En juin 1941, le Reich est au sommet de sa puissance, a soumis quasiment toute l’Europe, sauf une Angleterre aux abois et l’URSS de Staline. Avec l’opération Barbarossa, Hitler lance ses troupes à l’assaut des Russes et espère triompher en quelques semaines.

Churchill sentait cette offensive approcher et était déjà disposé à aider Staline, sans illusion sur la durée du répit que la résistance soviétique offrait aux Britanniques. Toutefois, le consensus dans les renseignements britanniques était que les deux régimes totalitaires prolongeraient leur alliance dans la continuité du pacte germano-soviétique de 1939 au moins jusqu’à la soumission du Royaume-Uni ; ils sous-estimèrent le poids de l’idéologie du Lebensraum chez Hitler, alors que le Premier Ministre sentait plus la similitude des caractères de Napoléon et Hitler.

Mais les Anglais comme les Soviétiques furent aussi victime d’intoxication de la part des Allemands qui dissimulèrent leur mouvements de troupes vers l’est, ou l’attaque de la Crète, comme préparation à l’attaque du sol anglais.

Cela dit, les signaux d’alerte furent nombreux et indubitables après mai. Dès avril, Churchill lui-même avertit Staline. Beaucoup a été écrit sur le niveau de surprise que cela représentait pour le dictateur soviétique. Conscient de la menace allemande, celui-ci s’y préparait mais imaginait probablement avoir plus de temps et cherchait au maximum à se concilier les Allemands.

Dans les mois qui suivirent, les Anglais eurent la surprise de voir les Soviétiques reculer mais résister. Les Britanniques n’ayant aucune sympathie pour les communistes, leur aide fut symbolique, et ils profitèrent du répit pour se concentrer sur les autres fronts (Afrique du Nord, Atlantique).

L’hiver arrivant, Ultra livra une foule de messages logistiques allemands décrivant les difficultés de la Wehrmacht face à l’hiver (recherche tous azimuts de vêtements chauds notamment). En décembre, les Soviétiques dégageaient Moscou et cassaient la Blitzkrieg nazie.

Dans le chapitre suivant, le livre éclaire le rôle des Japonais, pourtant alliés aux Allemands : les groupes favorables à l’expansion vers le sud, et non la Sibérie, avaient gagné à Tokyo. De plus, les efforts allemands pour entraîner le Japon en guerre furent assez mous (ils préféraient les voir attaquer les possessions britanniques d’Asie). Tokyo et Moscou maintinrent des relations cordiales jusqu’en 1945. Ce fut sans doute ce qui sauva l’URSS.

1-Résumé
2-Barbarossa
3-Pearl Harbor
4-Vichy
5-La solution finale
6-L’assassinat de Hitler
7-Le bombardement de l’Allemagne
8-L’agonie du Reich
9-La bombe atomique