Tintin après la mort d’Hergé

  • Hergé est mort en 1983[1], et Tintin et l’Alph-Art n’est jamais paru : sur le vœu d’Hergé, sa veuve a refusé de laisser Bob de Moor et les Studios Hergé terminer ce qui n’était qu’une ébauche de moitié de scénario. Y transparaissait le goût d’Hergé pour l’art moderne.
  • La même veuve verrouille totalement les droits et Tintin n’a donc pas connu d’autres aventures - du moins légalement. On ne connaîtra jamais le vocabulaire d’un Haddock furieux de se battre contre un ordinateur.

    Par contre, les détournements existent : le québécois Yves Rodier s’est fait connaître en 1995 par sa version terminée de l’Alph-Art (la meilleure parmi d’autres).

    Autre exemple, ce petit bijou, Tintin en Irak qui pille allègrement les albums pour reconstituer une version de l’histoire de l’invasion de l’Irak (où Tintin prend le rôle de Villepin). Les albums auxquels il y a le plus d’emprunts semblent être l’Oreille cassée (qui fait écho à la guerre du Grand Chaco, une guerre pour du pétrole), le Lotus bleu (sur la Chine vassalisée par les Occidentaux, et envahie par les Japonais), et les Picaros, autre grand moment de démocratie.
  • Je me demande vraiment si Spielberg et Jackson réussiront à préserver l’esprit de Tintin dans les trois films d’images de synthèse qu’ils projettent…

Notes

[1] Un de mes petits traumatismes de gosse. Je me souviens du journal télévisé qui l’a annoncé.