Blog éclectique & sans sujet précis - Mot-clé - virtuel<p>Si ça me passe par la tête, si ça n’intéresse que moi, alors c’est peut-être ici. Ou pas.</p>2024-02-13T09:44:49+01:00L'éditeur est le propriétaire du domaineurn:md5:bf83720a7189bba489682d945b972671Dotclear« Pour la Science » de Janvier 2013 : Mer morte, loup domestiqué, monde continu ou discreturn:md5:e11ad857d68921787c0821850e5cfcf22013-03-16T00:00:00+01:002016-04-26T12:17:12+02:00ChristopheScience et conscienceastronomieauto-organisationcommunicationcomplexitéconquête de l’inutilecosmologiecynismegénéalogiegéologieintelligence artificiellelanguesmathématiquesperspectivesciencescience-fictionsignifiéspéculationsurréalismetempsuniversvirtuelécologieéconomie de l’attentionéconomies d’énergieénergieévolution <p>À chaque fois que je lis mon magazine préféré, je me dis que je vais essayer d’économiser le temps de chroniquer celui-ci. Et paf, ça ne rate jamais, il <em>faut</em> que je me souvienne de certains articles, donc que je les résume ici. C’est parti, <em>commentaires personnels comme d’habitude en italique</em>.</p>
<p><img src="http://www.pourlascience.fr/e_img/boutique/pls_423_couv.jpg" alt="" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<h3>Didier Nordon</h3>
<ul>
<li>« Sigma de un n sur deux » est plus parlant pour un mathématicien que « la somme des inverses des carrés des nombres entiers. » De même, des mots comme « ontologie » ou « keynésien » permettent de ne pas se laisser submerger à nouveau par tous les détails et d’avancer un peu plus loin. « L’étrange besoin qu’a l’esprit de court-circuiter les détails d’une étape pour pouvoir s’appuyer sur celle-ci confère aux abréviations une étrange puissance créatrice. »<br /><em>Parallèle à faire avec les fonctions et autres routines en informatique ; ou une documentation souvent inutile quand elle reprend ce qui est déjà noté clairement en code informatique.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Pour passer pour un oracle, il ne faut pas être nuancé et capable de changer d’avis, mais carré, inflexible et inébranlable, et on vous écoutera. « Le monde n’écoute que les sourds. »<br /><em>Éternel dilemme entre les principes et le réalisme. Pour que les réalistes ne bradent pas trop les principes, ne faut-il pas quelques têtes de mules qui leur rappellent ?</em></li>
</ul>
<h3>Le monde est-il discret ou continu ?</h3>
<p>Grave question non résolue, au confluent de la philosophie, des plus audacieuses théories de physique théorique, du <em>Jeu de la vie</em>, de la physique quantique et de <em>Matrix</em>.</p>
<p>Le discret est à la mode à notre époque, et la théorie des quanta (paquets d’énergie aux quantités bien définies, et non continues) semble le justifier. Cependant, <a href="http://www.damtp.cam.ac.uk/user/tong/bio.html">David Tong</a> rappelle que ces quantas ne sont, par un « tour de magie mathématique », que des solutions à l’équation de Shrödinger qui, elle, suppose un espace continu.</p>
<p>D’ailleurs en physique théorique fondamentale, il n’y a même pas vraiment de particules, juste des champs.</p>
<p>En conséquence, le <em>seul</em> entier fondamental de toute nos théories physiques est 1, nombre de dimensions temporelles. En effet il n’est pas certain que le nombre de dimensions d’espace soit simplement 3 si l’espace est fractal (dimension non entière). Et le nombre de sortes de quarks (6) ou autres particules n’est qu’une conséquence des équations des champs. (<em>Le concept de dimensions temporelles plurielles me laisse rêveur, mais il paraît que les théories seraient alors incohérentes.</em>)</p>
<p>Plus pratiquement, aucune simulation numérique ne semble réalisable pour certains phénomènes chiraux en chromodynamique quantique : ils seraient fondamentalement non discrétisables.</p>
<p><em>Moralité : si nous sommes dans la Matrice, elle est analogique.</em></p>
<h3>Du loup au chien</h3>
<p>Le chien descend des loups domestiqués il y a au bas mot 30 000 ans, soit nettement plus tôt que tous les autres animaux domestiques (10 000 ans au plus). Les premiers louveteaux auraient pu être allaités par des femmes, comme cela se voyait encore récemment en Papouasie. Par nature social, un jeune loup se considère alors comme membre d’une horde d’humains. C’est en fait logique : le loup occupait la même place écologique que nous avant le Néolithique : prédateur en meute et sociologiquement, c’est donc déjà l’animal le plus proche de nous.</p>
<p>Sélection artificielle aidant, nous aurions alors obtenu cet animal artificiel, très dépendant de nous, loup éternellement adolescent, qu’est le chien.</p>
<p>La définition du chien en tant qu’espèce est d’ailleurs un exemple du flou sur la notion même d’espèce, car la variabilité entre espèces canines est plus grande que la distance avec le loup. Quant à l’apparence, elle ne veut rien dire (le pékinois est plus proche du loup que le berger allemand !). Espèce à part ou sous-espèce de <em>Canis lupus</em> ?</p>
<p>Un passage laisse songeur : grâce au chien, doté d’un odorat et d’une endurance plus performants bien supérieurs, la chasse de nos ancêtres a été bien plus efficace. Peut-être le chien a-t-il été un atout majeur d’<em>Homo sapiens</em> dans la lutte contre Neandertal, lequel, justement, a disparu peu après cette domestication...</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li><strong>La Mer Morte se meurt</strong> (<em>je sais que les zombies sont à la mode, mais là ça devient zarb’</em>) : les eaux du Jourdain sont massivement détournées par les pays riverains, le niveau baisse d’un mètre par an (<em>!!!</em>), provoquant d’impressionnants et dangereux effondrements circulaires près des rivages. Un projet d’aquaduc depuis la Mer Rouge existe (c’est la saumure résultant du dessalement de l’eau qui approvisionnerait la Mer Morte), les études sont en cours.</li>
</ul>
<ul>
<li>Pour un père qui veut diffuser ses gènes, il vaut mieux s’occuper de ses neveux (par sa sœur) que de ses propres enfants (supposés) si le taux d’infidélité dépasse 50%. <br /><em>J’adore quand on croise probas, génétique, et morale.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>On sait à présent mesurer la température d’un plasma quarks-gluons (environ 2 000 milliards de degrés, pendant 10<sup>-23</sup> s). <br /><em>Non je n’ai compris ni la technique, ni l’utilité immédiate, ni même ce que l’on mesurait.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>On aurait détecté à une centaine d’années-lumière une <strong>planète errante</strong>, éjectée de son système solaire. <br /><em>Des étapes sur la route des étoiles ?</em></li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Évaluation entre experts au sein de l’Agence d’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche</strong> : plutôt que la nomination en cascade depuis le sommet (politique), ou des critères de « performances » vite générateurs de cercles vicieux, <a href="http://lem.vjf.cnrs.fr/spip.php?article91">Philippe Büttgen</a> propose purement et simplement... l’élection par les pairs. Transparence n’est pas confiance, et ça se passe bien en Allemagne.</li>
</ul>
<ul>
<li>Une usine à gaz en préparation au Parlement vise à <strong>moduler le prix de l’électricité</strong> en fonction de la consommation : -20% sur la facture en dessous d’un quota de base, +10% pour ce qui en dépasse le double. <a href="http://www.chaireeconomieduclimat.org/wp-content/uploads/2012/03/12-03-CV-Boris-Solier.pdf">Boris Solier</a> accuse ce système d’être contre-productif, comme cela a été le cas en Californie : le prix moyen, plus bas pour certains, mènera à une hausse de leur consommation, et en général lors des pics. Ensuite, on ne consomme pas moins quand on est pauvre et plus quand on est riche : les gens modestes ont du mal à faire isoler leur logement. Autant aider la rénovation. Enfin, la mise en œuvre sera complexe.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong>Pas d’addiction au sucre</strong> : dans les définitions officielles des psychiatres, l’addiction suppose plusieurs critères, dont un conflit entre un désir d’arrêter une consommation, et le désir impérieux de continuer à en consommer, et plus que de raison. On ne pourra donc parler d’addiction au sucre que lorsque la pression sociale sera telle que les gens <em>voudront</em> arrêter le sucre.</li>
</ul>
<ul>
<li><strong><em>Australopithecus sediba</em></strong>, découvert en Afrique du Sud, serait-il le véritable ancêtre des <em>Homo erectus</em> (et donc le nôtre) ? Une grotte a livré deux squelettes assez complets, événement très rare, et promet déjà d’autres belles découvertes pour trancher le débat. L’arbre généalogique de l’homme reste dans le détail très discuté.<br /><em>J’ai même l’impression qu’ils y rajoutent une nouvelle espèce tous les 3-4 ans : </em>Homo antecessor<em>, </em>Homo heidelbergensis<em>...</em></li>
</ul>
<ul>
<li>La chronique de Jean-Paul Delahaye s’étend sur <strong>ces jeux sérieux qui utilisent l’intelligence humaine</strong> de manière massivement parallèle pour des problèmes (encore) inaccessibles aux ordinateurs, par exemple <a href="http://www.galaxyzoo.org/" hreflang="en">Galaxy Zoo</a>, ou <a href="http://fold.it/portal/" hreflang="en">FoldIt</a>, quand ce n’est pas <a href="http://www.google.com/recaptcha" hreflang="en">reCAPTCHA</a> pour numériser des livres.</li>
</ul>
<ul>
<li>La rubrique Science-Fiction détaille l’anatomie de la bestiole d’<em>Alien</em>, et montre que c’est un condensé de toutes nos peurs animales (reptile, insecte, arachnide...).</li>
</ul>
<ul>
<li>Et la rubrique artistique montre que, <strong>géologiquement, le monde de J.R.R. Tolkien est cohérent</strong>. On a même les frontières des plaques tectoniques.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Janvier-2013#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/734« Pour la Science » de Juin 2012urn:md5:d9bea52a92b5713f6c6d74adcfafcba92012-10-10T00:00:00+02:002016-03-15T13:50:19+01:00ChristopheScience et conscienceAfriqueastronomieauto-organisationconquête de l’inutilecosmologieesclavagegravitationhistoireprise de têtesantésciencescience-fictionsimulationthéorieuniversvirtueléconomieémerveillement <p>Je sais, il est périmé. Pas grave, ces notes sont d’abord pour moi.</p>
<p><em>Comme d’hab’, les avis et commentaires personnels figurent en italique, qui complètent un texte qui tente le résumé objectif et fidèle bien que très partialement partiel.</em></p>
<h3>Didier Nordon...</h3>
<p>... note que répondre « je ne sais pas » dénonce l’ignorant, et « on ne sait pas » signale l’homme instruit.</p>
<h3>L’espace est-il discret ?</h3>
<p>Une expérience en cours près de Chicago, une version inspirée de l’interféromètre de Michelson & Morley ou de <a href="http://www.ligo.caltech.edu/" hreflang="en">LIGO</a>, avec des lasers modernes, tente de montrer que l’espace-temps est discret. Si c’est le cas, cela appuierait la théorie holographique qui pose que le tridimensionnel n’existe pas (<em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/01/29/85-la-gravite-est-une-illusion">voir un article de 2006</a></em>).</p>
<p>La clé : une masse regroupée dans un volume plus petit que l’échelle de Planck correspondrait à moins d’un quantum d’énergie : impossible. À cette échelle s’arrêtent et la relativité générale et la mécanique quantique. Tout n’est plus alors qu’information à base de 1 et 0, y compris dans le cas très particulier des trous noirs. Et cette information ne disparaît <em>jamais</em>.</p>
<p>Or ladite information (l’entropie) engloutie dans un trou noir est proportionnelle à sa <em>surface</em> — c’est de la 2D. L’univers pourrait lui aussi n’être que de la 2D.</p>
<p><em>Je ne suis pas sûr d’avoir rendu, encore moins compris, ce raisonnement. Au passage, y a-t-il une mode « tout est information » dans la science moderne, comme auparavant tout était électrique, magnétique... ?</em></p>
<p><em>Finalement, si tout se résume à des 0 et des 1 dans une surface bidimensionnelle, nous n’existerions donc que dans un « Jeu de la vie » géant... Sommes-nous juste une simulation ? Quelque part j’avais lu que si une simulation d’un univers est possible, </em>alors<em> nous sommes très probablement dans une de ces simulations. Et au combientième niveau de simulation ?</em></p>
<h3>La Côte des Esclaves</h3>
<p>Les royaumes d’Allada, du Dahomey, de Ouidah, aux XVIIè et XVIIIè siècles, occupaient le territoire de l’actuel Bénin. Leur système politique et leur prospérité étaient basés sur la traite des esclaves revendus aux Européens. L’arrêt de la traite au XIXè siècle eut un énorme impact sur leur économie (notamment le début de l’exportation de l’huile de palme... cultivée par des esclaves), déstabilisa totalement l’ordre social basé sur la coercition, entraîna l’apparition d’impôts.</p>
<p><em>Tout ça pour dire que l’Afrique d’avant la colonisation avait déjà sa civilisation et ses États, et que l’impact de l’esclavage toucha toute la société.</em></p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Une étude montre que les joueurs de football ne truquent pas tant que ça leurs chutes (l’arbitre finit par se méfier). <em>Tiens, ça me rappelle les sumos tricheurs de </em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/10/30/292-freakonomics-de-levitt-dubner">Freakonomics</a><em>.</em></li>
</ul>
<ul>
<li>Faut-il détecter systématiquement le cancer de la prostate ? Comme l’évolution est lente, le traitement peut apporter plus d’inconvénients que de bénéfices. <em>Et combien de cancers dans nos cellules, jamais détectés, qui ne feront jamais parler d’eux ?</em></li>
</ul>
<ul>
<li>L’article de Jean-Paul Delahaye traite de <strong>cryptographie visuelle</strong>. C’est à base de masques jetables.</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-Juin-2012#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/702« Les histoires sont là pour nous rappeler... »urn:md5:ccb6b4d55f48072d85aaac48d57e1b292011-06-10T00:00:00+02:002011-06-19T14:48:18+02:00ChristopheCitationsbon sensconquête de l’inutilelibertémèmeouverture d’espritperspectivequêtesciencespéculationténacitéutopievirtueléconomie de l’attentionéducationémerveillement <blockquote><p>« Les histoires sont là pour nous rappeler qu’il y a plus et autrement que la réalité, ou sinon comment ferions-nous pour changer la réalité ? »<br /> <br />Élisabeth Vonarburg, <em>Les Rêves de la Mer</em> (<em><a href="http://www.alire.com/Romans/Tyranael.html">Tyranaël</a></em>, tome 1), 17</p></blockquote>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Les-histoires-sont-la-pour-nous-rappeler.#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/588« Pour la Science » de septembre 2010urn:md5:f7ee3d7305c8d20becf129776d192fc12010-09-10T00:00:00+02:002015-08-20T10:13:43+02:00ChristopheScience et conscienceabominationanalogieanthropieargentastronomieauto-organisationbon sensbullechaoscivilisationconquête de l’inutilecosmologiecoup bascynismedilemmeeauemmerdeursentropiefoutage de gueulehard sciencelobbyslyrismemathématiquesoptimismepanurgismeperspectiveprise de têteprovocationréalitésabotagesciencescience-fictionspéculationsurréalismetempsthéorieuchronieuniversvaleurvirtuelécologieéconomieémerveillementénergieéons<p>Miracle : j’ai eu le temps de lire ce numéro avant même que son mois théorique d’édition soit entamé.</p> <p>Comme d’hab’, en italique mes commentaires personnels.</p>
<h3>La carnet de Didier Nordon</h3>
<p>Entre autres :</p>
<p>Les unités de mesure, tout le monde connaît. Didier Nordon propose les unités de <em>démesure</em> : le kerviel (somme qu’un employé peut faite perdre à l’employeur) ; le paléobiologiste (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Pour-la-Science-d-aout-2010">capable de se tromper de 1,5 milliards d’années dans l’estimation de la date d’apparition de la vie multicellulaire</a>) ; le BP (argent dilapidé par pollution d’une réserve naturelle).</p>
<h3>Les fractales 3D</h3>
<p>Franchement, tout le monde devrait connaître l’ensemble de Mandelbrot. Je rappelle juste ici qu’il rassemble les points du plan complexe qui divergent quand on itère la suite <code>z(n+1) = z(n)²+c</code> (<code>c</code> constante).</p>
<p>Habituellement, l’ensemble est en noir et les jolies couleurs sont fonction de la vitesse de divergence hors de l’ensemble. Infiniment découpable, c’est LA fractale la plus connue. On peut en imaginer une infinité d’autres, basées sur la fameuse non-linéarité de l’équation de base, mais il semble que le simple carré contienne en fait toute la substantifique moëlle du sujet.
<img src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/de/Mandelbrot_set_rainbow_colors.png/800px-Mandelbrot_set_rainbow_colors.png" alt="" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /></p>
<p>Mais elle est plate, une simple image, bien que déjà gourmande en puissance de calcul (<em>Je me souviens de la première fois où je l’ai calculée sur mon vieil <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Atari_ST">Atari 520 ST</a>, et c’était déjà leeeeent.</em>), ce qui explique en partie que la version en trois dimensions ait dû attendre.</p>
<p>Cependant les obstacles n’étaient pas que technologiques :</p>
<ul>
<li>la généralisation en 3D n’est <em>pas</em> immédiate, ou plutôt ne donne pas aisément des résultats esthétiques : déjà il faut définir ce qu’est une multiplication dans un espace en trois dimensions (ce n’est pas trivial) ; certains ont obtenu quelques résultats avec les <a href="http://nylander.wordpress.com/2009/07/07/4d-quaternion-mandelbrot-set/" hreflang="en">quaternions</a> (des couples de complexes, en 4D donc) ;</li>
<li>une fois définie cette multiplication (de manière plus géométrique qu’algébrique), il faut trouver la « bonne » puissance pour un résultat intéressant : si le Mandelbrot classique se contente d’un <code>z²</code>, il a fallu aller jusqu’à la puissance huit pour le <a href="http://www.skytopia.com/project/fractal/mandelbulb.html#renders" hreflang="en">Mandelbulb</a> :</li>
</ul>
<p><img src="http://www.skytopia.com/project/fractal/new/ff/q85/z7_b_3D_fractal_2-s_by_KrzysztofMarczak.jpg" alt="" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<ul>
<li>pour le rendu on arrive aux limites des moteurs de calcul : comment calculer le vecteur normal d’une surface en <em>ray-tracing</em> sur une fractale par définition infiniment découpée qui n’admet aucune tangente ? En conséquence, certaines surfaces apparemment et bizarrement lisses ne le sont peut-être qu’à cause d’un artefact de calcul.</li>
</ul>
<p>Les images du Mandelbulb (voir <a href="http://www.skytopia.com/project/fractal/mandelbulb.html#renders" hreflang="en">Skytopia</a>) sont fascinantes, un véritable monde de cauchemar, et ce n’est qu’une des variantes possibles.</p>
<h3>L’univers perd-il de l’énergie ?</h3>
<p>Contrairement à certains paradoxes astrophysiques très ésotériques que ne comprennent que quelques chercheurs, celui-ci est à la porté d’un étudiant de base : à cause de l’expansion de l’univers, la longueur d’onde de la lumière qui se promène sur des milliards d’années-lumière diminue de plus en plus (décalage vers le rouge). L’énergie des photons décroît en conséquence. Cette énergie perdue n’étant apparemment allé nulle part, le principe universel de conservation de l’énergie, base fondamentale de la physique depuis deux siècles, est-il violé ?</p>
<p>J’ai appris à cette occasion le lien entre une loi de conservation et une symétrie de l’espace, découvert par <a href="http://de.wikipedia.org/wiki/Emmy_Noether" hreflang="de">Emmy Noerther</a> : notamment la conservation de l’énergie est liée à la symétrie de translation dans le temps des phénomènes, c’est-à-dire au fait que la forme de l’espace-temps ne change pas, donc que les lois de la physique peuvent être « rejouées » indifféremment en descendant ou en remontant le temps (en reprenant le classique exemple des boules de billard, on peut dire que la conservation de l’énergie entre les billes suppose que la forme du tapis ne change pas pendant leur déplacement). De même la symétrie de translation dans l’espace implique la conservation de toute quantité de mouvement.</p>
<p>Donc, puisque l’espace-temps, aux échelles cosmiques, évolue, la loi de conservation n’est pas forcément observée.</p>
<p>À l’inverse, il est possible d’expliquer l’expansion de l’univers comme un simple éloignement classique de deux objets, l’émetteur et le receveur, et de réduire le problème à un effet doppler classique où l’énergie est conservée (les ondes sonores comme lumineuses d’une voiture de police ne changent pas d’énergie entre l’émission et l’arrivée à vos oreilles ; pourtant on entend bien l’effet de changement de la longueur d’onde de la sirène avec le déplacement de la voiture, et on verrait l’effet Doppler sur le gyrophare avec des yeux plus sensibles).</p>
<p>Quant à la comptabilisation de l’énergie totale contenue dans l’univers, travail déjà totalement titanesque, il est rendu vain par l’énergie sombre (à la densité constante, donc en augmentation si le volume d’univers s’étend !), la prise en compte de l’énergie cinétique des galaxies, ou des ambiguïtés dans la théorie de la relativité.</p>
<h3>Immortalité et suicide quantique</h3>
<p>Idée provocante : si la théorie des « mondes multiples » de <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Hugh_Everett_III" hreflang="en">Hugh Everett </a> est juste, chaque réduction de fonction d’onde donne lieu à une divergence et à la création de deux univers : le célèbre <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Chat_de_Schrödinger">chat de Schrödinger</a> meurt donc dans un univers, vit dans un autre. En conséquence, on peut jouer au « suicide quantique » : je joue au loto, et la boîte du chat me tue dans tous les cas où je n’ai pas gagné. Je ne survis donc que dans l’univers où je suis richissime. Mille variantes existent, permettant même d’accéder à l’immortalité — en fait, si l’hypothèse des mondes multiples est juste, nous serons tous immortels.</p>
<p>Évidemment, le moindre doute sur la justesse de cette théorie justifie le refus de jouer cette roulette russe quantique. Même sans cela, des problèmes éthiques se posent, par exemple par la douleur infligée aux proches dans les univers (majoritaires) où l’on décède.</p>
<p>(<em>Commentaire personnel : Mouais. L’hypothèse des mondes multiples est séduisante, expliquerait bien des paradoxes, et est à mon avis à peu près invérifiable. Si chaque seconde, les myriades de réductions d’onde qui se produisent dans notre environnement donnent lieu à autant d’univers, nous n’avons en tout cas l’impression que d’un seul fil temporel. Chaque fois que j’ai joué à l’Euromillion une de mes copies a gagné, mais je n’en ai ni le souvenir ni la connaissance. Donc nous sommes (nous les êtres conscients, peut-être réductibles à une « âme », quoi que ce que cela signifie) également multipliés par le nombre d’univers créés. Il n’y a pas de raison que la mort ne suive pas le même chemin et que l’écrasante majorité de nos « exemplaires » ne décède pas à un âge normal, même si existe un archi-improbable-mais-possible quasi-immortel. Or dans le suicide quantique, on suppose que l’âme se « réfugie » automatiquement dans les univers où l’on est encore vivant. Si cela est vrai, nous sommes tous effectivement immortels mais sera-ce enviable ? C’est peut-être cela l’Enfer : l’immortalité dans un corps très probablement totalement décrépi. Mais je n’y crois pas.</em>)</p>
<h3>Divers</h3>
<ul>
<li>Les Mayas sacrifiaient des enfants lors de l’enterrement de leurs rois. Ils n’ont pas été les seuls à faire accompagner leurs grands défunts de membres de leur entourage, mais là c’est macabre…</li>
</ul>
<ul>
<li>Certaines petites lunes de Saturne seraient tellement jeunes et brillantes qu’elles ne peuvent s’être formées qu’à partir d’agrégats de matière échappée des anneaux. Elles seraient donc les derniers objets formés dans le Système solaire.</li>
</ul>
<ul>
<li>Ivar Ekeland annonce que l’Europe tolère une « expérience grandeur nature » : le <em>trading</em> haute fréquence, où les logiciels sont seuls à décider, où la vitesse de la lumière devient une limite, où les cours virent probabilistes. Déjà un tiers de l’activité des bourses, sans aucune théorie économique derrière, et un impact sur des millions de personnes. <br /> <br />(<em>Et l’utilité sociale là-dedans ? J’ai toujours été partisan d’une taxation des bénéfices boursiers en fonction de la durée de détention. En-dessous de 24 h je prendrais 100% des bénéfs’, et rien des pertes bien sûr. Alors en-dessous de la seconde ?</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Deux chercheurs québécois plaident pour les plantations : intelligemment gérées (plusieurs essences complémentaires...), elles ne sont pas le mal absolu et peuvent se rapprocher du « service écologique » des forêts primaires (biodiversité, stockage de CO₂ ...), surtout sur sol déjà dégradé.<br /> <br />(<em>Je me méfie toujours de ce genre de rationalisation qui est une porte ouverte à pas mal d’abus, mais à l’inverse le danger de virer khmer vert est réel. En Europe, où la forêt primaire n’est plus qu’un souvenir, nous sommes d’ailleurs dans la configuration de l’article depuis longtemps.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Nous ne sommes pas égaux face au sommeil. Être du soir ou du matin a une base génétique, mais dépend aussi de la date de naissance des enfants ! Un bébé cale son rythme vers trois mois et si c’est l’été, a des chances de rester « du soir ». <br /> <br />(<em>Dans la famille, c’est raté, l’hérédité semble être trop lourde.</em>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Les couleurs interdites existent : le jaune bleuâtre et le vert rougeâtre sont discernables quand on force le cerveau à mélanger des couleurs, comme quoi l’opposition entre ces couleurs n’est pas aussi fondamentalement ancrée dans le cerveau qu’on le pensait.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le manioc est une plante peu connue sous nos latitudes, et en conséquence délaissée par la recherche occidentale. C’est pourtant la base de l’alimentation de centaines de millions de personnes. La recherche de variétés plus résistantes et plus riches en vitamines et nutriments bat son plein, plutôt en Égypte, au Nigéria et au Brésil qu’en Occident. La bonne nouvelle : ça se fait plutôt par les méthodes traditionnelles ; les OGM, c’est trop cher.<br /> <br />Rigolo : le manioc est une plante qui se bouture aisément, mais les pieds/clones ont tendance à accumuler tous les virus qu’ils rencontrent et voient leur rendement dépérir à chaque génération — jusqu’à ce qu’on reparte d’une graine.</li>
</ul>
<ul>
<li>Dans l’île de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bahreïn">Bahreïn</a>, les sources artésiennes qui ont fait la prospérité de l’île dès l’Antiquité (en plus de sa position géographique idéale dans le Golfe Persique) se sont récemment taries. Comme dans nombre d’oasis de la péninsule arabique, l’eau provenait de nappes remplies il y a des millions d’années, époque d’un climat plus verdoyant. L’exploitation humaine a eu raison de cette précieuse ressource… Les habitants se reposent donc entièrement sur leurs usines de dessalement, mais comment les faire tourner le jour où le pétrole aussi se tarira ? Pour éviter (ou retarder…) la même catastrophe, l’Arabie saoudite a carrément renoncé à cultiver des céréales. Trop tard ?</li>
</ul>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Pour-la-Science-de-septembre-2010#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/628Livres en stock et en coursurn:md5:05fc233a4f4e8642e7097ee76bfd6d812010-04-17T19:48:00+02:002015-06-08T14:26:01+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiesanticonsumérismeapocalypseastronomiecataclysmecatastrophechiffrescommunicationcomplexitéconquête de l’inutilecosmologieentropiegalaxiesgravitationhard sciencelivres luslyrismemèmemémoiremétainformationouverture d’espritpanspermieperspectivepessimismeprise de têtepsychologieréalitéréseausciencescience-fictionsimulationspace operaspéculationtranscendanceuniversvirtueléonsévolution<p>Faute de temps pour lire et chroniquer ici et quand même pondre un billet, histoire que mon lectorat ne m’oublie pas, je vais causer de mes trois derniers achats.</p> <ul>
<li><em>Visual and Statistical Thinking: Displays of Evidence for Making Decisions</em> de Edward R. Tufte (<a href="http://www.soc.washington.edu/users/bpettit/soc506/tufte.pdf" hreflang="en">PDF</a>) : pas cher, et il me manque toujours un arrière-plan théorique sur la représentation de données que je fais souvent au boulot (non que Business Objects aille bien loin dans le domaine mais bon...). Il y a un bout sur les célèbres statistiques du choléra de Londres au XIXè qui ont permis de repérer le rôle des fontaines publiques, et sur les différentes manières de présenter les mêmes bilans.</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/voyages-dans-le-futur-9782746504257">Voyages dans le futur</a></em> de Nicolas Prantzos : aussi épais que le précédent était fin. Ça cause du paradoxe de Fermi et d’astroingénierie, le genre de chose archi-éthérée qu’il me faut pour sortir de mon quotidien terre-à-terre surmené. (<strong>Ajout postérieur</strong> : C’est lu, à chroniquer prochainement. (<strong>Ajout de 2015</strong> : À relire avant de faire la chronique :-) )</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.debatpublic.net/2008/01/04/petit-cours-dautodefense-intellectuelle/">Petit cours d’autodéfense intellectuelle</a></em> de Normand Baillargeon : maintes fois conseilllé, ça peut pas faire de mal, et ça permettra peut-être d’éviter de tomber dans un ou deux pièges intellectuels ou publicitaires.</li>
</ul>
<p>Sur la table de nuit actuellement (ou plutôt à son pied vu le format) : <em><a href="http://www.decitre.fr/livres/Atlas-du-monde-prehistorique.aspx/9782035051677">Atlas de la préhistoire</a></em> de Douglas Palmer. Bien détaillé, y compris sur l’ère pré-dinosaures. Je conseille à ceux que les mots compliqués ne gênent pas.</p>
<p>Interrompu : <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Accelerando_(novel)" hreflang="en">Accelerando</a></em> de <a href="http://www.accelerando.org/" hreflang="en">Charles Stross</a>. SF de haute voltige, j’adore, une idée par chapitre. Il m’est tombé des mains parce que dans mon état actuel de déficit de sommeil aussi affolant que celui budgétaire des Grecs, et de saturation cérébrale suite à la saturation permanente de ce qui me reste de capacités mentales pour de frustrantes banalités, je suis incapable de lire un texte exigeant en langue étrangère le soir. Or <em>Accelerando</em> est typiquement le livre à ne pas lâcher faute d’oublier des pans entiers de l’histoire d’une fois sur l’autre (surtout avec ma mémoire de poisson rouge actuelle). On verra pendant les vacances. <br />(<strong>Ajout d’octobre</strong> : <a href="http://wiesmann.codiferes.net/wordpress/?p=8335&lang=en" hreflang="en">Thias en parle sur son blog</a>.)</p>
<p>Avec du bol, j'aurais lu ça avant Noël 2011… (<strong>Ajout post-Noël</strong> : Deux sur cinq seulement…)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Livres-en-stock-et-en-cours#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/605La Dernière Technologieurn:md5:ece66613b9fedd5b3b474dc3f4b1c79e2009-03-20T00:00:00+01:002015-12-16T19:37:12+01:00ChristopheInformatique : l’art du développementabominationbon sensculturedommagedéveloppementenseignementexpertiseinformatiqueintelligenceMicrosoftmèmeouverture d’espritperfectionnismeperspectiveprovocationréalitéSSIItravailvirtueléconomie de l’attentionéducationévolution<p>“<em>I’ve just worked hard to learn the previous technology. Can you promise me that, if I learn this one, it will be the last one I ever have to learn?</em>”</p> <p>Perle trouvée sur <a href="http://hardware.slashdot.org/comments.pl?sid=602189&cid=24037133" hreflang="en">Slashdot</a><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/01/21/La-Derni%C3%A8re-Techno#wiki-footnote-1" id="rev-wiki-footnote-1">1</a>]</sup>, en commentaire aux annonces d’Intel sur les habitudes à changer avec les futures processeurs massivement multicœurs :</p>
<blockquote><p>“I’m reminded of an anecdote told to me during a presentation. The presenter had been introducing a new technology, and one man had a concern: ‘I’ve just worked hard to learn the previous technology. Can you promise me that, if I learn this one, it will be the last one I ever have to learn?’ The presenter replied, ‘I can’t promise you that, but I can promise you that you’re in the wrong profession.’'<br /> <br /> (Traduction imparfaite : « Ça me rappelle une anecdote qu’on m’a racontée pendant une présentation. Le conférencier présentait une nouvelle technologie, et un homme avait un souci : “J’ai travaillé dur pour apprendre la technologie précédente. Pouvez-vous me promettre que si j’apprends celle-là, ce sera la dernière que j’aurai jamais à apprendre ?” Le présentateur répondit : “Je ne peux pas vous promettre ça, mais je peux vous assurer que vous êtes dans la mauvaise profession.”)<br /> <br />GatesDA, <a href="http://hardware.slashdot.org/comments.pl?sid=602189&cid=24037133" hreflang="en">Slashdot.org, 02/07/2008</a></p></blockquote>
<p>Bien dit ! Je suis parfois fasciné par le non-intérêt de certains collègues à ne pas chercher à apprendre de nouvelles technos. Mon problème serait plutôt l’inverse (trop vouloir apprendre alors que je n’en ai jamais le temps), mais <em>refuser</em> d’apprendre un nouvel outil quand l’occasion professionnellement justifiable se présente, ça me dépasse. Même si un ras-le-bol peut se faire jour face à certains éditeurs qui changent leurs bibliothèques tous les trois ans<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/01/21/La-Derni%C3%A8re-Techno#wiki-footnote-2" id="rev-wiki-footnote-2">2</a>]</sup>, le problème se pose en terme de temps perdu, de maintenance de logiciels d’époque différentes, pas d’intérêt en terme d’apprentissage. Même quand on considère que l’informatique a atteint sa perfection dès l’enfance avec Unix, il y a toujours quelques trucs à glaner à connaître les concurrents (il n’y a et n’y avait pas que Windows). Même l’<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/07/19/186-prise-de-tete-en-abap">ABAP</a> a quelques idées sympas.</p>
<p>Je suis peut-être déformé par ma sous-branche professionnelle : dans le service, on est presque censé connaître tout sans jamais passer une seconde en veille technologique ; plus y en a sur le CV, mieux on peut se recaser chez un autre client ou employeur ; se faire piéger dans une technologie en voie d’extinction ou toujours dans le même contexte relève du suicide professionnel. Cependant, aucun informaticien ne peut dire ce avec quoi il travaillera réellement dans dix ans, même si son cœur de métier reste le même.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/01/21/La-Derni%C3%A8re-Techno#rev-wiki-footnote-1" id="wiki-footnote-1">1</a>] <em>Site, rappelons-le, qui n’a d’intérêt que par l’élite de sa population de </em>geeks<em> commentateurs, et pas par son intérêt journalistique, qui serait même négatif.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2009/01/21/La-Derni%C3%A8re-Techno#rev-wiki-footnote-2" id="wiki-footnote-2">2</a>] <em>Voir les technos MS d’accès aux données...</em></p></div>
Dernière fois que j’achète un jeuurn:md5:1c6549f66add9e3eacc4a4411b06ec0d2009-02-24T00:00:00+00:002011-06-03T06:52:58+00:00ChristopheSavoir mortelabominationanticonsumérismedommageDRMdysfonctionnementfoutage de gueulehaineinformatiquelibertéMicrosoftmèmeparanoïapessimismepouvoir d’achetersabotagesauvegardesvaleurvirtuelWindowséconomie de l’attention<p>Ce fut un achat d’impulsion : j’ai craqué il y a quelques mois pour un jeu de stratégie archi-connu d’un éditeur archi-connu, un vieux clou de la fin du siècle dernier, bradé avec sa version II pour une somme relativement dérisoire, 10 ou 15 €, je ne sais plus.</p>
<p>Pourquoi s’embêter à trouver ce genre de truc sur des torrents un peu louches alors qu’un original complet me tendait les bras pour une somme dérisoire par rapport à mon revenu de petit bourgeois ?</p>
<p>Quel con je fus !</p> <p>C’est la dernière fois que j’achète un jeu original sans garantie d’absence de verrou. Ce vieux truc bradé cent fois amorti possède quand même une protection Securom que VMWare ne digère pas. Même avec <a href="http://www.daemon-tools.cc/" hreflang="en">Daemon Tools</a>, ça marche quand ça veut, une fois sur vingt. Les <em>patchs</em> « no-CD » existent certes, mais à récupérer sur des sites plutôt douteux.</p>
<p>Sur un PC de 2006, directement sous XP, le DVD est également mal détecté, peut-être une histoire de subtile incompatibilité avec le contrôleur JMicron plus récent que la réédition du jeu. Il est possible de passer par une partie précédemment sauvegardée mais comment commencer une nouvelle mission ?</p>
<p>Bref, il est peut-être possible de contourner tout cela et de forcer ce fichu jeu à marcher. Mais que de temps perdu ! Quitte à faire du louche voire du (techniquement) illégal, autant taper dans Bittorrent.</p>
<p>Je ne suis certes pas un client idéal pour les éditeurs de jeux vidéo, je me contente de ceux que j’ai acquis au XXè siècle (et pas encore fini) et qui ne nécessitent pas de carte 3D. (Ah, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dungeon_Keeper">Dungeon Keeper</a> ! Et j’ai été ému de rejouer à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Populous">Populous</a> dans un émulateur Atari ST, ainsi qu’au Macmanager que j’ai découvert sur le Mac de mon oncle il y a plus de 20 ans, et qui fonctionne très bien sur un des émulateurs Mac 68k, <a href="http://minivmac.sourceforge.net/" hreflang="en">Minivmac</a> par exemple).</p>
<p>Ce jeu, est-ce qu’il a une chance de fonctionner dans les machines virtuelles de 2020 ? Il n’a besoin que d’un Windows 2000 (que l’on peut espérer voir alors offert par Microsoft, tout comme le DOS est un téléchargement gratuit de nos jours), mais un <em>soft</em> actuel a souvent besoin de XP ou Vista, et s’il n’est pas compatible avec Windows 2020<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/07/373-derniere-fois-que-jachete-un-jeu#pnote-327-1" id="rev-pnote-327-1">1</a>]</sup> sera-t-il condamné, juste par l’impossibilité d’<em>activer</em> Windows ? <em>Quid</em> des jeux comme <em>Spore</em>, qui ont eux-même besoin d’une activation ? Il y a déjà pléthore de logiciels ainsi tués après quelques années par leurs éditeurs, sciemment ou par un lâche désintérêt.</p>
<p>Se posent également les éternels problèmes des supports trafiqués comme l’impossibilité de faire une sauvegarde du DVD (ou, de manière plus moderne, une ISO qui sera montée comme lecteur virtuel).</p>
<p>J’étais pourtant sensibilisé depuis très longtemps au problème : en un temps où les plus jeunes de mes lecteurs potentiels n’étaient pas de ce monde, l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Atari_ST">Atari STE</a>, simple évolution du mythique et regretté Atari STF, s’était révélé carrément incompatible avec les protections de nombre de jeux originaux parus avant lui. Les versions craquées et piratées qui circulaient dans la cour du lycée tournaient sans problème. Déjà à l’époque le piraté se montrait sur tous les plans supérieur à l’original coûteux (à part la zolie boîboîte). Déjà à l’époque les protections ne contenaient en rien le piratage. Déjà les éditeurs se plaignaient (à juste titre, mais quelques éons informatiques plus tard ils sont toujours là). Une génération entière déjà échaudée.</p>
<p>Les jeux récents comme WoW se basent énormément sur l’interactivité en ligne. Le phénomène d’obsolescence les frappera encore plus vite que les vieux standards d’avant l’Internet à haut débit. En 2050, à quel jeu ancien jouerai-je avec mes petits-enfants ? Au Monopoly (version martienne), à <em>Tetris</em>, à un fossile issu de <a href="http://gmame.sourceforge.net/" hreflang="en">Gmame</a> ? Sans doute pas à un des jeux récents. La mentalité « gestionnaire » qui impose les protections les plus efficaces se contrefiche de la pérennité sur le long terme d’une œuvre (quoique, comme dans tous les domaines, 99% des jeux vidéos méritent l’oubli). Après tout, c’est peut-être meilleur pour l’éducation des générations futures...</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/07/373-derniere-fois-que-jachete-un-jeu#rev-pnote-327-1" id="pnote-327-1">1</a>] <em>Ou Dieu sait comment il s’appellera en ce temps là, si ce n’est pas juste devenu une surcouche Wine d’Ubuntu 2020.01 ou Max OS XX.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/11/07/373-derniere-fois-que-jachete-un-jeu#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/327« À quoi songent les psyborgs ? » de Pierre Barbeturn:md5:2f03ff23e7ccb00be4e181d70ab09cd32009-01-08T20:40:00+01:002009-07-18T09:47:10+02:00ChristopheSur mes étagères alourdiesextraterrestreslivres lusmagiescience-fictionsimulationvirtuel<p>Tellement nul que c’en est drôle. Ou très très daté. Mais qu’est-ce qu’ils trouvaient à Barbet ?</p> <p>C’est mauvais, très mauvais. <br />Même pour de la SF française commerciale (<em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fleuve_noir">Fleuve Noir</a></em>) de 1971.</p>
<p>Divertissant cependant, dans le sens où la nullité de l’action, la linéarité primaire du récit, la naïveté hallucinante des personnages, leur psychologie basique, la prévisibilité complète des actions, le manque total d’originalité, le style de collégien appliqué, la plausibilité nulle, le romantisme de niveau conte de fée pour maternelle, permettent au lecteur un détachement certain et amusé.</p>
<p>Dans ma jeunesse, j’avais lu d’autres Barbet<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/12/13/A-quoi-songent-les-psyborgs-de-Pierre-Barbet#pnote-500-1" id="rev-pnote-500-1">1</a>]</sup>, et même à cet âge naïf, j’avais trouvé l’écriture assez affligeante. La SF n’a jamais été une référence pour le bel ouvrage littéraire, mais sans forcément tomber dans l’extrême illisible et illu de <em><a href="http://www.rumbatraciens.com/limite/mecanique/m002.html">Limites</a></em>, bien des auteurs avaient fait des efforts.</p>
<p>Parlons de l’histoire : la Confédération Galactique envoie son meilleur astronaute explorer une planète bizarrement apparue <em>ex nihilo</em> et dont les sondes n’arrivent pas à percer le secret. À peine arrivé, le super-astronaute bardé de technologie sauve un preux chevalier d’un assassinat par la main même du fils de l’empereur (quelle chance ! tomber au pif sur un continent sur du beau linge de ce calibre !), fil narratif qui ne sera d’ailleurs même pas exploité. Notre héros entame alors sa quête à la recherche des magiciens qui dirigent ce monde en sous-main, accompagné du chevalier qui s’esbaudit à chaque page de la puissance de son compagnon face aux divers monstres écrasés avec la régularité d’un métronome (un dragon ? paf, une grenade atomique !).</p>
<p>Une jolie princesse délivrée au passage tombe immédiatement amoureuse du courageux astronaute libérateur et vice-versa (même Disney n’aurait pas osé), avec force serments. Il la trompe allègrement au chapitre suivant, puis la retrouve comme otage dans la grande confrontation finale contre les tout-puissants maîtres de la planète au fond des entrailles d’icelle.</p>
<p>Je peux révéler la fin, elle est sur la quatrième de couverture (!) de mon édition (l’originale apparemment) : après que l’astronaute a latté un dernier dragon et re-délivré sa belle, lesdits magiciens concluent que l’espion a le cœur pur (même la mentalité médiévale avait dû dépasser ce stade), et lui content leur histoire : derniers représentants d’une civilisation avancée<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/12/13/A-quoi-songent-les-psyborgs-de-Pierre-Barbet#pnote-500-2" id="rev-pnote-500-2">2</a>]</sup> qui s’est auto-éradiquée dans une guerre bactériologique (ah, une originalité, pendant la Guerre Froide l’apocalypse atomique était plus à la mode), les savants devenus « psyborgs » (les cerveaux numérisés sur silicium était-ils encore confidentiels en 1971 ?) se sont construit leur petit monde médiéval en guise de <em>World of Warcraft</em><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/12/13/A-quoi-songent-les-psyborgs-de-Pierre-Barbet#pnote-500-3" id="rev-pnote-500-3">3</a>]</sup> réel. Sur ce, l’astronaute laisse sans trop de remord sa blonde (après tout, ce n’est qu’une androïde dont on effacera la mémoire) et s’en retourne faire son rapport à sa hiérarchie (dont les maîtres sont des Grands Cerveaux organiques qui baignent dans le formol).</p>
<p>Inutile de donner ce chef d’œuvre même à un jeune lecteur de SF, il y a assez de bijoux chez Asimov ou Heinlein pour ne pas avoir à se rabattre là-dessus.</p>
<p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Barbet">Pierre Barbet</a> étant un des rares français à l’époque traduits aux US, je reste tout de même perplexe. Même pour un roman de 1971, la plupart des thèmes n’avaient pas grande originalité que je sache. J’aurais été plus indulgent pour un livre d’avant-guerre.</p>
<p><strong>Ajout de juillet</strong> : Le fana de Barbet pourra lire aussi <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Trafic-stellaire-de-Pierre-Barbet">Trafic stellaire</a></em>, un peu moins nul.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/12/13/A-quoi-songent-les-psyborgs-de-Pierre-Barbet#rev-pnote-500-1" id="pnote-500-1">1</a>] <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Empire_du_Baphomet">L’Empire du Baphomet</a><em> était au moins une uchronie amusante bien que loin des sommets du genre.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/12/13/A-quoi-songent-les-psyborgs-de-Pierre-Barbet#rev-pnote-500-2" id="pnote-500-2">2</a>] <em>Le terme « civilisation avancé » revient comme une rengaine à chaque découverte. C’est aussi énervant que lorsque j’ai revu </em>Capitaine Flam<em> qui utilisait l’expression à chaque épisode, mais ce dernier est basé sur des scénarios d’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Hamilton">Hamilton</a> remontant aux années 40, recyclés pour des enfants des années 1970.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/12/13/A-quoi-songent-les-psyborgs-de-Pierre-Barbet#rev-pnote-500-3" id="pnote-500-3">3</a>] <em>Remarque totalement anachronique, je sais.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/12/13/A-quoi-songent-les-psyborgs-de-Pierre-Barbet#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/500Le Paradoxe de Fermiurn:md5:af8cf0540161e644fbfab82647b93ec52008-06-08T19:46:00+00:002017-04-01T20:17:25+00:00ChristopheParadoxe de Fermi et Exobiologieanthropieapocalypseastronomieautodestructionautoréplicationcataclysmechaosconquête spatialecosmologieDieudétectionentropieextraterrestresgalaxiesguerreintelligenceJupiterLuneouverture d’espritpanspermieparadoxeparanoïaperspectivescience-fictionspéculationuniversvirtuelécologieéconomieémerveillementéonsévolution<p>« Pourquoi les petits hommes verts ne sont-ils pas déjà là ? »</p>
<p>C’est pour moi l’une des énigmes les plus passionnantes de notre temps ; elle a l’air simple mais les implications scientifiques ou philosophiques sont en fait monstrueuses. On pourra jeter un œil à l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Fermi">article Wikipédia adéquat</a> que je n’ai pas l’intention de paraphraser.</p> <p>Le paradoxe de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Enrico_Fermi">Fermi</a> est en fait une grande question : « <strong>où sont-ils ?</strong>».</p>
<p>Une des réponses possibles est évidemment : « ils n’existent pas, nous sommes seuls. ». Répond alors immédiatement l’angoissante « <strong>mais pourquoi serions-nous les seuls dans l’univers ?</strong> ». Une autre réponse envisageable est : « ils sont peut-être là, mais désespérément trop loin. »</p>
<p>Le nombre de sous-entendus dans ces questions est fascinant, ne serait-ce que dans toutes les étapes nécessaires à l’apparition d’une vie intelligente, aux problèmes scientifiques et économiques pour qu’elle nous rende visite, et dans les implications <em>pour notre avenir</em> si effectivement, il n’existe aucune vie intelligente assez près pour venir nous voir. Ajoutons les difficultés de reconnaître les ETs.</p>
<h3>Principe</h3>
<p>Le paradoxe de Fermi se résume ainsi :</p>
<ul>
<li><em>supposons</em> une espèce intelligente capable de développer le vol interstellaire ;</li>
<li><em>ne supposons même pas</em> qu’elle soit capable d’atteindre des vitesses relativistes : les voyages interstellaires réclament donc des siècles (de tels voyages semblent à notre portée un jour) ;</li>
<li><em>supposons</em> que chaque système solaire colonisé prenne son temps et n’envoie des vaisseaux vers d’autres étoiles qu’après plusieurs centaines d’années (le temps de coloniser, construire une économie, exprimer à nouveau le besoin de migrer) ;</li>
<li><em>alors</em>, même à cette allure d’escargot, en quelques <em>millions</em> d’années cette civilisation se sera répandue dans <em>toute</em> la galaxie (200 à 400 milliards d’étoiles réparties sur un disque de moins de 100 000 années-lumière de diamètre, et la plupart ne doivent pas abriter de planète intéressante) ;</li>
<li><em>or</em> notre galaxie a une bonne dizaine de <em>milliards</em> d’années d’existence (strict minimum), ce qui représente plusieurs fois la durée nécessaire à l’apparition de l’intelligence sur Terre ; donc la conquête d’une galaxie s’effectue <em>en un clin d’œil</em> à l’échelle galactique et même à l’échelle de l’évolution d’une planète ;</li>
<li><em>mais</em>, <em>apparemment</em>, les extraterrestres ne sont pas venus s’installer chez nous, ils ne nous ont pas contacté, nous ne voyons aucun phare stellaire, nous ne captons aucune émission, bref il n’y a aucune manifestation de leur présence ;</li>
<li><em>donc</em> : « où sont-ils ??? » ... et « pourquoi serions-nous seuls ? »</li>
</ul>
<p>La fameuse <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Équation_de_Drake">équation de Drake</a> tente de fournir une estimation du nombre de civilisation dans la galaxie. Selon le choix des paramètres, elle peut fournir un nombre entre 1 (nous) et des millions. Ce qui ne nous avance guère mais pose au moins le problème de tous les facteurs impliqués : nombres d’étoiles et planètes favorables à la vie, probabilité d’apparition de la vie, de son accession à l’intelligence, bien sûr, mais aussi la durée de vie d’une civilisation avant son éventuelle disparition...</p>
<h3>Les solutions au paradoxe</h3>
<p>Comme tout paradoxe, celui de Fermi se résoudra par la révélation d’une erreur dans un de ses présupposés. On peut penser à de très nombreuses possibilités pour expliquer l’absence de visiteurs extraterrestres alors qu’ils sont censés pulluler. Certaines sont hautement discutables, voire fausses si on réfléchit. D’autres sont simplement spéculatives. Certaines ne font que reculer d’un pas, et ne résolvent en fait pas le paradoxe.</p>
<p>La liste suivante est non exhaustive. Je serai heureux de compléter par toute idée des gens passant sur cette page. Je me retiens de commenter en détail chaque option, il y aurait matière à un livre, et j’ai bien l’intention de creuser quelques points sur ce blog.</p>
<p>1) <strong>Nous sommes vraiment seuls</strong></p>
<ul>
<li>La Terre est la seule planète qui abrite la vie :
<ul>
<li>La combinaison de la position par rapport au soleil, de la composition atmosphérique, de celle du sol, de la gravité, du puissant champ magnétique protecteur, du bouclier anti-météorites qu’est Jupiter, de l’effet stabilisant d’une Lune hypertrophiée, etc., etc... est unique et seule capable de créer la vie.</li>
<li>Même dans des conditions identiques, la probabilité d’apparition de la vie est infime.</li>
<li>La Terre est seule à ne pas posséder un poison quasiment universel.</li>
<li>Notre coin de la Galaxie est privilégié et le reste est moins stable, moins accueillant.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>La vie est courante mais l’intelligence rarissime :
<ul>
<li>La vie complexe (au-delà des bactéries et autres organismes unicellulaires) est rarissime. (Se rappeler que la vie animale relativement évoluée comme nous la connaissons n’existe pas depuis plus d’un demi-milliard d’années alors que la vie prospère depuis 4 milliards.)</li>
<li>L’évolution vers l’intelligence est un accident. Elle ne voit que la lutte pour la survie des individus, et ne mène pas forcément à des espèces aussi complexes que nous. Des espèces comme les dinosaures pourraient dominer la planète des centaines de millions d’années sans forcément pouvoir accéder à l’intelligence à cause de contraintes biologiques, et resteraient piégées dans leur « maximum local ».</li>
<li>L’évolution vers l’intelligence nécessite en général plus de temps que la durée pendant laquelle une planète est habitable.</li>
<li>Plus généralement, l’apparition d’une vie complexe, puis intelligente, nécessite un savant mélange de stabilité et de phénomènes catastrophiques qui « redistribuent les cartes » assez souvent mais pas trop.</li>
<li>L’évolution vers l’intelligence est la cause de l’extinction systématique d’une espèce voire de son écosystème entier (voir plus loin).</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Il y a une intervention quasi-divine :
<ul>
<li>Dieu (ou un quelconque équivalent créateur de l’Univers) a créé le monde avec une humanité solitaire.</li>
<li>La Matrice où nous vivons est conçue pour que l’humanité soit seule (du moins dans son coin de l’univers).</li>
<li>L’Histoire a été remaniée pour en supprimer toute autre espèce intelligente (cf <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/04/19/502-the-end-of-eternity-d-isaac-asimov">la Fin de l’Éternité</a></em> d’Asimov).</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_anthropique">Principe anthropique</a> : puisque nous existons, et qu’il n’y a pas de raison que nous soyons plus privilégié qu’une autre civilisation, et que nous ne voyons aucun extraterrestre, cela signifie que la vie <em>est</em> rarissime. Dans ce cas, pourquoi y aurait-il d’<em>autres</em> civilisations tout près ?<br />Le simple fait que nous soyons là implique que l’univers est assez hospitalier pour nous, y compris dans son absence de civilisations prédatrices, donc peut-être de civilisations étrangères tout court (<em>probablement</em>...).</li>
</ul>
<p>2) <strong>Nous ne sommes pas seuls mais le contact est improbable.</strong></p>
<ul>
<li>L’intelligence est rare et les distances entre civilisations trop longues pour espérer qu’elles se rencontrent avant des milliards d’années.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les distances interstellaires sont en pratique infranchissables, et les communications entre civilisations difficiles voire impossibles.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les autres intelligences nous sont à jamais étrangères, et nous n’arriverons même pas à les reconnaître.
<ul>
<li>La vie sous la forme que nous connaissons est une aberration et nous empêche de reconnaître les autres intelligences (qui sont des ondes sentientes ou des pierres philosophes, ou raisonnent à des échelles de temps tellement différentes que la reconnaissance est impossible).</li>
<li>Elles utilisent toutes des technologies et philosophies étrangères les unes aux autres.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>L’intelligence est courante, mais pas la civilisation technique.
<ul>
<li>L’apparition d’une civilisation scientifique et technique comme la nôtre est rarissime, les autres chassent, philosophent ou prient toute la journée sans dépasser le stade protohistorique (comme auraient pu le faire des <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/08/29/214-des-dinosaures-intelligents">dinosaures intelligents</a>).</li>
<li>Les intelligences maritimes (comme les dauphins) sont matériellement incapables de développer une civilisation technique.<br />(<strong>Mise à jour de 2011</strong> : Lu récemment un article expliquant que le système solaire est plus riche que la normale en métaux lourds, grâce à une origine dans les ruines d’une supernova ; or ces métaux lourds augmentent la radioactivité et donc la chaleur interne des planètes, forçant l’évaporation de l’eau : sans cela la Terre serait une planète-océan, sans animaux terrestres ).</li>
<li>Plus généralement, la combinaison pied/main/terre ferme/intelligence est propre à l’homme.</li>
<li>Même évoluée, aucune autre civilisation n’a réussi à dépasser le stade de la civilisation esclavagiste qui bride tout progrès technique.</li>
<li>Seul l’homme s’intéresse à l’espace et aux étoiles. Il se pourrait qu’il soit le seul à les voir (des taupes, des dauphins, des fourmis... penseraient que le monde est fini).</li>
</ul></li>
</ul>
<p>3) <strong>Une civilisation ne colonise jamais une grande fraction de la galaxie ni ne communique bien loin.</strong></p>
<ul>
<li>Il est matériellement impossible à une civilisation de s’étendre loin de son système solaire :
<ul>
<li>Les distances interstellaires sont trop grandes pour pouvoir les franchir à des vitesses non relativistes, et les vitesses relativistes sont impossibles à obtenir en pratique.</li>
<li>Le vol interstellaire offre des obstacles inconnus en plus des distances incommensurables et du temps de voyage.</li>
<li>Aucune civilisation capable de vol interstellaire n’arrive à maintenir une dynamique d’expansion pendant les centaines de milliers d’années que nécessite la colonisation d’une part importante de la galaxie.</li>
<li>Toute expansion galactique implique la fragmentation d’une civilisation, des conflits voire des guerres, qui causent sa perte.</li>
<li>Les contraintes économiques (qui découlent des contraintes physiques et matérielles universelles) rendent la colonisation d’autres systèmes solaires impraticables (difficulté de terraformation, délais, etc.). Le coût faramineux de la conquête spatiale ne se justifierait jamais, sauf crise interne (démographique, guerre...) qui soit mènerait à la fin de la civilisation avant, soit serait résolue avant que la conquête soit sérieusement entamée et économiquement soutenable. (Le cas se présente déjà chez nous : la conquête de la Lune est fille de la Guerre Froide, et nous n’y sommes pas retourné.)</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Les civilisations ne cherchent pas à s’étendre dans la galaxie :
<ul>
<li>Seuls les hommes ont une réelle envie d’aller coloniser toujours plus loin. Comme la Chine de la Renaissance et d’après, la plupart des civilisations se contentent de se regarder le nombril.</li>
<li>Quand une civilisation arrive au niveau technologique permettant le voyage interstellaire, elle a forcément perdu le dynamisme et le goût de l’expérimentation — sinon elle se serait autodétruite plus tôt.</li>
<li>Avant même de conquérir les étoiles, chaque civilisation découvre un jour d’autres univers plus accessibles qui l’en détournent :
<ul>
<li>les mondes virtuels (<em>World Of Warcraft</em> n’est qu’un début, et l’expansion de ces mondes ne dépend que de l’énergie disponible) ;</li>
<li>les univers parallèles (cf <em>Demain les chiens</em> de Clifford Simak) ;</li>
<li>d’autres mondes au sein même de son système solaire (<em>ibid.</em>).</li>
</ul></li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Les communications intergalactiques par radio ou autre moyen sont impossibles (noyées dans les parasites...).</li>
</ul>
<p>4) <strong>Les civilisations sont mortelles et ne durent pas assez longtemps</strong>.</p>
<ul>
<li>Toute civilisation finit par se détruire elle-même, sinon sa planète, dans une crise de croissance :
<ul>
<li>L’expansion démographique incontrôlée mène à des crises économiques fatales par manque de ressources, voire des guerres.</li>
<li>L’apocalypse atomique a forcément lieu à une époque ou une autre (pour notre part, nous avons évité la IIIè Guerre Mondiale, mais une guerre atomique reste plausible).</li>
<li>Des armes bactériologiques trop radicales sont forcément utilisées dans une guerre, voire involontairement.</li>
<li>Aucune civilisation n’arrive à atteindre un niveau de sagesse collective assez rapidement avant que les armes de destruction massives ne soient accessibles à des fous (sommes-nous encore à l’abri ?).</li>
<li>(<strong>Ajout de 2011</strong>) Une civilisation qui découvre l’informatique, la robotique… se repose trop vite dessus et fatalement arrive un pépin qui fait s’effondrer cette civilisation :
<ul>
<li>cette informatique se retourne même contre ses créateurs (l’option <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Skynet_(Terminator)" hreflang="en">Skynet</a></em>) ;</li>
<li>au mieux les humains ou extraterrestres deviennent technophobes ; au pire ils disparaissent.</li>
</ul></li>
<li>Les perturbations de l’écosystème planétaire lors de la croissance sont à terme fatales à toutes les civilisations avant qu’elles puissent quitter leur système solaire.</li>
<li>Toutes les civilisations épuisent leur planète avant d’avoir réussi à atteindre le stade interstellaire, et ne peuvent progresser plus loin.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Toute civilisation qui survit à sa crise de croissance à l’ère industrielle finit alors par sombrer dans l’hédonisme, le confort, la paresse, sans forcément que ce soit assimilable à une décadence — toujours est-il qu’elle ne se donne alors pas la peine d’explorer la Galaxie.</li>
</ul>
<p>5) <strong>Les civilisations ne peuvent cohabiter.</strong></p>
<ul>
<li>Scénario <em>Independance Day</em> : la première civilisation apparue dans la galaxie se pose en prédatrice, par nature, besoin ou précaution, et, favorisée par son avance technologique, élimine toutes les autres qui pourraient lui faire de l’ombre (violemment ou subtilement), ou du moins les empêche de quitter leur planète.</li>
</ul>
<ul>
<li>Le scénario des <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Von_Neumann_probe#Implications_for_Fermi.27s_paradox" hreflang="en">machines autoréplicantes de Von Neumann</a> est inquiétant : tôt ou tard, une civilisation assez évoluée crée une espèce de machines capable de se reproduire toutes seules à partir des ressources des planètes rencontrées.<br />Elles peuvent servir d’avant-garde pour l’exploration, mais le taux d’accroissement forcément gigantesque de ces machines implique qu’une fois lâchées dans l’espace libre elles éradiqueront toute concurrence, c’est-à-dire toute civilisation (et éventuellement celle qui leur a donné naissance).</li>
</ul>
<ul>
<li>Plus généralement : les civilisations qui se manifestent (en se répandant, en émettant inconsidérément des ondes radio...) tombent victimes des prédateurs ci-dessus ou d’un autre danger quelconque ; les autres se terrent. La vie intelligente n’est pas forcément rare, mais elle est cachée.</li>
</ul>
<ul>
<li>La dernière guerre galactique (éventuellement au sein d’une seule espèce) a ramené toutes les civilisations au stade préindustriel, ou pire :
<ul>
<li>Nous sommes la dernière espèce intelligente de la galaxie.</li>
<li>Les espèces précédentes ont été annihilées et nous faisons partie de la vague suivante des nouvelles civilisations, dont aucune ne s’est encore répandue très loin dans la galaxie.</li>
<li>Notre développement a été inhibé jusqu’à la disparition de l’espèce précédente.</li>
<li>(<strong>Ajout de 2011</strong>) Ceci peut être un cycle qui se répète tous les quelques milliers d’années dans chaque coin de la Galaxie, garantissant que l’espace ne sera jamais bien rempli, ou qu’une civilisation a une forte probabilité d’être la seule dans un certain espace, puisque le vide se fait très vite au-delà d’une certaine densité.</li>
</ul></li>
</ul>
<p>6) <strong>Le « zoo spatial »</strong></p>
<ul>
<li>Nous ne sommes pas seuls, mais les extraterrestres s’interdisent de nous rencontrer.
<ul>
<li>Les communications sont bloquées et interdites.</li>
<li>Notre espace proche est délibérément protégé de toute manifestation apparente extraterrestre.</li>
<li>Les rencontres du IIIè type avec des explorateurs ou des touristes arrivent de temps à autre (OVNI) mais nous semblent tellement extraordinaires que nous n’y croyons pas.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Ils nous étudient de loin jusqu’au jour où nous serons :
<ul>
<li>civilisés et fréquentables ;</li>
<li>trop dangereux pour être tolérés plus longtemps ;</li>
<li>en train de nous suicider collectivement ;</li>
<li>bons à manger.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Ils n’ont pas <em>besoin</em> de venir jusque sur Terre pour nous connaître. Un télescope à des années-lumière peut suffire pour tout savoir sur nous.
<ul>
<li>Et chaque civilisation se contente de regarder ainsi les autres (ce qui permettrait d’ailleurs de communiquer) sans investir dans les voyages interstellaires.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Le refus des extraterrestres de communiquer peut s’expliquer de mille façons :
<ul>
<li>Ils nous protègent contre des influences qui nous détruiraient si nous les rencontrions trop tôt.</li>
<li>Ils ont peur d’espèces encore immatures comme la nôtre.</li>
<li>Ils nous « élèvent » en dirigeant à un degré ou un autre notre évolution (hypothèse <em>2001</em>), ou pas du tout, en attendant de voir ce que cela donnera.</li>
<li>Ils se contrefichent d’espèces inférieures comme la nôtre (de la même manière qu’un humain ne cherche pas à communiquer avec des fourmis).</li>
<li>Nous sommes dans une « réserve » protégée en attendant que nous grandissions.</li>
<li>Ils jouent avec nous comme nous comme dans un jeu vidéo (comme dans un <em>Populous</em> ou un <em>Sim City</em> géant).</li>
</ul></li>
</ul>
<p>7) <strong>Ils sont là (en tout cas pas trop loin) et nous ne les voyons pas.</strong></p>
<ul>
<li><em>(Hypothèse paranoïaque)</em> Les « petits gris » dirigent déjà notre monde en sous-main.
<ul>
<li>Éventuellement, plusieurs factions d’une « guerre froide » cherchent à mettre la main discrètement sur notre planète.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Ils sont là et ce sont les dauphins (hypothèse défendue dans le <em>Guide galactique</em> de Douglas Adams), les baleines à bosse (cf <em>Star Trek</em>), les chats et les chiens (<em>Cats & Dogs</em>), les <em>colonies</em> de fourmis ou termites, des rochers à la perception trop lente pour nous, etc.</li>
</ul>
<ul>
<li>Ils sont passés alors que nous n’étions pas encore là, et n’ont même pas laissé de poste d’observation.</li>
</ul>
<ul>
<li>Les communications entre civilisations nous sont inaccessibles :
<ul>
<li>Elles utilisent des technologies encore inconnues. Le SETI écoute les ondes radio de la même manière qu’un Indien chercherait les signaux de fumée des Blancs sans reconnaître un fil télégraphique.</li>
<li>Elles sont indiscernables d’un bruit car trop bien cryptées/compressées.</li>
<li>Pour économiser l’énergie elles sont focalisées sur leur cible, et nous ne pouvons pas les capter.</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li>Les manifestations « macroscopiques » des extraterrestres nous sont masquées :
<ul>
<li>Nous interprétons comme artefacts naturels des chefs d’œuvre d’ingénierie interstellaire (supernovas, quasars...).</li>
<li>Une civilisation assez évoluée économise l’énergie et réduit donc sensiblement ses émissions sur toutes les longueurs d’onde (une <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sphère_de_Dyson">sphère de Dyson</a> masque même une étoile — (<strong>Ajout de 2011</strong>) quoique certains <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/Telepolis-special-Kosmologie">cherchent les émissions infrarouges que la sphère doit forcément émettre</a>).</li>
<li>Les civilisations se cachent pour éviter d’être repérées par d’autres espèces éventuellement agressives.</li>
</ul></li>
</ul>
<p>8) <strong>Ils sont déjà là, et c’est nous.</strong></p>
<ul>
<li>La <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Panspermie">panspermie</a> <em>est</em> le moyen choisi par la première civilisation intergalactique pour se répandre dans l’univers.</li>
</ul>
<ul>
<li>Nous <em>sommes</em> ces fameuses machines de von Neumann, dont les plus efficaces fonctionnent à base d’ADN.</li>
</ul>
<ul>
<li>Nous sommes les descendants d’une entité de colonisation.
<ul>
<li>Nous avons colonisé ce monde en adaptant notre biologie à celle dominante, ce qui explique notre apparente proximité avec le reste du monde.</li>
<li>Nous avons pris possession des cerveaux de la première espèce capable de les accueillir.</li>
<li>Les extraterrestres ont pris la place de dieux ou de rois autrefois, et ont dominé le monde ; ils ont disparu mais nous ont laissé les bases de la civilisation.</li>
</ul></li>
</ul>
<p>9) <strong>Problèmes fondamentaux rendant le paradoxe insoluble</strong></p>
<ul>
<li>Nous ne connaissons pas grand-chose en-dehors de notre civilisation sur notre planète, et nous manquons d’informations pour faire autre chose que des hypothèses. Après tout, notre vision de l’univers change tous les siècles...</li>
</ul>
<ul>
<li>Parler des motivations d’extraterrestres à la biologie et à la culture totalement étrangères, possédant plusieurs millions d’années de civilisation d’avance sur nous, est pour le moins présomptueux.</li>
</ul>
<p>Plusieurs options peuvent se cumuler. Par exemple, l’intelligence peut être effectivement rarissime dans la Matrice qui abrite notre univers, lui-même conçu comme boîte de Pétri géante par une intelligence qui a ensemencé notre planète par son propre ADN, la dirige en sous-main, et a ajouté quelques machines de von Neumann prédatrices pour éliminer les rares autres civilisations qui ne se seraient pas auto-détruites.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2008/06/08/54-le-paradoxe-de-fermi#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/53Les joies de la SSII (7) : Un expert, sisi !urn:md5:dfe29b4f14dcbd8bcbb39c969ac022ca2007-12-04T21:32:00+00:002011-05-12T20:23:58+00:00ChristopheIl faut bien mangercourt termeexpertisemercenaireoffshoreparadoxeSSIItravailvirtueléconomie<p>Quand il paye cher, un client exige forcément un prestataire expérimenté. Or quand on débute ou qu’on change de spécialité, on est forcément un peu vert. Contradiction...</p> <p>Pour une personne comme moi qui déteste mentir (parce que ça se voit et qu’immanquablement ça me retombe sur la g...), un inconvénient de la vie en SSII réside dans la nécessité de masquer sa vraie nature à son client. Les entreprises acceptent de payer pour des profils pointus, de vrais experts qui leur apportent quelque chose, mais des « juniors » ? Rarement. Donc les « juniors » sont vendus comme experts.</p>
<p>Je ne dis pas que les commerciaux présentent systématiquement n’importe qui en pipotant qu’il a quinze ans d’expérience sur le logiciel du client et sa configuration. Non, du moins dans les boîtes sérieuses qui tiennent à garder la confiance de leur client. Il y a un monde entre présenter un « excellent profil de jeune qui en veut et qui apprendra très vite » (pas forcément embauché d’ailleurs) et un « expert incollable » (formé la veille sur un coin de table).</p>
<p>Les clients évoluent aussi : ceux qui acceptaient n’importe quel petit jeune avec une bonne tête et un diplôme Bac+2/3/4/5/8 à l’encre à peine sèche pour leurs projets « An 2000 » ne voulaient parfois plus que de vrais experts quand la conjoncture était redevenue morose après 2001. Les conséquences furent tragiques pour les statistiques d’embauche des jeunes diplômés, les SSII en embauchant une énorme proportion. À cette même période morose, certains expérimentés, bien que lassés de leur spécialisation actuelle, sentaient la pression pour faire valoir cette expérience là où justement on pouvait la vendre chère — impossible de se recycler en redevenant un temps « junior ». Il fallut attendre la période « faste » actuelle où la pénurie facilite à nouveau les transitions vers les créneaux « à la mode ».</p>
<h3>Mon cas à moi personnel qui me concerne</h3>
<p>Je ne vais pas trop me plaindre pour ma part. Au siècle dernier, la <em>start-up</em> de clowns où j’ai démarré ma carrière a effectivement caviardé mon CV (expert d’assurance avec plusieurs années d’expérience, ouaouh !), rien moins qu’auprès d’un énorme client format CAC40.</p>
<p>Mais la grosse SSII où je suis tombé ensuite, bien qu’haïssable par certains aspects, a été beaucoup plus honnête sur ce point. Je ne connaissais effectivement pas grand-chose aux ERP quand je suis arrivé dans une usine d’un grand groupe d’électronique pour un projet de migration, mais le client le savait. Comme il savait être de fait un centre de formation bien pratique pour son fournisseur ! J’ai bien été intégré dans l’équipe, massivement formé à Oracle, rapidement facturé ; cinq ans après j’étais encore là. Pareil pour le client suivant, à qui j’étais vendu pour un poste moins technique, mais avec l’expérience du concept d’ERP cette fois.</p>
<p>Mon travail actuel a impliqué à nouveau un changement de spécialité. Après une nouvelle série de formations, la phase de mise en jambe a été « masquée » aux clients par un poste un peu bâtard moitié service moitié éditeur. N’avoir le client qu’au téléphone ou par mail pour du support permet de lui masquer de grands moments de solitude (« Mais de quoi il me cause ? Mais comment veut-il que je sache si on peut faire ci ou ça avec ce soft que j’ai découvert le mois dernier ? »). Évidemment, la personne que je remplaçais était injoignable, facturant ailleurs.</p>
<h3>En presta</h3>
<p>« Au front », <em>ie</em> en prestation en face du client, si on est encore un peu vert sur la dernière version du logiciel dans une configuration « réelle » un peu tordue, il faut apprendre à tergiverser quand le client attend des réponses sur des points précis, supposant que l’on en sait plus que l’éditeur parce que, quelque part, un commercial lui a dit que notre SSII était « partenaire <em>superpremium</em> » ou un truc comme ça.</p>
<p>Mais mes connaissances sur leur soft, je ne les ai trouvées qu’en formation (utile mais jamais suffisante), en parcourant les forums dédiés sur Internet, ou en côtoyant les gens plus expérimentés que moi : je ne suis pas un intime des développeurs ! Et notre service de support interne, effectivement performant, est refacturé à mon agence, donc il ne faut pas trop y toucher. Effet pervers haïssable de la logique des centres de coûts et de profits. Évidemment, le client refuse de se voir opposer ce genre d’argument de cuisine interne, et il a raison.</p>
<p>Il faudra faire illusion. Et ne pas dire au client que non, je n’ai pas pas derrière moi cinquante installations comme le commercial lui a peut-être fait comprendre sans jamais le dire. D’ailleurs il est rare de savoir ce que le commercial a dit au client, ça rend le jeu de rôle plus intéressant. De toute façon, le client aime comprendre autre chose, ce qui est déjà un progrès par rapport au cas fréquent du client qui ne sait pas ce qu’il veut mais le veut tout de suite. Le devoir de conseil sur un domaine que l’on ne maîtrise pas encore totalement est un exercice difficile.</p>
<h3>Cas extrêmes</h3>
<p>Il n’empêche que les histoires d’horreur de pseudo-experts pas juste verts, mais totalement débutants, fleurissent. Une ancienne de la branche <em>consulting</em> d’un très gros éditeur de bases de données m’a confié avoir dû se cacher de son client pour rédiger son rapport de stage : elle n’avait même pas encore son diplôme, et était déjà en régie chèrement facturée.</p>
<p>Le formateur-formé-la-veille revient également souvent. Recracher en public des notions apprises douze heures auparavant peut encore se jouer, mais si par malheur il y a dans la salle un client avec des problématiques précises et qui attend de la formation un peu de <em>consulting</em> plutôt que la bête régurgitation d’un livre...</p>
<p>Sinon, de la même manière que le chercheur d’emploi embellit son parcours, certaines SSII usent et abusent des CVs « relookés », où une simple formation trois ans auparavant équivaut à « développeur confirmé », où le <em>coaching</em> d’un simple collègue moins expérimenté fait de vous un chef d’équipe, et où la maîtrise des fonctionnalités d’un logiciel permet de vous envoyer sur une installation critique auditer la manière dont travaillent des gens qui manipulaient déjà l’outil avant votre bac....</p>
<p>Le client se marre parfois en voyant proposer le même CV par trois SSII concurrentes, « réexprimé » dans doute différemment à chaque fois : les embauches ne se font souvent qu’en vue d’une mission précise, et le super-profil avancé n’a peut-être pas encore passé le premier entretien (par contre il a pu répondre à trois annonces de SSII qui évoquaient la même mission, ou se retrouver dans les fichiers pour avoir répondu à des annonces bidon, et ne plus être disponible).</p>
<h3>Formation</h3>
<p>Bienheureux celui qui a été formé par un vrai formateur sur le produit qu’il va devoir utiliser, et non la veille, par un collègue déjà débordé qui subit déjà la pression pour son propre projet. Oui, la caractéristique d’une SSII, même en plateau, est que tout le monde <em>doit</em> facturer. Les formations formelles sont un moyen de sortir de l’engrenage, de réellement consacrer du temps à apprendre un sujet. Mais le formé coûte alors doublement de l’argent : il en coûte directement, et il n’en rapporte pas.</p>
<p>Sinon, rarissimes sont les cas où l’on peut consacrer du temps à un sujet, expérimenter des choses, tester une nouvelle version d’un soft « pour voir » : il faut « imputer » et facturer, et la pression pour « faire de la marge » est d’autant plus énorme qu’elle vient du plus haut de la hiérarchie (les actionnaires).</p>
<p>Au mieux, on arrivera à découvrir des choses « en temps masqué », noyé dans la masse de temps consacrée à un projet. Le <em>e-learning</em> facilite un peu la chose même si je n’en suis pas un fanatique. Il s’est d’abord imposé comme moyen de réduire les coûts. De toute façon il nécessite du temps aussi.</p>
<p>La conséquence, fatale de la logique « on forme (peut-être) et on facture » est que certains projets « essuient les plâtres » de la première réalisation d’un nouveau formé. Après tout, on n’apprend bien qu’en réalisant avec un but concret. Dans le meilleur des cas, le reste de l’équipe épaule et forme le nouveau. Dans le pire, le client paye longtemps (donc cher) une formation sur le tas qui a bonnes chances de déboucher sur un développement bancal.</p>
<p>Une mode actuelle réduit l’ampleur du phénomène du pseudo-expert : l’organisation en « plateau » ou « centre de compétence », bref en équipe de gens rassemblés autour d’une spécialité, et utilisés comme <em>pool</em> de compétences qui peut travailler simultanément pour plusieurs clients. Ce système permet d’intégrer en douceur les petits nouveaux. Le client ne les voit pas, ou sait qu’ils sont encadrés par des gens plus expérimentés, ou se contrefiche de leur existence.</p>
<p><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/07/31/187-les-joies-de-la-ssii-1-angoisse-existentielle">Partie 1 : Angoisse existentielle</a><br />
<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/08/04/193-les-joies-de-la-ssii-2-plein-plein-de-chefs">Partie 2 : Plein plein de chefs</a><br />
<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/08/11/192-les-joies-de-la-ssii-3-le-portable">Partie 3 : Le portable</a><br />
<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/10/27/259-les-joies-de-la-ssii-4-le-consultant-migrant">Partie 4 : Le consultant-migrant</a><br />
<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/10/31/260-les-joies-de-la-ssii-5-se-battre-pour-bosser">Partie 5 : Se battre pour bosser</a><br />
<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/12/21/261-les-joies-de-la-ssii-6-acces-a-distance-et-teletravail">Partie 6 : Les joies de l’accès à distance</a><br />
Partie 7 : Un expert, sisi !<br />
<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2008/10/18/480-les-joies-de-la-ssii-8-imputer-oui-mais-sur-quoi">Partie 8 : Imputer, oui, mais sur quoi ?</a></p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/12/04/447-les-joies-de-la-ssii-7-un-expert-sisi#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/409Je métaprogrammeurn:md5:b9d645c208ba843b6619a27026b70b242007-07-09T23:12:00+00:002011-04-24T20:53:38+00:00ChristopheInformatique : l’art du développementauto-organisationautoréférencebase de donnéescitationcomplexitédéveloppementexpertiseinformatiqueintelligence artificiellemétainformationorganisationperspectivetranscendancevirtuelémerveillementévolution<p>Plongée philosophico-strastophérique dans les multiples niveaux de l’informatique, du bit au méta-SQL.</p> <h3>Plongée du ciel dans les profondeurs</h3>
<p>Pour manger, j’écris des programmes en SQL pour modifier le comportement interne d’un outil qui génère du SQL. Le SQL est lui-même un langage de quatrième génération destiné à masquer à l’utilisateur l’organisation interne d’une base de données et à lui faire croire que tout est soigneusement rangé dans de jolies tables bien ordonnées.</p>
<p>Cette base de donneés s’appuie sur un système d’exploitation (OS) qui ne lui présente que de la mémoire et du disque, la place exacte en mémoire ou sur disque
n’étant connue que de l’OS. D’ailleurs, une partie de la mémoire est en fait sur le disque, et une partie du disque est chargée en mémoire.</p>
<p>Le système d’exploitation fonctionne à partir d’un disque dur qui a un cache mémoire, et ment à l’OS sur sa structure interne (cylindres, secteurs...) en faisant sa
propre petite sauce, histoire d’obtenir de bons <em>benchmarks</em> et de bien se vendre, et accessoirement de ne pas corrompre les données qu’on lui confie.</p>
<h3>Stratosphère</h3>
<p>Remontons. Le SQL, qui était à l’origine conçu pour une communication facile
entre l’être humain non spécialisé et la machine, n’est plus considéré que bon que pour des développeurs. (On pensait pourtant autrefois donner directement à l’utilisateur final le droit d’attaquer les bases de données en SQL, mais l’expérience montre qu’il vaut mieux y avoir toujours un informaticien, de formation ou de tournure d’esprit adéquate, pour parler à un ordinateur, même avec un langage prétendument naturel mais forcément impitoyablement strict et logique.)</p>
<p>La structure réelle des tables et leur agencement, et le SQL, sont alors masqués par un logiciel de type Business Objects <sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#pnote-323-1" id="rev-pnote-323-1">1</a>]</sup>, qui n’offre plus au non-informaticien que des « Dimensions » et « Indicateurs » qu’il copie-déplace au sein de tableaux évoquant un Excel gavé d’anabolisants. Là, l’informaticien s’est éclipsé après avoir créé l’« univers », qui consiste surtout à donner un sens au fatras de tables, liaisons et clés étrangères de la base de données.</p>
<p>Ces dimensions et indicateurs servent à l’élaboration de « tableaux de bord », rassemblant sous forme synthétique (c’est-à-dire avec des carrés verts et des clignotants rouges disposés avec un goût très sûr de gamin de
maternelle) les informations précédemment remontées.</p>
<h3>On plane pas un peu haut ?</h3>
<p>Je n’ose pas compter le nombre de cycles CPU destinés à simplement
interpréter la manière dont les données sont organisées au sein de toutes
ces strates, et à faire communiquer toutes ces entités (chacune avec ses
structures de données, ses contraintes de sécurité...) et le comparer à
celui nécessaire à la récupération et à l’affichage.</p>
<p>Quand M. Durand de la comptabilité mitonne son rapport, Business Objects le réexprime en SQL, traduit par la base en requête d’accès à des tables, donc à des blocs de sa mémoire, que l’OS va aller chercher un peu partout, notamment sur le disque dur, lequel traduira les requêtes en lectures physiques. Et encore, j’oublie toute la circuiterie, je ne connais rien au <em><a href="http://www.commentcamarche.net/pc/bus.php3">Northbridge</a></em> ni au fonctionnement interne du processeur (lui-même segmenté en unités logiques).</p>
<p>Évidemment, simplifier
radicalement le système reviendrait à enseigner à Business Objects, sinon à la couche affichage de Windows, voire à la carte graphique, à récupérer les données directement sur les secteurs du disque dur. Cela va totalement à l’encontre des approches « diviser pour régner », « chacun son
métier », “<em>best of breeds</em>”, « à chaque type de tâche son programme dédié »,
etc... qui ont fait le succès de l’informatique depuis cinq ou six décennies. Rien
que creuser et optimiser les relations entre chaque composant pour en tirer le meilleur parti à chaque étage rendrait fou un docteur en informatique.</p>
<p>Ce genre de délire n’est plus guère valable, et encore, que pour les projets fonctionnellement archi-limités aux contraintes de performance très fortes, du genre qu’on ne fait plus guère (à présent, même un téléphone a un système d’exploitation complet). L’esprit humain a ses limites quand à la manipulation de la complexité, et les entreprises quant aux temps de développement : on empile donc les briques de composants testables unitairement et à peu près éprouvés, au moins testables.</p>
<p>Cette accumulation de strates quasi-géologiques n’est pas qu’une nécessité de construction, c’est aussi une conséquence de l’évolution <em>historique</em> des besoins : le SQL permettait <em>enfin</em> d’accéder aux données de manière relativement standard et de les manipuler ; Business Objects les présentait <em>enfin</em> sous une forme exploitable autrement que par des tableaux statiques et des graphiques figés ; les <em>datawarehouses</em> (entrepôts de données) agrégeaient <em>enfin</em> à un niveau humain l’accumulation indécente de ces données ; le <em>data mining</em> permet <em>enfin</em> de trouver les corrélations cachées, etc.</p>
<h3>Post-combustion</h3>
<p>À raison d’un nouveau niveau d’abstraction tous les dix ans, je me demande à quoi
ressemblera le suivant : le regroupement des tableaux de bord de manière
dynamique sous forme de « vision de monde », interconnectée avec le fameux web
sémantique 3.0 qui n’en finit pas d’imminer ?</p>
<p>Accessoirement, les transformations que j’inflige aux données pour alimenter mon <em>datawarehouse</em> ne sont pas réellement du code, mais des <em>données</em> elles-mêmes stockées dans des tables accessibles par SQL (un fichier aurait été beaucoup moins souple). Ce qui me permet de les manipuler comme des données (d’où la notion de métaprogrammation). À la limite, l’alimentation pourrait s’auto-modifier. Je ne pense pas créer <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Skynet_(fictional)" hreflang="en">Skynet</a> par inadvertance<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#pnote-323-2" id="rev-pnote-323-2">2</a>]</sup>, mais je m’interroge : où cela s’arrêtera-t-il ? <a href="https://www.coindeweb.net/murphy/murphy_informatique.html">Une piste</a> :</p>
<blockquote><p><strong>Cinquième et Septième Loi de la Programmation informatique (Lois de Croissance)</strong> : <br /> <br />La taille d’un programme grandira jusqu’à occuper tout l’espace mémoire disponible. <br /> <br />La complexité d’un programme grandit jusqu’à ce que son concepteur n’y comprenne plus rien.</p></blockquote>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#rev-pnote-323-1" id="pnote-323-1">1</a>] <em>Je n’ai pas su dénicher de lien sur une description simple pour ceux qui ne connaissent pas, mais il y a un <a href="http://www.polymorphe.org/telecharger-200-cours-Business-Object-5---Manuel-Utilisateur">cours ici</a>.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#rev-pnote-323-2" id="pnote-323-2">2</a>] <em>Pas à partir de données de gestion financière, non.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/07/09/369-je-metaprogramme#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/323La valeur du contenu d’un disque dururn:md5:3b5310ffd844076dd88833654e7c76482007-03-26T21:57:00+00:002011-03-28T20:02:27+00:00ChristopheSavoir mortelcataclysmedysfonctionnemententropieinformatiqueoptimismesauvegardesvaleurvirtuel <blockquote><p><em>- “What is the actual value of the data on your harddrive?</em><br />- <em>Nothing, ’cause you keep backups.”</em><br /> <br />— <a href="http://slashdot.org/~BobNET" hreflang="en">BobNET</a>, <a href="http://ask.slashdot.org/comments.pl?sid=189737&cid=15618710" hreflang="en">Slashdot.org, 28 juin 2006</a></p></blockquote>
<p>On pourrait ergoter sur le temps perdu à changer le disque et à restaurer le contenu des sauvegardes...</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/03/26/240-la-valeur-du-contenu-d-un-disque-dur#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/212MP3 sans DRM achetables en ligne : enfin !urn:md5:9bbcbf1c93a400b023e6c9c22312695f2007-02-28T22:02:00+00:002011-03-28T05:10:52+00:00ChristopheSavoir mortelDRMlibertélobbysmicroéconomieMP3musiqueoptimismevirtueléconomie<p>La lutte pour une musique vendue sans boulet au pied continue...</p> <p>La musique en ligne sous forme de MP3 non protégés existe depuis longtemps, par exemple pour des morceaux amortis depuis longtemps (<a href="http://www.emusic.com/" hreflang="en">Emusic</a>), ou comme <a href="http://www.jamendo.com/fr/">moyen de promouvoir des artistes inconnus</a>, rémunérés au « pourboire », mais jamais jusque là je n’avais pu acheter simultanément :</p>
<ul>
<li>en ligne ;</li>
<li>des morceaux récents ;</li>
<li>sans DRM.</li>
</ul>
<p>Frustration. J’ai bien testé iTunes, ça marche bien, j’y ai claqué quelques euros, perdu un temps fou pour qu’ils soient lus sur mon Linux (AAC crypté), ce qui n’a duré qu’un temps. Quel intérêt d’acheter des morceaux dont je n’ai pas la garantie que je pourrai les lire sur mon Linux en 2008, mon autoradio MP3 en 2009, mon implant cochléaire en 2020, ou au sein de la Matrice qui me simulera en 2150, tout ça parce que le vendeur aura cru bon d’enrober ça d’une couche de cryptage techniquement faillible mais légalement indestructible ? <br />Et non, je n’achèterai pas de baladeur avec une pomme dessus (si j’ai besoin d’un lecteur MP3, mon vieux Palm me suffit (<strong>Ajout de 2011</strong> : Et il suffit toujours quatre ans après), et la musique je l’écoute sur une chaîne reliée au Linux le plus souvent), et je n’ai pas envie de perdre temps et qualité sonore à graver sur CD et ré-encoder - je préfère encore acheter les CDs originaux, qualité maximale disponible, prix corrects en promo - mais adieu les achats d’impulsion sur le morceau à la mode qui sonne bien. Pas de bol, je croyais que c’était ça qui faisait la marge des maisons de disque.</p>
<p>Fnacmusic (ce n’est que le premier) a cassé le tabou : le site offre une liste de MP3 de morceaux récents. Donc compatibilité universelle (qui ne sait pas lire un MP3 ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/02/28/313-mp3-sans-drm-achetables-en-ligne-enfin#pnote-162-1" id="rev-pnote-162-1">1</a>]</sup>), et je peux me lâcher.</p>
<p>Bon, la sélection est encore un peu maigrichonne, on sent qu’ils « tâtent le terrain », et c’est pour cela qu’il ne faut hésiter à les encourager. « Là-haut », ils ne comprennent que le bruit du tiroir-caisse, faisons-le résonner pour libérer <em>toute</em> la musique.</p>
<p>Ce serait parfait si le morceau était aussi disponible également en <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/FLAC">FLAC</a> (donc sans perte par rapport au CD), mais à 256 kbit/s le MP3<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/02/28/313-mp3-sans-drm-achetables-en-ligne-enfin#pnote-162-2" id="rev-pnote-162-2">2</a>]</sup>, même un râleur professionnel comme moi ne va pas chipoter.</p>
<p>Plus grave, le site étiquette bien les MP3... mais pas les autres (sous-entendu : WMA blindé). Après avoir fureté sur de nombreuses pages, il faut donc bien faire gaffe quand on clique sur tel ou tel morceau que oui, c’est bien un MP3.</p>
<p>PS : Ces morceaux sont-ils marqués d’ailleurs ? Il faudrait comparer deux achats par des comptes différents du même morceau.</p>
<p><strong>Ajout du 6 avril 2007</strong> : Et maintenant <a href="http://www.ratiatum.com/news4733_EMI_abandonne_les_DRM_sur_iTunes_quelles_consequences.html">iTunes va s’y mettre aussi, EMI a cédé et vendra des morceaux sans DRM</a>.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/02/28/313-mp3-sans-drm-achetables-en-ligne-enfin#rev-pnote-162-1" id="pnote-162-1">1</a>] <em>Je passe sur les histoires de brevets, de toute manière inapplicables en Europe, et qui concernent également les AAC d’iTunes ou les WMA des sites concurrents.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/02/28/313-mp3-sans-drm-achetables-en-ligne-enfin#rev-pnote-162-2" id="pnote-162-2">2</a>] <em>Testé sur un seul morceau, est-ce une constante ?</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/02/28/313-mp3-sans-drm-achetables-en-ligne-enfin#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/162Six ans et demi et un cartonurn:md5:a788f5c63cbc2a64b7ea9412742fb08e2007-01-16T22:54:00+00:002016-08-16T14:29:25+00:00ChristopheIl faut bien mangermercenairemobilitéparadoxesauvegardesSSIItravailvaleurvirtuel<p>Une page se tourne...</p> <p>Une ère se termine, j’ai quitté ce soir l’employeur qui me payait depuis plus de six ans et demi (je n’ai pas dit « l’employeur <em>pour qui</em> je travaillais » — fameux problème de l’écartèlement de la loyauté dans une société de service).</p>
<p>J’ai emporté la totalité de mes biens matériels personnels en vidant le bureau qui m’a servi de port d’attache quelques mois (après des années de régie en clientèle) : un demi-carton. Et encore y avait-il des choses retrouvées dans la sacoche du <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis//index.php?post/2006/08/11/192-les-joies-de-la-ssii-3-le-portable">portable </a> rendu ce jour : un CD, le chargeur du portable, un magazine sur Oracle, des kleenex, de la paperasse.</p>
<p>Damnée société de l’immatériel — même si je sais bien que les acquis principaux de ces années sont dans ma tête.</p>
<p>Drôle de boulot de <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis//index.php?post/2006/10/27/259-les-joies-de-la-ssii-4-le-consultant-migrant">migrant</a> poussé à ne rien garder qui ne soit pas stockable sur le disque dur du précieux portable. Et le reste, imprimé, ne mérite pas d’être transmis aux collègues qui n’auront pas le temps de lire, ou imprimeront eux-même.</p>
<p>Bizarre civilisation où tout ce qu’on manipule ne vous appartient pas — et non, je ne veux pas avoir à payer mon ordi portable :-)</p>
<p>Ça fait bizarre.</p>
<p>(<strong>Mise à jour de 2010, presque quatre ans après</strong> : Aucun regret.)</p>
<p>(<strong>Mise à jour de 2016, presque dix ans après</strong> : Toujours aucun regret, mais <a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/Presque-10-ans-et-boen-plus-qu-un-carton">il a fallu à nouveau tourner cette page</a>.)</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2007/01/16/305-six-ans-et-demi-et-un-carton#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/238Baratin commercial à signal nulurn:md5:38eae7caca3b92a035c4858e8f0966342006-12-17T20:13:00+00:002014-02-26T11:00:48+00:00ChristopheGuerre au marketingabominationanticonsumérismecommunicationdommagedéfense du françaisdéshumanisationemmerdeursexpertisefoutage de gueuleincohérenceintelligencemèmemétainformationpanurgismeparadoxeperspectivepollutionprise de têteprovocationprécisionpsychologiesabotageSAPsaturationsignifiésurréalismevaleurvirtueléconomieéconomie de l’attention<p>Des gens payés cher en tartinent des sites web et pourtant ça ne veut <em>rien</em> dire.</p> <p>Un de mes défauts récurrents consiste à chercher systématiquement un sens aux textes que je lis, et à accorder bien plus d’importance à ce sens qu’à la manière dont il est formulé. Les belles formules <em>marketing</em> me hérissent, mon mauvais esprit y recherche automatiquement le mot creux, l’allusion mensongère, la récupération, le mensonge par omission, le vocabulaire-qui-en-jette-mais-ne-veut-rien-dire.</p>
<p>(Au passage, cela explique en quoi j’ai adoré <em><a href="https://www.coindeweb.net/lectures/liste_livres_lus.html#impostures_intellectuelles">Impostures intellectuelles</a></em> de Sokal et Bricmont. Aride mais jouissif.)</p>
<h3>Signal obscur mais pur</h3>
<p>En informatique, mon domaine, règnent les termes abscons et les acronymes incompréhensibles. Cependant ces derniers sont des abréviations de termes techniques précis : la compréhension de TCP/IP, FTP, ou SQL ne nécessite que l’effort d’une recherche sur Google, et pas un doctorat en scolastique médiévale, en psychanalyse du lapsus ou en sémantique des sociétés secrètes. <br />L’informaticien passe au contraire l’essentiel de son temps à expliciter sa pensée pour amener ce fichu ordinateur à enfin faire exactement ce que veut l’utilisateur final, et à supplier ledit utilisateur d’expliciter clairement et totalement son besoin. Le flou est source de bug, la qualité se juge au rapport signal/bruit.</p>
<h3>Quand les marketeux s’en mêlent</h3>
<p>Cependant, même en informatique, sévit le n’importe-quoi <em>marketing</em>, masquant par de jolis mots, de clinquantes marques, ou de profonds sigles, une absence de concret.</p>
<p>Dans le grand public, ont sévi par exemple le <a href="http://www.zdnet.fr/actualites/informatique/0,39040745,39338700,00.htm?xtor=200">Viiv</a><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#pnote-205-1" id="rev-pnote-205-1">1</a>]</sup>, dont je n’ai jamais compris ce qu’il était concrètement, apparemment à juste titre, le <a href="http://www.fredcavazza.net/index.php?2005/08/24/808-web-20-une-premiere-definition">Web 2.0</a>, concept assez fumeux acquérant déjà un sens péjoratif voire <em>has been</em>, le matraquage de Microsoft sur chaque peaufinage subtil d’Office depuis dix ans<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#pnote-205-2" id="rev-pnote-205-2">2</a>]</sup>, les slogans de compagnies, notamment le récent et prétentieux “<em><a href="http://www.hp.com/personalagain/us/en/index.html" hreflang="en">The computer is personal again</a></em>” pour de bêtes PC, etc.</p>
<h3>Zéro</h3>
<p>Mais on peut descendre encore plus bas : le <strong>degré zéro</strong> du signifiant, le <strong>bruit</strong>, dégagé même de la connotation symbolique ou « qui en jette » d’une formule bien enlevée ou d’une marque bien choisie. La tautologie pure. C’est courant en informatique d’entreprise où la concurrence est rude et le critère « pognon » primordial (impossible de jouer sur l’humour, le <em>design</em> ou de décorer la publicité avec des nymphettes de synthèse en bikini<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#pnote-205-3" id="rev-pnote-205-3">3</a>]</sup>).</p>
<p>Le site d’un certain petit fournisseur de logiciels d’entreprise (logiciel fort utile par ailleurs bien qu’inutilement complexe) contient le texte suivant :</p>
<blockquote><p>« <em>(Nom du logiciel)</em> dynamise les pratiques de facturation en proposant une solution qui améliore la rentabilité et la qualité du service à la clientèle. »</p></blockquote>
<p>Connaissez-vous un logiciel destiné à détruire la rentabilité ou à dégrader un service à la clientèle ?<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#pnote-205-4" id="rev-pnote-205-4">4</a>]</sup> Que veut dire réellement « dynamiser » ?</p>
<p>Une pub d’un gros constructeur de baies de stockage énonce fièrement : “<em>When information comes together, everybody feels much better.</em>” <br />Un gros consommateur de silicium fait dans le lèche-botte : “<em>What drives smarter technology is actually smarter customers.</em>” <br />(Exemples tirés d’un magazine américain, je ne connais pas la version francophone.)</p>
<p>Autre exemple, un <em>très</em> gros éditeur de logiciels d’entreprise européen<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#pnote-205-5" id="rev-pnote-205-5">5</a>]</sup>, dont les supports informatifs me donnent l’impression de lire sans comprendre un traître mot, un peu comme prononcer une langue étrangère sans en avoir le vocabulaire :</p>
<blockquote><p>“<em>With ...’s composition platform, you can deploy enterprise service-oriented architecture to increase your flexibility with innovative business solutions, leverage existing investments to deliver competitive advantage quickly, and consolidate technologies to lower TCO.</em>”</p></blockquote>
<blockquote><p>“<em>... is enhancing its market-leading governance, risk, and compliance (GRC) portfolio, which is based on a holistic approach to managing GRC. Three new applications will help ... solutions deliver more simplicity and increase GRC process and cost efficiency, accountability, and control.</em>”</p></blockquote>
<p>On saluera la haute concentration de <em>buzzword</em> par ligne de texte. Ce genre de rengaine émaille site, plaquette, CDs promotionnels. La cible est le <em>manager</em>, pas le développeur ; je ne suis pas dans la cible. La traque d’informations techniques précises peut être longue sur le site (ergonomiquement mal foutu).</p>
<h3>Message subliminal</h3>
<p>En fait je suis mauvaise langue. Le véritable message est à deux niveaux.</p>
<p>Le premier est une formulation pour <em>managers</em> de « <em>ce truc qu’on veut vous vendre est bien, il va vous faciliter la vie et vous rapporter un max de thune</em> ». <br />Le deuxième est sous-entendu : « <em>Vous voyez, on parle le même langage creux qui en jette que vos chefs, même si c’est de l’informatique</em> », et : « <em>Nous n’avons aucune originalité, ce ne sont pas des zazous barbus qui dirigent ici </em>».</p>
<h3>Pour du service</h3>
<p>Les sites des SSII et autres sociétés de service diverses sont dans le même cas :</p>
<blockquote><p>«<em> (Nom de la société) vous invite à partager le dynamisme d’une entreprise dont les projets n’ont d’égal que les conquêtes. Parce que demain se décide aujourd’hui, décidez-vous pour ....</em> »</p></blockquote>
<blockquote><p>« <em>S’appuyant sur une forte expérience des fonctions de l’entreprise et des processus métiers, (nos consultants) proposent aux maîtrises d’ouvrage et aux maîtrises d’œuvre une démarche de conseil structurée afin de prendre rapidement les bonnes décisions pour atteindre leurs objectifs. </em>»</p></blockquote>
<p>Là aussi un monceau d’évidences qui n’apportent aucun message. Il faut concéder aux entreprises du milieu qu’il est difficile de se démarquer les unes des autres au sein d’un même créneau, et que l’originalité est toujours un risque.</p>
<p>Ce qui ne veut rien dire des gens sur le terrain, un site « institutionnel » n’est jamais fait par ceux qui font le boulot. Il faut juste ne pas se faire d’illusion sur le contenu informatif. Je ne connais pas de société de service qui ose écrire : « <em>Nous sommes une société de service comme il en existe tant d’autres, spécialisée dans tel domaine. Nous serions très heureux de vous facturer nos prestataires pour n’importe quel projet ; nous trouverons leurs CVs sur Monster dès que notre commercial vous aura contacté et les embaucheront dès signature du contrat.</em> »</p>
<h3>Information nulle</h3>
<p>Il y a cependant encore pire : la face « ressources humaines » du site institutionnel de sociétés de service, destiné à attirer les <del>meilleurs</del> plus naïfs pour qu’ils viennent travailler dans ladite société. Un exemple parmi d’autres :</p>
<blockquote><p>« <em>Notre société a toujours placé « l’humain » au centre de ses préoccupations. Nous pensons qu’une entreprise se définit avant tout par les membres qui la composent, la représentent et lui donnent toute sa dimension. (...) Gestion individualisée des carrières, entretien annuel permettant d’effectuer un bilan sur l’année écoulée, plans de formation adaptés aux besoins de chacun... tout est mis en œuvre afin que de nos consultants se sentent reconnus au sein de notre organisation. (...)<br />Afin de maintenir un lien social essentiel au bon fonctionnement de ..., nous avons élaboré une politique de communication que nous souhaitons la plus efficace possible : des newsletters sont régulièrement adressées aux collaborateurs (...), des réunions mensuelles permettent de réfléchir ensemble à des problématiques projets, des séminaires d’entreprise sont organisés annuellement ainsi que des dîners ou des sorties.<br />Rejoindre ... c’est intégrer une équipe où chaque individu a sa place. </em> »</p></blockquote>
<p>Cette rengaine figure dans le baratin de <strong>toutes</strong> les SSII que je connais, sur le site, la plaquette ou dans la présentation orale lors de l’entretien de recrutement. Les connaisseurs du milieu des services savent donc qu’il s’agit d’un mélange de minimalisme (des <em>newsletters</em> : idéal pour « créer du lien » ! entretiens annuels : qui n’est pas censé les faire ? n’est-ce pas un peu léger ?) et de pipeau d’autre part (la mentalité « facturation et marge avant tout » annihile vite toute bonne volonté d’un chef de former au-delà du strict nécessaire).</p>
<p>(<strong>Mise à jour du 18 décembre</strong>) Pour bien signifier que cela ne veut rien dire, j’ai entendu des gens qui y travaillent dire beaucoup de bien de la société de service en question (paie, formation, ambiance...). Comme quoi même en négatif on ne peut se fier au verbiage !</p>
<h3>Non-baratin anti-commercial à bruit nul</h3>
<p>L’excès inverse existe, c’est celui du site d’un logiciel de et pour <em>geek</em> sans aucun texte de présentation sommaire, dont la première page est une liste de nouvelles dont la plus récente a six mois, et annonçant le support de la libgkxthml 3.42. À la rigueur une F.A.Q. disserte de subtils problèmes de compilation selon la version de <a href="http://gcc.gnu.org/" hreflang="en">gcc</a> ou de l’inscription à une liste de diffusion des développeurs.</p>
<p>Dans ce cas le rapport signal/bruit est infini, mais le signal lui-même est ténu...</p>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#rev-pnote-205-1" id="pnote-205-1">1</a>] <em><strong>Mise à jour de juin 2009</strong> : vous vous en souvenez ? Pas moi !</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#rev-pnote-205-2" id="pnote-205-2">2</a>] <em>Si je ne voulais pas être accusé d’être un anti-Microsoft primaire, j’ajouterais <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/08/13/159-les-retards-de-vista">Vista</a>, dont le contenu a semblé très flou jusque récemment, et se révèle finalement réellement creux.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#rev-pnote-205-3" id="pnote-205-3">3</a>] <em>Courant dans les pubs pour cartes graphiques...</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#rev-pnote-205-4" id="pnote-205-4">4</a>] <em>En dégât collatéral, peut-être, mais en tout cas pas vendu </em>pour ça.</p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#rev-pnote-205-5" id="pnote-205-5">5</a>] <em>Les habitués de ce blog savent de qui je veux parler.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/12/17/229-baratin-commercial-a-signal-nul#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/205Blog et cours de récréurn:md5:bdb4e1f3f5c6a7002bf57f38de2745da2006-08-28T16:08:00+00:002010-11-03T20:54:43+00:00ChristopheBlogger, une aventureblogcommunicationcynismedommagehumourperspectiveréseauvirtueléconomie de l’attention <p>Encore un billet que j’aurais voulu écrire, par <a href="http://dodinous.blogspot.com/">Dodinette</a> :</p>
<blockquote><p>« Bloguer engendre des comportements intéressants. Qui me rappellent souvent la cour de récré du collège... » (<a href="http://dodinous.blogspot.com/2006/08/les-blogs-et-vous.html">suite</a>).</p></blockquote>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/08/28/213-blog-et-cours-de-recre#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/191Quelques livres de SFurn:md5:071e6a1531fdb86addb5d95e318347e32006-06-22T15:54:00+00:002010-10-31T18:08:52+00:00ChristopheSur mes étagères alourdiescataclysmedémocratieextraterrestresinformatiquelivres lusLunerobotssciencescience-fictionuchronieutopievirtuelémerveillement<p>Quelques suggestions de lectures en SF plus ou moins en vrac, souvent archi-connues (mais on ne rappellera jamais assez que les classiques sont <em>aussi</em> faits pour être lus !)</p> <h3>Auteurs classiques incontournables</h3>
<p>Il y en a flopée, voici ceux que je connais <em>et</em> préfère :</p>
<ul>
<li><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Isaac_Asimov" hreflang="en">Isaac Asimov</a>, bien sûr, qui plaira dès le plus jeune âge ; j’ai découvert ado ses cycles mythiques de l’Âge d’Or de la SF (avant 1950). Pas un grand écrivain mais de bonnes idées, surtout :
<ul>
<li>le <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Foundation_Trilogy" hreflang="en">cycle de Fondation</a></em> (les trois premiers <em>Fondation</em>, <em>Fondation et Empire</em>, <em>Seconde Fondation</em>, à la rigueur la suite écrite bien plus tard : <em>Fondation foudroyée</em>, <em>Terre et fondation</em>, mais pas les « préquelles » trop commerciales et délayées) ;</li>
<li>le cycle des robots, surtout <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/I%2C_Robot" hreflang="en">I, Robot</a></em> (rien à voir avec le film).</li>
</ul></li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Foundation_Trilogy" hreflang="en">Robert Heinlein</a> évidemment. Son <em>Histoire du futur</em> a pas mal vieilli et a été rattrapée par l’histoire réelle, mais a encore son charme. Mon livre préféré est <em><a href="http://www.yfolire.net/sf/critiques.php?id=3857">Révolte sur la Lune</a></em> (<em>The Moon Is A Harsh Mistress</em>) : l’insurrection d’une civilisation de bagnards à peu près anarchiste sous l’égide d’un ordinateur conscient. Heinlein, ancien militaire a souvent été traité de fasciste (voir aussi <em>Starship Troopers</em>, à l’ambiance très différente du récent film qui en a été tiré) mais il en était très loin, alliance étrange du militaire et du <em>flower power</em>.<br />Autre classique, <em><a href="http://www.cafardcosmique.com/Voyage_dans_le_Temps/MarionnettesHumaines/VdlT.Heinlein.html">Marionnettes humaines</a></em> (<em>The Puppet Masters</em>) : des extraterrestres prennent le contrôle d’humains, un thème qui a plu au début de la Guerre Froide.<br />Plus poétique et à base de voyages dans le temps, <em><a href="http://www.yfolire.net/sf/critiques.php?id=2804">Une porte de l’Été</a></em> (<em>The Door Into Summer</em>) m’avait bien plus il y a longtemps.</li>
</ul>
<ul>
<li><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/John_Brunner_%28novelist%29" hreflang="en">John Brunner</a> : un Britannique, pour changer. Ses meilleurs et plus connus sont <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Brunner#The_jagged_orbit_.281969.2C_L.27orbite_d.C3.A9chiquet.C3.A9e.29">L’Orbite déchiquetée</a></em> (<em>The Jagged Orbit</em>) et <em>Tous à Zanzibar</em> (<em>Stand On Zanzibar</em>), sur la décomposition de la société occidentale. Brunner est volontiers pessimiste avec quelques touches d’espoir.<br />J’ajouterai à mes préférés <em><a href="http://www.culture-sf.com/litterature/sf/ouvrage.php?livre=10">À l’Ouest du Temps</a></em> (<em>Quicksand</em>), sur un psychiatre dont une patiente semble ne pas être de notre époque. De quel futur glauque vient-elle ?</li>
</ul>
<h3><em>Space operas</em> flamboyants anglo-saxons :</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://arcanesfantasy.free.fr/simmons.htm">Hypérion</a></em> de Dan Simmons, et sa suite : <em>la Chute d’Hypérion</em>. Grandiose !<br />Pour les inconditionnels, <em>Endymion</em> et <em>l’Éveil d’Endymion</em> existent aussi, mais je les avais trouvés <em>très</em> décevants (<a href="https://www.coindeweb.net/lectures/liste_livres_lus.html">trop longs, trop linéaires</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.culture-sf.com/litterature/sf/ouvrage.php?livre=21">La Guerre éternelle</a></em> (<em>The Forever War</em>) d’Haldeman, transposition de la guerre du Vietnam au niveau galactique (il en existe une très fidèle et très connue <a href="http://www.sceneario.com/bd_131_guerre_eternelle_(la).html">version en bande dessinée</a> chez Dupuis ; à la rigueur on peut se contenter de lire uniquement celle-là).</li>
</ul>
<h3><em>Space operas</em> français :</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://www.00h00.com/livre/index.cfm?GCOI=27454100224660">Étoiles mourantes</a></em> de Dunyach & Ayerdhal : l’humanité a évolué dans plusieurs directions différentes, et plusieurs de ses représentants se retrouvent autour d’une étoile en passe de devenir une supernova. Très bien écrit.</li>
</ul>
<ul>
<li>Autre <em>space op’</em> français déjà plus ancien, lyrique, plein de mutants, races diverses, univers incertains, pauvres malheureux ballotés dans des guerres intergalactiques, et de manichéisme radical : <em><a href="http://www.editions-l-atalante.com/pages/auteurs/dentelle/henneberg.htm">la Plaie</a></em> de Nathalie Henneberg. C’est un de mes livres préférés. Je n’ai pas encore lu la suite, <em><a href="http://www.editions-l-atalante.com/pages/auteurs/dentelle/henneberg.htm">le Dieu foudroyé</a></em>. (<strong>Ajout postérieur</strong> : <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/11/30/396-la-plaie-et-le-dieu-foudroye-de-nathalie-c-henneberg">Le blog a en 2007 traité de ces deux livres</a>.)</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.quarante-deux.org/kws/17/signe.html">Le Signe du Chien</a></em>, de Jean Hougron : de la bonne SF de l'Âge d'Or français, bien épique : un agent isolé d'un Empire spatial démesuré, des mondes entiers détruits, des guerres galactiques gigantesques, des extraterrestres étranges, une planète qui semble peinarde mais se révèle dangereuse, une conspiration...</li>
</ul>
<h3>La conquête de Mars</h3>
<p>C’est un de mes dadas, j’espère bien en voir le début :</p>
<ul>
<li><em><a href="http://www.nirgal.net/critiques/voyage.html">Voyage</a></em> de Stephen Baxter : cette uchronie où l'arrivée sur la planète rouge a lieu en 1986 est très bien documentée, et la phase conception de la mission, ses impasses, ses choix, sont expliqués et détaillés ; les amateurs de <em>hard science</em> seront comblés.</li>
</ul>
<ul>
<li>La trilogie <em><a href="http://www.nirgal.net/critiques/mars_rouge_ksr.html">Mars la Rouge</a></em>, <em>Mars la Verte</em>, <em>Mars la Bleue</em> (<em>Red Mars</em>, <em>Green Mars</em>, <em>Blue Mars</em>) de Kim Stanley Robinson, sur les problèmes plus sociologiques que techniques de la terraformation, étalés sur plusieurs siècles. Une référence sur le sujet.</li>
</ul>
<h3>Plus ardu</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://www.quarante-deux.org/kws/20/cite_1.html">La cité des permutants</a></em> de Greg Bear : mélange de Matrix et du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Automate_cellulaire">jeu de la vie ; pour amateurs de Wolfram</a>. Pas très facile à suivre mais abîmesque : si des humains ont réussi à se défaire totalement de leur enveloppe de chair pour ne plus vivre qu’au sein d’ordinateurs, pourquoi ne pourrait-on pas se détacher totalement de la matière même ?</li>
</ul>
<h3>Humoristique</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://bd-livres.krinein.com/Adams-Le-guide-galactique-2785.html">Le Guide galactique</a></em> du regretté Douglas Adams (au moins le 1er tome) : certains n’aiment pas le style loufoque <em>british</em>, mais personnellement j’adore. <br />Le <a href="http://french.imdb.com/title/tt0371724/combined" hreflang="en">film </a> est relativement fidèle mais j’ai été un peu déçu ; il mélange aussi des scènes des volumes suivants (le <em>Guide</em> n’est que le début d’une trilogie en cinq volumes, à réserver aux fanatiques).</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://www.nirgal.net/critiques/martiens_go_home.html">Martiens Go Home</a></em> de Fredric Brown : les Martiens sont arrivés, ils sont petits et verts, impolis, et font tourner l’humanité entière en bourrique. Jouissif, pour les enfants comme les adultes.</li>
</ul>
<h3>Espace-temps</h3>
<ul>
<li><em><a href="https://www.coindeweb.net/lectures/lectures.html#chats_quantiques">L’avènement des chats quantiques</a></em> de Frederic Pohl : un excellent exemple des univers parallèles qui se mélangent et le sac de nœuds qui s'ensuit. On suit plusieurs exemplaires des mêmes personnages nés dans des univers différents, on y croise des personnages réels dans un autre rôle (Reagan en rebelle, Staline en immigré)... Un peu désorientant au début, mais le rythme et le chaos vont grandissant.</li>
</ul>
<h3>Extraterrestres</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://branchum.club.fr/voix.htm">La Voix du Maître</a></em> (<em>Glos pana</em>) de Stanislas Lem (auteur polonais). Je relis tous les quelques années ce livre sur les difficultés à décrypter un signal extraterrestre et les bassesses de l’humanité. Très philosophique et plutôt noir.</li>
</ul>
<ul>
<li>Plus léger (et bien meilleur et plus subtil que le film) : <em><a href="http://www.yfolire.net/sf/critiques.php?id=6485">Contact</a></em> de Carl Sagan : les ETs ont envoyé un message, c’est le plan d’une machine. Très réaliste.</li>
</ul>
<h3>Uchronies</h3>
<p>Dans la veine uchronique que l’on rattache souvent à la SF :</p>
<ul>
<li>L’essai d'Éric Henriet qui vise à les recenser toutes : <em><a href="http://www.quarante-deux.org/kws/51/histoire.html">L'histoire revisitée</a></em>. Une mine d’idées.</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/03/24/125-la-guerriere-oubliee">Le Livre de Cendres</a></em> de Mary Gentle : une curieuse perversion du Moyen Âge autour d’une Jeanne d’Arc mercenaire au prise avec des Wisigoths carthaginois (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/03/24/125-la-guerriere-oubliee">j’ai déjà parlé du premier tome</a>) ; quatre tomes juste un peu verbeux.</li>
</ul>
<ul>
<li>J’ai chroniqué aussi <em><a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/01/03/61-resurrection-day">Resurrection Day</a></em> de Brendan DuBois : la quête d’un petit journaliste dans une Amérique qui se remet difficilement de la guerre atomique lancée par Kennedy dix ans plus tôt.</li>
</ul>
<h3>Autres classiques anglo-saxons</h3>
<ul>
<li><em><a href="http://yodup.club.fr/critiques_bouquins/fantastique/patrouilletemps.htm">La Patrouille du temps</a></em> de Poul Anderson est une compilation archi-classique de nouvelles sur les bouleversements historiques, les paradoxes temporels...</li>
</ul>
<h3>Autres livres d’auteur francophones</h3>
<ul>
<li>Il n’y a pas grand chose à jeter dans ce qu’a écrit Jean-Claude Dunyach, et surtout pas le recueil de nouvelles <em>Déchiffrer la trame</em> (<a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2006/05/17/149-dechiffrer-la-trame">dont j’ai aussi déjà parlé</a>).</li>
</ul>
<ul>
<li>Élisabeth Vonarburg écrit très bien ; voir par exemple le cycle de <em><a href="http://www.cafardcosmique.com/auteur/vonarburg.html">Tyranaël</a></em> ; un peu long toutefois. <em><a href="http://www.missmopi.net/article3.html">Chronique du pays des mères</a></em> dépeint une civilisation où l’homme (le mâle) a presque totalement disparu. (<strong>Ajout postérieur</strong> : <a href="https://www.coindeweb.net/blogeclectique/index.php?post/2007/04/08/316-chronique-du-pays-des-meres-et-le-silence-de-la-cite-d-elisabeth-vonarburg">Chroniqué ici en 2007</a>)</li>
</ul>
<ul>
<li>Parmi les Grands Anciens de chez nous des débuts du genre, j’avais apprécié <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosny_aîné">J.-H. Rosny aîné</a>, notamment le fantastique <em>La Force Mystérieuse</em> : suite à des modifications des lois de la physique, l’humanité devient peu à peu folle. Un peu vieilli mais toujours prenant.</li>
</ul>
<ul>
<li>Du bon roman d’aventure sans prétention :
<ul>
<li><a href="http://www.mnemos.com/catalogue/heliot.php">Johan Heliott</a> s’est lancé notamment dans une uchronie limite <em>steampunk</em> (<em><a href="http://yodup.club.fr/critiques_bouquins/fantastique/lune.htm">La Lune seule le sait</a></em>, <em>La Lune n’est pas pour nous</em>) où il recycle presque uniquement des personnages historiques, dans la tradition des romans feuilletons.</li>
<li>Pierre Bordage est souvent assez saignant, comme par exemple dans <em><a href="http://www.kafkaiens.org/cl/abzalon.htm">Abzalon</a></em> qui conte le long voyage vers une autre planète de forçats mêlés à des exilés d’une société totalement patriarcale (j’ai moins aimé la très sanglante suite <em><a href="http://amnesietemporaire.free.fr/dotclear/index.php/2005/03/11/25-orcheron">Orchéron</a></em>).</li>
</ul></li>
</ul>
<h3>Science-fiction européenne</h3>
<ul>
<li>On citera l’allemand Eschbach pour son fabuleux <em><a href="http://www.quarante-deux.org/kws/KWS36/KWS3605.html">Des milliards de tapis de cheveux</a></em> : le début s’attache à une civilisation fondée sur la production de tapis de cheveux, achetés par des commerçants interplanétaires, puis on prend de la perspective. Ne lisez pas les critiques, elles dévoilent trop de l’histoire !</li>
</ul>
<ul>
<li>Valerio Evangelisti a écrit le <a href="http://www.quarante-deux.org/kws/KWS31/KWS3110.html">cycle d’Eymerich</a> (débutant par <em>Nicolas Eymerich, inquisiteur</em>), j'ai moins aimé la dimension fantastique, mais c’est un audacieux mélange entre la Sainte Inquisition et des événements parallèles dans le futur lointain.</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://perso.orange.fr/pensee.sauvage/bonnpage/capek/capek.htm">La guerre des salamandres</a></em> de Karel Capek : de la SF tchèque d’avant-guerre. Une nouvelle espèce intelligente est trouvée au fond des mers, qui semble parfaite comme esclave de l’humanité. Du moins au départ.</li>
</ul>
<ul>
<li><em><a href="http://wagoo.free.fr/lneband.htm">La Nébuleuse d’Andromède</a></em> d’Ivan Éfrémov : de la SF soviétique ! Ah, que l’humanité communiste du futur promettait d’être belle et parfaite. Là, elle part à la conquête de l’espace dans des voyages qui durent des années, à la rencontre de pacifiques extraterrestres. À l’opposé total du <em>space opera</em>.</li>
</ul>
<p>On trouvera beaucoup d’autres avis succints sur mes lectures en parcourant la <a href="https://www.coindeweb.net/lectures/liste_livres_lus.html">liste exhaustive de mes lectures depuis plus de dix ans</a> (en gras ce que j’ai beaucoup aimé). Figurent aussi des avis plus détaillés sur quelques-uns des livres cités ci-dessus.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/06/22/171-quelques-livres-de-sf#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/154Migration du site achevéeurn:md5:ebf7fc09955f49ac73a2a085323e5a9a2006-05-28T23:15:00+00:002010-10-29T18:04:07+00:00ChristopheBlogger, une aventureblogcatastrophedotcleardysfonctionnementfoutage de gueulehaineinformatiqueperfectionnismeprise de têtepériméréseausaturationsauvegardessécuritévirtuel<p>Courtois.cc a changé d’hébergeur. Adieu Online, bonjour Sivit !</p> <h4>Il était une fois un petit webmestre</h4>
<p>Online n’était pas un mauvais hébergeur quand je l’ai choisi il y a des années. Peu de problèmes jusque récemment, je le recommandais. Les faibles besoins du site, et la modicité de la somme en jeu (~30 €/an pour du mutualisé) par rapport au coût en temps d’une migration, ne m’ont pas poussé à aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte.</p>
<p>Depuis le début de l’année ça déconnait pourtant plein pot : POP absent un week-end par mois ; manifestement il fallait attendre que le personnel revienne travailler le lundi pour que cela se règle (en tout cas, c’était l’impression retirée) ; DNS parfois flagada ; puis des lenteurs sur la base SQL et donc le présent blog. Rien de gravissime, le site n’est pas critique.</p>
<h4>Horreur sans nom</h4>
<p>Et puis l’intolérable : des <em>“user unknown”</em> crachés à la figure de gens coupables d’avoir osé m’envoyer un email à mon adresse en courtois.cc.</p>
<p>Un DNS en transe, ou un serveur de mail en catatonie, ce n’est pas la fin du monde : la justification d’un logiciel de transfert de mail est justement de s’assurer qu’un message parvient bien ; si le serveur du destinataire a des vapeurs on refait une tentative plus tard, pendant cinq jours en général, et si le problème s’avère passager, le mail finit par arriver à bon port<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#pnote-142-1" id="rev-pnote-142-1">1</a>]</sup>. <a href="http://permanent.nouvelobs.com/societe/20060517.FAP7050.html?0916">La Poste a bien délivré une lettre postée en 1910</a>, mieux vaut tard que jamais, je n’en ai pas souffert, et j’étais content.</p>
<p>Mais un <em>“user unknown”</em> ne permet pas ça. C’est l’équivalent du postier qui dit « désolé, connais pas à cette adresse. » Le serveur de l’expéditeur, naïf et docile, se dit que ce n’est pas la peine de retenter l’expédition (quoique certains softs seraient plus finauds ?), et c’est retour à l’envoyeur sans autre forme de procès. Il y a non <em>délai à la livraison</em> mais <em>perte</em> du mail.</p>
<p>Et moi qui avait décidé de faire héberger <a href="https://www.coindeweb.net/">courtois.cc</a> par un pro, alors qu’il ronronnait peinard sur un Pentium 75 dans mon salon autrefois, pour éviter des pannes dues à mes propres turpitudes ou au décès de ce fossile<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#pnote-142-2" id="rev-pnote-142-2">2</a>]</sup>... Certains sur <a href="http://groups.google.com/group/fr.reseaux.internet.hebergement?lnk=srg">fr.reseaux.internet.hebergement</a> semblent se demander si ce quasi-sabordage d’Online n’est pas lié à la mise en place d’un service concurrent d’hébergement <em>hard discount</em> du même groupe<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#pnote-142-3" id="rev-pnote-142-3">3</a>]</sup>.</p>
<p>(Pour la petite histoire, j’avais commencé à gérer moi-même mon mail (POP, SMTP) quand <a href="http://www.luccas.org/">Noos</a> décidait de répondre <em>“disk full”</em> à mes envois de mails, et de retarder de plusieurs heures ou jours la réception des arrivants.)</p>
<h4>Choix</h4>
<p>Bref, poussé par l’urgence, j’ai scanné la concurrence, lu les réputations diverses, foncé au moment où une nouvelle vague de rejets de mails a sévi.
Je ne pensais pas qu’il existât une telle pléthore de petits hébergeurs. J’ai choisi <a href="http://www.sivit.fr/">Sivit</a>, apparemment bonne réputation, prix correct, et dominante <em>geek</em> du personnel si j’en crois la manière dont les docs sont rédigées. On verra à l’usage, ça peut difficilement être plus mauvais qu’Online. Déjà le support est bon, j’avais fait une faute de frappe dans le nom du domaine à héberger<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#pnote-142-4" id="rev-pnote-142-4">4</a>]</sup> : corrigé avant 24h :-)</p>
<h4>Migration</h4>
<p>Paramétrage des comptes courriers et alias ; recopie du site sur le nouveau serveur ; mise à jour des scripts de récupération automatique du mail depuis le Pentium 200 du placard<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#pnote-142-5" id="rev-pnote-142-5">5</a>]</sup> ; changement des DNS sur l’<a href="http://www.enic.cc" hreflang="en">enic.cc</a><sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#pnote-142-6" id="rev-pnote-142-6">6</a>]</sup> : au final, ça roule, et de manière plus rapide que prévu. En quelques minutes les premiers <em>spams</em> arrivaient sur le serveur IMAP de Sivit, et le reste a suivi dans les 24-48h.</p>
<p>Pour le blog, ce fut plus laborieux. Je n’ai pas vu d’option de migration de <a href="http://www.dotclear.net">Dotclear</a>. La technique la plus simple semble la réinstallation de zéro du blog, et le rechargement des tables depuis la sauvegarde de la base MySQL de l’ancien serveur.<br />Gros contretemps tout de même lors de la réinstallation des <em>plugins</em> de Dotclear : le <em>SAFE_MODE</em> me hurle dessus que les utilisateurs ne collent pas. Il faudra que je fouille. Réussi à faire fonctionner Spamplemousse, c’était le plus critique, et de loin. BBclone (stats) attendra.</p>
<p><strong>Mise à jour du 21 novembre 2006</strong>, confirmée <strong>janvier 2009</strong> : Toujours pas à me plaindre de Sivit, tout roule.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#rev-pnote-142-1" id="pnote-142-1">1</a>] <em>Sans jeu de mot </em>volontaire<em>.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#rev-pnote-142-2" id="pnote-142-2">2</a>] <em>Fossile déjà à l’époque, si.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#rev-pnote-142-3" id="pnote-142-3">3</a>] <em>Proxad pour ne pas le nommer, le groupe de Free.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#rev-pnote-142-4" id="pnote-142-4">4</a>] <em>Murphy adore ces situations où on agit dans l’urgence.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#rev-pnote-142-5" id="pnote-142-5">5</a>] <em>Plus le temps passe, plus je m’interroge sur l’utilité réelle de cette phase, notamment en cas de panne de cette machine...</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#rev-pnote-142-6" id="pnote-142-6">6</a>] <em>Dans ce cas de pavillon de complaisance aux Îles Coco, je n’avais pas le choix ; mais il faut </em>toujours<em> séparer le gestionnaire du nom de domaine de l’hébergeur du site. Pour un site en .com, .fr, .org..., acheter par exemple chez <a href="http://www.gandi.net/">Gandi</a>.</em></p></div>
https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/05/28/157-migration-du-site-acheve#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/142DADVSI : Blogueurs et ministre autour d’une saladeurn:md5:31a971a03ed7f4019f116b7dad48fe042006-01-07T16:30:00+00:002010-10-26T07:14:17+00:00ChristopheInformatique militante et technologieDRMdémocratiefoutage de gueulelobbyslogiciel libreMP3politiquevirtuel<p>Des bloggeurs ont rencontré le ministre de la Culture après la catastrophe législative de décembre dernier.</p> <p>Pas de commentaire inutile, <a href="http://blog2.lemondeinformatique.fr/management_du_si/2006/01/dadvsi_djeuner_.html">allez lire cela directement sur le blog du très pertinent Bertrand Lemaire</a>, ou bien la version sur le <a href="http://standblog.org/blog/2006/01/07/93114595-et-si-on-se-faisait-une-bouffe-au-palais-royal-dejeuner-dadvsi-au-ministere-de-la-culture">blog d’un autre invité, Tristan Nitot</a>.</p>https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2006/01/07/73-dadvsi-blogueurs-contre-ministre#comment-formhttps://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?feed/atom/comments/76Des erreurs et thermomètres en entrepriseurn:md5:2877261618c89817e084117779ca47d92005-10-10T22:44:00+00:002010-04-18T17:50:23+00:00ChristopheIl faut bien mangercomplexitécynismeinformatiquelogistiqueorganisationSSIItravailvirtuel<p>Une pure perle de sagesse de Jid : le choix du thermomètre pour mesurer et juger un comportement génère nombre d’effets pervers.</p> <p>On se ressemble beaucoup, Jid, finalement, à un an d’écart. Même situation de famille, même ennui apparemment au boulot, <a href="http://trentaineordinaire.hautetfort.com/archive/2005/10/10/boulot-boulot.html">même philosophie de paresseux (qualité première d’un informaticien), même optique du fonctionnement des strates supérieures de l’entreprise</a>.</p>
<p>Je rebondis sur son billet : chercher à faire moins d’erreurs est une chose. Le choix du <strong>thermomètre</strong> (le moyen de repérer ces erreurs) en est une autre, encore plus critique.
<br />Un informaticien noté uniquement sur le nombre d’incidents réglés par jour/mois aura tendance à les clore au premier prétexte (inactivité apparente du quémandeur...), voire sans. Un hotliner noté sur sa moyenne de temps d’appel raccrochera une fois sur deux sans même écouter. Quelqu’un noté sur le nombre de demandes de modifications du logiciel satisfaites aura tendance à les exiger nombreuses, précises et très courtes. Je n’ose penser aux conséquences du paiement d’informaticiens au nombre de lignes de code pondues...<br />À l’autre bout de l’échelle, un grand chef payé en fonction du cours de bourse du prochain trimestre ne s’intéressera qu’à ça, allant jusqu’à le manipuler. Tenter de contrôler les gens à ce niveau est illusoire : s’ils étaient contrôlables, ils ne seraient pas assez intelligents et amoraux pour diriger une grosse entreprise...</p>
<p>Pour en rajouter : l’industrie manufacturière est censée être le royaume de la <strong>qualité de process</strong>. Mais cela vaut principalement pour le produit fini, pas toujours pour le reste, notamment la manière dont la base de données de l’usine est renseignée. De plus, les gens de la Production raisonnent avec des <strong>contraintes</strong> (temps de mise en place, contraintes de maintenabilité sur le long terme, justesse comptable...) très différentes d’autres services. Donc les choses ne sont pas toujours aussi carrées qu’elles le devraient.</p>
<p>Et tout problème ensuite se focalise à deux endroits :</p>
<ul>
<li>la <strong>Comptabilité</strong>, en fin de mois, parce qu’il y a une incohérence qui saute aux yeux de gens entraînés à les traquer (histoire d’éviter que le fisc hurle à la fraude, ou que les entités commerciales ne voient un bénéfice de l’usine, qu'elles s’empresseraient d’exiger) ; heureusement les comptables sont souvent logiques et placides ;</li>
</ul>
<ul>
<li>la <strong>Logistique</strong>, parce qu’eux doivent expédier, avec plein de papiers réglementaires, et si quelque chose manque, ils s’en aperçoivent aussi, tout en bout de chaîne ; par contre ce sont des gens assez <del>stressan</del> stressés pour qui tout est toujours urgent : le camion, il est déjà sur leur quai quand le problème se déclare.</li>
</ul>
<p>Dans les deux cas, le problème devient très vite le problème de l’<strong>Informatique</strong>, simple moyen mais dont tout le monde attend la même disponibilité et fiabilité que celle du réseau d’eau, et la souplesse et la servilité d’un majordome. Si ça foire, c’est forcément la faute de l’informatique/de l’informaticien, jamais la faute de celui qui a ordonné une aberration au système, qui s’est assis sur les procédures, ou qui s’y est pris au dernier moment, situation que <a href="https://www.coindeweb.net/murphy/">Murphy</a> adore.</p>
<p>Dans le cadre d’un <strong><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Progiciel_de_gestion_intégré">ERP</a></strong> tout dysfonctionnement doit être corrigé matériellement <em>et</em> dans le monde désincarné des tables SQL. Celles-ci après tout sont censées refléter la réalité. Sachant que la logique interne de la bête relève du miracle quotidien, de la magie noire, du vaudou, en plus des maths et des lois comptables, avec une bonne pincée d’influence de <em><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Gremlin" hreflang="en">gremlins</a></em>, le tout sous l’œil narquois et vigilant de Murphy, la chose peut être difficile/cauchemardesque/impossible.<br />Si théoriquement on peut corriger un problème, le délire ergonomique qu’est l'ERP rendra la chose impossible à l’échelle humaine (<em>exemple</em> : 300 clients à modifier, chacun nécessitant 30 s de manipulations à travers 2000 couches de java, de serveur d’application, bases sur un autre continent...)</p>
<p>Des exemples :</p>
<ul>
<li>L’entreprise qui fabrique des gadgets électroniques où je <del>facture</del>travaille possède une base de données mondiale de ses numéros de série de gadgets, base située sur un autre continent que l’usine. <br />Suite à divers problèmes, les responsables de cette base exigent (ce sont eux qui payent) que plus <em>aucune</em> livraison ne se fasse tant que les données ne sont pas arrivées chez eux et validées. Même le papier nécessaire au prélèvement dans les stocks n’est plus imprimé. Tout cela part d’une bonne intention. <br />Malheureusement, un jour des invendus sont revenus en stock, les personnes adéquates, humaines donc faillibles<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/10/10/20-des-erreurs-en-entreprise#pnote-21-1" id="rev-pnote-21-1">1</a>]</sup> n’ont pas transmis cette information, le grand serveur de l’autre continent a donc hurlé au doublon de numéro de série et refusé de valider la nouvelle livraison ; il a donc fallu corriger, de plus un jour de clôture comptable, synonyme de système bien chargé, et, Murphy oblige, des bugs de performance<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/10/10/20-des-erreurs-en-entreprise#pnote-21-2" id="rev-pnote-21-2">2</a>]</sup> se sont invités ce même jour. Le livreur attendait que les fichiers d’information traversent les océans pour embarquer les gadgets qu’il voyait bien emballés et rangés sur le quai. Un vendredi soir bien sûr, où la bonne volonté fait très vite défaut, sinon les personnes compétentes. Soyons honnêtes, les problèmes de fuseau horaire ne nous ont pas gênés cette fois. Mais le livreur est reparti sans embarquer.<br />De toute façon, les quatre palettes ne tenaient pas dans la camionette.</li>
</ul>
<ul>
<li>Cette même entreprise française est pressurée par ses <del>clients</del>donneurs d’ordres de fabriquer et livrer ses gadgets de manière de plus en plus rapide et réactive (histoire d’être au moins aussi compétitive que ces gens aux yeux bridés à des milliers de kilomètres, qui sont plus proches des gisements de pièces détachées, et livrent au final aussi vite sur notre propre continent). La recherche des gisements de productivité fait rage, ainsi que la mode des <strong><a href="http://en.wikipedia.org/wiki/KPI" hreflang="en">KPI</a></strong>. On m’a donc demandé de travailler sur un rapport qui permettrait de suivre le « temps de séjour »<sup>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/10/10/20-des-erreurs-en-entreprise#pnote-21-3" id="rev-pnote-21-3">3</a>]</sup> de chaque gadget entre la commande, l’ordre de fabrication, sa mise en palette, l’arrivée sur le quai, et le départ vers les comptoirs où des <del>pigeo</del>clients ébahis les acquerront pour une <del>petite fortu</del>bouchée de pain.<br />Comme tout <strong>projet transverse à plusieurs services</strong>, personne ne maîtrisait l’intégralité du flux. Le questionnement sur les écrans (« Cette donnée à l’écran elle veut dire quoi ? ») a très vite dégénéré en querelle sémantique sur la notion exacte de « <em>release d’OF</em> » et autres « <em>passage en stock XQ5</em> ». <br />Puis les <strong>données pourries</strong> ont fait surface, par exemple sous la forme d’ordres de fabrication annulés sans que le système en ait été informé : des palettes en double ça fait mauvais genre. <br /> <br />Finalement après bien des heures perdues, le petit rapport torché en sous-marin est devenu un mini projet-usine qui fidèlement traquait chaque lot de gadgets pour savoir où il s’était attardé.<br />Peu après la livraison j’ai arrêté d’en entendre parler. Son contenu ne plaisait pas, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Ce n’était pas un bon thermomètre...</li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/10/10/20-des-erreurs-en-entreprise#rev-pnote-21-1" id="pnote-21-1">1</a>] <em>Rappelons qu’un être humain fait forcément un jour ou l’autre des erreurs, mais à petite vitesse ; un ordinateur par contre est d’une concentration et régularité sans faille, jusqu’au bug qui lui permettra de générer autant d’erreur en une minute qu’un humain dans sa vie.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/10/10/20-des-erreurs-en-entreprise#rev-pnote-21-2" id="pnote-21-2">2</a>] <em>Un bug de performance, c’est quand la base de données décide de rechercher ses données dans un ordre différent aujourd’hui parce que ça lui semble plus efficace que la méthode précédente. L’algorithme qui calcule l’efficacité est programmé par un humain (voir note 1). Donc un programme qui durait 1 minute peut du jour ou lendemain passer à 10 heures. Court-circuiter l’intelligence de la machine est possible - mais il est alors trop tard quand on s’en aperçoit.</em></p>
<p>[<a href="https://www.coindeweb.net/blogsanssujetprecis/index.php?post/2005/10/10/20-des-erreurs-en-entreprise#rev-pnote-21-3" id="pnote-21-3">3</a>] <em>Coup de bol, je suis ingénieur en génie chimique. Des flux de gadgets ou de produits pharmaceutiques, quelle différence ?</em></p></div>
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