Blog éclectique & sans sujet précis - Mot-clé - discrimination<p>Si ça me passe par la tête, si ça n’intéresse que moi, alors c’est peut-être ici. Ou pas.</p>2024-02-13T09:44:49+01:00L'éditeur est le propriétaire du domaineurn:md5:bf83720a7189bba489682d945b972671Dotclear« Le monde d'hier » de Stefan Zweigurn:md5:f41a7b4cef6d81753e0a4bee446e679c2021-07-31T15:16:00+02:002023-03-13T10:52:49+01:00ChristopheSur mes étagères alourdiesabominationAllemagneapocalypseautodestructionAutrichecataclysmecatastrophechaoscivilisationculturediscriminationdécadencedémocratiedéshumanisationguerregéopolitiquehistoireimpérialismelivres lusmulticulturalismemémoirenationalismeperspectivePremière Guerre MondialeracismeSeconde Guerre Mondialetempstotalitarisme<blockquote><p><em>Und ich mußte immer an das Wort denken, das mir vor Jahren ein exilierter Russe gesagt: »Früher hatte der Mensch nur einen Körper und eine Seele. Heute braucht er noch einen Paß dazu, sonst wird er nicht wie ein Mensch behandelt.«</em></p>
<p>
Et je me souviens toujours de ce mot, que m'avait dit un exilé russe, des années auparavant : « Autrefois l'homme n'avait qu'un corps et une âme. Maintenant il lui faut encore un passeport, sinon il n'est pas traité comme un homme. »</p>
<p>
<em><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Stefan_Zweig" hreflang="fr" title="Stefan Zweig : page Wikipédia">Stefan Zweig</a></em>, Die Welt von Gestern. Erinnerungen eines Europäers</p></blockquote>
<p><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/histoire/Stefan_Zweig-vers_1912-via_Wikipedia.png" alt="Stefan Zweig vers 1912 (via_Wikipedia)" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Stefan Zweig était de ces Européens d'avant l'heure, cosmopolites d'avant la Première Guerre Mondiale, voyageurs sans passeport, passeurs de la culture entre les pays et à travers les langues, et qui, hommes déjà mûrs, ont vu s'effondrer leur monde dans la haine, les mouvements de masse, les frontières, l'exil, la guerre. <em>Le monde d'hier</em> est le testament de Zweig, rédigé juste avant son suicide en 1942.</p> <p>Certes son « monde d'avant » était privilégié : la jeunesse dorée d'une capitale impériale, polyglotte, avide de littérature, de théâtre, de musique, d'art. S'il décrit la Vienne d'avant 1900 comme conservatrice et trop respectueuse de l'âge, il appréciait l'ambiance de son époque : la stabilité, le progrès en marche, l'amélioration progressive de la condition de tous, l'avenir sûr et radieux. Les grandes guerres du XIXè siècle étaient déjà loin, les sociétés évoluaient, dans un Empire presque millénaire.</p>
<p>Cette vitalité et cette confiance furent un piège (à ajouter au dossier de <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/The-sleepwalkers-de-Christopher-Clark">Sleepwalkers</a></em>) :</p>
<blockquote><p><em>Jeder Staat hatte plötzlich das Gefühl, stark zu sein und vergaß, daß der andere genauso empfand, jeder wollte noch mehr und jeder etwas von dem andern. Und das Schlimmste war, daß gerade jenes Gefühl uns betrog, das wir am meisten liebten: unser gemeinsamer Optimismus.</em></p>
<p>
Chaque État avait soudain le sentiment d'être fort, et oubliait que les autres se sentaient de même ; chacun en voulait encore plus, et chacun quelque chose de l'autre. Et le plus grave est que c'est justement ce sentiment que nous aimions le plus qui nous abusait : notre optimisme à tous.</p></blockquote>
<p>Effaré, Zweig voit tous ses amis happés par l'hystérie collective nationaliste.
Incapable de voyager loin, militairement « planqué », il collabore en Suisse à un collectif d'écrivains européens contre la guerre, conscients de parler dans le vide.</p>
<p>Il assiste aux derniers instants de l'Autriche impériale, en croisant l'Empereur Charles de Habsbourg en exil à la frontière suisse.
De Salzbourg, il assiste au chaos économique, au bouillonnement culturel et au complet renversement des valeurs de la nouvelle Autriche — le seul pays que l'on ait jamais forcé à être indépendant.</p>
<p>Les Années Folles se passent mieux (c'est au tour des Allemands de souffrir économiquement). Son succès littéraire déjà naissant avant guerre se renforce.</p>
<p>S'impose progressivement Hitler, que personne en Autriche ne voit venir. En Allemagne, son ami l'homme politique <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Walther_Rathenau" hreflang="fr" title="Walter Rathenau sur Wikipédia">Rathenau</a> est assassiné. Les chemises brunes sèment le chaos. L'ordre moral et légal, les bases de la société, que même la Première Guerre Mondiale avait à peu près préservées : tout cela s'envole. Sous l'unité de façade du pays face à la menace, Zweig sait que beaucoup, par peur ou prudence, sont déjà préparés à l'Anschluß.</p>
<p>Zweig est un des premiers à fuir, bien avant le rattachement au IIIè Reich. Pour en ajouter aux pertes matérielles (livres, collections) ou immatérielles (amis, famille), il est déchu de sa nationalité en 1938 : il se retrouve apatride. Ce qui semblait un rêve pour un citoyen du monde se transforme vite en cauchemar administratif.
En Autriche, sa vieille mère mourante n'a même plus le droit de se reposer sur un banc lors de ses promenades : interdit aux Juifs.</p>
<p>En Angleterre, impossible de convaincre ses interlocuteurs que la perte de l'Autriche entraînera la chute de toute l'Europe. Zweig assiste à l'euphorie à l'annonce des accords de Munich, et à la consternation rapide quand la population réalise que tout a été abandonné à Hitler. L'ambiance se plombe, la guerre s'annonce, certaine.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/histoire/Stefan_Zweig-Le_Petit_Parisien-1942-02-26.jpg" title="Le Petit Parisien, 26 février 1942 (via Wikipédia)"><img src="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/images/histoire/.Stefan_Zweig-Le_Petit_Parisien-1942-02-26_m.jpg" alt="Le Petit Parisien, 26 février 1942 (via Wikipédia)" style="display:table; margin:0 auto;" /></a></p>
<p>Le livre est un document. Quelques petits travers énervent, comme le <em>name dropping</em> permanent : Sigmund Freud, Richard Strauss, Romain Rolland, Bernard Shaw, H. G. Wells, Walter Rathenau, Charles Ier… Certaines visions semblent un peu idylliques (le Paris d'avant-guerre !), en tout cas réservées aux gens des classes aisées ; mais c'est le propre de la nostalgie. Ce livre décrit certes un monde perdu et son auteur, mais sa famille est quasiment oubliée, et il est surprenant que les prénoms de ses deux femmes ne soient même pas cités.</p>
<p>Zweig n'a pas vu la guerre se retourner, ni la reconstruction de l'Europe. Il en aurait sans doute été un des rebâtisseurs. Notre époque, qui remet des frontières partout, fait la chasse aux migrants, et à nouveau en prise à la stupidité de masse, ne lui aurait pas plu. Et il n'aurait pu s'empêcher de retisser des parallèles avec la chute de l'Europe un siècle plus tôt.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Le-monde-d-hier-de-Stefan-Zweig#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/860« Frankenstein » de Mary Shelleyurn:md5:3f8aacb1653001484ddab0c6e6d5b8172013-10-14T17:20:00+02:002016-07-07T13:06:48+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiesabominationanthropomorphismeapparenceculturecynismediscriminationdommagedéshumanisationintelligenceintelligence artificiellelivres luslégendes urbainesoh le beau cas !prise de têtepsychologiepériméquêteracismesciencescience-fiction <p>L’histoire de Frankenstein a été totalement déformée par le cinéma, les dessins animés, bref toute la culture populaire du XXè siècle, sachant que ce livre a déjà deux siècles.</p>
<p>Frankenstein n'était pas le monstre, mais son créateur. Ledit créateur n'était pas un savant chenu et cinglé, mais un jeune homme brillant, qui ne perd la tête que progressivement.</p>
<p>La conception de la créature n’est évoquée que furtivement. Très frustrant.</p>
<p>Le monstre n’a rien de la brute épaisse et stupide souvent décrite. Au contraire : un an après sa création, il maîtrise déjà deux langues, sait lire et disserter mieux que l’essentiel de la population actuelle. Le monstre est parfaitement capable de rationaliser son comportement cruel, en résumé : « je suis malheureux parce que tout le monde me rejette, donc je deviens un méchant assassin parfaitement conscient de tuer des innocents pour me venger de mon créateur et de pauvres gens plus gâtés que moi par la nature » (donc encore un niveau de culpabilité au-dessus du <em>serial killer</em> psychopathe standard). Il maîtrise parfaitement le chantage.</p>
<p>Bizarrement, le génial jeune Frankenstein agit de manière impulsive, et bien que ses pérégrinations durent des mois, il est incapable de réfléchir à une échappatoire, d’appeler à l’aide, ou d’imaginer de protéger sa famille. Puis il met en danger la vie de ses proches de la manière la plus crétine possible. Il n’y a pas besoin d’avoir vu <em>Scream</em> pour savoir qu’un personnage secondaire isolé a de très mauvaises chances de survie quand le monstre rôde, on tient peut-être là l’origine de ce cliché des films d’horreur.</p>
<p>Le style a sacrément vieilli (et je ne pense pas que la traduction française soit la cause), mais je suppose qu’il reflète son époque. Autre tic de l’époque, les histoires imbriquées lassent : Untel raconte son voyage au Pôle (sans lien avec le reste de l’histoire), où il rencontre Frankenstein, qui au cours de son récit reprend un long monologue du monstre sur ses premiers mois d’existence, dont l’histoire (grotesquement et longuement hors sujet) de Français exilés en Suisse à cause d’une histoire avec une jeune Turque... <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Frankenstein-de-Mary-Shelley#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup> Et manifestement, à cette époque, une engueulade consistait en un échange de tirades de dix phrases sans interruption — on savait vivre.</p>
<p>L’influence romantique joue à plein (on est en 1818 !) et les sentiments sont étonnamment extrêmes. Nombreux sont les personnages qui tombent malades pendant des mois suite à une grosse contrariété. Le monstre a même lu <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Souffrances_du_jeune_Werther">Werther</a></em>, c’est dire.</p>
<p>Ah oui : ça finit mal.</p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Frankenstein-de-Mary-Shelley#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Avec une touche de racisme implicite, mais ça aussi c’était l’époque...</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Frankenstein-de-Mary-Shelley#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/753« Pour la Science » d’avril 2012 : Objectif Mars ; juger au lieu de voter ; sécurité...urn:md5:bc6b3d2c501d2c4dd8d9e33acbaf32832012-04-20T22:33:00+02:002015-12-04T13:28:34+01:00ChristopheScience et conscienceabominationadministrationAfriqueAlsacebon senschiffrescolonisationconquête de l’inutileconquête spatialediscriminationemmerdeursenfantshard sciencehistoireMarsoptimisationoptimismeorganisationprise de têtepsychologiesantésciencescience-fictionsociétés primitivessécuritétempsécologieéconomieéconomies d’énergieénergieévolution <p><img src="http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/pls_414_couv_175.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /> Terminerai-je cette chronique avant la fin du mois ? Vous le savez déjà, le suspens n’existe que pour moi au moment où je rédige ces lignes.</p>
<p>Résumé : un bon cru.</p>
<p><em>Comme d’habitude, les italiques sont des commentaires personnels ajoutés à un résumé sélectif qui tente la fidélité aux articles originaux.</em></p>
<h3>Le bloc-note de Didier Nordon</h3>
<p>Les liseuses électroniques abolissent enfin une discrimination : les livres pourront enfin avoir un nombre de pages <em>impair</em>.</p>
<h3>Ne votez pas, jugez !</h3>
<p>C’est de saison : l’article reprend une proposition de système de scrutin par jugement simultané de tous les candidats, qui n’a pas les inconvénients du système actuel ni les inconvénients du système de Condorcet, par exemple.</p>
<p>J’en ferai un billet séparé.</p>
<h3>Science, énergie & élections</h3>
<p>Un article de Benjamin Dessus de l’association <em><a href="http://www.global-chance.org/index.php">Global Chance</a></em> s’insurge contre la manière dont l’énergie nucléaire est présentée dans la campagne :</p>
<ul>
<li>tout d’abord l’électricité ne représente qu’une petite partie de l’énergie dépensée en France ;</li>
<li>c’est d’abord la réduction de la demande qui permettra de ne pas émettre trop de CO₂ : les économies d’électricité potentielles sont énormes : isolation, eau chaude solaire, appareils sobres...</li>
</ul>
<p>Le nucléaire a un coût difficile à estimer mais la Cour des Comptes fournit des chiffres.</p>
<p>En résumé, sortir du nucléaire vers 2031 est possible, avec un kilowattheure 20% plus cher mais une facture 25% moins élevée !</p>
<h3>Science & politiques de sécurité <em>(& donc élections)</em></h3>
<p>Le sociologue <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sebastian_Roché_(sociologue)">Sebastian Roché</a> nous donne un résumé de nombreuses études sur l’efficacité des diverses politiques de sécurité appliquées un peu partout en Occident :</p>
<p>L’<strong>alourdissement des peines est contre-productif</strong>, et cela inclut le jugement de mineurs en tant que majeurs : une longue détention rend plus compliquée la réinsertion.</p>
<p>La « <strong>police communautaire</strong> » (chez nous : la défunte « police de proximité ») vise à améliorer les liens avec la population, s’impliquer dans la prévention… mais aussi à comprendre les délits et à les prévenir : le résultat est surtout visible sur les incivilités et désordres, mais aussi (modestement) sur la délinquance de rue (vols…) ; bref c’est une piste prometteuse.</p>
<p>La « <strong>police analytique</strong> » est une méthode : analyser comment des méfaits se déroulent, imaginer et diffuser des contre-mesures parfois simples ; apparemment efficace, elle n’est utilisée en France qu’au coup par coup. L’auteur regrette que la France préfère la « gestion verticale », centrée sur l’après-délit, les chiffres de résolution… au lieu de la police analyitique notamment.<br />(<em>Prévenir plutôt que guérir, ça ne date pourtant pas d’hier…</em>)</p>
<p>La <strong>vidéosurveillance</strong> a un intérêt réel dans les lieux clos, typiquement les parkings, mais pas ailleurs, et n’est en rien la solution miracle prônée par certains.<br />(<em>Surtout par les vendeurs de caméras je pense, et ceux qui veulent économiser des postes de policiers. Je n’ai toujours pas compris comment une caméra pouvait protéger d’un délit.</em>)</p>
<p>Il existe des <strong>méthodes « cognitivo-comportementales »</strong> visent à corriger les biais cognitifs des délinquants (prendre une simple remarque comme une provocation par exemple, ou rechercher uniquement les satisfactions immédiates, ou se voir tout le temps comme une victime). Les résultats sont spectaculaires (-30 à -50% de récidive).<br />(<em>Oui mais ces psys qui causent avec des jeunes, ça doit coûter plus d’argent sur le court terme que les laisser croupir en prison…</em>)</p>
<h3>Science & politique de santé <em>(& élections)</em></h3>
<p>Les deux auteurs sont des médecins. En résumé, leur étude clame que jusqu’ici seule la régulation par des mécanismes de marché a été mise en place en France, sans succès : réduction du nombre de médecins, tarification à l’acte (inadaptée pour les pathologies difficiles), développement des cliniques privées. De plus les missions de service public comme la prévention, les urgences, la formation des internes... sont limitées.</p>
<p>Les auteurs réclament le retour au remboursement à 80% et s’opposent à une franchise modulée selon les revenus : ce serait encore reporter le problème sur les mutuelles et réserver la solidarité à 100% aux plus pauvres, et « une solidarité pour les pauvres se transforme très vite en solidarité au rabais ! ». Ils demandent des règles draconiennes pour autoriser le remboursement d’un médicament, qui doit être efficace (donc : 80% de remboursement, ou 0), et de favoriser les génériques (pas si utilisés que ça en France).</p>
<p>Ou encore : une taxe sur la publicité de médicaments vers le corps médical doit financer la formation continue des médecins. Il y aurait 25% d’actes injustifiés (<em>25 % !!!</em>) : les économies potentielles et l’enjeu éthique sont flagrants.</p>
<p>Pour le financement, ils en appellent à Philippe Séguin, qui voulait soumettre les stocks-options aux cotisations sociales (3 milliards) ; et à la hausse automatique des recettes pour combler tout déficit et ne pas reporter la dette sur les générations futures (<em>avec intérêts</em>).</p>
<p>Au final… ils proposent le système en place en Alsace-Moselle : plus cher (1,5% du salaire contre 0,75%), mais remboursant mieux… et bénéficiaire !</p>
<p>Pour finir : le système est encore à réformer de fond en comble. Prise en compte de trois types de médecines différents (maladies bénignes, graves, chroniques), coordination, réforme des modes de rémunération des généralistes, centres de santé, formation des médecins (en communication, psychologie, pédagogie ; stages…), rénovation du secteur psychiatrique, accent sur la prévention et pas que sur les soins, « démocratie sanitaire » et contrôle, etc.</p>
<p>« Vaste programme… »</p>
<h3>En route vers Mars</h3>
<p>Les deux auteurs travaillent pour la NASA et proposent un programme spatial avant tout flexible, capable de s’adapter aux évolutions technologies et budgétaires. En fait, l’argent est la première contrainte pour la NASA avant la technique ou la balistique spatiale...</p>
<p>Au lieu de foncer directement sur Mars, la technique des petits pas viserait plutôt à explorer des astéroïdes de plus en plus gros et de plus en plus éloignés, où se poser est facile. Il y en a de nombreux intéressants selon les fenêtres de tir budgétaires. Une fois les lunes de Mars atteintes et explorées, on pourrait envisager de se poser sur la planète, ce qui est l’opération la plus complexe.</p>
<p>Les vaisseaux à propulsion ionique, lente mais régulière, sont peu coûteux (<em>critère finalement majeur</em>). Pour éviter que les astronautes restent trop longtemps dans l’espace, il suffirait de prépositionner sur le chemin des fusées classiques arrivées, elles aussi, par propulsion ionique : résultat environ -50% en masse au décollage, et autant en coût.</p>
<p>De même, le vaisseau spatial (réutilisable) serait monté en orbite terrestre haute par propulsion ionique (lentement), les astronautes le rejoignant avec une fusée classique au dernier moment.</p>
<p>Un encart du CNES parle des réacteurs nucléaires, thermiques ou électriques, comme une option pour réduire les temps de trajet.</p>
<h3>Le retour de la punaise de lit</h3>
<p><img src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/87/Bed_bug%2C_Cimex_lectularius.jpg/320px-Bed_bug%2C_Cimex_lectularius.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /> Depuis des millénaires, la punaise de lit se nourrit de sang humain la nuit, et heureusement elle ne transmet pas de maladie. Éradiquée en Occident au XXè siècle, grâce au DDT notamment, elle s’en rit depuis longtemps, et fait un retour en force grâce au chauffage central et aux échanges inter- et intranationaux !</p>
<p>S’en débarrasser est une plaie, entre autre grâce à sa capacité à jeûner des mois et à se disperser. Nettoyage à fond, congélation, chauffage à 50°, insecticides spécifiques et rémanents… les outils sont nombreux mais pas parfaits. De nouvelles armes pourraient se baser sur leur mode de reproduction « traumatique » (le mâle transperce la femelle, et parfois se trompe de cible), que l’on pourrait manipuler à coup de phéromones par exemple. Le temps presse, la résistance aux insecticides se développe...</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Dans son « Point de vue », <a href="http://www.mnhn.fr/oseb/GOUYON-Pierre-Henri">Pierre-Henri Gouyon</a> nous alerte sur la dernière loi sur <strong>les semences</strong> : en vue de mieux contrôler et tracer les cultures, le ressemage des graines par les agriculteurs est interdit, sauf paiement d’une taxe à l’industriel semencier. Une objection majeure : certes la centralisation et l’industrialisation des semences ont permis de gros gains de productivité, mais cette loi interdit la « sélection participative » entre agriculteurs, misant sur la sélection naturelle. <br /> <br /><em>(Consternant. Le parallèle avec l’informatique ou le domaine des médias est flagrant : quelques groupes veulent totalement dominer un domaine où la coopération dans un léger bazar est à long terme bien plus riche et productive… pour la société, pas les grands groupes.)</em></li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Nos souvenirs ne sont pas immuables</strong> : ils évoluent avec le temps et les répétitions. Hors quelques événements frappant précis (au cadre, lui, reconstruit), la plupart des souvenirs se confondent dans un savoir plus général et générique (prendre le train…). Or les souvenirs sont le fondement de l’identité. Comment un petit enfant construit-il son identité avec un système de mémorisation immature ? Comment les pathologies atteignant l’identité (schizophrénie…) atteignent-elles les souvenirs ?</li>
</ul>
<ul>
<li>La <strong>savane centre-africaine</strong> serait l’œuvre de l’homme : 1000 ans <em>avant</em> Jésus-Christ, la migration des Bantous, agriculteurs qui possédaient la technologie du fer, aurait provoqué un défrichement important, l’érosion des sols puis la disparition de pans entiers de la forêt africaine.</li>
</ul>
<ul>
<li>Donner des acides gras (oméga 3) aux femmes enceintes réduirait l’incidence de l’eczéma et des allergies aux œufs après la naissance. <br /><em>(L’impact de notre alimentation sur notre santé me fascinera toujours.)</em></li>
</ul>
<ul>
<li>La rubrique d’histoire des sciences parle de l’abaque de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvestre_II">Gilbert d’Aurillac</a> : ce moine astronome et mathématicien, devenu le pape de l’An Mil Sylvestre II, avait tenté d’introduire les chiffres arabes qu’il avait appris en Espagne à l’aide d’une abaque, sans zéro ni numération de position. Son utilisation nous semble assez absconse, mais cela restait un progrès : la division n’était pas possible avec les abaques de l’époque ! On ne sait pourquoi Gilbert n’a pas directement proposé le calcul écrit permis par la numération de position et le zéro (peur d’être accusé de sorcellerie ?). Le système actuel s’est répandu comme une traînée de poudre deux siècles plus tard. <br />(<em>Deux siècles perdus. Sur le sujet, voir mon résumé du pavé de Georges Ifrah </em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/04/30/329-l-histoire-universelle-des-chiffres-de-georges-ifrah-1">L’histoire universelle des chiffres</a>.)</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-d-avril-2012#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/684Nestlé m’énerveurn:md5:b3fc298b4e7f02a0ca33df12508662d12011-12-09T16:51:00+01:002015-10-01T10:28:09+02:00ChristopheGuerre au marketingabominationaddictionanticonsumérismebon senscommunicationcoup bascynismediscriminationdommagedysfonctionnementdéshumanisationemmerdeursenfantsfichagefoutage de gueulehainemicroéconomieoh le beau cas !paranoïapeine de mortpessimismepouvoir d’acheterprovocationprécisionpériméquêteécologieéconomie <p>Bon, c’est pas nouveau, <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis//index.php?post/Petits-pots-pour-bébé">j’avais déjà été écœuré par la composition d’un de leurs petits pots pour bébé</a>.</p>
<p>Cette fois c’est à propos de Babivanille, une poudre aux céréales à rajouter dans le lait pour pousser la petite à finir son bib’ du matin quand elle chercherait plutôt à aller jouer, bouquiner ou à se rabattre sur le mélange de jus d’orange, pomme et carottes.</p>
<p>Composition : 3/4 de céréales, un peu de sucre (on a vu pire), des vitamines… et un truc qui fait tache : « huiles végétales »</p>
<p>En général, quand un fabricant indique pudiquement ça, c’est pour dire que ce n’est pas du beurre, et pour éviter de dire que c’est de l’<a href="http://forums.futura-sciences.com/sante-medecine-generale/134779-huile-de-palme-danger-sante-cauchemar-ecologique.html">huile de palme, dont la réputation est catastrophique</a>, pour des raisons aussi bien écologiques (déforestation) que nutritionnelles.</p>
<p>Je me dis que je vais la jouer naïve en posant direct la question sur leur site web, bebe.nestle.fr. Déjà je ne m’y sens pas à l’aise, la cible est clairement féminine, il semble qu’il ne soit pas arrivé au cerveau de tout le monde que Monsieur de nos jours est censé s’intéresser autant aux mômes que leur mère. Mais les marketeux qui commandent ces sites ciblent uniquement ceux qui les consultent principalement, le militantisme ils s’en fichent. Bref.</p>
<p><a href="http://www.bebe.nestle.fr/FR/Products/ProductCatalog/PetitsDejeuners/Pages/babivanille-400g.aspx">Rien sur la composition sur la page dédiée au produit</a>, ils disent juste que c’est 38% moins sucré que les poudres classiques. S’ils comparent à leur propre Nesquik <a href="http://www.nestleprofessional.com/france/fr/BrandsAndProducts/Brands/NESQUIK/Pages/NESQUIK_Plus_Boite.aspx">dont le sucre est le premier ingrédient</a>, il n’y a pas de quoi se vanter. En tout cas pas un mot sur l’huile végétale.</p>
<p>Le seul bouton que je vois pour poser une question est un « Nous contacter » tout en bas. Je clique ensuite sur « Contactez-nous en ligne». S’ensuit une page qui me demande mon email. Très bien… ah mais non, c’est pour m’inscrire à leur site ! Par curiosité et peut-être masochisme, je clique sur « Pourquoi m’inscrire ? ». En réponse on veut savoir les dates de naissance de mes bébés ! Et aussi si je veux être averti<strong><ins>e</ins></strong> (je suis clairement pas le bienvenu !) de diverses offres promotionnelles.</p>
<p>J’en suis resté là. De toute façon <a href="http://www.coradrive.fr/moulinslesmetz/tous-les-rayons/bebes/aliments-sucres-sales/petit-dejeuner/article/11170/nestle-ptit-dejeuner-babivanille-poudre-400g.html">la composition est sur le web en fouillant un peu</a>, et il y a bien de la palme.</p>
<p>Y a pas de raison que mon avis change sur Nestlé, qui a tout de la grosse multinationale tête à claques qui aurait dû être dissoute après le scandale du lait en poudre lourdement promu dans les années 1970 à des Africains loin d’avoir tous sous la main l’eau saine adéquate. Ça semble continuer encore, <a href="http://www.suisse.attac.org/IMG/pdf/Nestle_le_dossier_noir.pdf">Attac a tout un dossier à charge sur eux</a>. Mais pas facile de boycotter ce monstre, <a href="http://www.ledetracteur.com/scandale-nestle-boycott/">ils sont partout</a> (diantre, même les <em>After Eight !</em>).</p>
<p>Et puis surtout <a href="http://groquik.zemax.net/">ils ont tué Groquik</a>, et ça ceux de ma génération ne pourront pas le pardonner.</p>
<p>Je me demande s’il y a un équivalent au magasin bio du coin, ou si elle peut se passer de ça. J’ai bien réussi à me sevrer du Nesquik après une remarque de mon médecin sur mon taux de cholestérol :-)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Nestl%C3%A9-m-%C3%A9nerve#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/669« Pour la Science » de juillet 2011 : l’hydrogène comme énergie propre ; le démon de Maxwell existe ; nucléaire : le débat date du XIXè siècleurn:md5:dd021c3ac1cfef245124559ffb244bfc2011-07-21T14:06:00+02:002015-09-03T12:13:36+02:00ChristopheScience et consciencecatastrophechiffrescomplexitéconquête de l’inutiledilemmediscriminationhistoirelobbysmèmemémoireoptimisationoptimismeParisperspectivequêtesantéthéorieécologieéconomieéconomies d’énergieémerveillementénergie <p>Encore un bon cru que ce numéro. Comme d’habitude en vrac <em>avec mes commentaires personnels en italique</em>.</p>
<p><img src="http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/full/_done_20110622_152533_PLS-2011-juillet_405-fu-pls_405_couv_175.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<h3>Pub pour l’hydrogène</h3>
<p>Plusieurs articles font la promotion de l’hydrogène comme vecteur de l’énergie de demain. Ce n’est pas nouveau, mais on s’en rapproche.</p>
<p>Le problème principal est le stockage : on commence à le maîtriser correctement, ainsi que la restitution sous forme d’électricité avec de bons rendements. À l’heure de l’expansion nécessaire de sources d’énergie renouvelables mais à la production erratique (éolien, solaire), l’hydrogène serait <em>le</em> tampon idéal. Des exemples à petite échelle dans des îles existent. Et sans pollution puisque les « déchets » de la production par électrolyse et de la consommation dans une pile à combustible sont respectivement l’oxygène et l’eau.</p>
<p>Évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire. Sur le long terme on peut tout espérer (<em>soyons optimistes</em>) mais pour le moment aucune technologie ne concilie coût faible, compacité et durabilité (<em>on est encore loin de l’autosuffisance d’une maison couverte de panneaux solaires et avec des piles à combustible dans la cave</em>) et bien sûr le chauffage est exclu de l’équation, il devra être fourni par une autre source.</p>
<p>Parmi les catalyseurs de l’électrolyse on évitera le platine (ruineux, et il n’y en aurait pas pour tout le monde). Il existe des membranes échangeuses de protons nées des nanotechnologies. Le plus intéressant reste la bonne vieille photosynthèse, au stade industriel grâce à des procédés s’inspirant du vivant (feuilles artificielles) et utilisant des métaux courants (nickel…).</p>
<p>Le stockage, impossible simplement sous pression pour une molécule aussi petite, pourrait se faire dans des récipients plastiques, ou dans des matériaux composites. Coût et poids seront encore longtemps rédhibitoires pour une voiture.</p>
<p>Bref, l’hydrogène est mûr pour 2050… si la recherche suit. (<em>Et elle ne suivra que si on y met les moyens.</em>)</p>
<h3>Le démon de Maxwell existe</h3>
<p>Pas de démonologie ici, juste une expérience de pensée de 140 ans d’âge enfin implémentée. Maxwell avait imaginé séparer les molécules chaudes et froides d’un gaz grâce à un « démon » qui ouvrirait ou fermerait une porte en fonction de la vitesse de la molécule. Une équipe américaine, dans sa quête sans fin du zéro absolu, a utilisé des lasers pour parvenir à ses fins et séparer atomes froids et chauds.</p>
<p>Et l’entropie dans tout ça ? Les lasers emportent pile poil avec eux l’information perdue par les gaz. Le second principe de la thermodynamique est sauf.</p>
<p>Au final, plein de découvertes en perspective, qui laisseront froid le commun des mortels (qui s’intéresse à la masse du neutrino ?). (<em>Mais qui évidemment seront indirectement à la base de notre confort en 2100…</em>)</p>
<h3>La controverse du gaz d’éclairage</h3>
<p>Le débat actuel sur le nucléaire, utile, effroyablement dangereux selon les uns, raisonnablement sûr selon les autres, a déjà été livré il y a presque deux siècles, à propos des usines à gaz et gazomètres. L’article de Jean-Baptiste Fressoz est passionnant.</p>
<p>En 1823, l’extension de l’éclairage au gaz (une véritable révolution !) nécessite la construction de grands réservoirs, dont un rue du Faubourg Poissonnière à Paris. Les riverains inquiets en appellent à l’équivalent du principe de précaution, l’Académie des Sciences est impliquée et conclut à un non-risque pratique d’explosion. Ajoutons que le débat est pollué par les querelles politiques de l’époque (la Restauration fut agitée).</p>
<p>Évidemment, pour contredire l’Académie, certains gazomètres explosèrent dans les décennies suivantes. Les académiciens avaient négligé de nombreux problèmes pratiques que le personnel de terrain connaissait pourtant ; certains scientifiques étaient intéressés financièrement par l'expansion des gazomètres ; certaines interactions physico-chimiques provoquèrent plus tard des catastrophes expliquées seulement cinquante ans plus tard ; enfin l’interaction avec d’autres technologies, fondamentalement imprévisible, mena aussi à des explosions (réseau d’eau (autre révolution !) qui fuit => éboulement => fuite du réseau de gaz proche => le gaz ne peut s’échapper car les routes sont en macadam (autre nouveauté !) => accumulation dans les égoûts et cave => explosion => 86 morts en 1883).</p>
<p>Les scientifiques ne furent pas les seuls à être aveugles. Le débat en France mena tout de même à un début de régulation de la sécurité du gaz. En Angleterre, pourtant plus consciente des problèmes, l’argument du coût balaya toute velléité de norme.</p>
<p>Ajoutons que, un siècle après leur démantèlement, les usines à gaz polluent toujours nos sols par les goudrons issus de la distillation...</p>
<p>Le parallèle avec le débat actuel nucléaire est frappant. « Le seul vainqueur de la controverse a été l’imprévisible. »</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Un peu au-dessus de l’équateur existe une <strong>bande de précipitations</strong> vitale pour l’agriculture de nombreux pays. Des chercheurs se sont donnés la lourde et pénible mission de parcourir de nombreuses îles paradisiaques du Pacifique, et d’y trouver les traces de l’évolution de cette bande au sein de sédiments au fond des lacs intérieurs. Verdict : la bande est très sensible à toute variation de la température, et va donc se décaler très vite de plusieurs degrés de latitude vers le nord, avec une redistribution des pluies et des impacts en cascade sur toute la planète.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>L’innovation technologique peut aider les pays pauvres</strong>, sans qu’il y ait besoin de prix Nobel, de percées technologiques délirantes, ou de méga-investissements : une simple mini-centrale hydroélectrique sur une chute d’eau de 400 W (<em>la puissance d’un gros PC de joueur</em>) peut suffire à changer le quotidien de plusieurs foyers (éclairage, télécommunications, une télé) ; des séchoirs à légume stimulent des pans entiers de l’économie burkinabée ; une bête capsule en polyéthylène réduit les risques de propagation du sida, etc. Les solutions les plus simples et les moins chères ont souvent l’impact le plus énorme. Il manque un répertoire mondial de toutes ces petites avancées pour en généraliser l’utilisation.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Les gélules-robots</strong> avec caméra, que l’on peut avaler et qui ressortent naturellement, rendent déjà des services. Un article traite de l’étape suivante : gélules à bras pour explorer, voire gélules avalées indépendamment, et s’auto-organisant pour opérer de l’intérieur !</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Les premiers accouplements</strong>, chez certains poissons d’il y a 375 millions d’années (déjà vivipares), seraient nés de la nécessité de protéger les petits des prédateurs : plus gros à la naissance, leurs chances de survie étaient meilleures. Certains attributs virils seraient des nageoires détournées et… la mâchoire à l’origine plutôt destinée à maintenir les femelles pendant l’acte pour pouvoir féconder les œufs le plus vite possible avant d’autres prétendants ! (<em>J’adore tous ces bricolages évolutifs : cette mâchoire de prise devenue arme ; les nageoires-pagaies évoluant en pattes ; les poumons-stabilisateurs devenus poumons...</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>L’<strong>article mathématique de Jean-Paul Delahaye relève du quasi-surréalisme</strong> : <a href="http://www.mathrix.org/zenil/" hreflang="en">Hector Zenil</a>, un de ses doctorants, a ordonné par ordre de complexité les nombres de 0 à 31 — en binaire. En parlant de complexité, on évoque le fait que 11010 est plus complexe que 11111, lui-même plus complexe que 1. La complexité selon Kolmogorov d’un nombre (qui est, en gros, proportionnelle à sa taille après passage à la moulinette d’un algorithme de compression comme <code>zip</code>) se calcule mal pour les tous petits chiffres. Il a donc fallu revenir à la définition et tester les 11 milliards de programmes possibles d’une machine de Turing à quatre états pour voir quelles chaînes de un à cinq bits sortaient le plus fréquemment. Bref, au final 0 et 1 sont les moins complexes des chaînes, 11100 est dernier (<em>ex-æquo</em> avec 00111 et d’autres). Si si, il y a des applications.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-juillet-2011#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/649« Petit traité de l’imposture scientifique » d’Aleksandra Krohurn:md5:b6cf628183ce8ae4b254d876d1ee166f2009-06-26T00:00:00+02:002012-01-04T21:13:27+01:00ChristopheScience et conscienceanthropieanthropomorphismeauto-organisationBiblebon senschristianismecivilisationcommunismecomplexitécynismeDieudiscriminationdommagedysfonctionnementdéterminismeenseignementexpertiseextraterrestresfoutage de gueuleGuerre Froideguerre saintehistoireincohérenceintelligencelivres luslobbysmanipulationmèmeouverture d’espritparanoïaperspectivepessimismeprovocationreligionRussieréalitésabotagesciencescience-fictionthéologiethéorietotalitarismetranscendanceuniverséducationÉtats-Unisévolution<p>Les titres des dernies livres de <em>Pour la Science</em> sont accrocheurs mais parfois un peu trompeur. Il y avait déjà le cas de (l’excellent) <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/La-Terre-avant-les-dinosaures-de-Sébastien-Steyer-et-Alain-Béneteau">la Terre avant les dinosaures</a></em>, qui traitait exclusivement des tétrapodes, et ici ce <em>Petit traité de l’imposture scientifique</em> décevra tous ceux qui cherchent à casser du sucre sur le dos de la science officielle. C’est peut-être le but d’ailleurs :-)</p> <p>Le livre vise plutôt à dénoncer tous ceux qui, sous couvert de science justement, sortent des inepties plus ou moins criminelles, plus ou moins sincères. Sur les pages flotte l’esprit du regretté <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_Jay_Gould">Stephen Jay Gould</a>, grand pédagogue de l’évolution et grand pourfendeur de racistes et créationistes en tout genre. Mais le titre est encore une fois trompeur car il n’y a rien d’un « traité », on se limitera à un aperçu historique de quelques cas plus ou moins connus.</p>
<p><img src="http://www.editions-belin.com/e_img/boutique/full/004624.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Sont abordés plus ou moins succintement :</p>
<h3>Les canulars</h3>
<p>« Forme bénigne », les canulars touchent tous les domaines. Les plus connus sont l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_de_Piltdown">homme de Piltdown</a> ou certains témoignages d’OVNI (dont un, français, exemplaire). J’ai adoré le canular d’Alain Sokal (développé dans <a href="https://www.coindeweb.net/lectures/liste_livres_lus.html#impostures_intellectuelles">Impostures intellectuelles</a>, j’en parlerai ici).</p>
<h3>La mémoire de l’eau</h3>
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Benveniste">Jacques Benveniste</a>, loin d’être un original, a déclenché une tempête avec sa « mémoire de l’eau », que quasiment personne n’a pu reproduire et qui flanque en l’air les bases de la chimie, mais fut soutenu par toute l’industrie homéopathique (l’article Wikipédia sur le sujet est un modèle de schizophrénie.) L’homéopathie aurait d’ailleurs mérité un chapitre dans le livre...</p>
<p>Benveniste n’a jamais été accusé de fraude, au pire de faire n’importe quoi. Son cas est exemplaire par l’impact médiatique (<em>le Monde</em>, rien que ça, et je me souviens des tempêtes dans <em>Science & Vie</em>...).</p>
<h3>OVNI</h3>
<p>La mode des « soucoupes volantes » a duré de l’immédiat après-guerre à la fin du XXè siècle, parasitée par canulars et fraudes, interprétation sélective, phénomènes étonnants mais naturels mal interprétés, un ras-le-bol des scientifiques d’être assaillis de témoignages bidons, une méfiance envers les autorités de la part des «croyants », le tout sur fond de paranoïa en temps de guerre froide. Aleksandra Kroh dépeint, entre autres, l’histoire des commissions militaires ou civiles chargées de faire la lumière sur ces affaires, fatalement sans convaincre personne.</p>
<h3>Lyssenko</h3>
<p>C’est là le plus énorme et catastrophique exemple de charlatanisme scientifique.</p>
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lyssenko">Trofim Lyssenko</a>, petit technicien agricole ukrainien, réussit à se hisser au sommet de la hiérarchie scientifique de l’URSS stalinienne par son astuce, ses « découvertes » toujours affirmées avec enthousiasme, mais jamais vérifiées, son talent oratoire, et sa capacité à deviner les attentes d’un Staline qui sera son soutien principal. Perte collatérale : l’agriculture soviétique, gérée en dépit du bon sens pendant des décennies, et la génétique de tout le bloc de l’Est — pendant qu’elle se développait massivement à l’ouest.</p>
<p>Comment un arriviste a-t-il pu si longtemps abuser un pays entier ? Pour Kroh, la réponse n’est pas qu’idéologique : la vue à très court terme des fonctionnaires de l’époque, assez désespérés par la situation catastrophique de l’agriculture soviétique pour croire le premier charlatan venu, et ce « règne des médiocres » typique des régimes totalitaires, sont la cause principale, et non un réel souci d’établir une « science prolétarienne ». La « logique » interne du stalinisme a fait le reste.</p>
<h3>La supériorité blanche</h3>
<p>L’apothéose des théories racistes s’incarne évidemment dans les délires du Ⅲè Reich. Cependant, bien longtemps avant, il était « évident » qu’il y avait plusieurs races humaines, et que la race blanche était « évidemment » supérieure. Selon l’époque et le milieu, on justifiait ainsi l’esclavagisme ou un simple paternalisme colonial.</p>
<p>Plus d’un scientifique a tenté de trouver une base réelle à la supériorité blanche, sans succès à chaque fois que le travail était fait sérieusement, sans sélection préalable ou postérieure des données. La génétique actuelle a sonné le glas définitif (en sciences...) du racisme en permettant, certes, de discerner des provenances géographiques mais en dévoilant l’énorme diversité génétique à l’intérieur de chaque groupe, et des indices sur nos ancêtres communs —bien trop proches et peu nombreux pour que toute différentiation sérieuse ait pu avoir lieu, sans compter les métissages réguliers.</p>
<p>La fin du chapitre relève quelques survivances racistes dans notre civilisation : le <a href="http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/2007/juillet/allocution_a_l_universite_de_dakar.79184.html">discours de Dakar</a> de Sarkozy (vers le milieu : « <em>Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire</em> » et la suite immédiate), ou les élucubrations de Watson (nouveau rappel que les Nobel ne sont pas toujours les derniers à dire des sottises).</p>
<h3>Le créationisme</h3>
<p>Les pages sur Darwin montrent bien la vitalité et disparité du monde créationiste, qui rejette le darwinisme, l’évolution, la sélection naturelle. Il y a un monde entre le rejet viscéral de fondamentalistes américains financièrement puissants, celui du clergé polonais qui même rejette les avis de Jean-Paul Ⅱ sur l’évolution (« <em>plus qu’une hypothèse</em> »), ou celui de <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/William_Jennings_Bryan" hreflang="en">William J. Bryan</a> (un politicien américain du début du siècle, plutôt de gauche mais fondamentaliste, incapable de concilier d’une part la morale et le progrès, et d’autre part l’impitoyable lutte pour la survie et ses implications sociales effroyables — ses craintes sur ce point étaient fondées !), ou le « <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dessein_intelligent">dessein intelligent</a> ».</p>
<p>Ce dernier, qui se veut une version « scientifiquement correcte » ne va pas jusqu’à nier l’âge canonique de la Terre ni même la modification graduelle des espèces, mais (et ça me rappelle le « Dieu des manques », explication bouche-trous aux manques de la science, et fatalement destiné à se réduire au fur et à mesure que celle-ci progresse) voit dans certaines choses « irréductiblement complexes » la main d’une intervention extérieure<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petit-trait%C3%A9-de-l-imposture-scientifique-d-Aleksandra-Kroh#pnote-577-1" id="rev-pnote-577-1">1</a>]</sup>. Le piège <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Finalisme">finaliste</a> est sournois et courant (et, justement, <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/">la Terre avant les dinosaures</a></em> montre bien qu’il n’y a aucune finalité dans la transition poisson/reptiles).</p>
<p>Le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Procès_du_singe">procès du singe</a> est évidemment traité, ainsi que l’état désastreux de la culture américaine, polonaise ou turque dans le domaine de l’évolution. La montée d’un créationisme islamique est inquiétant même s’il touche peu les scientifiques locaux.</p>
<h3>Bilan</h3>
<p>Ce livre prêche plutôt à un public convaincu d’avance. Je lui reprocherais de ne pas s’étendre sur les critères qui font de la <em>bonne</em> science : reproductibilité, publication et avis des pairs, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Réfutabilité">réfutabilité</a> à la Popper, non-pertinence des anecdotes personnelles, règles statistiques contre-intuitives... ou les écueils à éviter : tour d’ivoire, consensus d’un petit cercle, parasites socio-économiques, modes... que les fanatiques de telle ou telle théorie rejetée brandissent un peu trop vite.</p>
<p>La possibilité d’une cohabitation paisible de la science et de la religion est par contre bien évoquée (référence à la doctrine <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Non-Overlapping_Magisteria" hreflang="en">NOMA</a> de non-empiètement de Gould).</p>
<p>Auraient mérité d’être abordés : les charlatanismes du genre de l’astrologie, les médecines douces plus ou moins délirantes, homéopathie en tête, tout ce qui tourne autour des manipulations motivées par des soucis financiers ou <em>marketing</em> (lobby pharmacie, lobby pétrolier anti-réchauffement climatique), ou la fraude délibérée venant des scientifiques eux-mêmes.</p>
<p>Bref : malgré tout, si vous ne connaissez pas déjà à fond les sujets ci-dessus, ce <em>Petit traité</em> sera une saine lecture, plus historique que fondamentale, juste un peu frustrante par le manque de profondeur.</p>
<p><a href="http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-petit-traite-de-l-imposture-scientifique-12486.php">Présentation sur le site web de l’éditeur</a><br />
<a href="http://charlatans.info/news/spip.php?article156">Avis sur charlatans.info</a><br />
<a href="http://scepticismescientifique.blogspot.com/2009/04/notes-de-lectures-9-petit-traite-de.html">Avis critique sur le blog scepticismescientifique</a>, avec des réserves sur le manque d’explication sur <em>pourquoi</em> certaines affirmations ne sont pas scientifiques.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petit-trait%C3%A9-de-l-imposture-scientifique-d-Aleksandra-Kroh#rev-pnote-577-1" id="pnote-577-1">1</a>] <em>Qu’on ose avancer cette explication, qui implique l’existence d’une entité </em>encore plus complexe<em>, me fascine.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Petit-trait%C3%A9-de-l-imposture-scientifique-d-Aleksandra-Kroh#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/577Paritéurn:md5:70ff4881120ff0cca164279c4095f0692007-05-27T14:47:00+00:002009-01-25T11:17:31+00:00ChristopheRes publicadiscriminationdémographieoptimismepolitiquepérimé <p>La parité politique entre hommes et femmes est en marche, lentement et sûrement.</p>
<p>En tant que mâle, je réclame son application dans ma commune : sur la dernière brochure de présentation envoyée par la maire (suite à diverses dissensions au sein de sa majorité), la présentation des divers adjoints, délégués, missionnés, fait apparaître 6 femmes (plus la maire) pour 3 hommes : 33% d’hommes !</p>
<p>On va dire que pour le moment du moins, c’est un progrès.</p>
<p><strong>Ajout post-électoral</strong> : la maire n’a pas été réélue.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/05/27/350-parite#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/314Interview de Bruce Schneierurn:md5:9ace4475364716b327c658461b986be72006-06-04T10:26:00+00:002022-03-26T18:25:19+00:00ChristopheRes publicacatastrophediscriminationdémocratiefichagelibertéparadoxeparanoïasauvegardessécuritéterrorismeéconomieÉtats-Unis<p>Résumé d’une interview du gourou de la sécurité Bruce Schneier : il nous rappelle des évidences que notre civilisation perd de vue.</p> <p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruce_Schneier">Bruce Schneier</a> est un spécialiste de la sécurité, informatique comme physique, dont j’ai déjà parlé ici. <a href="http://www.schneier.com/blog/" hreflang="en">Son blog</a> est très couru. Cet hiver, <a href="http://turnrow.ulm.edu/bruceschneierinterview.htm" hreflang="en">il a donné une interview</a>, qui résume une partie de son livre <strong><a href="http://www.schneier.com/book-beyondfear.html" hreflang="en">Beyond Fear</a></strong>, et dont je vais tenter un résumé ci-dessous.</p>
<p>On relèvera des points communs avec <a href="http://www.schneier.com/blog/archives/2005/09/security_lesson.html" hreflang="en">un billet de lui paru en septembre sur Katrina</a>, <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2005/09/11/4-schneier_katrina">dont j’avais parlé ici</a> <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/06/04/155-interview-de-bruce-schneier#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, et beaucoup d’évidences qui méritent d’être rappelées.<br />Mes notes sont en <em>NDT (Note du Traducteur)</em>.</p>
<ul>
<li>La <strong>vie elle-même est un risque permanent</strong> ; et <strong>toute action est un compromis</strong> (<em>trade-off</em>) entre le besoin de réaliser quelque chose et le risque estimé. <br />L’analyse rationnelle est possible (cinq points : que protéger ? quels risques ? quelle est l’efficacité de la protection ? quels risques nouveaux pose cette protection ? quels compromis fait-on ? en vaut-ce finalement la peine ?), mais est souvent effectuée intuitivement.<br /> <br />Exemples :
<ul>
<li>Un lapin hors de son terrier risque l’attaque d’un renard ; mais s’il ne sort pas, il mourra de faim.</li>
<li>Plaquer tous les avions au sol définitivement serait un moyen efficace d’éviter un nouveau 11 septembre, mais paralyserait des pans entiers de l’économie (surtout aux États-Unis) ; mais l’interdiction prononcée le 11 septembre était, elle, parfaitement justifiable.</li>
<li>Renforcer les portes des cockpits d’avion permet d’obtenir une amélioration réelle de la sécurité pour un coût modique, sans conséquence sur le fonctionnement des compagnies aériennes - bien qu’elles aient combattu longtemps cette mesure.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Les <strong>choix sont parfois aberrants</strong>, car <strong>le risque ne peut être réduit à zéro</strong>, mais aussi à cause de leur <strong>mauvaise estimation</strong> : les risques spectaculaires, ou venant de personnes précises, ou sur lesquels on n’a pas de moyen d’action, font plus peur que les petites catastrophes anonymes plus ou moins aléatoires qu’on <em>croit</em> pouvoir contrôler.<br />Nous avons également du mal à cerner les nouveaux risques d’une technologie toute récente, et les <strong>médias</strong> donnent une vision déformée de la réalité.<br /> <em>(NDT : Quand un A380 s’écrasera, on parlera plus des 800 tués que des <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_domestique">20 000 morts annuels en France dus aux accidents domestiques</a>, et on dépensera plus d’argent à réduire d’une décimale le risque de chute d’un A380 que le nombre de gamins tués chez eux)</em>.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le <strong>coût des compromis en sécurité n’est pas que monétaire</strong>, il comprend aussi la perte de praticité (<em>convenience</em>), le temps perdu, les restrictions de libertés...<br /> <br />Exemples :
<ul>
<li>On ne met pas tous ses objets précieux au coffre, simplement pour pouvoir simplement les utiliser.</li>
<li>Les magasins de vêtements ne mettent pas de caméras dans les cabines d’essayage alors que beaucoup de vols y ont lieu, car leurs clients fuiraient.</li>
<li>Il est mal vu de fouiller sans raison les bagages de quelqu’un, mais on le tolère avant d’embarquer dans un avion. Et cela fait perdre du temps.</li>
<li>Une société ne tolérerait pas des écoutes téléphoniques généralisées <em>(NDT : J’aimerais en être sûr)</em>, on l’accepte ponctuellement.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Ces <strong>estimations des coûts ne sont pas les mêmes suivant les gens</strong>. De plus, tout le monde réagit suivant ses contraintes et coûts personnels. Beaucoup de réactions semblent irrationnelles si on ne considère pas les motivations réelles des acteurs (l’« <strong>agenda</strong> », sans connotation péjorative). L’analyse de risque s’effectue de manière totalement égoïste.<br /> <br />Exemples :
<ul>
<li>Du point de la société dans son ensemble, il ne fait aucune différence que ce soit un avion ou un centre commercial qui soit détruit par un terroriste, ou que ce soit un appartement ou un autre qui soit cambriolé. Leurs propriétaires respectifs ne voient pas les choses ainsi, et dépenseront beaucoup d’argent à éviter une attaque ou un vol.</li>
<li>À l’inverse, le gérant de magasin négligera les vols en cabine d’essayage si ses ventes se maintiennent.</li>
<li>Un responsable d’école, ou politique, ne prendra aucun risque d’être accusé d’avoir exposé des gens à un danger, frappant mais objectivement négligeable, comme le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Beltway_sniper_attacks" hreflang="en">snipper de Washington</a>.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Le <strong><em>racial profiling</em></strong> (<em>NDT : je ne sais comment traduire : « profilage racial » ?</em>) peut être efficace à condition que le profil de l’attaquant potentiel soit précis. <br />Mais :
<ul>
<li>Dans le terrorisme, les attaquants sont, contre toute attente, de profil très divers.</li>
<li>En se concentrant sur un profil, on ouvre ainsi la porte à des <strong>attaques par des gens qui ne collent pas à ce profil</strong>, et qui le savent (par exemple des attentats en Russie provoqués par des femmes, qui n’étaient jamais fouillées).</li>
<li>Ces profils changent fréquemment : radicaux américains sous Clinton, jeunes hommes arabes à présent.</li>
<li>On <strong>stigmatise des groupes entiers</strong> de population dont une infime minorité représente un danger, alors qu’ils sont justement ceux dont on veut éviter un comportement hostile.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Il existe une <strong>forme de <em>profiling</em> qui fonctionne</strong> : celle basée sur le <strong>comportement</strong> des gens, l’intuition et l’expérience des gardes, et non sur la race, l’ethnie... Ceci à condition que l’agent de sécurité n’ait pas pour consigne de ne surveiller que les Arabes ou les Noirs.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un problème très courant est la <strong>complicité des gardes</strong> avec les voleurs ou agresseurs, que ce soit du vol par les propres employés d’un magasin, ou des agents sous-payés corrompus et manipulés par des terroristes. <br />Même sans parler de complicité, ces agents peuvent être <strong>mal formés, incompétents, fatigués</strong>, ou en sous-effectif. N’importe quel membre du personnel peut être amené à donner des informations ou à faciliter la tâche à l’attaquant (<em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Social_engineering">social engineering</a></em>).<br />La moralité est de <strong>bien payer ses gardes</strong> : on attire des employés moins corruptibles, plus sérieux et plus professionnels.</li>
</ul>
<ul>
<li>Plutôt que de <strong>protéger à grands frais</strong> des cibles précises contre des scénarios d’attaque précis, l’argent serait mieux dépensé en <strong>mesures préventives</strong> : le <strong>renseignement</strong> tout d’abord, l’attaque des bases du réseau ennemi, l’assèchement de ses fonds, etc. <br />Parallèlement, la mise en place de <strong>services de sécurité et de réaction d’urgence bien équipés</strong> (appareils de détection, combinaison, entraînement...) permet de réagir à <em>toutes</em> les catastrophes.<br />Le 11 septembre est un bon exemple des difficultés de communication et d’organisation qui ont surgi dans une crise majeure. <em>(NDT : On peut rajouter l’ouragan Katrina pour lequel Al Qaeda n’est pour rien, mais qui a révélé de graves failles de planification, de coordination et d’organisation des secours).</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Cela tient compte du fait que <strong>le risque zéro n’existe pas</strong>, ne serait-ce que parce que le <strong>principe de la liberté des individus dans notre société va à l’encontre d’une répression totale</strong>, qui irait jusqu’à punir une intention non réalisée ou à arrêter tout le monde par précaution. Le prix de la liberté est le risque. Inévitablement arrive de temps à autre une catastrophe.</li>
</ul>
<ul>
<li>Un des problèmes du contre-terrorisme est de faire les rapprochements nécessaires (<em><strong>connect the dots</strong></em>), qui ne deviennent évident qu’après coup (exemple du 11 septembre). Ce n’est pas si facile, d’où de nouvelles possibilités d’échec.<br />Pour Schneier, cet échec du renseignement est la principale cause de la catastrophe du 11 septembre avec le chaos des secours. Les actions doivent prioritairement porter sur l’amélioration de ce renseignement. La concentration dans une agence unique telle que réalisée après 2001 n’est pas une bonne idée.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le danger est de ne se préparer <em>que</em> pour des dangers déjà affrontés, alors que les terroristes changent tout le temps et de tactique et de « profil » - surtout Al Qaeda. L’échec du 11 septembre tient à un manque d’imagination reconnu, mais les nouvelles mesures de prévention ne montrent aucune imagination non plus.<br />Une catastrophe viendra forcément d’un « <strong>échec de l’imagination</strong> », donc il faut se concentrer sur les terroristes eux-mêmes et les systèmes de réponse d’urgence.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les attaques sur les différents types de réseaux (électricité, Internet) ne représentent pas un danger énorme. D’une part ils sont déjà conçus pour résister à toute catastrophe majeure, notamment les catastrophes naturelles. D’autre part, le coût peut financier peut être lourd, et la gêne à la population peu tolérable, mais un arrêt de l’électricité ou des e-mails ne frappera pas les populations de <em>terreur</em> comme une agression physique brutale.<br /><em>(NDT : Par contre, des criminels peuvent se servir de failles pour menacer de paralyser un système et rançonner son exploitant. Le coût n’est là que financier.)</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Le <strong>coût des mesures de sécurité actuel n’est pas immédiatement apparent aux contribuables</strong> (exemples de l’argent de la guerre d’Irak noyé dans les impôts ou de la réduction progressive des libertés civiles) ; ils ne font donc pas l’analyse des risques. Elle est faite <em>pour eux</em> par des agences selon <em>leurs</em> propres critères.</li>
</ul>
<ul>
<li>De manière générale, <strong>le commun des mortels a peu d’influence sur le choix de son niveau de sécurité et des compromis et coûts</strong> associés. Ces décisions sont celles qui arrangent le réalisateur, pas le client ou citoyen final. <br /> <br />Exemples :
<ul>
<li>Microsoft et le niveau de sécurité de Windows/Internet Explorer : la sécurité du système passait bien après le <em>marketing</em> et la pléthore de fonctionnalités.</li>
<li>Il n’existe pas de compagnie aérienne avec un embarquement plus rapide où la fouille n’existe pas.</li>
<li>La maîtrise du niveau de sécurité d’une base de données commerciale comportant des données personnelles est impossible pour le client qui y figure <em>(NDT : Surtout aux États-Unis, et la situation en Europe n’est que marginalement meilleure en pratique.)</em>.</li>
<li>Une compagnie de téléphone s’attaquera sérieusement aux communications gratuites, pas aux écoutes illégales qui ne lui coûtent rien.</li>
<li>Un <strong>gouvernement cherchera à se faire réélire donc privilégiera le médiatique à l’efficace</strong>, pour éviter d’être accusé de ne pas en avoir assez fait.</li>
<li><strong>Nombre de lobbies sont à l’œuvre pour limiter les mesures de sécurité à l’encontre de leurs intérêts</strong> (coûts prohibitifs ou gêne pour les clients) ; les mesures de sécurité excessives frapperont donc plus facilement ce qui touche le commun des mortels que ce qui peut coûter de l’argent.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Ce qui plaide pour une <strong>meilleure surveillance du gouvernement</strong> ; les gens devraient voter, dans les urnes et par leur porte-monnaie, contre les mesures débiles. Les problèmes d’organisation et d’information pour surveiller un gouvernement déjà en place sont les mêmes que pour les autres sujets soumis à l’action gouvernementale (santé, budget...).<br /><em>(NDT : Selon moi c’est l’information qui pèche le plus. Entre le miroir déformant des médias et les difficultés d’appréhender la réalité d’un danger comme son coût, le citoyen moyen, même averti, est bien démuni.)</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Le Président <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Eisenhower">Eisenhower</a> en 1961 avait mis en garde contre le <strong>complexe militaro-industriel</strong>, dont une tendance était d’<strong>exagérer les menaces extérieures pour garantir son chiffre d’affaire</strong>. Le même phénomène se passe avec les entreprises qui tirent un profit de la lutte contre le terrorisme (bases de données, fournisseurs de l’armée américaine en Irak...).<br />L’intérêt de ces groupes d’influence est que les gens aient peur ; il ne faut surtout pas qu’ils raisonnent rationnellement.</li>
</ul>
<ul>
<li>Dépasser sa peur consiste à reconnaître et comprendre une menace, sans l’exagérer, pour faire les compromis de sécurité dans <em>notre</em> intérêt.</li>
</ul>
<p><em>NDT : Bon, et en pratique ?</em></p>
<div class="footnotes"><h4>Note</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/06/04/155-interview-de-bruce-schneier#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Non non, je ne me répète pas.</em></p></div>
Discrimination positiveurn:md5:4cd176a2da31b4cf1cc006790fbc36d82006-05-19T00:00:00+00:002010-10-29T17:56:28+00:00ChristopheRes publicadiscriminationmulticulturalismeouverture d’espritprovocationracisme<p>Proposition pour d’autres quotas.</p> <p>Certains parlent de discrimination positive comme moyen de lutter contre le racisme et autres formes de mise à l’écart plus ou moins consciente, plus ou moins évidente, de parties entières de la population - en premier lieu les descendants d’immigrés « colorés<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#pnote-40-1" id="rev-pnote-40-1">1</a>]</sup> ».</p>
<p>Je serais par nature enclin à n’accepter la discrimination positive que pour les critères indépendants de la culture, de l’héritage, des qualités humaines et de l’aptitude à changer soi-même, donc en faveur des femmes dans certaines circonstances, ou sur critère financier, mais je me trompe peut-être.</p>
<p>Mais si la discrimination positive s’impose, je trouverais logique d’imposer des quotas :</p>
<p>- de nabots comme moi dans les entreprises ;</p>
<p>- de provinciaux dans les conseils d’administration parisiens ;</p>
<p>- d’alsaciens, basque, corses, ch’tis, lorrains <strong>avec un accent</strong> (même léger) parmi les présentateurs du journal de 20 heures ;</p>
<p>- de sourds et muets parmi les chanteurs et musiciens ;</p>
<p>- de moins de quarante ans au Parlement ;</p>
<p>- de blancs dans l’équipe de France d’athlétisme ;</p>
<p>- de noirs dans celle de ski ;</p>
<p>- de candidats de télé-réalité avec un QI supérieur à 80 ;</p>
<p>- d’handicapés mentaux parmi les candidats de <em>Questions pour un champion</em> ;</p>
<p>- de joueurs de moins d’un mètre soixante-dix dans les équipes de basket professionnelles ;</p>
<p>- de « techniciens » (<em>ie</em> pas d’avocats ou professionnels de la « com’ »...) au Parlement et au gouvernement ;</p>
<p>- d’hommes parmi les sages-femmes ;</p>
<p>- d’hommes parmi les instituteurs de maternelle<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#pnote-40-2" id="rev-pnote-40-2">2</a>]</sup> ;</p>
<p>- de linuxiens parmi les revendeurs de matériel informatique grand public ;</p>
<p>- de gens qui savent de quoi ils parlent parmi les journalistes<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#pnote-40-3" id="rev-pnote-40-3">3</a>]</sup> ;</p>
<p>- de personnages positifs de plus de quarante ans dans les films pour adolescents, hors rôle caricatural des grand-parents ;</p>
<p>- de boudins de moins d’un mètre cinquante et plus de cent kilos dans les clips vidéos de rappeurs de MTV ;</p>
<p>- de mecs petits, gros et moches parmi les simili-chanteurs pour minettes ;</p>
<p>- de noirs et d’asiatiques parmi les héros de films de cape et d’épées ;</p>
<p>- de serveurs blancs ou noirs dans les restaurants chinois<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#pnote-40-4" id="rev-pnote-40-4">4</a>]</sup> ;</p>
<p>- de gamins orthographiant correctement le français parmi tous les utilisateurs de MSN et des SMS ;</p>
<p>- de personnes non soumises aux quotas dans les catégories soumises aux quotas ;</p>
<p>- d’handicapés moteurs parmi les athlètes des Jeux Olympiques<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#pnote-40-5" id="rev-pnote-40-5">5</a>]</sup> ;</p>
<p>- d’autodidactes dans le corps professoral (surtout à son sommet) ;</p>
<p>- de femmes parmi les prêtres, toutes religions confondues ;</p>
<p>- de maladroits complets parmi les super-héros de films hollywoodiens ;</p>
<p>- de gens honnêtes parmi les vendeurs de cuisine ;</p>
<p>- de diplômés bac+5 dans les effectifs de la maréchaussée « de base » ;</p>
<p>- de smicards et de non-diplômés<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#pnote-40-6" id="rev-pnote-40-6">6</a>]</sup> à tous les échelons des hiérarchies gouvernementales ou de grandes entreprises ;</p>
<p>- de petits entrepreneurs parmi les lobbystes bruxellois ;</p>
<p>- d’espérantistes et autres locuteurs de langues délaissées à la télévision et la radio ;</p>
<p>- dans la presse informatique, de journalistes sachant écrire un article, et non copier-coller des communiqués de presse ;</p>
<p>- de gens de la direction parmi les victimes de tout plan social ;</p>
<p>- d’hommes parmi les caissi(è)r(e)s de supermarché ;</p>
<p>- d’adultes sachant débattre et discuter, sans s’insulter ni hurler comme des gamins de maternelle, parmi nos députés (au moins le mercredi devant les caméras) ;</p>
<p>- de films étrangers en version originale à la télé, sur toutes les chaînes ;</p>
<p>- de crédibilité dans tout scénario hollywoodien ;</p>
<p>- de femmes aux mensurations normales et d’hommes avec bedaine dans les publicités ;</p>
<p>- de gens responsables parmi les publicitaires et leurs commanditaires ;</p>
<p>- de pacifistes parmi les militaires ;</p>
<p>- de blogueurs qui lisent les blogs des autres au lieu de déblatérer des âneries du genre de ce que vous êtes en train de lire<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#pnote-40-7" id="rev-pnote-40-7">7</a>]</sup> ;</p>
<p>etc.</p>
<p><em>(Fin du mode provoc’)</em></p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#rev-pnote-40-1" id="pnote-40-1">1</a>] <em>Terme lui-même débile, certains Arabes ou Asiatiques étant plus blancs - en fait roses - que moi, dont les origines françaises doivent remonter au Néolithique.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#rev-pnote-40-2" id="pnote-40-2">2</a>] <em>Les implications œdipiennes de l’absence actuelle d’une figure « paternelle » à l’école maternelle, et au-delà également dans une moindre mesure, sont laissées au lecteur en exercice.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#rev-pnote-40-3" id="pnote-40-3">3</a>] <em>Il est angoissant de découvrir que quand on connaît le sujet rapporté par un journaliste, on trouve souvent qu’il raconte beaucoup de bêtises...</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#rev-pnote-40-4" id="pnote-40-4">4</a>] <em>Soyons honnête, j’ai déjà vu ça.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#rev-pnote-40-5" id="pnote-40-5">5</a>] <em>Ce qui reviendrait tout bêtement à faire se dérouler les Jeux Paralympiques en même temps que les autres.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#rev-pnote-40-6" id="pnote-40-6">6</a>] <em>Comprendre : « non formatés par le système ».</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#rev-pnote-40-7" id="pnote-40-7">7</a>] <em>Si vous tenez un blog, merci pour votre participation au quota.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/19/53-discrimination-positive#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/40Mon damoiseauurn:md5:653c04decbcacc321c0d37cfc10135da2006-01-10T13:06:00+00:002013-02-06T20:59:44+00:00ChristopheDes formes des motsadministrationAllemagneconquête de l’inutilediscriminationdécadencedéfense du françaisenfantsincohérencelanguesMoyen Âgemèmeperspectiveprécisionévolution<p>Pourquoi cette discrimination dans les prénoms ?</p> <p>On parle beaucoup de lutte contre les discriminations. Une très courante est qu’on appelle les femmes mariées « Madame » et les célibataires « Mademoiselle ». À l’inverse, « Monsieur », marié, sera toujours « Monsieur ». Pour quelle raison ? Une femme non mariée est-elle incomplète ? Un homme toujours disponible ?</p>
<p>Quel serait l’équivalent masculin de « Mademoiselle » ? « Mondamoiseau » serait logique et une restauration de la grandeur du bon vieux français d’autrefois. Mais je ne le « sens pas » ; il y a comme une ironie sous-jacente. Une autre idée ?</p>
<p>À l’inverse, en Allemagne, le « Fraülein » aurait disparu. Là c’est l’égalité par appauvrissement de la langue.</p>
<p>Constatons également que la paperasse administrative n’est pas au goût du jour : il est actuellement possible pour un couple de choisir le nom de la dame comme nom de famille commun, mais en pratique aucun papier ne m’a demandé mon « nom de jeune homme ».</p>
<p>Les Espagnols ont peut-être raison, dans le sens où Madame peut ne jamais prendre le nom de son mari — ce qui ne simplifie pas certaines relations, mais a des avantages à une époque où l’on peut enchaîner plusieurs mariages dans sa vie (le cas le plus tordu étant la divorcée qui garde le nom de l’ex-mari pour des raisons professionnelles — mais je digresse).</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/01/10/63-mon-damoiseau#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/69Blague blondeurn:md5:95207a4bdcec7270b075e8b99e76eb462006-01-07T09:44:00+00:002010-10-26T07:13:23+00:00ChristopheHumourdiscriminationhumourprovocationpsychologieréseausignifiééconomie de l’attention<p>Excellente !</p> <p>Il court actuellement dans la blogsphère <a href="http://padawan.info/humor/best_blond_joke_evar.html" hreflang="en">une excellente blague sur les blondes</a> (humour tout public, même (surtout ?) les plus jeunes apprécieront).</p>
<p>Au passage, j’en profite pour faire de la pub pour <a href="http://padawan.info/humor/best_blond_joke_evar.html">la page de mon site consacrée aux blagues sur les blondes</a>.</p>
<p>Mes excuses aux blondes qui liraient ceci.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/01/07/72-blague-blonde#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/75