juillet 2016 (3)

dimanche 17 juillet 2016

Les mythes du terrorisme (Michael Shermer)

Histoire de relever le désastreux niveau médiatique après les tragiques attentats de Nice, voici le résumé de Myths of terrorism, un article de 2015 de ma revue américaine préférée, Skeptic, avec une vision assez américaine mais sur une longue durée du terrorisme en général. (Remarques personnelles en italique.)

Michael Shermer (ex-fondamentaliste chrétien passé chef de file des sceptiques) a pour conviction que l’humanité, contrairement aux apparences, s’améliore, et en tient pour preuve l’avancée des droits des minorités et le nombre décroissant de meurtres et autres massacres sur le long terme. (Un exemple extrême et récent cité par ces gauchistes du Figaro : deux tiers d’homicides en moins à Paris en vingt ans ; sur une tendance plus globale en France, voir la Voix du Nord).

On lui oppose souvent le contre-exemple du terrorisme, apparemment une régression majeure. Mais même cela est sur la pente descendante, et en fait noyé dans le bruit statistique des décès (malgré le bruit médiatique). Alors, pourquoi en avons-nous tant peur ?

Le terrorisme est une attaque par des entités non étatiques contre des non-combattants, et vise à faire régner la terreur — et à empêcher tout raisonnement rationnel. Shermer tient à faire rendre gorge à sept mythes :

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« Pour la Science » n° 464 de juin 2016

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Je sais, je suis en retard. Petit numéro sans grand-chose de passionnant à retenir pour moi.

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mercredi 6 juillet 2016

Nathalie Henneberg

Ma revue de SF préférée, Galaxies, a sorti un dossier sur Nathalie Henneberg, et ça n’a pas raté : je relis en rafale tous les tomes que j’ai sous la main (en bonne partie hérités de mon père, car la dame est peu republiée depuis ma naissance, hélas !).

N_Henneberg_La_Plaie.jpgElle était exactement le genre d’auteur entre deux mondes (on dit aussi « le cul entre deux chaises » ) que j’aime en ce moment : Nathalie Henneberg n’est pas née française mais russe, s’est réfugiée en Syrie après la Révolution de 1917, et a épousé un militaire français, témoin de la Seconde Guerre Mondiale.

Elle mélange allègrement romantisme, souffle épique et fatalité slaves, éléments rationalistes plus occidentaux et science-fiction de l’époque « fusées et fulgurants ». Elle détonne dans le monde très rationnel de la SF du XXè siècle.

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