Alors qu’est-ce que je pourrais dire d’« insignifiant mais extraordinaire » comme dirait Éric (mon tourmenteur) ?

1) J’ai un lapin, de pas loin de huit ans d’âge, ce qui est vénérable pour un lagomorphe léporidé. Ce fut le premier achat un peu important avec ma alors future femme peu après le début de notre vie commune. Elle s’appelle Girofle (la lapine, pas ma femme).

2) Je suis pathologiquement incapable de rester inactif quelque part. Il faut que je bouge, que je sois actif au clavier, ou que j’ai un livre dans les mains. Mon état de repos est affalé dans le canapé, en train de lire un Pour la Science ou un C’t (oui, de l’allemand). Quand j’ai fini de manger et que je ne discute pas passionnément, je me lève immédiatement de table pour commencer à débarrasser, ranger, vider le lave-vaisselle, faire le café...

J’ai toujours un magazine dans les mains pendant que je regarde la télé. Une des raisons pour lesquelles je ne supporte pas la course à pied est l’impossibilité de lire en même temps, je me fais ch... comme un rat mort (oui, il faudra que je rééssaie en écoutant des podcasts ; je me dis ça depuis des années). Mon idée de l’enfer est une salle d’attente sans un seul magazine, même people, de motos ou de musique dodécaphonique, à feuilleter.

3) J’ai l’esprit de contradiction. Soutenez n’importe quelle thèse, je chercherai toujours les arguments opposés.

4) Je suis capable d’embrayer sur n’importe quel sujet, je le généralise, je le lie avec d’autres, je crache une page-écran de commentaires sur ce que l’on veut (hein Stéphane ?) ; ça doit être lié à l’hystérie décrite au point n°2. En conséquence, l’arrière-cour privée du présent blog est pleine d’un milliard de billets pas terminés, à peine entamés, ou juste réduits à un lien sur un article sur lequel je veux disserter.

Je me suis trouvé un père spirituel, Douglas Hofstadter, qui dans Gödel, Escher, Bach a manifestement eu aussi de la peine à se retenir de parler trop longuement de toutes les grandes idées toutes liées entre elles qu’il voulait exposer — il a même complètement échoué et pondu un pavé dont je termine actuellement (et péniblement) la lecture, et dont je parlerai ici (Mise à jour de mai 2008 : C’est fait.).

On remarquera que ce point 4 est déjà bien trop long et donc une démonstration de lui-même. C’est marrant, parce que l’autoréférence est justement un des thèmes principaux du livre suscité. Le lecteur remarquera que je fais aussi souvent des phrases trop longues. Et j’utilise aussi trop la forme impersonnelle (« on »), c’est l’allemand qui doit déteindre.

Oui, j’étais très bon en dissert’ au lycée. On ne dirait pas en lisant ceci, mais j’étais aussi bon en résumé : à l’époque je devais tout écrire avec un stylo.

5) À propos de stylo : mon écriture n’a jamais été très belle mais depuis quelques années j’ai moi-même parfois de la peine à me relire.

6) J’ai à la maison une machine sous Mac OS X, une sous Ubuntu, une sous Debian, une sous PalmOS, une autre sous un dérivé de Linux spécialisé dans l’enregistrement d’émissions de télé, une autre sous Linux spécialisée dans la transmission via l’ADSL de flux TCP/IP, de télévision, de téléphone. Je ne connais pas les systèmes d’exploitation de ma télé, de l’amplificateur, de mes ampoules, du four, des réveils...

7) (Septième point car le 6 ne porte pas sur moi) En conséquence du point 4, j’ai beaucoup de mal à m’arrêter quand je suis lancé sur quelque chose, quoi que ce soit (de non sportif) d’ailleurs. Je travaille en mode batch, et mon boulot actuel (4 projets simultanés dont un support client implanifiable + la formation de mon remplaçant sur l’un d’entre eux) est un cauchemar pour moi.

8) (En application du point 3, je n’aime pas trop les chaînes (même si je suis flatté qu’on pense à moi...) et je rajoute un point 7 8)

Je suis persuadé que l’on me vole des heures de temps d’éveil chaque jour. Le début d’après-midi est particulièrement sujet à cela, l’horloge semble arriver tout de suite à seize heures après le retour du repas (je pars manger avant midi !). C’est également le cas dans la soirée, entre la fin du repas et le coucher. Vu mon manque de sommeil, je suspecte aussi que le voleur me spolie également d’heures nocturnes.

Pour une fois je ne vais pas décréter que la chaîne s’arrêtera avec moi, je vais refiler la patate chaude à Fred, histoire de voir s’il fera un hors-sujet sur son blog.