À la maison

  • Se couper les cheveux très courts pour éviter d’avoir à se les sécher, au moins l’été. La boule à zéro permet de se passer aussi de shampooing.
  • Ne plus acheter d’eau en bouteille : celle du robinet est parfaitement buvable, tirée du robinet un peu avant de servir, avec quelques gouttes de citron par exemple. En cas de nécessité, acheter les eaux de source locales (Wattwiller ou Carola pour les Alsaciens, Évian pour les Savoyards...), c’est toujours ça qui traverse le pays en moins.
  • Pour remplacer le coton souvent utilisé pour se nettoyer le visage, prendre des petits carrés de tissu polaire. Ils partent au nettoyage dans la machine (dans un petit filet, c’est plus pratique pour récupérer). Ma chère moitié a adopté sauf pour les yeux, mais le tissu polaire n’est pas forcément responsable de l’allergie. (Détails ici et ici.)
  • Poser une multiprise sur tous les appareils qui ont une fâcheuse tendance à consommer de l’électricité même éteints. Si possible, trouver une multiprise avec des interrupteurs séparés pour chaque prise. Que chaque prise électrique ne possède pas un interrupteur indépendant me désespère (tiens, une idée pour une prochaine norme électrique !). Je crois que ça existe outre-Manche. (Ajout de 2010 : j’ai suivi l’idée de Thias dans les commentaires, avec la prise maître-esclave sur mes ordinateurs, ça marche bien.)
  • Entre le ballon d’eau chaude et le robinet, il y a de l’eau refroidie qu’il ne faut pas faire couler inutilement : la partie de la toilette à l’eau froide doit précéder celle à l’eau chaude.
  • Une idée rencontrée sur le web : au cœur de l’hiver, laisser geler dehors des bouteilles remplies aux trois quarts d’eau, et les mettre au frigo pour réduire sa consommation. Dommage que ce ne soit pas possible en été, où le frigo est encore plus sollicité.
  • Le frigo doit être dans l’endroit le plus frais de la maison. Facile à dire. (Dans la catégorie des normes à généraliser, je suggère le frigo avec moteur extérieur : il rejetterait la chaleur dehors l’été au lieu de chauffer sa propre pièce, et pourrait pomper du froid l’hiver. À voir si la rentabilité se justifierait, au moins dans le neuf.)

Au boulot

  • La cravate et le pantalon long devraient être interdits par temps chauds, cela permettrait de régler les climatiseurs sur une température un peu plus haute.
  • L’étude du télétravail au moins à temps partiel devrait être systématique pour tous les postes de bureau. Plus facile, plus rentable et plus rapide à mettre en place (pas pour tous les postes bien sûr) que convertir toutes les voitures à l’électrique ou mettre tout le monde dans un tramway.
  • En déplacement professionnel, conduire aussi relax que si on payait soi-même le carburant.
  • Si vous faites partie de ces malheureux qui travaillent sur écran cathodique toute la journée, il est temps de le laisser choir par terre par erreur : non seulement son remplaçant plat sera beaucoup plus économe en kWh, mais votre vue sera meilleure. La place des vieux cathodiques n’est plus acceptable que dans des endroits où ils ne sont plus qu’exceptionnellement allumés (sur un serveur par exemple).

En voiture

  • Freiner avec les « aérofreins » en ouvrant les fenêtres[1]. Ça limite aussi l’usage de la clim’.
  • Considérer chaque coup de frein comme un échec : en ayant accéléré un peu moins fort avant, on se serait arrêté au même endroit en roues libres. Je descends beaucoup de côtes au point mort ou au frein moteur. (Attention, un accident serait écologiquement et financièrement beaucoup plus coûteux que les quelques litres d’hydrocarbures économisés). À voir : la voiture consomme-t-elle plus au point mort que vitesse enclenchée sans accélérateur ? (Voir les commentaires : Il vaut mieux descendre vitesse enclenchée, donc en frein moteur, les roues entraînant le moteur qui ne consomme plus, qu’au point mort, où le moteur tourne, même au ralenti.)

Chez les commerçants

  • Ne pas hésiter à se plaindre du froid quand une clim’ est réglée trop bas l’été. Je n’ai jamais compris cette propension de certains commerçants à congeler leurs clients estivalement vêtus.

Plus généralement

  • Ne pas renouveler ce qui n’est pas cassé : chez nous les voitures ont dix ans ; la télé onze ; les téléphones portables ont tenu un lustre chacun ; les PC autant. Pour chaque changement, se demander simplement si la qualité de vie va y gagner, si on utilise tant que ça, laisser traîner pour laisser passer l’envie. Être un peu radin sur les bords aide puissamment… Si on tient à changer souvent, passer par Priceminister ou Ebay plutôt que d’importer un nouveau bout d’électronique de Chine.
  • Ne pas faire d’enfants, qui sont un désastre pour l’environnement et une négation de toute idée de décroissance.[2] Hélas, si tous les écolos suivaient ce conseil, par un effet pervers flagrant, la planète tiendrait au mieux une demi-génération de plus, peuplée au final de gaspilleurs, et débarrassée de toute conscience écologique. Résoudre cette contradiction peut mener à la rationalisation de la liquidation physique plus ou moins brutale de tous les non-écolos de la planète (et comme il y a toujours plus vert que soi, l’issue totalitaire et génocidaire est inévitable). Se contenter d’adopter un enfant du Tiers-monde plutôt que d’en concevoir un soi-même pourrait être un compromis qui, hélas, va à l’encontre de la plupart de nos plus profonds instincts et d’énormes difficultés administratives.

Les petits ruisseaux font les grandes rivières...

Notes

[1] Le gain est dérisoire mais le symbole compte.

[2] D’abord, là nous entrons dans le domaine des macro-économies écologiques.