La robotique est-elle l’avenir du bio et de la culture en Occident ? Un robot capable d’arracher méticuleusement et soigneusement chaque mauvaise herbe, voire de détruire mécaniquement les pucerons un à un, serait la solution à bon nombre de problèmes de pollution actuels.
Rien que pour m’épargner la chasse aux pissenlits ou l’arrachage de la mousse je serais prêt à en acheter un...
10 réactions
1 De jid - 30/04/2008, 09:55
On en arrive effectivement à une des conclusions d'Asimov (je crois): pour que le robot soit intégré sans peur dans la vie courante, il faut qu'il soit cantonné à des tâches simples voire uniques. Pas du tout le robot humanoide du début de la SF.
2 De Steph - 30/04/2008, 11:13
S'il fait le trèfle et le chiendent aussi, j'achète tout de suite
3 De miod - 30/04/2008, 12:22
Peut-il arracher proprement les racines des gentianes jaunes ? Sinon, ça n'a strictement aucun intérêt...
4 De PB - 01/05/2008, 00:38
Je profite du premier mai : et le robot travailleur ? Depuis le temps qu'on sait aller sur la Lune, on devrait savoir confier des travaux pénibles à des robots (souvent les travaux pénibles sont bêtes), et sans râler parce que ça fait du chomage ;-)
5 De Le webmestre - 01/05/2008, 11:06
@jid : Les robots spécialisés c’est tout de même plus facile à programmer que de refaire l’humain complètement.
@miod : Je suppose qu’il suffit d’un patch. Espérons que le cerveau du robot sera en libre.
(Ces deux remarques me font indirectement penser que ces machines risquent un jour aussi d’être victimes de virus, ''malware'', et autres piratages qui les transformeront potentiellement en armes... Mieux vaut que ce ne soit pas des machines trop futées d’ailleurs.)
@Steph : Le trèfle aussi ? Y a du boulot... Au moins le trèfle c’est vert.
@PB : Le robot le moins cher pour les travaux pénibles, selon les entreprises qui les utilisent, sont les Chinois, Vietnamiens et autres habitants du Tiers-Monde exploités dans leurs usines, payés au lance-pierre et sans droit syndical. Le jour où un dysfonctionne (rébellion, maladie, maternité...) on le jette et on en prend un autre. (Soyons honnête, si j’étais expatrié à Haïti ou Madagascar, avec un pouvoir d’achat centuple par rapport au paysan local, je n’aurais aucun scrupule à embaucher quelqu’un pour faire mon jardin, et je ferais pareil en France si j’étais riche).
Le problème du chômage généré par les robots sera réglé une fois que la Chine se prendra les conséquences de la politique de l’enfant unique en pleine face (vieillissement accéléré et manque de main d’œuvre) - et les Japonais auront là encore un temps d’avance, sociologiquement et techniquement d’ailleurs.
Dans d’autres secteurs, on s’est aussi aperçu qu’un robot qui fait tout le temps la même chose c’est bien, mais que ça réclame du monde (qualifié) pour le materner et que ce n‘est pas souple en cas d’adaptations incessantes : l’automobile européenne utilise moins de robots, et j’avais lu que dans les usines de cartes mères taïwanaises (pays développé), les humains étaient plus rapides à « reprogrammer » lors des changements de série que des machines.
6 De PB - 01/05/2008, 11:36
Le fait que certains humains soient moins chers que des robots (pour des travaux faisables par des robots), c'est un peu choquant, désolé de faire le naïf.
Une autre tâche difficile, à côté de la conception de robots, serait d'apprendre à faire autre chose que travailler. Je pense avoir des facilités dans ce domaine, mais pour certains c'est vraiment difficile, tant la "valeur travail" est ... une valeur, de nos jours :-)
7 De Le webmestre - 01/05/2008, 20:47
@PB : L’humain est parfois moins cher parce qu’il est plus flexible, avec un sens critique, et que la plus novices des ouvrières peut faire des choses qu’une machine ne sait pas faire. La conception, la fabrication et la maintenance dudit robot ne sont pas gratuites non plus, et parmi les activités les plus difficiles qui soient.
Alors quand en plus la main d’œuvre humaine est à peine au-dessus de l’esclavage, l’équation économique est facile à faire pour certains... Certains disent que les Grecs et Romains n’ont jamais développé de civilisation technique à cause de l’esclavage généralisé.
8 De PB - 02/05/2008, 01:19
"Certains disent que les Grecs et Romains n’ont jamais développé de civilisation technique à cause de l’esclavage généralisé".
C'est assez convaincant ! Donc le progrès social impliquerait le progrès technique :-)
9 De PB - 02/05/2008, 07:12
Oups, le non-progrès social impliquerait le non-progrès technique, pardon pour la faute de logique.
10 De Le webmestre - 02/05/2008, 07:56
@PB : Je serais moins optimiste. L’agriculture a précédé les cités-États ; les débuts de la science moderne ont précédé les Lumières ; la mécanisation a précédé les congés payés ; les avancées technologiques soviétiques n’ont pas spécialement amené le bonheur du peuple...
On pourrait avancer que le progrès technique permet de « payer » le progrès social en augmentant la quantité de richesses disponibles.