Je suis partagé entre deux propositions de mesure[1] :

  • la distribution des sièges en fonction du taux d’abstention : les circonscriptions les moins assidues seraient sous-représentées par rapport aux plus sérieuses, et au niveau continental les Belges et Grecs seraient surreprésentés par rapport aux Italiens ;
  • le vote obligatoire, car c’est un devoir et pas seulement un droit : Belges, Grecs, Australiens, Brésiliens, Luxembourgeois (cf Wikipédia)... doivent aller voter sous peine de sanctions parfois sévères (pas de passeport, amende plus ou moins lourdement salée...) - personnellement je trouverais ça normal sous peine d’une amende genre 10-20 €, appliquée de manière plus ou moins stricte suivant le taux de participation.

Par contre, je trouve dangereux pour la confidentialité le vote par Internet comme en Estonie, où la participation n’est pas grandiose non plus.

Et celui qui ne sait pas pour qui voter sait quand même probablement contre qui voter, nom de Diou ![2]

Je ne parlerai pas du rôle accablant des médias. Si je ne lisais pas Que Choisir, je ne saurais pas que le Parlement européen existe entre les élections.

La seule chose qui me console est que ma voix a compté double.

Notes

[1] Ce qui n’aura aucune importance pour la vie politique du pays vu que mon poids politique est d’un quarante millionième les jours de participation forte.

[2] Et je ne parle même pas d’innovation comme le bulletin noir : soit comme vote négatif contre un candidat, soit comme rejet de tous avec, en cas de majorité noire, annulation de l’élection et inélégibilité des candidats pour la répétition du scrutin ; cela redirigerait le vote protestataire et résoudrait quelques paradoxes aux municipales où on a le choix entre un escroc connu et un outsider en déphasage total avec les sensibilités locales, quand ce n’est pas carrément un facho.