L’idée est d’un « Couard anonyme » sur Slashdot en juillet 2005 : aux télémarketeurs qui le harcèlent pour essayer de lui vendre tout et n’importe quoi il répond :
« Vous vous souvenez quand votre mère vous disait de bien écouter à l’école, ou bien vous ne feriez rien de bon dans la vie ? Vous la croyez maintenant ? » Clic !
Cruel et souvent faux (combien de surdiplômés dans les centres d’appel qui ont juste besoin de manger ?), mais franchement, ce genre de métier doit disparaître, et faire comprendre aux pions à l’autre bout du fil qu’ils doivent en changer est un des moyens, puisque tout est fait pour isoler la victime (vous et moi) du responsable (les marketeux en chef, leurs clients commanditaires, etc.).
Au passage :
- le fameux contre-script ;
- d’autres vacheries et trucs contre cette engeance ;
- une des nombreuses enfilades de Slashdot consacrées au sujet (très américano-centrique ; le phénomène est bien pire chez eux).
(Mise à jour du 3 juin)
- Discussion tendue, argumentée et intéressante sur le thème de l’attitude à adopter envers les esclaves des centres d’appels chez le Monolecte : Et la politesse bordel ?.
- Bonjour, ici l'emmerdeur de service... chez Swâmi Petaramesh.
6 réactions
1 De Le Monolecte - 02/06/2007, 08:38
Pas du tout d'accord et voici ma contribution :
blog.monolecte.fr/post/20...
2 De Le webmestre - 03/06/2007, 10:58
@Monolecte : Pas d'accord avec le fond de ton désaccord. Je serais plutôt d'accord avec les positions de Swâmi Petaramesh parmi les commentaires de ton billet. Et j'avais dit dans ces mêmes commentaires que la seule vraie réponse à notre portée est d'ordre économique : boycott des spammers téléphoniques, et augmentation des coûts liés à ces appels (longueur, turn-over des appelants). Le jour où entrer dans un centre d'appel sera socialement considéré au même niveau que la prostitution, un progrès sera fait. Un des meilleurs services à rendre au malheureux à l'autre bout du fil est de le convaincre à changer à de profession fissa, parce qu'il ne percera jamais et surtout parce qu'elle est intrinsèquement malfaisante.
Évidemment, il faut savoir raison garder, laisser une chance aux entreprise les moins stupides (mes banques ont accusé réception de la suppression de mes coordonnées téléphoniques pour le télémarketing), ne pas confondre les sondages et les pubs, etc.
3 De PB - 05/06/2007, 22:21
Excellent le contre-stript, Il faut le traduire en français !
4 De PB - 05/06/2007, 22:22
Oups, je viens de voir qu'il l'est déjà.
5 De Le Monolecte - 10/06/2007, 10:01
Je reviendres!
Dans un système où les gens auraient le choix de leur boulot pour bouffer, je ne dis pas. Mais ce n'est pas le cas. Je suis allée en centre d'appel parce que c'était ça ou rien. Tu bouffes ou tu crèves. 0 ou 1 : notre monde devient binaire.
Je n'avais pas fait 5 ans d'études sup. pour lire un putain d'écran monochrome orange et poser des questions cons pensées par des abrutis plus bêtes que moi et infiniment mieux payés, mais c'était ça ou la rue. Beaucoup de mes collègues étaient des noirs ou des arabes. Parce que la téléphonie a ça de bien qu'elle discrimine sur l'accent, l'élocution, la vitesse de lecture, mais pas ta gueule ou la couleur de ta peau.
Bref, le mec qui t'appelle chez toi n'est ni meilleur ni pire que toi, il n'a juste trouvé que ce taff pour bouffer, ce qui n'en fait pas un défouloir pour le reste du monde.
Un peu d'empathie ne ferait vraiment pas de mal à notre monde...
6 De Le webmestre - 12/06/2007, 19:45
@Monolecte : Il ne s’agit pas de ne pas faire preuve d’empathie envers le malheureux qui ne devrait pas être à l’autre bout du fil. Mais il est la seule interface avec les spammeurs téléphoniques, et plus tôt il lâchera ce métier, mieux ce sera pour lui comme pour moi. Je le répète, le spam téléphonique ne vaut pas beaucoup mieux que la prostitution, et si j’ai pitié de ceux qui font les deux métiers pour manger, il est hors de question que je facilite leur activité.
Bon, le pur sadisme est tout de même à éviter - sauf pour les cuisinistes et les vendeurs de fenêtres bien sûr.