Les 5 Grandes Extinctions racontées par un détenteur du Goncourt. Ce n'est pas de la littérature mais de la bonne vulgarisation. Alexis Jenni est d’abord prof de Sciences Nat’ (comme on disait autrefois), c’est cela qui transparaît, avec l’amour de la Science et de ses turpitudes.
Mot-clé - cataclysme
samedi 2 septembre 2023
« Cette planète n’est pas très sûre » d’Alexis Jenni : pop science par un Goncourt
samedi 2 septembre 2023. Science et conscience
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vendredi 11 août 2023
« Le troupeau aveugle » (The Sheep Look Up) de John Brunner
vendredi 11 août 2023. Fragile planète
Le troupeau aveugle est un classique de la SF écolo-catastrophique des années 70. Il est faux qu'il soit daté, son actualité est même glaçante.
mardi 29 novembre 2022
„Die Teilung Deutschlands” (La scission de l’Allemagne) de Matthias Uhl
mardi 29 novembre 2022. Histoire
Au début, je me demandais pourquoi les frontières entre Berlin Ouest et Est étaient si tordues. Ça a fini par l’achat de ce petit livre.
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samedi 31 juillet 2021
« Le monde d'hier » de Stefan Zweig
samedi 31 juillet 2021. Sur mes étagères alourdies
Und ich mußte immer an das Wort denken, das mir vor Jahren ein exilierter Russe gesagt: »Früher hatte der Mensch nur einen Körper und eine Seele. Heute braucht er noch einen Paß dazu, sonst wird er nicht wie ein Mensch behandelt.«
Et je me souviens toujours de ce mot, que m'avait dit un exilé russe, des années auparavant : « Autrefois l'homme n'avait qu'un corps et une âme. Maintenant il lui faut encore un passeport, sinon il n'est pas traité comme un homme. »
Stefan Zweig, Die Welt von Gestern. Erinnerungen eines Europäers
Stefan Zweig était de ces Européens d'avant l'heure, cosmopolites d'avant la Première Guerre Mondiale, voyageurs sans passeport, passeurs de la culture entre les pays et à travers les langues, et qui, hommes déjà mûrs, ont vu s'effondrer leur monde dans la haine, les mouvements de masse, les frontières, l'exil, la guerre. Le monde d'hier est le testament de Zweig, rédigé juste avant son suicide en 1942.
dimanche 27 septembre 2020
« La chute du Japon » de William Craig
dimanche 27 septembre 2020. Histoire
Loin de l'histoire militaire pleine de bruits, il y a la petite grande histoire, celle qui se déroule dans des réunions feutrées, ou dans des consciences déchirées entre devoirs, intérêts, peurs et réalisme. C'est plutôt celle-là que William Craig choisit de décrire. En 1967, ce livre rapportait les souvenirs des survivants des dirigeants de l'Empire japonais pendant les jours les plus terribles de son histoire. Si quelques pages décrivent les événements militaires de la toute fin de la guerre ou s'étendent sur la mission qui a failli ne pas lâcher la deuxième bombe atomique sur Nagasaki, l'essentiel tourne autour des discussions, tergiversations et affrontements des divers dirigeants japonais.
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samedi 8 février 2020
« Comment l'Empire romain s'est effondré » de Kyle Harper : climat, maladie et chute de Rome
samedi 8 février 2020. Histoire
Les causes et le processus de la chute de Rome font débat depuis des siècles, et les théories ne manquent pas. Le livre de Kyle Harper s'étend de l'apogée de l'Empire (milieu du IIè siècle sous Marc Aurèle) à l'effondrement des Byzantins devant l'Islam conquérant. Kyle Harper, se fondant sur les recherches pluridisciplinaires de ces dernières années, insiste sur deux facteurs qui n'expliquent peut-être pas tout, mais beaucoup de choses : le climat, et les maladies. Finalement, on s'étonne que cet Empire ait tenu aussi longtemps.
(Comme d'habitude, les commentaires personnels sont en italique ; le reste est prise de notes de ce dont je veux me souvenir.)
Kyle Harper est professeur à l'université d'Oklahoma. Le titre original The Fate of Rome contredit un peu le propos, qui est, justement, que l'Empire romain a remarquablement tenu pendant le demi-millénaire couvert par le livre, malgré une suite de catastrophes sanitaires et la dégradation du climat,. La chute de Rome n'a rien eu d'un phénomène régulier. Après les pertes effroyables de la Peste antonine sous Marc Aurèle, la démographie et le commerce se rétablirent. Après la Peste de Cyprien, l'Empire fut envahi et sombra dans le chaos pendant une génération (crise du IIIè siècle), mais les Empereurs-soldats danubiens reprirent les choses en main, et tout semblait aller pour le mieux quand déferlèrent les Huns. Une fois l'Empire d'Occident dépecé, celui d'Orient partit à la reconquête, mais son élan fut brisé par l'apparition de la Peste, dont il ne se releva pas, facilitant la conquête arabe. Le reste ne fut qu'une agonie s'étalant sur des siècles, avec quelques hauts et beaucoup de bas (voir tous les détails dans d'anciens billets sur l'Empire byzantin : formation, apogée justinienne & catastrophe, nouveau redressement & agonie).
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vendredi 16 août 2019
«Red Inferno: 1945» de Robert Conroy
vendredi 16 août 2019. Sur mes étagères alourdies
Une uchronie qui aurait pu être excellente : et si, en mai 1945, Truman avait voulu marquer son territoire face à Staline, et que celui-ci avait surréagi ? L’Armée Rouge déferle alors sur l'ouest de l’Allemagne direction Anvers, et la Troisième Guerre Mondiale prend une toute autre tournure. Red Inferno: 1945 se lit sans déplaisir mais il aurait mérité bien des pages supplémentaires.
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dimanche 3 février 2019
« La campagne du Rhin : Les Alliés entrent en Allemagne (janvier-mai 1945) » de Daniel Feldmann & Cédric Mas
dimanche 3 février 2019. Histoire
(Encore une chronique de mes lectures, pour changer...)
Il n’y avait apparemment pas de livre dédié aux opérations des Occidentaux début 1945. Le sujet intéresse moins que le rouleau compresseur russe à l’Est, la prise de Berlin, ou la décision d’Eisenhower de ne pas aller à Berlin. Ce livre, assez austère mais relativement facile à lire pour l’amateur éclairé, comble le vide. La vision est plus celle des états-majors, globale et technicienne, que celle anecdotique du soldat de terrain.
Il s’agira essentiellement ici des armées anglo-américaines, et de la canadienne.
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vendredi 14 septembre 2018
Francis Carsac
vendredi 14 septembre 2018. Sur mes étagères alourdies
Il y a 13 ans, dans un autre recoin de ce coin de web, j'écrivais à propos de Ce monde est nôtre :
C’est un vieux classique par un vieux routard de la SF française des années 60, et la suite de Ceux de nulle part, que j’ai apprécié en tant qu’ado. Ici revient l’intrigue assez classique d’un explorateur d’une civilisation intergalactique plongé dans une guerre sur une planète médiévale. Pas trop mal mené, mais les thèmes et surtout le style ont mal encaissé les années.
Adolescent, j'aimais bien les trois Carsac que j'avais lu, notamment dans un recueil du Club du Livre d'Anticipation de mon père, entre les Robots d'Asimov et l'Empire de l'Atome de Van Vogt. L'été dernier, j'ai trouvé chez beau-papa l'intégrale parue il y a 20 ans chez Lefrancq et je lui ai empruntée.
Sur la forme : cette intégrale contient moultes coquilles, quelques bout de phrases déplacés, des sauts de paragraphe manquants et même une mention erronée de Terre en fuite sur le tome 1 (à la place de Ce monde est nôtre). Je sais certes que l'on peut relire mille fois un texte et qu'il restera toujours des coquilles, mais bon. De plus, les commentaires du fils de l'auteur, pas inintéressants dans le tome 1 pour éclairer un peu l'œuvre, manquent totalement du tome 2.
vendredi 19 janvier 2018
John Wyndham : triffides, krakens, lichen, chrysalides, coucous et graines du temps
vendredi 19 janvier 2018. Sur mes étagères alourdies
Je viens de relire des classiques de John Wyndham, ce maître de la science-fiction britanniques des années 50. Ça n’a pas forcément vieilli.
Un point rare dans les livres de cette époque : les personnages féminins de Wyndham sont très loin des potiches, princesses à sauver ou méchantes sorcières. Elles sont aussi motrices de l'action que les mâles, sinon plus assurées qu’eux. C’est un signe de l’évolution sociale depuis les années 50, à la mentalité étonnamment éloignée de la nôtre (cf The Trouble With Lichen, notamment).
Ce n’est pas le seul point lié à la société : la difficulté d’une réponse collective à un danger extérieur, nos effets de troupeau, les foules stupides (y compris en haut de la société) reviennent systématiquement. Les réactions de l’URSS (à l’époque stalinienne) aux différentes menaces rencontrées relèvent du comique.
dimanche 22 janvier 2017
« Ravage » de Barjavel
dimanche 22 janvier 2017. Sur mes étagères alourdies
Dans la SF française, qui ne s’appelait pas encore comme cela en 1942, c’est un classique et la première œuvre d’un de nos plus grands auteurs. Mais noyés dans les odeurs de cendres surnagent quelques relents un peu nauséabonds. C’est une des difficultés des anciens livres : discerner ce qui vient […]
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dimanche 19 avril 2015
“The sleepwalkers — How Europe went to war in 1914” (« Les somnambules — Eté 1914 : Comment l’Europe a marché vers la guerre ») de Christopher Clark
dimanche 19 avril 2015. Histoire
The outbreak of the war was a tragedy, not a crime. Le déclenchement de la guerre fut une tragédie, pas un crime.Christophe Clark, The Sleepwalkers, Conclusion, p. 561 L’Europe s’est suicidée sans que personne veuille vraiment la guerre : c’est la tragédie de la Première Guerre Mondiale, et une […]
samedi 31 août 2013
« World War Z », de Max Brooks (le bon livre, pas le navet au cinéma)
samedi 31 août 2013. Sur mes étagères alourdies
Les histoires de zombie sont à la mode, on frise même la saturation. Le film récemment sorti s’inspire de ce très prenant livre, mais hormis le thème (les zombies attaquent et la société ne s’effondre pas totalement) et quelques bonnes idées il n’y aucun rapport. Non, je n’ai pas vu le film mais […]
mercredi 24 juillet 2013
« The End » de Ian Kershaw : l’agonie de l’Allemagne
mercredi 24 juillet 2013. Histoire
Au début j’avais titré « l’agonie du IIIè Reich ». Mais cela aurait été faux : c’est bien l’Allemagne toute entière qui a payé pour quelques mois de résistance inutile et sanglante, au mépris de toute logique militaire. L’autodestruction Ian Kershaw s’étonnait qu’il n’y ait pas de livre sur ces […]
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mercredi 20 mars 2013
“Life After People”
mercredi 20 mars 2013. Temps et transformations
Welcome to Earth, population zero. Cette série américaine de documentaires a manifestement été inspirée par The World without us (en français, Homo disparitus, déjà chroniqué et apprécié ici en 2008), d’ailleurs l’auteur du livre fait des apparitions. Elle en reprend l’hypothèse de départ : toute […]
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