL._SL500_AA300_.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /> Je dois avouer une certaine déception à la lecture de cette BD. Ce n’est pas une histoire, mais une mise en images de quelques mini-essais sur divers délires anti-scientifiques. Le total du texte tiendrait dans un gros article de blog, et honnêtement j’ai peu vu l’intérêt des images (ah si : le pingouin est sympa). Aucun humour.</p>
<p>Chiropractie, tenants du faux débarquement sur la Lune, sceptiques du réchauffement climatique, créationnistes : ce sont les cibles. Cunningham n’a pas de formation scientifique mais a compris : comment elle marche ; ce qui la distingue de la foutaise ; et comment elle se fait ridiculiser par des médias stupides, au mieux partisans de donner tous les points de vue, au pire influencés par des groupes de pression sinon achetés, ou encore accros au sensationnel sans aucune notion du fonctionnement de la science.</p>
<p>De là à convaincre les sceptiques ou ceux qui s’opposent à la vaccination, je doute. Il donne des arguments mais les opposants ont aussi les leurs, les pétroliers et lobbys du tabac valant bien les groupes pharmaceutiques, le tout menant à un « tous pourris » où l’on jette le bébé Connaissance avec l’eau du bain commerciale.</p>
<p>Les passages les plus intéressants sont ceux sur la chiropractie (fondements théoriques : zéro), ou le passage de l’homme sur la Lune (les vraies conspirations sont bordéliques, et il était moins compliqué d’aller <em>vraiment</em> sur la Lune<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Fables-scientifiques-de-Darryl-Cunningham#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>), ou la fin sur l’exposé de la méthode scientifique avec quelques exemples de cas délicats (Wegener, la fraude).</p>
<p>Par contre et par exemple, aucun sceptique ne sera convaincu par les stats sur la proportion de climatologues <del>pro- </del> qui <del>croient</del> pensent que le réchauffement climatique existe<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Fables-scientifiques-de-Darryl-Cunningham#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>. (Au passage : la meilleure discussion sur le réchauffement que j’ai lue vient du <a href="http://www.skeptic.com/the_magazine/archives/vol17n02.html" hreflang="en">QG du mouvement sceptique</a>).</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Fables-scientifiques-de-Darryl-Cunningham#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Ni là ni ailleurs je n’ai entendu l’argument que les Soviétiques auraient immédiatement décelé et dénoncé la fraude. Mais la Guerre Froide est déjà hors de tous les esprits, comme si elle n’avait jamais eu lieu.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Fables-scientifiques-de-Darryl-Cunningham#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Lutter contre le réchauffement climatique passera aussi par donner un nom « positif » à ceux-qui-pensent-que-c’est-d’origine-humaine-et-que-c’est-une-mauvaise-chose : « pro-réchauffement » fait croire qu’on le veut. Et « ceux qui <strong>croient</strong> que...» est une aberration puisqu’on parle de presque-certitude-après-examen-par-un-paquet-de-gens-qui-y-ont-consacré-leur-vie, et non de croyance religieuse ou philosophique, qui justifie que l’on ait une autre opinion par simple choix de vie.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Fables-scientifiques-de-Darryl-Cunningham#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/717« Pour la Science » de septembre 2011 : (1) La pensée façonnée par la langueurn:md5:0551f1d344887071217ab184ee495b402011-09-29T21:57:00+02:002015-09-24T14:44:32+02:00ChristopheScience et conscienceanalogiecivilisationcommunicationcultureenseignementmulticulturalismemétainformationouverture d’espritperspectivepsychologiesignifiééconomie de l’attentionéducationémerveillementévolution<p>« Petit » numéro au final, où flottent quelques perles, dont un article sur la langue qui influence la pensée (ci-dessous) et un sur le principe de Peter (à la prochaine émission).</p> <p><em>Commentaires purement personnels en italique, comme à l’accoutumée.</em></p>
<p><img src="http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/full/_done_20110824_162523_PLS-2011-septembre_407-fu-pls_407_couv_175.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<h3>La langue façonne la pensée.</h3>
<p>Le débat sur le lien entre pensée et langage ne date pas d’hier. Il est à présent évident que la langue et la culture influencent la pensée de manière profonde. L’article regorge d’exemples fascinants :</p>
<ul>
<li>Le tri de photos dans l’ordre chronologique se fait de gauche à droite pour l’Occidental moyen, de droite à gauche pour un hébreu, et c’est lié au sens de l’écriture (<em>et pour les enfants qui ne savent pas écrire ? y a-t-il imitation des parents ?</em>)…</li>
<li>…et de l’est vers l’ouest pour certains aborigènes australiens ! Ces gens sont donc capables de s’orienter systématiquement par rapport aux points cardinaux.</li>
<li>Les degrés de parenté sont décrits de manière plus ou moins fine entre les langues : le mandarin a des mots différents pour les oncles paternels ou maternels, par alliance ou par le sang…</li>
<li>Pour les Occidentaux, le passé est derrière eux, le futur devant ; mais pour les Aymaras dans les Andes c’est l’inverse (<em><a href="http://www.auto-buzz.com/peuple-aymara-le-passe-est-devant-et-le-futur-derriere-38951.html">cet article</a> explique cela viendrait de la nécessité de préciser si le locuteur a été témoin ou pas d’un fait</em>.).</li>
<li>Certaines langues ne connaissent pas les nombres supérieurs à 4.</li>
<li>En anglais ou en français les tournures directes sont privilégiées (« Pierre a renversé le vase »), alors que beaucoup d’autres langues (espagnol, japonais) ont des tournures indirectes (« le vase s’est cassé ») : les locuteurs de ces dernières langues mémorisent moins bien les événements accidentels, les anglophones s’expriment plus de façon causale.</li>
<li>Les capacités en calcul mental sont directement influencées par le nombre de syllabes des nombres !</li>
<li><em>J’ajouterai : <a href="http://www.coridys.asso.fr/pages/base_doc/langue.pdf">la dyslexie dépend de la langue</a>, ou plutôt de son orthographe, mais jusqu’à quel point peut-on séparer les deux ?</em></li>
<li>La langue utilisée a un impact sur les préjugés à un moment donné (testé sur des bilingues hébreu-arabe) !</li>
<li>La définition exacte des couleurs dépend de la langue.</li>
</ul>
<p>Bref, la langue semble participer à la plupart des activités cognitives humaines, et est un reflet de la capacité d’adaptation humaine à de nombreux milieux.</p>
<p>Dans un commentaire, <a href="http://www.pierrepica.com/">Pierre Pica</a> remarque que ces variations sont liées aussi aux « connaissances noyau », acquises par un enfant avant même qu’il sache parler : les différences viennent-elles des langues ou des connaissances noyau ? Tous les humains parlent une langue, en créent une entre eux au besoin, et s’appuient sur les différences d’usage, éducation… de leur milieu.</p>
<p><em>Ce que je me demande, c’est dans quelle mesure on peut distinguer dans les exemples ci-dessus ce qui relève de la langue et ce qui est plus lié à la culture dans son ensemble. La langue étant elle-même la manifestation et le vecteur de cette culture, les deux sont forcément massivement entremêlées. Tout nouveau concept devant être exprimé dans la langue, les limites de celle-ci deviennent donc des obstacles à ce qui n’entre pas dans son cadre. Je suppose qu’un critère serait la facilité d’assimilation d’un nouveau concept en introduisant simplement quelques mots supplémentaires — pas forcément si simple…</em></p>
<p><em>Rigolo : l’autrice a une <a href="http://www-psych.stanford.edu/~lera/papers/">page web relativement atypique</a> : nos goûts esthétiques s’ont-ils influencés par notre façon de penser, ou l’inverse ?</em></p>
<p><em>Question encore : qu’est-ce que les langues dominantes actuelles oublient qui serait fondamental ? Pourrait-on ajouter tous les concepts issus d’autres langues dans une langue synthétique dont le but serait d’ouvrir au maximum l’esprit humain ?</em></p>
<p><em>Enfin : une langue dominante (l’anglais actuellement mais ça vaudrait pour n’importe laquelle) n’est-il alors pas en soi une catastrophe ? Non seulement elle donne un avantage matériel à la nation qui la domine (les États-Unis essentiellement), puis culturel (beaucoup d’auteurs non anglophones se font traduire en anglais pour être connus ensuite dans les pays tiers, ce qui fait filtre), mais l’article ci-dessus implique que s’impose le système de pensée anglo-saxon au reste du monde. Bref, vive le multilinguisme.</em></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-septembre-2011-1-Pens%C3%A9e-fa%C3%A7onn%C3%A9e-par-la-langue#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/660Extrait de mes signatures automatiques : développement informatique (3)urn:md5:dcdbe95f103f3fc2d4a96a2cc83d662c2011-08-14T15:46:00+00:002015-09-04T11:55:35+00:00ChristopheInformatique : l’art du développementabominationargentauto-organisationbase de donnéesbugcitationcomplexitéculturecynismedysfonctionnementdéveloppementexpertisefoutage de gueulegaspillageinformatiquelivres lusoh le beau cas !optimisationouverture d’espritpanurgismeperfectionnismeprise de têteSSIItravailéconomie de l’attentionéducationémerveillement <p>Les traductions sont de ma pomme ; les suggestions sont les bienvenues.</p>
<blockquote><p><em><strong>creationism</strong> n. : The (false) belief that large, innovative software designs can be completely specified in advance and then painlessly magicked out of the void by the normal efforts of a team of normally talented programmers.</em><br /> <br /><em> In fact, experience has shown repeatedly that good designs arise only from evolutionary, exploratory interaction between one (or at most a small handful of) exceptionally able designer(s) and an active user population -- and that the first try at a big new idea is always wrong. Unfortunately, because these truths don't fit the planning models beloved of management, they are generally ignored.</em><br /> <br /><strong>créationisme</strong> m. : La croyance (fausse) que de nouveaux logiciels grands et innovants puissent être spécifiés complètement à l’avance et créés <em>ex nihilo</em> automagiquement par le travail normal de développeurs normalement talentueux.<br /> <br />En fait, l’expérience a montré de manière répétée qu’une bonne conception naît d’une interaction exploratoire et évolutive entre un (au plus une poignée) de concepteurs exceptionnellement capables, et une population d’utilisateurs actifs - et que le premier essai d’une nouvelle grande idée est toujours une erreur. Malheureusement, comme ces vérités n’entrent pas les modèles de planification chéris du <em>management</em>, elles sont généralement ignorées.)<br /> <br /><a href="http://www.ccil.org/jargon/jargon_18.html#SEC25" hreflang="en">Hacker's dictionary</a></p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>(...)one of my colleagues took over maintenance of a system which included a date library. The dates and times were treated as floating-point, leading to much conversion and adjustinging. Eg. 12:30 was 12.30, so when adding 40 minutes getting 12.70, and then adjusting that to 13.10, No input validation was done. My colleague tried cleaning that up, but then got complaints from the users. They had discovered the "features" and were now using eg: January -6th meaning december 24th the previous year.</em><br /><em>My colleague had to remove the input validation again and keep the features.</em><br /> <br /> Un de mes collègues avait repris la maintenance d’un système qui comprenait une bibliothèque de gestion des dates. Dates et heures étaient traitées comme des décimaux, ce qui menait à nombre de conversions et d’ajustements. par exemple 12h30 était en fait 12,30, donc ajouter 40 minutes donnait 12,70, à ajuster à 13h10. Aucune validation des entrées n’était faite. Mon collègue tenta de nettoyer tout ça, mais reçut des plaintes des utilisateurs. Ils avaient découvert cette « fonctionnalité » et utilisaient par exemple le -6 janvier pour signifier le 24 décembre de l’année d’avant.<br />Mon collègue dut supprimer ses contrôles et garder la fonctionnalité.<br /> <br />isj, <a href="http://ask.slashdot.org/article.pl?sid=07/03/30/0116246" hreflang="en">Slashdot.org, 30 mars 2007</a></p></blockquote>
<p>En fait, l’évolution darwinienne fonctionne aussi comme ça, la nageoire-pagaie étant utilisée finalement comme patte, Ce qui ne veut pas dire que l’on doit tolérer des aberrations de la part des utilisateurs, ceux-ci doivent être remis au pas et se voir offrir la même fonctionnalité sous une forme moins tourmentée.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>Any app that doesn’t need to be rewritten hasn't grown sufficiently beyond its original intent.</em><br /> <br />Une application qui n’a pas besoin d’être réécrite n’a pas suffisamment grandi en-dehors de son cadre d’origine.<br /> <br />Jesse Litton, 1990</p></blockquote>
<p>Qu’une application se retrouve à faire tout et n’importe quoi est le signe du succès. Que les concepteurs renoncent à la tentation de la faire grossir jusqu’à l’indicible est une qualité rare.</p>
<hr />
<blockquote><p>- Commit du soir, espoir.<br />- Build du matin, chagrin.<br /> <br />#linuxfr</p></blockquote>
<p>Ne jamais faire un « dernier truc avant de partir » : soit on ne teste pas et le lendemain on pleure, soit on le teste et au lieu de 18h on sort à 20h50.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>If you start explaining the bug to someone, there’s a good chance in mid-explanation you’ll realize a solution to the problem. Some school (can’t remember which) had a Teddy Bear in their programming consulting office... There was a sign. "Explain it to the bear first, before you talk to a human". Silly as it sounds, people would do it, and a large portion of the time they’d never actually have to consult the staff... by explaining it to the bear, they solved the problem.</em><br /> <br />Si vous commencez à décrire un bug à quelqu’un, il y a une bonne chance qu’au milieu de l’explication vous découvriez la solution au problème. Une école (peux pas me rappeler laquelle) avait un ours en peluche dans leur bureau de conseil informatique... Il y avait un panneau : « Racontez-le à l’ours avant de parler à un humain. » Aussi stupide que cela semble, les gens le faisaient, et une bonne partie du temps ils n’avaient plus besoin de demander conseil à l’équipe... En l’expliquant à l’ours, ils résolvaient le problème.<br /> <br />deanj, <a href="http://books.slashdot.org/comments.pl?sid=97712&cid=8377060" hreflang="en">Slashdot.org, 24 février 2004</a></p></blockquote>
<p>Une question bien posée est à moitié résolue.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>I worked on a new development project a while back and we decided to try XP [eXtreme Programming] for the design and development cycle. Another project in the same department started at about the same time and used Rational Rose and produced a lot of UML design specs up front. We had part of our application up and running to the users satisfaction within 3 months, but then ran into a major design oversight that bogged us down for the next 3 months. The other project didn't start to program for 2 months and didn't have anything really to show the customer after 6 months. In the end both projects were killed.<br /> The moral: There are no magic bullets.</em><br /> <br />Je travaillais sur un nouveau développement il y a quelques temps et nous avions décidé d’essayer XP [<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Extreme_programming" hreflang="en">eXtreme Programming</a>] pour la conception et le cycle de développement. Un autre projet du même département démarra à peu près au même moment, utilisait Rational Rose et produisit beaucoup de schémas UML d’entrée. Nous avions des parties de notre application en fonctionnement à la satisfaction des utilisateurs dans les 3 mois, mais avons trouvé un énorme oubli à la conception qui nous bloqua les 3 mois suivants. L’autre projet ne commença pas à programmer avant 2 mois et n’avait rien à montrer au client après 6 mois. Finalement les deux projets furent tués.<br />Moralité : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Balle_en_argent">il n’y a pas de balle en argent</a>.<br /> <br />smallfeet, Slashdot.org, 12 avril 2004</p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>Software QA is like cleaning my cat's litter box: Sift out the big chunks. Stir in the rest. Hope it doesn't stink.</em> <br /> <br />La qualité logicielle, c’est comme nettoyer la litière de mon chat. Enlever les gros morceaux. Mélanger le reste. Espérer que ça ne pue pas.<br /> <br />DaveAtFraud, Slashdot.org, 2004</p></blockquote>
<p>Ajoutons que le classeur Excel aux métriques absconses destiné à vérifier la qualité du soft doit impérativement montrer que tout va bien.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>One of the funniest and scariest things I’ve ever heard in my life:</em><br />(extreme anger) "<em>GOD DAMNIT VISUAL C IS A FUCKING PIECE OF SHIT! IT ONLY ALLOWS 16384 LOCAL VARIABLES!!!!</em>"<br /> <br />Une des choses les plus marrantes et effrayantes que j’ai entendues de ma vie : <br />(fureur extrême) « FOUTREDIEU VISUAL C EST UNE MERDE PUANTE ! IL NE PERMET QUE 16384 VARIABLES LOCALES !!!! »<br /> <br />Monkelectric, Slashdot.org, 31 mars 2004</p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>Every time I’m tempted to start micro-optimizing, I remind myself of the following three simple rules:</em><br /><em>1) Don’t.</em><br /><em>2) If you feel tempted to violate rule 1, at least wait until you've finished writing the program.</em><br /><em>3) Non-trivial programs are never finished.</em><br /> <br />Chaque fois que je suis tenté de micro-optimiser, je me rappelle les trois simples règles suivantes :<br />1) Ne le faites pas.<br />2) Si vous êtes tenté de violer la règle 1, attendez au moins d’avoir fini le programme.<br />3) Les programmes non triviaux ne sont jamais finis.<br /> <br />Frequency Domain, Slashdot.org, 06 mai 2004</p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>Can darwinism work on software bugs ? </em><br /> <br />Le darwinisme fonctionne-t-il sur les bugs logiciels ?<br /> <br />boaworm, Slashdot.org</p></blockquote>
<p>Pour les <em>malwares</em> déjà ça semble fonctionner...</p>
<hr />
<blockquote><p><em>Programming trains you for parenting pretty well. The long sleepless nights, the time spent explaining very simple things to really stoopid people, and the ability to tune out the rest of the world all really help when dealing with children.</em><br /> <br />Programmer vous entraîne très bien au rôle de parent. Les longues nuits sans sommeil, le temps passé à expliquer des choses très simples à des gens vraiment stupides, et la capacité à s’abstraire du reste du monde, tout ça aide vraiment à s’occuper d’enfants.<br /> <br />MythoBeast, Slashdot.org, 04 juin 2004</p></blockquote>
<p>S’abstraire du monde, avec des enfants ? Arf !</p>
<hr />
<blockquote><p><em>Developer’s Serenity Prayer:</em><br />“<em>God grant me the serenity to leave untested things I cannot test; </em><br /> <em>courage to test the things I can; </em><br /><em> and wisdom to know when to refactor.” </em><br /> <br />Prière de la Sérénité du Développeur :<br />« Que Dieu me donne la sérénité de laisser intestées les choses que je ne peux pas tester ;<br />le courage de tester ce que je peux tester ;<br />et la sagesse de savoir quand refactoriser. »<br /> <br />(Source inconnue)</p></blockquote>
<hr />
<blockquote><p><em>Code can never be 100% self documenting,</em><br /><em>but that's no reason not to settle for 0%.</em><br /> <br />Le code ne peut jamais être à 100% auto-documenté,<br />mais ce n’est pas une raison pour accepter 0%.<br /> <br />Trillan, Slashdot.org, 25 février 2005</p></blockquote>
<p>Et 100% c’est sans doute trop car redondant avec ce qu’on peut lire immédiatement dans le code.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>Software application development comes down to:</em><br /><em> 1. You can have it done fast.</em><br /><em> 2. You can have it done cheap.</em><br /><em> 3. You can have it fully functional</em><br /><em>Now pick 2.</em><br /> <br /><em> Fast and cheap = means using average and inexpensive programmers and is not fully functional</em><br /><em> Fast and fully functional = exceptional programmers and will cost an arm and a leg</em><br /><em> Cheap and fully functional = means it will take a long, long, long, long time for the average and inexpensive programmers to build it</em><br /><em> The timeline for the application, whether you need it tomorrow or can wait a few years, in addition to the budget determines what kind of programmers you can afford and need to hire.</em><br /> <br />Le développement de logiciel se résume à :<br />1) Vous pouvez l’avoir vite fait.<br />2) Vous pouvez l’avoir pour pas cher.<br />3) Vous pouvez l’avoir complètement fonctionnel.<br />Maintenant choisissez deux options.<br /> Rapide et pas cher = signifie des programmeurs moyens et pas chers, et pas complètement fonctionnel<br /> Rapide et fonctionnel = programmeurs exceptionnels et vous coûtera les yeux de la tête<br /> Pas cher et fonctionnel = signifie que ça va prendre un long, long moment à faire pour des programmeurs moyens et pas chers.<br /> La durée de développement de l’application, que vous la vouliez demain ou que vous puissiez attendre quelques années, en plus du budget, détermine quel type de programmeurs vous pouvez vous permettre et que vous devez embaucher.<br /> <br />tokengeekgrrl, Slashdot.org, 03 août 2005</p></blockquote>
<p>Encore faut-il avoir le choix des programmeurs. L’interface par des commerciaux de SSII n’est pas idéale pour ça.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>I worked for a rather large ISP who (...) switched from a rather large home grown custom database program it had used for years to the corporate Vantive which cost them millions at the time.</em><br /><em>I asked my manager why would they bother doing such a thing when the old program worked just fine. He said “The guy who made the program died and know one knows how to code for it.</em>”<br /><em> I laughed for a moment and then by his blank face realized he wasn’t joking...</em><br /> <br />J’ai travaillé pour un opérateur Internet assez important qui passait d’une base de données maison utilisée pendant des années à <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Vantive" hreflang="en">Vantive</a>, qui coûtait des millions à l’époque.<br />J’ai demandé à mon <em>manager</em> pourquoi ils s’embêtaient à faire ça alors que l’ancien programme marchait bien. Il dit : « Le gars qui a fait le programme est mort et personne ne sait comment programmer ça. » J’ai ri un moment et à son air vide d’expression j’ai réalisé qu’il ne plaisantait pas.<br /> <br />vertinox, Slashdot.org, 21 novembre 2005</p></blockquote>
<p>Personne n’est irremplaceable, personne ne <em>doit</em> être irremplaceable.</p>
<hr />
<blockquote><p><em>Being able to do a lot with one line of code or being able to type 50% fewer LOC to do your job has no place in programming today and is, in fact, counter-productive. If you are actually thinking faster than you type when you're programming, you need to think more, not type less!</em><br /> <br />Être capable de faire beaucoup en une seule ligne de code ou de faire votre boulot en tapant 50% de lignes de moins n’a pas de place dans la programmation actuelle et en fait, est contre-productif. Si vous pensez réellement plus vite que vous ne tapez quand vous programmez, vous devez penser plus, pas taper moins !<br /> <br /> bill_kress, Slashdot.org, 14 décembre 2005</p></blockquote>
<p>Réflexion hautement spéculative. La vitesse de frappe d’un code n’est pas la principale limite au développement, c’est sûr. La concision compacte et illisible à la Perl, et autres astuces qui génèrent du code « à lecture seule », sont des abominations que certains défendent encore. Par contre, la vérité est à la fin de la phrase : le développeur doit pouvoir penser plus. <br />Donc le code verbeux parce que la syntaxe est rigide, bien que vite apprise, comme en PL/SQL ou en Pascal, n’est pas gênant – surtout si cela évite des erreurs. Le code verbeux à cause d’un milliard de paramètres à rentrer qui seraient automatisables, non !</p>
<hr />
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/06/29/510-extrait-de-mes-signatures-automatiques-developpement-informatique-1">Extraits de mes signatures : le développement informatique (1)</a><br /><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Extrait-de-mes-signatures-automatiques-developpement-informatique-2">Extraits de mes signatures : le développement informatique (2)</a></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Extrait-de-mes-signatures-automatiques-developpement-informatique-3#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/457« Les histoires sont là pour nous rappeler... »urn:md5:ccb6b4d55f48072d85aaac48d57e1b292011-06-10T00:00:00+02:002011-06-19T14:48:18+02:00ChristopheCitationsbon sensconquête de l’inutilelibertémèmeouverture d’espritperspectivequêtesciencespéculationténacitéutopievirtueléconomie de l’attentionéducationémerveillement <blockquote><p>« Les histoires sont là pour nous rappeler qu’il y a plus et autrement que la réalité, ou sinon comment ferions-nous pour changer la réalité ? »<br /> <br />Élisabeth Vonarburg, <em>Les Rêves de la Mer</em> (<em><a href="http://www.alire.com/Romans/Tyranael.html">Tyranaël</a></em>, tome 1), 17</p></blockquote>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Les-histoires-sont-la-pour-nous-rappeler.#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/588« Pour la Science » d’août 2010 : calmars géants, neutrinos et postpérovskiteurn:md5:bd40ed446a18ba65afd3a790da3264352010-08-21T18:03:00+02:002011-06-12T15:23:28+02:00ChristopheScience et conscienceAntiquitéargentauto-organisationbon senscitationcivilisationcomplexitéconquête de l’inutiledéveloppementenfantsextraterrestresgigantismeguerregéologiehistoireintelligencenaturepsychologiesciencesociétés primitivesspéculationsécuritétempsténacitééconomieéducationémerveillementéonsévolution<p>Ce numéro n’est peut-être plus en kiosque, vu que j’ai déjà reçu le suivant. Mais baste, ceci me sert aussi à me rappeler plus tard de ce dont je veux me souvenir (et je suppose que la plupart de ceux qui tomberont par hasard sur ceci se contenteront du résumé et n’iront pas acheter le numéro, <a href="http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/archives.php">même en ligne chez l’éditeur</a>).</p> <p>En italiques, mes commentaires personnels.</p>
<h3>Chronique de Didier Nordon</h3>
<p>Pleins d’idées en une page, comme d’habitude. Notamment :</p>
<ul>
<li>La philosophie ressasse les sentences des Grands Anciens<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-aout-2010#pnote-625-1" id="rev-pnote-625-1">1</a>]</sup>, alors qu’objectivement toutes n’en valent pas la peine. À l’inverse, la science liquide sans état d’âme ce qui s’avère faux, se privant de l’étude de la survenue de l’erreur justement.<br /> <br />(<em>Mouais, un peu réducteur… comme toute provocation qui a un fond de vérité.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les feux rouges sont inutiles : en nous fiant à un signe arbitraire et en laissant de côté l’important (regarder si personne ne vient), nous provoquons justement certains accidents. <br /> <br />(<em>Mouais. L’idéal, ce sont les deux : des règles et le bon sens. Toute mesure de sécurité ne vaut que si elle est strictement respectée (les grandes catastrophes sont l’accumulation de plusieurs négligences). Je me souviens effectivement de mon grand-père pompier qui disait que la nuit, les feux rouges étaient ignorés et qu’il fallait faire attention même au vert ; d’ailleurs à présent beaucoup de feux sont oranges la nuit. À l’inverse, j’ai connu bien des carrefours bloqués par des gens qui ne respectaient pas les feux et s’engageaient — ou, à l’inverse encore, s’engageaient parce que c’était vert même s’il n’y avait pas la place.</em>)</li>
</ul>
<h3>Vieux fossiles</h3>
<p>Des micro-organismes vieux de 2,1 milliards d’années découverts au Gabon repoussent carrément de 1,5 milliards d’années l’apparition de la vie multicellulaire. Les bestioles « complexes » datent surtout d’il y a 500 millions d’années.</p>
<p>(<em>Mine de rien, c’est un paramètre à rajouter au <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/06/08/54-le-paradoxe-de-fermi">Paradoxe de Fermi</a> : la lenteur de l’émergence de la vie multicellulaire pouvait être un signe de sa rareté dans l’univers. Là, il semble que ce soit le multicellulaire </em>complexe<em> qui ait mis son temps à apparaître.</em>)</p>
<h3>Vidéosurveillance et délinquance</h3>
<p>Une « méta-analyse » rassemble des études sur le même sujet, trie celles méthodologiquement douteuses, et fait une synthèse. La conclusion, en gros : la vidéosurveillance, présentée par beaucoup comme la panacée, n’est efficace que dans certaines conditions. Les caméras sont très dissuasives sur les vols dans certains parkings par exemple, mais à peine sur les violences physiques en ville. Il n’est pas facile de distinguer l’effet de la caméra et celui de l’éclairage amélioré à la même occasion… Le déplacement de la criminalité n’est pas non plus une évidence. La population est sans illusion sur l’efficacité mais plébiscite en général.</p>
<h3>Résilience</h3>
<p>Boris Cyrulnik résume ses travaux sur la résilience, c’est-à-dire la capacité de certaines personnes et enfants à se reconstruire, contre toute attente, après une catastrophe, une agression majeure, ou un abandon complet (voir le tragique cas des orphelinats roumains sous Ceaucescu). Cette capacité est acquise très tôt dans la vie, on peut distinguer un bébé de neuf mois « sécure » (qui a été stimulé et protégé, et est devenu curieux, sociable…) d’un autre qui ne l’est pas, et sera plus vulnérable en cas de catastrophe. Les liens avec la neurologie sont frappants (action sur l’hypothalamus, sécrétions de sérotonine…).</p>
<h3>La postpérovskite</h3>
<p>Kei Hirose a découvert la postpérovskite, un minéral dont l’existence au fin fond du manteau terrestre était inconnue. Quelle importance ? Une mince couche de ce minéral, aux très hautes pressions qui règne entre le noyau terrestre et le manteau inférieur (constitué de pérovskite, lui) , joue un rôle capital dans les transferts de chaleur du centre vers la surface de notre planète.</p>
<p>Cela n’intéresse que certains géophysiciens, pensera-t-on. Pourtant, l’impact sur la vie terrestre a pu être important : un refroidissement accéléré pourrait impliquer que la graine, au centre du noyau, n’a « que » un milliard d’années, et que le champ magnétique terrestre n’existait donc pas avant, interdisant à la vie de sortir de l’océan.</p>
<p>(<em>Même si plantes et animaux ont mis encore un bout de temps après cela à conquérir la terre ferme, ce facteur est lui aussi à prendre en compte dans la probabilité d’apparition de la vie intelligente. Surtout que la postpérovskite semble se former dans un domaine restreint de température et pression. Dommage, l’article ne dit pas combien de temps il aurait fallu sans ce minéral magique pour former la graine.</em>)</p>
<p>M’amuse aussi le lien entre expériences de laboratoire pour créer et étudier le minéral, et l’étude de la terre elle-même. (Un passage savoureux sur les difficultés à reproduire les pressions gigantesques du manteau avec des enclumes en diamant : « Avec mes collègues, nous avons ainsi perdu de nombreux diamants, ce qui a sérieusement entamé nos crédits de recherche et notre enthousiasme. »)</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>La ville égyptienne d’Oxyrinchos a fourni aux archéologues des milliers de papyrus antiques. On y lit que cette ville, bien avant la conquête par Alexandre le Grand en -332, était déjà à moitié grecque. Commerçants et mercenaires héllènes présents depuis des générations ont fourni à la dynastie grecque des Ptolémés l’élite administrative pour la prise en main de l’Égypte jusqu’à la conquête romaine. Les Grecs ont gardé leur langue et leur mode de vie jusqu’à l’ère chrétienne et, s’ils ont fait beaucoup d’emprunts à la religion égyptienne, l’inverse semble faux.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un article décrit les progrès dans la détection des neutrinos, particules pourtant quasi-indétectables, qui ouvrent la voie à de nouvelles branches de l’astronomie.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un gros article sur les <em>Architeuthis</em> ou calmars géants. (<em>Belles bêtes</em> !)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les cachalots mangeurs de baleine ont existé il y a 12 millions d’années. Ils avaient des dents de 36 cm. (<em>Enfoncé, le tyrannosaure !</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les chimpanzés se font la guerre, et il y a des morts. (<em>Plus le temps passe, plus on voit que l’homme n’est qu’un singe comme les autres.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>L’<a href="http://www.liberation.fr/vous/0101641554-outox-la-boisson-detox-ou-intox">Outox</a> est une intox : ses effets mesurés sont faibles, et explicables par la concentration en fructose et en acide citrique.</li>
</ul>
<ul>
<li>La chronique d’Ivar Ekeland explique que dans une entreprise les actionnaires ne sont pas responsables pour plus que leur part dans l’entreprise. Au pire pour eux, la société responsable d’une catastrophe (par exemple BP) serait liquidée pour payer les dégâts, mais ils n’auraient pas à payer plus. Dommage pour la société dans son ensemble.<br /> <br />(<em>D’un autre côté, est-ce que vous investiriez dans une entreprise si vous saviez que vous pourriez être amenés à couvrir les bourdes du dirigeant ? La société à responsabilité limitée est une des raisons du succès du capitalisme. Plus choquante est la prime de départ mirifique du patron même si, comme le remarque Ekeland, ça reste théoriquement une punition puisqu’il aurait touché plus en restant !</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>La SNCF fait n’importe quoi avec son fret. (<em>On n’a pas fini de voir des camions sur les routes.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Il serait possible de faire du caoutchouc en Europe, avec du pissenlit russe.</li>
</ul>
<ul>
<li>Hervé This étudie la vodka : les liaisons hydrogènes ont une influence sur le goût, et les impuretés ont un impact sur l’hydratation de l’éthanol.</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Martin_Gardner" hreflang="en">Martin Gardner</a>, pilier du <em>Scientific American</em> (père américain de <em>Pour la Science</em>), est mort. Snif.</li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-aout-2010#rev-pnote-625-1" id="pnote-625-1">1</a>] <em>Tiens, on dirait du Lovecraft.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-aout-2010#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/625Petits pots pour bébé, eau de cuisson et foutage de g...urn:md5:6ca184d313c85a790c870fc01b9b77882010-07-08T00:00:00+02:002015-08-19T16:44:41+02:00ChristopheIl faut bien mangerabominationanticonsumérismebon senscoup bascuisineeauenfantsfoutage de gueulehainemicroéconomieoh le beau cas !pouvoir d’achetervaleurécologieéconomieéducation<p>Devinette : voici trois compositions de petits pots pour petit bébé de six mois, selon les étiquettes.</p> <p><strong>1)</strong> « Petits pois : recette simple et naturelle » : <br />Eau de cuisson (<em>premier ingrédient !</em>) ; <br />légumes (22% de petits pois, panais) ; <br />semoule de riz ; <br />huiles végétales (<em>lesquelles ? probablement de l’<a href="http://forums.futura-sciences.com/sante-medecine-generale/134779-huile-de-palme-danger-sante-cauchemar-ecologique.html">huile de palme</a> ?</em>)</p>
<p><strong>2)</strong> « Jardinière de légumes » : <br />Légumes 67% (pommes de terre, carottes 16%, petits pois 10%, haricots verts 6%, épinards 6%, oignons, navets) ;<br />eau de cuisson (<em>deuxième ingrédient !</em>) ;<br />lait écrémé reconstitué (<em>comme dans un biberon après tout</em>) ;<br /><a href="http://www.usipa.fr/?page=36">amidon transformé</a> de maïs (<em>rien d’alarmant</em>) ;<br />huiles végétales (colza, tournesol) ;<br />beurre ;<br />jus de citron reconstitué ;<br />sel ;<br />arôme naturel ;<br />laurier ;<br />vitamines E, B1, B2, PP, B6, B8, B5</p>
<p><strong>3)</strong> 74% de carottes de Hollande (bio) ; <br />26% de potimarron d’Allemagne (bio) ; <br />persil d’Île-de-France (bio).</p>
<p>Les associer aux trois marques suivantes :</p>
<p><strong>A)</strong> Nestlé</p>
<p><strong>B)</strong> Blédina</p>
<p><strong>C)</strong> Babybio</p>
<p>Réponse en bas de page<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petits-pots-pour-b%C3%A9b%C3%A9#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>.</p>
<p>Je ne sais pas quoi faire comme commentaire sinon que des baffes se perdent. Même pas la peine de virer khmer vert : à la rigueur, on s’en fout de manger bio ou sans OGM tant qu’au moins on a des carottes quand on achète des carottes.</p>
<p>Évidemment, le dernier est deux fois plus cher que le premier, mais c’est normal quand le moins cher contient moitié de flotte. À la texture le premier ne semblait pas du tout appétissant, ’Tite Lilou n’a pas trop apprécié (alors que les petits pots mitonnés par Maman à partir de légumes réels ont un grand succès). Pour couronner le tout, le petit pot bio est en verre réutilisable recyclable, et le Nestlé sous emballage plastique ira direct à l’incinérateur.</p>
<p>Pour les petits pots de fruits, la situation est beaucoup plus rose, c’est quasi-intégralement de la pomme, de la banane...</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petits-pots-pour-b%C3%A9b%C3%A9#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] 1 A ; 2 B ; 3 C</p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petits-pots-pour-b%C3%A9b%C3%A9#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/612Les plans des vieux legosurn:md5:21caec321086922d4c9a3a8c3b4f3d542009-12-27T15:19:00+00:002012-11-23T10:57:13+00:00ChristopheTout petit mondeaddictionanticonsumérismecultureenfantsintelligencemythemèmerecyclageéducationémerveillement <p>Joie ineffable que je veux partager depuis quelques mois : un batave bienfaiteur de l’humanité a mis en ligne des scans de vieux plans des anciens modèles de Lego, certains ont plus de quarante ans :</p>
<p><a href="http://www.brickfactory.info/" hreflang="en">http://www.brickfactory.info/</a></p>
<p>Une fois surmonté un violent effet de madeleine proustienne, le site a un intérêt qui le range parmi les plus utiles du web, toutes planètes confondues : j’ai pu retrouver quelques plans qui me manquaient des anciens legos de ma lointaine jeunesse, et que Petit Rémi a retrouvé dans le grenier de ses grand-parents. C’est indestructible, ces petites choses (surtout les modèles simples de ma jeunesse, j’ai plus d’angoisses quant aux modèles récents pleins de petites pièces fragiles et spécialisées.)</p>
<p>Mille fois soit loué le mainteneur de ce génial site. <del>Dommage qu’il soit un peu lent (le site, pas le mainteneur.)</del> (<strong>Mise à jour de 2012</strong> : Adresse modifiée, et à présent ça va vite.)</p>
<p>(PS : Oui, je considère que les legos sont un des éléments nécessaires au développement intellectuel d’un enfant. Y compris pour les filles, il y en a même en rose. Ce doit être la plus grande contribution du Danemark au développement intellectuel occidental depuis Niels Bohr.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Les-plans-des-vieux-legos#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/439“Harry Potter & the Order of the Phoenix” ou : « Harry a 14 ans, et il s’en prend plein la tronche. »urn:md5:85d0b35d0282242cbb6a7d109d39faf92009-07-25T00:00:00+02:002011-09-11T13:39:56+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiesaddictioncatastrophedilemmedommagelivres lusmortmytheparanoïapessimismepsychologieracléesaturationtempsténacitééducationémerveillement<blockquote><p>« Toute bonne littérature pour enfants et jeunes peut être appréciée par des adultes. »<br />« Il ne faut pas tuer l’enfant qui est en soi. »<br />« C’est bon pour mon anglais puisque je le lis en VO. »</p></blockquote>
<p>C’est ce que je me dis pour rationaliser. Ensuite, ça finit par :</p>
<blockquote><p>« Et puis merde, je culpabilise pas, je suis accro, c’est comme ça. Cette série est super. »</p></blockquote> <p>(<em>Ante scriptum</em> : Non, ceci ne parle pas du film qui sort en ce moment. Et je n’ai pas vu le film précédent lié au présent livre.)(<strong>Mise à jour</strong> : De manière générale et pour Harry Potter en particulier, les films sont très décevants par rapport aux livres.)</p>
<p>Au moment où ce billet fut créé, je venais de finir le tome 5 (<em>Harry Potter & the Order of the Phoenix</em>), et j’ai eu tant de mal à le lâcher (au point de prendre du temps sur celui passé devant mon ordi, un comble !) que j’ai continué sur ma lancée et déjà dévoré <del>le tiers</del> <del>la moitié</del> la totalité <del>du</del> des tomes suivants (<em>The Half-Blood Prince</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-1" id="rev-pnote-579-1">1</a>]</sup> et <em>The Deathly Hallows</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-2" id="rev-pnote-579-2">2</a>]</sup>).</p>
<p>Si le premier Harry Potter (<em>The Philosopher’s Stone</em>) m’avait bien plu, et rappelé les films, regardés distraitement et agréablement (ils sont bien faits et fidèles mais, fatalement, il y manque des pans entiers du monde de J.K. Rowling), au point que j’avais attaqué un peu plus tard le second (une agréable répétition justifiée par l’approfondissement du monde), tout cela relevait encore de la bonne littérature pour gamins.</p>
<p>Cependant, chaque tome se déroule pendant une année scolaire à Hogwart<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-3" id="rev-pnote-579-3">3</a>]</sup> et donc les sept volumes racontent toute l’adolescence du jeune orphelin, de 11 à 17 ans. Le troisième (<em>The Prisoner of Azkaban</em>), déjà plus épais, est rétrospectivement surtout intéressant par l’ouverture au monde, l’introduction de nombreux personnages importants (Sirius, les effroyables Démentors...), et une ambiguïté bienvenue dans la lutte « bons <em>vs</em> méchants ».</p>
<p>Au quatrième (<em>The Cup of Fire</em>), Harry et ses copains deviennent plus intéressants, leurs relations plus complexes (les histoires de cœur apparaissent, et à cet âge-là ça donne souvent n’importe quoi), le monde encore plus grand — et dangereux, et l’ambiance est <em>beaucoup</em> plus noire.</p>
<p>Les premiers pottermaniaques ont grandi avec leur héros, mais franchement, le gamin de 10-11 ans (voire moins…) du XXIè siècle qui découvre Harry<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-4" id="rev-pnote-579-4">4</a>]</sup> et qui s’enfile les tomes à la queue leu-leu devrait s’arrêter à <em>Cup of Fire</em> et attendre de grandir un peu avant d’attaquer la suite. Au pire, ça lui flanquerait les jetons, au mieux il passerait à côté de plein de choses. Quoique avec les gamins de maintenant...</p>
<p><em>The Order of the Phoenix</em> n’est qu’un long calvaire pour Harry Potter. Son monde déjà pas très douillet semble s’écrouler (et surtout le grand foyer que l’école est devenue pour lui<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-5" id="rev-pnote-579-5">5</a>]</sup>) et le malheureux en prend plein la gueule, y a pas d’autre mot. L’âge n’est pas facile et, forcément, un petit orphelin <del>sur</del>doué surmédiatisé télépathe langue-de-serpent rebelle désorienté arrogant et de plus irréfléchi et irresponsable comme on l’est souvent à 14 ans quelque soit son éducation<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-6" id="rev-pnote-579-6">6</a>]</sup> a du mal à tout encaisser. Après maintes catastrophes scolaires, magiques, sportives et sentimentales, Harry termine l’année dans une apothéose qui n’est un <em>happy end</em> que parce que la pire catastrophe a été évitée de justesse, et pas grâce à lui.</p>
<p>Je suis resté sur ma faim avec la conclusion : enjeu réel de l’histoire un peu dérisoire par rapport à ce que promet l’affrontement manichéen Dumbledore/Voldemort ; fin d’année scolaire trop vite évacuée ; pas de mention des résultats de la compétition de quidditch... Rowling en avait peut-être marre après 800 pages (c’est le plus lourd tome de la série). En tout cas, cette fin bancale donne envie d’enchaîner avec la suite : les trois derniers tomes sont une seule histoire de 2000 pages. (De manière générale, Rowling a du mal avec les conclusions de ses livres ; <em>The Deathly Hallows</em> est d’autant plus frustrant sur ce point que c’est la fin du cycle.)</p>
<p>J’ai eu du mal à lâcher le livre (et les suivants). Rowling sait captiver son auditoire. Le niveau de détail du monde magique y est pour beaucoup, comme dans l’œuvre de JRR Tolkien, Frank Herbert et autres bons écrivains de l’imaginaire. Mais on reste dans la littérature jeunesse, et certaines ficelles sont parfois un peu grosses : découpage artificiel de l’histoire pour suivre le déroulement de l’année scolaire, personnages souvent caricaturaux (quoique, pour certains, très ambigus<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#pnote-579-7" id="rev-pnote-579-7">7</a>]</sup>, et les histoires et failles des personnages se font de plus en plus jour à chaque tome), répartition systématique des personnalités (Hermione l’intello, Harry le leader, Ron le bon copain, Neville le gaffeur, les jumeaux blagueurs, Mc Conagal prof sévère-mais-juste, Dumbledore le sage (presque) invulnérable et infaillible...), morales un peu lourdement assénées par certains côtés, coups de bol à peine plausibles, personnages importants pas assez développés (Cho ici, Ginny dans les tomes suivants)...</p>
<p>Le petit magicien semble par bien des côtés n’être que le chien (souvent) obéissant de Dumbledore, ou le pion de Voldemort (et pas que de lui), sans autonomie réelle, et se laisse porter par les événements. Sa chance insolente, la protection de Dumbledore, la sous-traitance de fonctions cognitives à Hermione ne compensent que partiellement bien des défauts. Quand Harry prend une initiative, la catastrophe suit souvent : Harry (et Ron, parfois Hermione...) se conduisent trop souvent de manière impulsive ou irréfléchie — mais après tout sans cela il n’y aurait pas d’histoire, tout se terminerait bien et justement, Harry a 14 ans.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-1" id="pnote-579-1">1</a>] <em>Un peu décevant ; Harry passe plutôt à côté de l’intrigue réelle entre Malfoy, Snapes et Dumbledore.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-2" id="pnote-579-2">2</a>] <em>L’apothéose. Assez mou pendant un tiers, et ensuite tout s’imbrique. Épilogue bâclé.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-3" id="pnote-579-3">3</a>] <em>Poudlard en français paraît-il. Blasphème !</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-4" id="pnote-579-4">4</a>] <em>Bon, même en français ça vaut le coup.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-5" id="pnote-579-5">5</a>] <em>Rappelons que sa famille adoptive est caricaturalement infecte.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-6" id="pnote-579-6">6</a>] <em>Je me demande comment un ado actuel prend le message bien explicite du bouquin : Sirius et Lupin, rappelés à certaines cruautés de leur adolescence, se jugent eux-même sévèrement. Le thème de l’évolution morale et du contrôle de soi est capital. Qui ne peut pas dire « qu’est-ce que j’étais con à cet âge-là ! » <a href="http://www.michel-bellin.fr/bellin/blog-officiel-michel-bellin/index.php/2008/01/22/299-on-nest-pas-serieux-quand-on-a-17-ans">Même Rimbaud le clame, et pour un âge plus tardif</a>.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#rev-pnote-579-7" id="pnote-579-7">7</a>] <em>Snape est délicieux. Et ça continue jusqu’à la fin de la série.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Harry-Potter-and-the-Order-of-the-Phoenix#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/579« Petit traité de l’imposture scientifique » d’Aleksandra Krohurn:md5:b6cf628183ce8ae4b254d876d1ee166f2009-06-26T00:00:00+02:002012-01-04T21:13:27+01:00ChristopheScience et conscienceanthropieanthropomorphismeauto-organisationBiblebon senschristianismecivilisationcommunismecomplexitécynismeDieudiscriminationdommagedysfonctionnementdéterminismeenseignementexpertiseextraterrestresfoutage de gueuleGuerre Froideguerre saintehistoireincohérenceintelligencelivres luslobbysmanipulationmèmeouverture d’espritparanoïaperspectivepessimismeprovocationreligionRussieréalitésabotagesciencescience-fictionthéologiethéorietotalitarismetranscendanceuniverséducationÉtats-Unisévolution<p>Les titres des dernies livres de <em>Pour la Science</em> sont accrocheurs mais parfois un peu trompeur. Il y avait déjà le cas de (l’excellent) <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/La-Terre-avant-les-dinosaures-de-Sébastien-Steyer-et-Alain-Béneteau">la Terre avant les dinosaures</a></em>, qui traitait exclusivement des tétrapodes, et ici ce <em>Petit traité de l’imposture scientifique</em> décevra tous ceux qui cherchent à casser du sucre sur le dos de la science officielle. C’est peut-être le but d’ailleurs :-)</p> <p>Le livre vise plutôt à dénoncer tous ceux qui, sous couvert de science justement, sortent des inepties plus ou moins criminelles, plus ou moins sincères. Sur les pages flotte l’esprit du regretté <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Jay_Gould">Stephen Jay Gould</a>, grand pédagogue de l’évolution et grand pourfendeur de racistes et créationistes en tout genre. Mais le titre est encore une fois trompeur car il n’y a rien d’un « traité », on se limitera à un aperçu historique de quelques cas plus ou moins connus.</p>
<p><img src="http://www.editions-belin.com/e_img/boutique/full/004624.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Sont abordés plus ou moins succintement :</p>
<h3>Les canulars</h3>
<p>« Forme bénigne », les canulars touchent tous les domaines. Les plus connus sont l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_de_Piltdown">homme de Piltdown</a> ou certains témoignages d’OVNI (dont un, français, exemplaire). J’ai adoré le canular d’Alain Sokal (développé dans <a href="https://www.coindeweb.net/lectures/liste_livres_lus.html#impostures_intellectuelles">Impostures intellectuelles</a>, j’en parlerai ici).</p>
<h3>La mémoire de l’eau</h3>
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Benveniste">Jacques Benveniste</a>, loin d’être un original, a déclenché une tempête avec sa « mémoire de l’eau », que quasiment personne n’a pu reproduire et qui flanque en l’air les bases de la chimie, mais fut soutenu par toute l’industrie homéopathique (l’article Wikipédia sur le sujet est un modèle de schizophrénie.) L’homéopathie aurait d’ailleurs mérité un chapitre dans le livre...</p>
<p>Benveniste n’a jamais été accusé de fraude, au pire de faire n’importe quoi. Son cas est exemplaire par l’impact médiatique (<em>le Monde</em>, rien que ça, et je me souviens des tempêtes dans <em>Science & Vie</em>...).</p>
<h3>OVNI</h3>
<p>La mode des « soucoupes volantes » a duré de l’immédiat après-guerre à la fin du XXè siècle, parasitée par canulars et fraudes, interprétation sélective, phénomènes étonnants mais naturels mal interprétés, un ras-le-bol des scientifiques d’être assaillis de témoignages bidons, une méfiance envers les autorités de la part des «croyants », le tout sur fond de paranoïa en temps de guerre froide. Aleksandra Kroh dépeint, entre autres, l’histoire des commissions militaires ou civiles chargées de faire la lumière sur ces affaires, fatalement sans convaincre personne.</p>
<h3>Lyssenko</h3>
<p>C’est là le plus énorme et catastrophique exemple de charlatanisme scientifique.</p>
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lyssenko">Trofim Lyssenko</a>, petit technicien agricole ukrainien, réussit à se hisser au sommet de la hiérarchie scientifique de l’URSS stalinienne par son astuce, ses « découvertes » toujours affirmées avec enthousiasme, mais jamais vérifiées, son talent oratoire, et sa capacité à deviner les attentes d’un Staline qui sera son soutien principal. Perte collatérale : l’agriculture soviétique, gérée en dépit du bon sens pendant des décennies, et la génétique de tout le bloc de l’Est — pendant qu’elle se développait massivement à l’ouest.</p>
<p>Comment un arriviste a-t-il pu si longtemps abuser un pays entier ? Pour Kroh, la réponse n’est pas qu’idéologique : la vue à très court terme des fonctionnaires de l’époque, assez désespérés par la situation catastrophique de l’agriculture soviétique pour croire le premier charlatan venu, et ce « règne des médiocres » typique des régimes totalitaires, sont la cause principale, et non un réel souci d’établir une « science prolétarienne ». La « logique » interne du stalinisme a fait le reste.</p>
<h3>La supériorité blanche</h3>
<p>L’apothéose des théories racistes s’incarne évidemment dans les délires du Ⅲè Reich. Cependant, bien longtemps avant, il était « évident » qu’il y avait plusieurs races humaines, et que la race blanche était « évidemment » supérieure. Selon l’époque et le milieu, on justifiait ainsi l’esclavagisme ou un simple paternalisme colonial.</p>
<p>Plus d’un scientifique a tenté de trouver une base réelle à la supériorité blanche, sans succès à chaque fois que le travail était fait sérieusement, sans sélection préalable ou postérieure des données. La génétique actuelle a sonné le glas définitif (en sciences...) du racisme en permettant, certes, de discerner des provenances géographiques mais en dévoilant l’énorme diversité génétique à l’intérieur de chaque groupe, et des indices sur nos ancêtres communs —bien trop proches et peu nombreux pour que toute différentiation sérieuse ait pu avoir lieu, sans compter les métissages réguliers.</p>
<p>La fin du chapitre relève quelques survivances racistes dans notre civilisation : le <a href="http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/allocution_a_l_universite_de_dakar.79184.html">discours de Dakar</a> de Sarkozy (vers le milieu : « <em>Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire</em> » et la suite immédiate), ou les élucubrations de Watson (nouveau rappel que les Nobel ne sont pas toujours les derniers à dire des sottises).</p>
<h3>Le créationisme</h3>
<p>Les pages sur Darwin montrent bien la vitalité et disparité du monde créationiste, qui rejette le darwinisme, l’évolution, la sélection naturelle. Il y a un monde entre le rejet viscéral de fondamentalistes américains financièrement puissants, celui du clergé polonais qui même rejette les avis de Jean-Paul Ⅱ sur l’évolution (« <em>plus qu’une hypothèse</em> »), ou celui de <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/William_Jennings_Bryan" hreflang="en">William J. Bryan</a> (un politicien américain du début du siècle, plutôt de gauche mais fondamentaliste, incapable de concilier d’une part la morale et le progrès, et d’autre part l’impitoyable lutte pour la survie et ses implications sociales effroyables — ses craintes sur ce point étaient fondées !), ou le « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dessein_intelligent">dessein intelligent</a> ».</p>
<p>Ce dernier, qui se veut une version « scientifiquement correcte » ne va pas jusqu’à nier l’âge canonique de la Terre ni même la modification graduelle des espèces, mais (et ça me rappelle le « Dieu des manques », explication bouche-trous aux manques de la science, et fatalement destiné à se réduire au fur et à mesure que celle-ci progresse) voit dans certaines choses « irréductiblement complexes » la main d’une intervention extérieure<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petit-trait%C3%A9-de-l-imposture-scientifique-d-Aleksandra-Kroh#pnote-577-1" id="rev-pnote-577-1">1</a>]</sup>. Le piège <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Finalisme">finaliste</a> est sournois et courant (et, justement, <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/">la Terre avant les dinosaures</a></em> montre bien qu’il n’y a aucune finalité dans la transition poisson/reptiles).</p>
<p>Le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Procès_du_singe">procès du singe</a> est évidemment traité, ainsi que l’état désastreux de la culture américaine, polonaise ou turque dans le domaine de l’évolution. La montée d’un créationisme islamique est inquiétant même s’il touche peu les scientifiques locaux.</p>
<h3>Bilan</h3>
<p>Ce livre prêche plutôt à un public convaincu d’avance. Je lui reprocherais de ne pas s’étendre sur les critères qui font de la <em>bonne</em> science : reproductibilité, publication et avis des pairs, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Réfutabilité">réfutabilité</a> à la Popper, non-pertinence des anecdotes personnelles, règles statistiques contre-intuitives... ou les écueils à éviter : tour d’ivoire, consensus d’un petit cercle, parasites socio-économiques, modes... que les fanatiques de telle ou telle théorie rejetée brandissent un peu trop vite.</p>
<p>La possibilité d’une cohabitation paisible de la science et de la religion est par contre bien évoquée (référence à la doctrine <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Non-Overlapping_Magisteria" hreflang="en">NOMA</a> de non-empiètement de Gould).</p>
<p>Auraient mérité d’être abordés : les charlatanismes du genre de l’astrologie, les médecines douces plus ou moins délirantes, homéopathie en tête, tout ce qui tourne autour des manipulations motivées par des soucis financiers ou <em>marketing</em> (lobby pharmacie, lobby pétrolier anti-réchauffement climatique), ou la fraude délibérée venant des scientifiques eux-mêmes.</p>
<p>Bref : malgré tout, si vous ne connaissez pas déjà à fond les sujets ci-dessus, ce <em>Petit traité</em> sera une saine lecture, plus historique que fondamentale, juste un peu frustrante par le manque de profondeur.</p>
<p><a href="http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-petit-traite-de-l-imposture-scientifique-12486.php">Présentation sur le site web de l’éditeur</a><br />
<a href="http://charlatans.info/news/spip.php?article156">Avis sur charlatans.info</a><br />
<a href="http://scepticismescientifique.blogspot.com/2009/04/notes-de-lectures-9-petit-traite-de.html">Avis critique sur le blog scepticismescientifique</a>, avec des réserves sur le manque d’explication sur <em>pourquoi</em> certaines affirmations ne sont pas scientifiques.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petit-trait%C3%A9-de-l-imposture-scientifique-d-Aleksandra-Kroh#rev-pnote-577-1" id="pnote-577-1">1</a>] <em>Qu’on ose avancer cette explication, qui implique l’existence d’une entité </em>encore plus complexe<em>, me fascine.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petit-trait%C3%A9-de-l-imposture-scientifique-d-Aleksandra-Kroh#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/577La Dernière Technologieurn:md5:ece66613b9fedd5b3b474dc3f4b1c79e2009-03-20T00:00:00+01:002015-12-16T19:37:12+01:00ChristopheInformatique : l’art du développementabominationbon sensculturedommagedéveloppementenseignementexpertiseinformatiqueintelligenceMicrosoftmèmeouverture d’espritperfectionnismeperspectiveprovocationréalitéSSIItravailvirtueléconomie de l’attentionéducationévolution<p>“<em>I’ve just worked hard to learn the previous technology. Can you promise me that, if I learn this one, it will be the last one I ever have to learn?</em>”</p> <p>Perle trouvée sur <a href="http://hardware.slashdot.org/comments.pl?sid=602189&cid=24037133" hreflang="en">Slashdot</a><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/01/21/La-Derni%C3%A8re-Techno#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, en commentaire aux annonces d’Intel sur les habitudes à changer avec les futures processeurs massivement multicœurs :</p>
<blockquote><p>“I’m reminded of an anecdote told to me during a presentation. The presenter had been introducing a new technology, and one man had a concern: ‘I’ve just worked hard to learn the previous technology. Can you promise me that, if I learn this one, it will be the last one I ever have to learn?’ The presenter replied, ‘I can’t promise you that, but I can promise you that you’re in the wrong profession.’'<br /> <br /> (Traduction imparfaite : « Ça me rappelle une anecdote qu’on m’a racontée pendant une présentation. Le conférencier présentait une nouvelle technologie, et un homme avait un souci : “J’ai travaillé dur pour apprendre la technologie précédente. Pouvez-vous me promettre que si j’apprends celle-là, ce sera la dernière que j’aurai jamais à apprendre ?” Le présentateur répondit : “Je ne peux pas vous promettre ça, mais je peux vous assurer que vous êtes dans la mauvaise profession.”)<br /> <br />GatesDA, <a href="http://hardware.slashdot.org/comments.pl?sid=602189&cid=24037133" hreflang="en">Slashdot.org, 02/07/2008</a></p></blockquote>
<p>Bien dit ! Je suis parfois fasciné par le non-intérêt de certains collègues à ne pas chercher à apprendre de nouvelles technos. Mon problème serait plutôt l’inverse (trop vouloir apprendre alors que je n’en ai jamais le temps), mais <em>refuser</em> d’apprendre un nouvel outil quand l’occasion professionnellement justifiable se présente, ça me dépasse. Même si un ras-le-bol peut se faire jour face à certains éditeurs qui changent leurs bibliothèques tous les trois ans<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/01/21/La-Derni%C3%A8re-Techno#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>, le problème se pose en terme de temps perdu, de maintenance de logiciels d’époque différentes, pas d’intérêt en terme d’apprentissage. Même quand on considère que l’informatique a atteint sa perfection dès l’enfance avec Unix, il y a toujours quelques trucs à glaner à connaître les concurrents (il n’y a et n’y avait pas que Windows). Même l’<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/07/19/186-prise-de-tete-en-abap">ABAP</a> a quelques idées sympas.</p>
<p>Je suis peut-être déformé par ma sous-branche professionnelle : dans le service, on est presque censé connaître tout sans jamais passer une seconde en veille technologique ; plus y en a sur le CV, mieux on peut se recaser chez un autre client ou employeur ; se faire piéger dans une technologie en voie d’extinction ou toujours dans le même contexte relève du suicide professionnel. Cependant, aucun informaticien ne peut dire ce avec quoi il travaillera réellement dans dix ans, même si son cœur de métier reste le même.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/01/21/La-Derni%C3%A8re-Techno#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Site, rappelons-le, qui n’a d’intérêt que par l’élite de sa population de </em>geeks<em> commentateurs, et pas par son intérêt journalistique, qui serait même négatif.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/01/21/La-Derni%C3%A8re-Techno#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Voir les technos MS d’accès aux données...</em></p></div>
« Der Spiegel » du 19 janvier 2009 : Marienburg la martyre ; de Berlin à la Norvège ; argent pas cher ; tsunami vert au Brésil ; régulation de gènes ; A320 à la baille ; le temps de la radicalitéurn:md5:c872227ca4228d131518394969bf9d2f2009-02-14T18:53:00+01:002011-06-03T07:47:17+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiesabominationAllemagneAmériqueauto-organisationdysfonctionnementenfantsenseignementesclavageEuropeguerrehainelangueslivres lusmétainformationoptimismeperspectivepessimismepolitiqueRésistanceSeconde Guerre Mondialetotalitarismevaleurécologieéconomieéconomies d’énergieéducationÉtats-Unisévolution<p>Entre moults articles sur la chancelière, les malheurs de la Deutsche Bank, et les faits divers, surnargent quelques articles qui m’ont marqué de cet hebdomadaire allemand.</p> <p>Je ne lis pas très souvent le <em>Spiegel</em> pour deux raisons : 1) mon manque de temps chronique et 2) cet hebdomadaire de référence allemand est paradoxalement difficile à trouver dans les maisons de la presse de la banlieue strasbourgeoise — au contraire hélas des équivalents de <em>Point de vue - Images du monde</em> que la ménagère alsacienne de plus de quatre-vingt ans semble apprécier. J’ai acheté ce numéro lors d’un passage à Offenburg (paradoxalement à peine plus loin en temps que Strasbourg, malgré le tram !)</p>
<p>Entre moults articles sur la chancelière, les malheurs de la Deutsche Bank, et les faits divers, surnargent quelques articles qui m’ont marqué :</p>
<h3>Le charnier de Marienburg</h3>
<p>Ce Marienburg n’existe plus depuis 1945. L’ancienne capitale des Chevaliers Teutoniques a été quasiment rasée lors de l’invasion de l’Armée Rouge, et est depuis polonaise. La plupart des habitants ont été évacués mais au final des milliers manquent à l’appel. En octobre dernier, des travaux ont mis une fosse commune contenant les restes d’environ 1800 civils, femmes et enfants inclus, dépouillés de leurs vêtements.</p>
<p>Victimes des combats sorties des maisons bombardées ? Victimes des épidémies et famines de la fin de la guerre, dans une Allemagne plongée dans le chaos et traitée sans ménagement par les Soviétiques ? Victimes de l’épuration ethnique, par l’Armée Rouge ou les Polonais ? L’article n’a pas la réponse.</p>
<p>Le terrible sort de l’Allemagne orientale est relativement peu connu chez nous, mais a traumatisé les Allemands. Ce que Rommel, <a href="http://resistanceallemande.online.fr/20-07-1944/20-07-1944.htm">von Stauffenberg</a>, <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Henning_von_Tresckow" hreflang="de">von Tresckow</a> et d’autres ont voulu épargner à leur peuple est arrivé : les derniers mois de la guerre ont été les plus meurtriers pour l’Allemagne, et seule une partie est imputable aux bombardements aériens (qui n’ont fait que s’intensifier sur la fin de la guerre, Dresde n’étant que l’exemple le plus connu) ; des millions de civils ont été déplacés ; le Reich a perdu des terres occupées depuis des siècles. La lecture des premiers chapitres de <em><a href="http://www.conflits-actuels.com/spip.php?article369">la Chute de Berlin</a></em> d’Anthony Beevor éclaire bien le comportement des Soviétiques, poussés par leur propagande à la vengeance. Les civils allemands ont lourdement payé les exactions des SS et de la Wehrmacht en Russie.</p>
<p>Voir les pages du Wikipédia allemand sur <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Malbork" hreflang="de">Marienburg</a>, et <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Massengrab_von_Marienburg" hreflang="de">sur le charnier</a>.</p>
<h3>L’anglais au primaire</h3>
<p>Une page s’étend sur l’effet de l’enseignement de l’anglais à la <em>Grundschule</em> : par manque de suivi, de formation, de contrôles, de séparation des filières... l’effet de l’enseignement précoce de l’anglais est indétectable quelques années plus tard par rapport à l’enseignement « classique » plus tardif.</p>
<p>(<strong>Ajout postérieur</strong> : ça colle avec l’expérience de ma mère, dont les élèves de 6è faisaient tous les même programme par la logique de l’Éducation Nationale, même s’ils avaient fait de l’anglais en primaire ; et après quelques mois il n’y avait plus de différence de niveau.)</p>
<p>(Pour ma part, je reste persuadé qu’un enseignement précoce doit plutôt viser une langue difficile : l’allemand, le chinois... et en tout cas être soutenu tout le long de la scolarité.)</p>
<h3>De Berlin à la Norvège</h3>
<p>Une page est dédiée à un recruteur norvégien qui vit un drame professionnel assez enviable : avec un taux de chômage de 2% en Norvège, impossible de recruter ! M. Engeset s’est alors établi à Berlin et envoie des Allemands travailler en Norvège. La tendance est en hausse. Tout le monde est content, mais Engeset prévient que l’émigration n’est pas la vraie solution pour laisser derrière soi ses problèmes : „<em>Es gibt keinen Zurück-auf-Start-Knopf.</em>“</p>
<h3>L’argent pas cher</h3>
<p>Trois pages s’intéressent à la crise bancaire, ornées d’une photo de Jean-Claude Trichet et Ben Bernanke, l’air très anxieux. En résumé, la crise est en bonne partie due à l’argent lâché par les banques centrales trop facilement contre des garanties trop légères. En 1929, c’était pareil, et la restriction brutale du crédit à l’époque avait aggravé le problème. Les banques centrales de 2008 n’ont pas voulu rééditer l’erreur et... ouvert encore plus les vannes. Mais « réduire à nouveau la masse d’argent en circulation est aussi facile que remettre du dentifrice dans son tube. »</p>
<p>Un des moyens de résoudre le problème, et réduire les dettes de l’État au passage, consisterait à faire tourner la planche à billets, bref à générer de l’inflation. Les excès d’une telle politique <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Deutsche_Inflation_1914_bis_1923" hreflang="de">ont traumatisé les Allemands en 1920-1923</a> (division de la valeur du mark par un billion). La Bundesbank a pendant des années suivi une politique inverse de monnaie forte, qui se retrouve dans celle de la Banque Centrale européenne actuelle. Mais la conjoncture actuelle, comme l’interdépendance croissante des économies et l’impact d’une monnaie trop forte sur les exportations, rend délicate une politique trop stricte.</p>
<p>Troisième politique possible : un retour au bon vieil étalon-or du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woods">système de Bretton-Woods de 1944</a>, organisé autour du dollar et de l’or. Le cours de l’or exploserait d’un facteur 40...</p>
<p>Conclusion fataliste : le capitalisme semble condamné à une ou deux crises majeures par siècle. Mais les autres systèmes sont-ils capables de mieux ?</p>
<h3>Le tsunami vert</h3>
<p>Quatre pages parlent des cultures d’éthanol dans le Nordeste brésilien et du véritable esclavage qui y sévit. Le pays veut devenir le plus grand fournisseur de carburant à base d’éthanol grâce à sa canne à sucre, et les paysans locaux en payent le prix — on parle de Zola au XXIè siècle.</p>
<p>Le seul reproche que je fais à l’article est de jeter le bébé avec l’eau du bain. Ce n’est pas parce que les grands propriétaires du Nordeste se comportent en féodaux que les agrocarburants sont intrinsèquement mauvais, et les réserves de principe écologiques (engrais, concurrence avec l’agriculture de subsistance...) ne disparaîtraient pas même si les ouvriers étaient payés comme des princes avec 60 jours de RTT. Les problèmes écologiques et sociaux sont complètement orthogonaux.</p>
<h3>Génétique</h3>
<p>Quelques pages sympathiques sur Darwin. Dont une révélation pour moi (qui ne suit pas si près que ça l’actualité de la génétique), on aurait enfin compris à quoi sert tout le bazar non codant de notre ADN : ce serait du code de régulation de l’activité des protéines. Nous avons moins de gènes que la souris, et pas beaucoup plus que l’anémone de mer, mais un nombre record de <a href="http://www.snfge.asso.fr/01-Bibliotheque/0A-Resumes-JFPD/2008/2959.htm">miARN</a> de contrôle. Un savant a repéré une poignée d’emplacements identiques du poulet au chimpanzé, mais différents chez nous...</p>
<h3>Un A320 dans l’Hudson</h3>
<p>Trois pages sur le petit miracle de l’Hudson : le commandant de bord Sullenberg était vraiment l’homme de la situation avec une expérience énorme, y compris sur planeur et en voltige aérienne. En perspective, la compétition croissante pour l’air entre oiseaux (parfois protégés et plus nombreux) et avions (de plus en plus silencieux...).</p>
<h3>Le temps de la radicalité</h3>
<p>En final, une interview de Thomas Friedman, du <em>New York Times</em>, partisan d’Obama, de réformes radicales vertes en résistant aux lobbys. Il pointe que « la crise climatique n’est pas un problème de régulation, mais d’innovation ». « Ce dont nous avons besoin, c’est d’ingénieurs. » Les Américains doivent être à la pointe de la révolution verte. Pourvu qu’il soit écouté...</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/02/14/%C2%AB%C2%A0Der-Spiegel-%C2%BB%C2%A0du-19-janvier-2009-%3A-Marienburg-la-martyre-%3B-de-Berlin-%C3%A0-la-Norv%C3%A8ge-%3B#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/534« Pour la Science » de décembre 2008 : sauropodes qui fermentent, mer Aral qui remonte.urn:md5:2ac77f157b3697c8438b8f4268b716022008-11-26T00:00:00+01:002011-06-02T11:00:19+02:00ChristopheScience et conscienceAntiquitéauto-organisationcatastropheclimatconquête de l’inutileconquête spatialedinosauresdéterminismeeauenfantsenseignementgaspillageGauloisgéologieMarsmathématiquesoptimismeperspectivesciencetourismeécologieéducationémerveillement<p>Plein de petites choses.</p> <p>Un bon numéro de ma revue non informatique préférée. Sélection-flash (<em>en italique mes commentaires purement personnels</em>) :</p>
<ul>
<li>Un article sur la <strong>réforme du lycée</strong> où la part des sciences risque de ne pas sortir grandie, pour employer un euphémisme.<br /><em>Je ne ferai aucun commentaire sur notre Éducation nationale car je ne veux pas m’énerver.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Un petit article sur la <strong>vision des bébés</strong> : c’est très flou les premiers mois.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’Union Européenne étudie comment encadrer le <strong>tourisme médical</strong> (<em>pas forcément un mal en soi</em>).</li>
</ul>
<ul>
<li>Le meilleur article : <em><strong>Les sauropodes, géants habiles</strong></em>. <br />Les sauropodes, ce sont ces diplodocus, brachiosaures, titanosaures et autres bestioles, herbivores gigantesques, les plus pesantes créatures terrestres connues.<br />Les dernières découvertes établissent que ces animaux étaient bien terrestres et pas amphibies, à sang chaud, et nettement plus actifs que les représentations anciennes de l’imaginaire collectif.<br />Les causes du gigantisme de la famille sont floues. Fondamentalement, les sauropodes étaient de gigantesques sacs à fermentation de conifères, et plus gros le tas à fermenter dans le ventre, plus grande la chaleur et meilleure est la fermentation, ce qui encourage le gigantisme de la panse. Le reste (protection contre les prédateurs, taille utile pour atteindre les arbres) était probablement du bonus. De plus, les jeunes croissaient à une vitesse impressionnantes, ce qui en dit long sur la solidité de leurs os.<br />Me fait toujours sourire la correspondance de ces énormes animaux avec les oiseaux actuels : en l’occurence, l’article mentionne des vertèbres creuses (pour alléger le cou) et les gastrolithes (cailloux dans le gésier pour aider à la digestion).<br />La position exacte du cou reste matière à discussion, ainsi que leurs capacités cérébrales (ils étaient sociaux donc pas forcément si crétins que la tradition le dit).</li>
</ul>
<ul>
<li>Un article a sans doute donné à un scénariste d’Hollywood les idées pour un film-catastrophe : <strong>la tempête solaire du millénaire</strong> nous pend au nez. J’en reparlerai ici. (<strong>Mise à jour</strong> : <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/11/23/Le-bug-solaire-qui-nous-pend-au-nez">C’est fait !</a>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Un article sur <strong>les dunes de Mars</strong> peut intéresser du monde. <br /><em>Le plus important pour moi réside dans les réflexions sur les théories sur la formation des dunes qui ont dû être revues après confrontation avec les photos satellite des déserts martiens : quelques mesures contre la désertification sur Terre viendront-elles indirectement des enseignements des dunes martiennes ?</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Si vous êtes <strong>migraineux</strong>, un article vous apprendra que :</li>
</ul>
<ol>
<li>vous avez quelques centaines de millions de compagnons de souffrance, et :</li>
<li>la cause est une tare dans vos gênes.</li>
</ol>
<ul>
<li>L’autre article passionnant du numéro porte sur la <strong>Mer d’Aral</strong>, cette mer asiatique dont le niveau baisse constamment depuis des décennies à cause des plantations de coton ouzbekhs et kazakhs, et actuellement réduite à une fraction de sa surface d’autrefois. L’article relate les tentatives, notamment kazakhs, de sauver des parties de la mer ou au moins des écosystèmes parallèles. Le problème est principalement économico-humain (l’irrigation gaspille l’équivalent du débit des fleuves qui s’y jettent encore) mais la tonalité est optimiste.<br /><em><a href="http://www.dinosoria.com/mer_aral.htm">Voir aussi cette page avec quelques photos impressionnantes</a>.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Ceux que l’<strong>ordinateur quantique</strong> intéresse apprendront que des progrès ont été réalisés grâce à des chaînes d’ions. Moi j’attends de voir.</li>
</ul>
<ul>
<li>Cinq pages intéressantes sur l’<strong>historique de la jachère</strong>.</li>
</ul>
<ul>
<li>L’article mensuel de l’excellent Jean-Paul Delahaye sur la <strong>dissection articulée de polygones</strong> m’a personnellement laissé froid. À voir tout de même, <a href="http://www.cs.purdue.edu/homes/gnf/book2/Booknews2/lalanne.html" hreflang="en">l’impressionnante photo d’une application en menuiserie</a>. Une autre application possible serait l’auto-organisation des nanoparticules selon le milieu.</li>
</ul>
<ul>
<li>Maintenant je sais comment fonctionnent les <strong>chaufferettes chimiques</strong> à base d’acétate de sodium en surfusion. Ce n’est <em>pas</em> le clic du petit bout de métal qui déclenche la solidification !</li>
</ul>
<p>Pas la peine d’acheter le magazine rien que pour ce qui suit, ce sont des brèves :</p>
<ul>
<li>Un petit article sur <strong>les rayons X émis par le scotch</strong> qui se déroule !</li>
</ul>
<ul>
<li>L’hypertension est en partie liée au manque d’H2S dans le sang. Oui, c’est le gaz des boules puantes.</li>
</ul>
<ul>
<li>« La conjecture d’ergodicité quantique unique, qui prédit le comportement des systèmes chaotiques quantiques, est en partie résolue. »<br /> <em>J’en suis fort heureux.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Une nouvelle méthode de prévision des tremblements de terre à base de détection de certains gaz libérés par les failles sous-marine évitera peut-être aux stambouliotes<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/23/Pour-la-Science-de-decembre-2008#pnote-494-1" id="rev-pnote-494-1">1</a>]</sup> de finir en grand nombre sous leurs immeubles le jour du Big One. <br /><em>N’achetez pas dans l’immobilier local sans certitude absolue du respect des normes antisismiques de l’immeuble. Dans ce cas, la corruption tuera.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Les Gaulois clouaient bien les têtes de leurs ennemis à leur maison.</li>
</ul>
<ul>
<li>Certains gènes s’expriment au hasard. <br /><em>Le déterminisme génétique pur et dur prend un nouveau coup.</em></li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/23/Pour-la-Science-de-decembre-2008#rev-pnote-494-1" id="pnote-494-1">1</a>] <em>Habitants d’Istanbul.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/23/Pour-la-Science-de-decembre-2008#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/494Poisson Rougeurn:md5:f0cbc105eb296d4697475d9a03dbf07b2006-11-04T15:56:00+00:002015-03-18T20:34:41+00:00ChristopheInclassable & inclasséenfantsinformatiquesolidaritééducationémerveillement<p>Excellent site pour tous-petits.</p> <p><a href="http://www.madrau.com/">Stéphane</a> m’en avait parlé<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, mon fils a adoré : <strong><a href="http://www.poissonrouge.com/">Poissonrouge.com</a></strong> est décrété site d’utilité public, catégorie développement du maniement de la souris, du discernement des couleurs, de puzzles, chez les tout-petits. Petit Rémi (trois bougies) est accro.</p>
<p><img src="http://www.poissonrouge.com/images/pr_bannerimage.jpg" alt="http://www.poissonrouge.com/" /></p>
<p><del>Le site est était gratuit, mais <a href="http://www.poissonrouge.com/downloads/index.html">ils acceptent les dons</a>,</del> (<strong>Mise à jour de 2015</strong>) Ils sont devenus payants, à 16 €/an, mais franchement, vues les heures de tranquillité étalonnées sur quelques dizaines, voire centaines, de début de soirées qu’il nous a procurées<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>, offrir quelques dizaines d’euros est bien dérisoire. La joie délirante manifestée par mail à l’accueil de ma modeste obole m’amène à supposer que rares sont les dons spontanés.</p>
<p>Il faut un sacré bout de temps pour explorer tous les jeux, et régulièrement de nouveaux apparaissent, discrètement, sur une page. Il y en a de tous les niveaux, du basique-qui-fait-rigoler au casse-tête de subtiles différences<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#wiki-footnote-3" id="rev-wiki-footnote-3">3</a>]</sup>.</p>
<p>Le seul inconvénient est qu’en cas de perte de la connexion internet, le petit poisson rouge devient inaccessible<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#wiki-footnote-4" id="rev-wiki-footnote-4">4</a>]</sup> : un concept pas forcément accessible au marmot moyen de deux automnes. Hélas, poissonrouge.com <del>ne vend pas de CDs</del> (<strong>Mise à jour de 2009</strong> : Sisi, à présent, ils en vendent), sinon j’en aurai acquis un à titre de sauvegarde, et offert deux ou trois autres. Quelques-uns des jeux sont tout de même téléchargeables sur la même page que les donations.</p>
<p><strong>Mise à jour de 2015</strong> : En pas loin de dix ans, le site a gonflé, et la petite sœur aussi est devenue accro. Toujours chaudement conseillé.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Et mille fois merci encore pour ça.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Oui, je laisse mon fils s’abrutir sur ses premiers jeux vidéos quelques minutes certains soirs. Il est moins passif là que devant </em>Maya<em> ou les </em>Teletubbies<em> (bénies soient ces séries également), et il en va également de ma santé mentale personnelle, tout parent de <del>larve</del> <del>morveux</del> <del>monstre</del> bout’chou me comprendra. Hypocritement, je me dis que ce jeu constitue la motivation qui force sournoisement Petit Rémi à assimiler les lettres de l’alphabet : son mot de passe sur le Mac est de plus en plus long avec le temps. (<strong>Mise à jour de 2015</strong> : Plus-si-petit Rémi travaille à son roman.)</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#rev-wiki-footnote-3" id="wiki-footnote-3">3</a>] <em>Tellement subtil que je ne gagne pas toujours non plus.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#rev-wiki-footnote-4" id="wiki-footnote-4">4</a>] <em>Ajoutant un gamin contrarié à une situation déjà très pénible pour moi, comme l’imaginent bien ceux qui me connaissent.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/11/04/264-poisson-rouge#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/235Les majuscules accentuéesurn:md5:99ff7ba1035f727fb348cffda3879f162005-09-07T21:50:00+00:002014-02-26T10:20:43+00:00ChristopheDes formes des motsapparenceApplecommunicationconquête de l’inutiledécadencedéfense du françaisergonomiehowtoincohérenceinformatiquelanguesLinuxMacMacOSperfectionnismeponctuationprise de têteprécisionsignifiéUbuntuWindowséducationémerveillement<p>Les majuscules accentuées sont injustement négligées de nos jours en informatique. Ce n’est pourtant pas si dur.</p> <p>Google m’a déniché cette excellente vieille entrée de blog <a href="http://www.latchman.org/sam/index.php/2003/04/07/56-LesPointsSurLes">le Samlog</a> sur les majuscules accentuées sous Windows. Je ne rajouterai rien sur la justification (le monsieur a raison, sauvons nos particularismes).
<br />En pratique :</p>
<ul>
<li><strong>Sous Windows XP</strong> : La situation est meilleure que sur les versions précédentes même si j’ai parfois des problèmes suivant l’application (le Bloc-Notes est moins coopératif que Word).<br />L’accent circonflexe est une touche morte (on a ainsi facilement <strong>Â</strong> par <code>^</code> puis <code>A</code>).<br /><code>AltGr</code>-<code>7</code> permet d’avoir la touche morte de l’accent grave, puis on tape la majuscule (ex : <strong>À</strong>). <br />Un <code>Ctrl</code>+<code>,</code> (virgule) permet d’avoir la touche morte des cédilles (pour <strong>Ç</strong>).<br />Une sorte de « mode ligature » s’obtient par <code>Ctrl</code>+<code>&</code> (ex : <code>Ctrl</code>+<code>&</code> puis <code>O</code> donne <strong>Œ</strong>).<br />On peut se rabattre sur des codes (qui existent même en deux versions) : <code>Alt</code>+0199 = <code>Alt</code>+128 = <strong>Ç</strong>, <code>Alt</code>+0200 = <code>Alt</code>+212 = <strong>È</strong>, etc… (cf cet <a href="http://perso.wanadoo.fr/jm3/trucs/maj_accent.htm">article</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Sous Mac OS X</strong> : <br />La touche <code>Caps Lock</code> a un rôle différent par rapport à Windows : au lieu de remplacer un <code>Shift</code> bloqué, elle indique bien le mode <strong>majuscule</strong>. <br />Donc <code>CapsLock</code> puis <code>é</code> = <strong>É</strong>. C’est bien pratique pour taper du texte tout en majuscule, mais ceux qui sous Windows utilisaient <code>CapsLock</code> pour forcer les chiffres sur un portable doivent être désorientés.<br /><del>Problème</del> (<strong>Corrigé en 2009 avec Snow Leopard</strong>) <del>: Le <strong>Ç</strong> et le <strong>Ù</strong> ne s’obtiennent pas de la même manière, il faut plutôt un <code>Alt</code>-<code>ç</code> ou <code>Alt</code>-<code>ù</code>. Inconsistant. </del></li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Sous Linux</strong> : <br />On procède comme sous Mac, avec en plus la souplesse de la touche <code>Compose</code> (la touche Windows droite chez moi). C’est sublime :<br /><code>Compose</code> + <code>'</code> + <code>E</code> = <strong>É</strong>,<br /><code>Compose</code> + <code>-</code> + <code>D</code> = <strong>Đ</strong> (D barré vietnamien),<br /><code>Compose</code> + <code>o</code> + <code>/</code> = <strong>ø</strong> (o barré scandinave),<br /><code>Compose</code> + <code>,</code> + <code>C</code> = <strong>Ç</strong>,<br /><code>Compose</code> + <code>O</code> + <code>R</code> = <strong>®</strong><br /><code>Compose</code> + <code>s</code> + <code>s</code> = <strong>ß</strong> (ss allemand)<br /><code>Compose</code> + <code><</code> + <code><</code> = <strong>«</strong> (guillemets français que nous devrions utiliser systématiquement à la place des <strong>“</strong> anglosaxons ; <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis//index.php?post/2006/04/20/127-guillemets-francais">je détaille ici</a>)<br /><code>Compose</code> + <code>=</code> + <code>Y</code> = <strong>¥</strong><br /><code>Compose</code> + <code>'</code> + <code>i</code> = <strong>í</strong><br />etc.<br />On a en plus la souplesse de pouvoir reprogrammer chaque touche à volonté. C’est réservé aux gourous (il faut tutoyer <a href="http://www.linux-france.org/article/nation/Fr-HOWTO/Fr-HOWTO-8.html">xmodmap</a> ou triturer les fichiers de configurations de <a href="http://www.x.org/" hreflang="en">X</a>) mais avec un grand clavier, remapper <code>#</code> (<code>AltGr</code>+<code>3</code>) sur <code>AltGr</code>+<code>J</code> est bien utile quand on ne peut taper que d’une main.</li>
</ul>
<p>(<strong>Mise à jour du 06/01/2006</strong> : Compléments sur XP grâce à <a href="http://perso.wanadoo.fr/jm3/trucs/maj_accent.htm">ce site</a> + mise en forme.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/09/07/3-majuscules-accentuees#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/3