Si j’en crois l’article de Wikipédia, le Père Noël français est une version américaine de Saint-Nicolas de 1860, voire avant, importée chez nous dans la première moitié du XXè siècle (et pas que sous l’influence de Coca-Cola), d’un Santa Claus, immigré via New York (la Nouvelle Amsterdam) directement depuis les Pays-Bas (Sinterklaas). Ironie de l’histoire, ces protestants ne reconnaissaient pas le culte des saints, ils ont pourtant popularisé celui-là - de manière laïque et très mercantile au final. Le Père Fouettard, par contre, n’a pas eu son visa pour les States.

De plus, le Saint-Nicolas original (celui qui ressuscitait les petits enfants transformés en salaison) remonte à l’époque romaine (dans une Turquie qui était alors grecque et loin d’être turque, et où le renne était rare, même dans sa version terrestre commune) : cette icône si répandue sur tous les continents est donc le résultat d’un mélange d’une flopée de différentes cultures.

En Alsace-Lorraine, où la fête de Saint-Nicolas est encore vivace, on se retrouve donc avec deux vieillards barbus à fêter à quelques jours d’intervalle. Allez expliquer ça aux enfants.

J’aime aussi beaucoup la polémique sur la localisation de la maison du Père Noël, contestée par chaque pays : la Laponie me semble pourtant le plus logique, à cause des rennes, et je ne veux pas croire que le Père Noël, lui aussi, a émigré aux États-Unis ou au Canada. Petit Rémi, lui, a envoyé sa lettre à l’adresse recommandée par la Poste canadienne, au Pôle Nord (la Poste française ne divulgue pas l’adresse). Il faut en profiter avant que les glaces arctiques fondent et que le vieillard doive déménager. Le Père Noël sera-t-il victime aussi du réchauffement climatique ?