PC-SF

Extrait de WinPC HyperExpert, Juin 20??
Horreur domotique
Windows for Hometronics critical errors


Extrait de WinPC HyperExpert, Juin 200?

Éxagération légère des tendances actuelles de l'informatique et du droit des logiciels

Machine bien configurée mais sans grande originalité, le PC Y900 du désormais célèbre constructeur cambodgien Sia-Computers est architecturé autour de l'incontournable assemblage de 64 Pentium IX 99 GHz de technologie HQX de Intel-AMD, et d'une carte mère Vroom, du philippin MarcoTech, désormais classique dans les machines de moyenne catégorie.

Sur cette carte mère se trouvent 512 Go de TY-RAM. Cette quantité peut sembler faible, mais il devient de plus en plus systématique, chez les constructeurs grand public, de la réduire et d'utiliser en cas de besoin une partie de la mémoire des nouveaux disque dur à mémoire-flash. Les performances chutent alors de 5%, mais le coût de la machine est réduit d'autant. Au besoin, cette TY-RAM est extensible à 8 To.

Les connecteurs habituels sont là : dix prises universelles USB 3 Super Speed et trois TornadWire, plus les inévitables prises MPAA-vidéo (à restriction de copie, à présent obligatoire dans les nouvelles machines), câble télé numérique (à gestion de pay-per-view intégrée), casque et gants RV. Dans la machine sept slots VPC sont libres, ainsi que le connecteurs Electron pour les futures cartes à processeurs quantiques. Le BIOS est de Karachi Eagle, qui nous a habitué à des produits simples mais efficaces.

Son sous-système disque est composé d'une carte ArchiWide-SATA2 55WC99 d'Acloatec, et d'un disque dur virtuel (monté en mémoire-flash) PunchingBall de Lakegate (ce constructeur n'est autre que le nouveau nom de l'ex-division disque dur de l'ex-Western Digital, depuis son dépeçage par Sony-Mitsushita et Shangaï Technologies), d'une capacité de 64 To. Ce disque nous a semblé un peu lent (débit maximum : 110 Go/s), mais suffira parfaitement aux applications de domotique et bureautique courantes (gestion de bâtiments, édition automatique de site Internet multilingue avec agents, secrétaires virtuelles, base de données de clients et relations créative, gestion automatique de flotte de véhicules de livraison, création de S-DVD personnalisés, système de paiement automatique des abonnements mensuels ou annuels de chacun des logiciels...).

La carte graphique est, en configuration de base, émulée par le processeur et le système d'exploitation. Mais ceux qui voudront profiter des derniers jeux en réalité virtuelle seront bien inspirés de prendre la carte graphique en option, une 7D Billionium du chinois Matrox, dotée d'un processeur Fury® III et de 1,2 To de CV-RAM. Cette dernière autorise un affichage sur casque de 10 000 x 10 000 x 10 000 en Reall Collor et 100 plans de réalité.

La carte son en option, une NoiseBlaster de l'indien Krishna Sound, n'offre que peu d'avantages par rapport à l'efficace émulation par les processeurs. D'autant plus que le système d'exploitation offre désormais en standard le dernier gadget à la mode : les fonctions de lutte active contre le bruit. Les rares personnes à la recherche de silence parfait, par exemple les organisateurs de concerts de destructive rock thaï urbain, qui doivent éviter les protestations des voisins et leur garantir le silence total pour éviter la cour anti-terroriste, seront tentés par une carte son, mais ils se tourneront alors vers d'autres modèles du même constructeur, à peine plus chers, mais bien plus performants.

Le lecteur de S-DVD-ROM est le tout nouveau GVD-R992V de l'iranien Khameti Tech, dont les performances sont dans une bonne moyenne, en lecture comme en écriture (indice WinPC-HyperExpert de 125,7). Certaines personnes à la moralité douteuse remarqueront avec tristesse que, par rapport aux modèles précédents, le firmware ne permet plus de contourner la restriction anti-copie des S-DVD, et qu'ils devront donc à nouveau payer la license à la minute et les frais de clientèle pour chaque film visionné. On voit là un impact des traités sur la propriété intellectuelle imposés récemment à l'Iran par les États-Unis après qu'ils aient rasé Téhéran.

Le lecteur de cartes à puce est le standard BlueGold de MasterCard, à option de sécurité Internet de niveau XVII : l'analyse de tous vos achats par Mastercard et la comparaison avec votre profil de consommateur habituel permet de détecter immédiatement toute man½uvre frauduleuse. Cela devient important à présent que les banques ont relevé à 10 000 ¤ la franchise sur les fraudes à la Carte Bleue, que le client est à présent toujours présumé responsable, et vu le prix des assurances pour cela. Les derniers obstacles légaux à ce système chez nous ont été suspendus par le Parlement Européen le mois dernier, sous la pression des États-Unis qui ont fait valoir que la protection des données privées était une gêne à la prévention du terrorisme. Attention cependant aux frais de reconfiguration de votre compte ou d'intervention inutile des brigades anti-fraude au cas où vous changeriez brusquement de train de vie sans en avertir Mastercard, qui peuvent être assez élevés.

Le reste de l'équipement est de bon aloi : un écran pliable de 2 m² et un casque RV de Creatures Labs, un jeu de douze micro-enceintes TotalSound 10 GW de Clang San Olufsen, avec interfaces de lutte active contre le bruit DolbyQuiet C, ensemble gant et casque Microsoft Gesture, un clavier 208 touches (avec idéogrammes de base) et une souris (pour ceux qui s'en servent encore) de Tsunami. Pour les quelques personnes, heureusement de plus en plus rares, qui utilisent encore une prise téléphonique ancienne pour se connecter au net, un modem V139, compatible XSDSL6, de Korea-Robotics est disponible. L'antenne de communication satellite GlobalNSat est montée dans le boîtier. La carte d'identification mondiale de votre ordinateur est intégrée sur la carte mère.

Le système d'exploitation est évidemment la toute dernière version de Windows©, celle encore surnommée "Bengalore". Le programme d'installation, qui se déclenche dès la première mise sous tension, se connecte tout de suite à Internet (ou à Internet 3, pour les chanceux) et télécharge le système depuis le site-clone de MicrosoftTM le plus proche. Cette nouvelle technique de chargement systématique de l'OS à partir d'Internet a encore de nombreux détracteurs, notamment des gens dotés de liaisons à faible débit, mais elle présente de multiples avantages : l'utilisateur bénéficie automatiquement des innombrables corrections de bugs de Windows et la place occupée sur le disque dur est réduite ; de plus le coût de la télécommunication est compressé au maximum par l'utilisation du net-robot ActiveConcurrence (qui recherche le prix de communications le moins cher sur la bourse globale des communications) et il est de toute manière rare à présent qu'on reboote un système de la base - cela perturbe trop le fonctionnement du four ou de la cafetière quand ils y sont reliés.

Les récents débats sur les problèmes de sécurité que pouvaient générer un tel système sont vite retombés. D'une part, les études des services marketing des Microsoft® ont rigoureusement démontré que le système était inviolable ; d'autre part les adolescents qui avaient réussi à le cracker devant des journalistes le lendemain de sa mise en vente ont été condamnés à mort par la cour anti-terroriste de Miami, et cela devrait décourager les vocations.

Microsoft®PalladiumTM 1.7 est installé, et interdit toute exécution de programme non signé par Microsoft©. Rappelons que cette signature donne juste le droit au programme de s'installer sur une certaine catégorie d'ordinateurs WindowsTM, et qu'il ne valide aucunement sa sécurité.

Nous mettons en garde contre ces programmes juste signés, mais non certifiés sûrs, dont les auteurs n'ont pas voulu ouvrir leur code source à Microsoft® (et lui céder les droits), ou n'ont pas les reins assez solides pour payer l'étude de sécurité des services de Microsoft®.

On regrettera cependant que nombre de logiciels bien utiles ne soit signés que pour les États-Unis, Microsoft® facturant 2 000 $ la signature d'un programme pour l'Union Européenne. Il existe bien sûr nombre de programmes, facilement trouvables sur le net pour qui n'a pas la version expurgée des grands fournisseurs d'accès, qui permettent de contourner cette restriction et de faire croire à Palladium© que le programme est certifié sur votre continent. Ces patchs pirates viennent souvent du Gabon ou du Kenya, pays encore plus touchés que nous par la restriction de logiciels non signés. Nous vous rappelons cependant qu'ils sont interdits en Occident selon le Certified Security Rights Managements Millenium Treaty, leur utilisation assimilée à du terrorisme et à un jugement par la cour secrète de l'OTAN à Langley (États-Unis).

D'autre part, chaque mise à jour du système désactive nombre de ces logiciels pirate ; on se souvient de Renault-Nissan qui a été mis en faillite après avoir été condamné par Microsoft® à payer douze milliards d'euros de dommages et intérêts parce qu'un employé (au secret dans un camp antiterroriste à présent) avait installé un logiciel de contournement de PalladiumTM sur son poste, mais aussi et surtout parce que toute son informatique avait été déclarée "non sûre" par Microsoft®©, entraînant l'arrêt total de l'entreprise, ainsi que de toutes les voitures derniers modèles du constructeur tournant sous Windows-XPCE for Cars©®, ce qui provoqua 569 morts dans le Grand Carambolage de juin dernier. Pour ce genre de cas, MicrosoftTM© propose une version "immortelle" de Windows© qui ne répondra pas immédiatement aux ordres de désactivation venues de Redmond, mais attendra que les critères de sécurité définis par l'utilisateur soient remplis. Le prix est volontairement élevé "pour limiter les abus et le piratage et encourager l'innovation" selon l'éditeur, et explique l'essentiel de la hausse du prix moyen des voitures de 15 000 ¤ à 24 800 ¤ en six mois.

La reconnaissance automatique par le BIOS des paramètres du pays (par analyse des réponses orales des utilisateurs, insultes comprises, et balise GPS) s'opère sans problème. Si vous désirez les modifier (au cas où vous seriez un étranger non encore expulsé ou un professeur de langue), cela est enfantin. Attention au piège classique de jurer dans une langue étrangère devant la machine : elle se reconfigurera automatiquement dans cette langue, qui n'est sans doute pas celle de votre lieu d'achat. Or l'installation de toute autre langue entraîne la facturation par Microsoft® d'une license supplémentaire avec frais de traitement pour un total de 1 500 ¤ annuels environ. La somme est débitée immédiatement. Les dernières émeutes dans les ghettos maghrébins à Neuilly ont eu lieu en partie à cause de cela, les huissiers de Microsoft© ayant procédé à des saisies musclées chez certains étrangers maniant leur sabir maternel et le français, forçant l'ordinateur à se reconfigurer en permanence et à demander sans cesse une nouvelle license de langue. Les responsables ont été condamnés de plus aux travaux forcés pour attaque par déni de service (saturation) sur les serveurs de license de Microsoft®.

Cependant, contrairement aux machines des grands constructeurs birmans ou brésiliens, le Y900 n'est pas pré-configuré, et les tous premiers messages de la machine peuvent être en hindi, langage par défaut de WindowsTM. Il faudra s'y habituer à présent que Bill Gates a délocalisé Microsoft Development for Innovation© à Bombay pour réduire ses coûts et contourner les dernières bribes de lois anti-trusts euro-américaines. Un défaut (propre au BIOS de cette machine) : si le refroidissement par eau des processeurs n'est pas branché, le système en fait part à l'aide d'idéogrammes chinois.

Cette dernière version de Windows contient bien évidemment toutes les dernières nouveautés : technologie krush, pour extirper d'Internet l'essentiel de ce qui vous intéresse (puisque, selon les dernières statistiques, tout se trouve en au moins deux cents exemplaires sur le réseau), système HomeX de gestion de votre logement par réseau USB-Home, FindX pour la surveillance des animaux et enfants (s'ils sont dotés de balises KidAtFoot), interface religieuse ParadiseX (cinquante religions au choix, avec DirectChurch et ActivePreach inclus), MacDoX pour le commerce alimentaire virtuel, AssimilX pour les apprentissages de langue (19 langues déclarées rentables par l'éditeur ; on se souviendra que l'Organisation Mondiale du Commerce a exigé des pays n'utilisant pas l'une de ces langues d'en changer avant deux ans), CryptX pour les communications privées (sous condition de déposer les clés de cryptage auprès de Microsoft® et après approbation des autorités anti-terroristes) ; citons enfin les derniers drivers EyeX 5.0 pour la RV, et enfin l'assistant FilmX pour faire vos propres superproductions (sous réserve des droits des détenteurs des licenses ; chaque copie de votre ½uvre fera l'objet d'une taxe de la MPAA au profit des majors enregistrées chez MicrosoftTM).

Rappelons que les équivalents libres de ces logiciels sont disponibles pour les autres systèmes comme GNU/Linux  ou GNU/Hurd ; ils ont pour avantage de garantir qu'aucune information d'ordre privé ne sera retransmise à votre provider Internet ou au constructeur d'un composant quelconque de votre machine. GNU/Hurd (version Debian) contient un gadget qui repère toutes ces tentatives de demande de renseignement depuis l'extérieur et déclenche les agents d'attaque juridique. Un système qui vient d'être interdit aux États-Unis sous la pression des multinationales (il n'était d'ailleurs pas légalement utilisable sur les nouvelles machines, Palladium® devenant obligatoire) mais qui a été encensé dans les cercles underground en Europe.

Une raison de plus d'espérer que Richard Stallman pourra remplir à titre posthume son pari de réunir le million de dollars qu'Intel-AMD® demande pour certifier une version minimale de GNU/Linux ou GNU/Hurd sur ses processeurs sur toute la planète, ce qui permettrait, selon Linus Torvalds, de faire tourner toute application GNU ensuite sur ce système de base, et de retrouver une partie de la liberté de faire fonctionner n'importe quelle application sur un ordinateur sans avoir besoin de l'enregistrer préalablement auprès de l'éditeur du système d'exploitation, et sans le risque de la voir dé-certifiée du jour au lendemain faute de paiment annuel de la license. Une utopie qui a déjà coûté leur liberté à bien des hackers pour complicité de fait avec Al-Qaida, même s'il n'a jamais été prouvé que le groupe terroriste utilise autre chose que des ordinateurs courants tournant sous Windows®.

Étonnament, bien que l'appareil soit grand public, une offre est faite à destination des programmeurs débutants : pour un supplément dérisoire, sont offerts les licenses des logiciels de développement Microsoft, notamment le dernier avatar de MS.nET-Agile®, qui devrait clouer définitivement le bec aux environnements Expresso-DKTM d'Oracle-Sun et VisualAge® for Capuccino d'IBM, malgré leur nombreuse bibliothèque de composants JavaTomates. Sont fournies aussi toutes les API de communications certifiées avec le système, leur documentation, et leurs dates de péremption (suivant en cela la politique d'"obsolescence délibérée" de Microsoft®, seule capable de forcer les développeurs à utiliser les dernières versions sécurisées et certifiées non piratables, à payer de nouvelles licenses annuelles de développement, et à encourager l'innovation).

Le débogueur intelligent Open-CupOfTea de Borland/Inprise-Wu est aussi livré. Répétons que ce dernier programme ne peut être appliqué sur un être humain que par un psychiatre confirmé en milieu hospitalier, sous peine de graves dommages cérébraux.

Le Y900 devrait se trouver dès à présent au rayon "fournitures de base" de votre hypermarché habituel. Le coût du hardware est, comme souvent à présent, au symbolique 10 ¤, mais les licenses d'exécution de Windows® et des différents logiciels, ainsi que les droits sur le logo du distributeur (Wal-Mart pour la plupart d'entre nous) sont de 7 500 ¤. Lisez bien les contrats à la caisse avant d'y apposer votre ADN, du moins ceux que vous pouvez consulter avant de vous engager (vous y êtes liés dès l'allumage de la machine, où ils sont stockés).


Horreur domotique

Un texte pas tout jeune trouvé sur Internet, traduit par mes soins
L’auteur original serait : amir A. Rashid, The Open Group, Research Institute, Research Engineer, Eleven Cambridge Center, Cambridge, MA 02142
Texte original (ou une variante) a été retrouvé ici.

28 novembre : Nous avons enfin emménagé dans ma nouvelle maison. Enfin, nous vivons dans la maison la plus intelligente du quartier. Tout est en réseau. La télé par câble est connectée au téléphone, qui est connecté à l'ordinateur, qui est connecté au réseau électrique, à l'électroménager et au système d'alarme. Tout est piloté depuis une télécommande universelle avec l'interface la plus intuitive que j'aie jamais vue.
La programmation est un jeu d'enfants. Je me sens totalement branché.

30 novembre :Très cool. J'ai programmé le magnétoscope depuis mon travail, mis en marche le thermostat et allumé les lumières depuis le téléphone de la voiture, ajusté la température du four pour la pizza.
Quand j'arrive, tout est prêt, aux petits oignons. Peut-être devrais-je me faire implanter la télécommande directement dans mon corps.

3 décembre : Hier, la cuisine a PLANTÉ. Horrible. Au moment où j'ouvrais la porte du frigo, l'ampoule a claqué. Tout de suite après, tout s'est arrêté - les lumières, le micro-ondes, la cafetière - tout.
J'ai soigneusement tout débranché et rebranché. Rien. J'ai appellé la compagnie du câble - mais pas depuis le téléphone de la cuisine. Ils m'ont renvoyé vers l'installeur, qui m'a affirmé que c'était un problème de logiciel.
La compagnie qui s'occupe du logiciel a lancé un télétest via la processeur de la maison. Leur expert affirme que c'est un problème dû à l'installeur. Je m'en fous, je veux ma cuisine !
D'autres coups de téléphone suivent, et d'autres diagnostics. Il s'avère que le problème vient d'une "gestion d'erreur non implémentée", à savoir que le réseau n'a jamais vu une panne d'ampoule du réfrigérateur lorsque la porte de ce réfrigérateur est ouverte. Le programme de logique floue en a donc déduit qu'il y avait eu une surtension, et a éteint toute la cuisine.
Mais comme le process de gestion des capteurs avait confirmé l'absence de pic de tension, le gestionnaire de cuisine a perdu les pédales et n'a pas pu exécuter un redémarrage standard. Le gars de l'installation me jure que c'était la première fois que cela arrivait. Rebooter la cuisine a pris plus d'une heure.

7 décembre : Les policiers sont pas contents. La maison n'arrête pas de les appeler à l'aide. On a fini par trouver que quand la télé ou la chaîne HiFi diffusent à plus de 25 décibels, cela crée des micro-vibrations qui sont amplifiées quand elles atteignent la fenêtre.
Quand ces vibrations se mélangent avec des courants d'air, les capteurs de l'alarme sont activés, et l'ordinateur de la police conclut à une tentative d'effraction.
Un autre problème est apparu : quand le sous-sol est en mode autotest, la télécommande n'accepte pas de changer de chaîne sur la télé. Cela veut dire qu'il faut que je me lève du canapé pour aller changer de chaîne à la main. Les gars du logiciel me disent que ce sera corrigé dans la version 2.1 de SmartHouse. Mais elle n'est pas encore prête.

12 décembre : C'est un cauchemar. Il y a un virus dans la maison. Mon ordinateur l'a découvert alors qu'il attaquait par le réseau public. Je suis revenu à la maison et le salon était un vrai sauna, les fenêtres de la chambre étaient couvertes de glace, le frigo était en mode "décongélation", la machine à laver avait inondé le sous-sol, la porte du garage n'arrêtait pas de s'ouvrir et de se fermer et la télé était verrouillée sur TéléAchat.
Partout dans la maison les lumières clignotaient comme des stroboscopes avant d'exploser. Il y avait du verre brisé partout. Bien sûr, la centrale d'alarme n'avait rien vu. Il y avait un message clignotant sur l'écran de l'ordinateur : "BIENVENUE à Tornadomestique !!! C'EST MAINTENANT QU'ON VA RIRE... (En toute modestie, il n'y a pas de virus qui vaille Tornadomestique...)"

18 décembre : Ils pensent avoir terminé la désinfection digitale de la maison, mais elle est dans un état épouvantable. Les tuyaux ont éclaté et nous ne sommes pas sûrs qu'ils aient eu la partie du virus qui attaque les toilettes.
Toutefois, les Exorcistes (comme aiment à se surnommer les membres du Commando d'Intervention Rapide de l'installeur) sont sûrs que le pire est passé. "Tornadomestique est plutôt méchant", me dit un des membres du commando, "mais vous avez eu de la chance de ne pas être attaqué par Poltergeist. Celui là est VRAIMENT méchant".

19 décembre : Apparemment, notre maison n'est pas assurée contre les virus. "Le feu et les glissements de terrain, oui", me dit l'expert de l'assurance, "mis pas les virus". Mon contrat avec les gens de SmartHouse stipule clairement que les garanties sont nulles et non avenues si un appareil ou un ordinateur de la maison est connecté, de quelque manière que ce soit, sur un réseau non homologué.
Tout le monde est vraiment, vraiment, désolé, mais ils ne peuvent pas prévoir tout virus présent ou à venir. Nous appelons notre avocat. Il rit, il est très excité.

21 décembre : Je reçois un appel d'un vendeur de SmartHouse. Il nous propose gratuitement, c'est une offre promotionnelle de Noël, d'être bêta-testeurs de la mise à jour 2.1 de SmartHouse. Il dit que je pourrai rencontrer les programmeurs en personne. "J'en serai ravi", lui réponds-je.


Windows for Hometronics critical errors

(0123) Intruder locked in toilets,
(4251) Tear gas tank empty now
(7895) Alarm horn 123dB ON
(6841) System does not respond
(7789) Warning code : belle-mère
(6666) Neighbors call police
(8845) Fire detected
(6614) System called hotline - no response -    Retry/Abort/cancel
(6841) System does not respond
(6841) System does not respond
(6841) System does not respond
 

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