(Ce billet est un résumé d’une formation que je n’ai pas personnellement suivie. Toute approximation est donc de mon fait. Si quelqu’un de qualifié considère que tout ce qui suit est un tissu d’âneries, qu’il en informe l’Éducation Nationale, qui l’enseigne à ses professeurs. Les grandes lignes semblent en tout cas sensées.)

On distingue huit besoins psychologiques, tous présents en chacun de nous, mais à des degrés très divers selon les personnes. Quand un besoin primordial particulier n’est pas satisfait, des comportements de défense apparaissent.

Il est fortement conseillé de repérer ses propres deux ou trois principaux besoins, pour parfois mettre le doigt sur la source d’un état d’insatisfaction sans cause apparente. Ainsi que les premiers besoins des personnes que l’on côtoie, conjoint au premier rang...

  • La reconnaissance inconditionnelle : Un individu peut avoir besoin de recevoir des signaux positifs, verbaux (« J’aime être avec toi ! Tu es superbe ! ») ou pas (gestes).

    Mécanisme de défense : Ces personnes sont soucieuses de faire plaisir. Si ce besoin est frustré, elles peuvent se sentir dévalorisées.

    Commentaire personnel : Besoin sans doute répandu dans la gente féminine :-)
  • La reconnaissance conditionnelle : Ce besoin est un peu similaire au précédent, mais portant plutôt sur les actions et réalisations. (« Ton rapport est bien présenté. » « Il manque une conclusion là. »). Il s’agit d’un besoin de retour sur ce que l’on réalise, d’un besoin de structure.

    Mécanisme de défense : Sans retour, même négatif, il apparaît un besoin de surcontrôle, une forme de perfectionnisme excessif, avec un besoin de se créer ses propres buts.

    Commentaire personnel : Une personne ayant ce besoin sera comblée par le système scolaire où on se retrouve très encadré et souvent noté, et n’aimera pas les boulots si autonomes que l’on a l’impression de travailler dans le vide, à moins qu’elle apprécie de se fixer ses propres buts, quoiqu’en disent les autres, ou alors à la recherche hors du boulot, de la famille... de cette reconnaissance. (Tiens, c’est tout moi...)
  • Le retrait : C’est le besoin de se réfugier « dans sa bulle », de s’isoler des autres.

    Mécanisme de défense : Si on lui « crève sa bulle » trop souvent, le malheureux risque de couper la communication plus ou moins volontairement, au risque de passer pour un rustre.

    Commentaire personnel : Ceux qui me connaissent se doutent que c’est mon besoin primaire. En conséquence, je considère qu’un téléphone et un gamin de deux ans sont deux nuisances majeures.
    Bizarrement, ce besoin de retrait s’accompagne d’une grande tolérance aux ordres à l’impératif : je ne vois pas d’inconvénient à ce qu’on me demande (poliment) de faire des choses, au contraire j’aime bien rendre service (surtout s’il y a un retour, voir Reconnaissance conditionnelle).
  • La planification : C’est le besoin d’un cadre, d’un planning, d’une « règle du jeu », d’indications sur le déroulement des choses.

    Mécanisme de défense : Confusion et dévalorisation.

    Commentaire personnel : J’aime bien savoir où je couche le soir et ne pas m’embarquer sans biscuit, mais la planification n’est pas mon fort. Par contre, quand on vit avec quelqu’un dont c’est le besoin primaire, il vaut mieux le savoir et ne pas la[1] laisser dans le noir sur les dates des vacances, sur ce qu’on fait ce soir...
  • L’excitation : Besoin de solicitations, propositions, challenges, défis... pour mobiliser son énergie.

    Mécanisme de défense : La personne frustrée lance en quelque sorte ses propres défis, sème la zizanie, devient manipulatrice, impatiente.

    Commentaire personnel : Je ne peux pas supporter longtemps de faire les mêmes choses, ça doit être mon deuxième besoin.
  • Le respect des convictions : Certaines personnes ont un besoin vital qu’on les laisse exprimer leurs opinions, leurs idées, leurs valeurs.

    Mécanisme de défense : Le besoin de convaincre peut se transformer en croisade ou en rabâchage.

    Commentaire personnel : Si je connais quelques « croisés » dans mon entourage, et que l’espèce semble répandue chez les informaticiens (adeptes fréquents des guerres saintes), j’ai pris depuis longtemps l’habitude d’être toujours dans des groupes minoritaires...
  • La stimulation douce : Des gens ont besoin d’un environnement ou un décor chaleureux, agréables, confortables, avec des objets personnels. Ces gens doivent être très malheureux dans certains bureaux archi-formatés.

    Mécanisme de défense : Comme pour la reconnaissance inconditionnelle, la frustration peut engendrer la dévalorisation.

    Commentaire : Attention, si dans un couple il y a un bordélique apparent[2] (au hasard : moi) et une victime de ce besoin (au hasard : ma moitié), le risque de friction sur ce sujet est réel.

Les hypothèses sur la répartition hommes/femmes de ces besoins sont laissées en exercice au lecteur.

Notes

[1] Z’avez remarqué, ce lapsus ? « La » et pas « le ».

[2] Je dis « apparent » car l’ordre est en fait caché, ce n’est pas le chaos complet. Mais les piles un peu partout et les salades de câbles apparentes sont d’un esthétisme certes relatif.