Les Anglo-saxons s’attendaient à ce que les Allemands résignés se jettent dans leurs bras pour limiter l’invasion soviétique (et l’offensive des Ardennes les a surpris), alors que nombre de dignitaires allemands au contraire tablaient plutôt sur un accord avec Staline. La proximité entre dictateurs totalitaires était paradoxalement bien plus grande, et Hitler (bien que lui-même loin de vouloir abandonner quoi que ce soit) avait paradoxalement plus confiance en Staline : il le prenait pour un « réaliste », alors que les Anglo-saxons travaillaient pour les Juifs et étaient imprévisibles. Il semblait incompréhensible que les Anglo-saxons continuent d’enfoncer le Reich, seule barrière à la puissance du communisme qui submergerait alors l’Europe. Les Britanniques refusèrent de transmettre à Staline cette information sur l’état d’esprit allemand...

Les Alliés s’en tinrent à leurs exigences de reddition sans condition. Mais Churchill et Roosevelt ont parfois craint une paix séparée entre les deux dictateurs ; ils se souvenaient du Pacte germano-soviétique. Staline a effectivement longtemps attendu son second front. Les Japonais, en paix avec l’URSS, poussaient au rapprochement, ainsi que Mussolini ou même Laval ! En tout cas, des signes montrent que beaucoup y pensé. Détail horrible, les rapports sur les exactions de l’Armée Rouge sur la population civile lors de l’invasion de l’Allemagne deviennent un enjeu de manipulation. Mais au grand dam des Japonais, Staline avait des visées bien plus ambitieuses que la simple récupération du territoire perdu...

Destremau finit le chapitre par un passage sur un plan vaguement étudié à la demande de Churchill dans les derniers jours de la guerre : une attaque de l’URSS par les Américains et Britanniques, et des Allemands. Nom de code : Unthinkable !

1-Résumé
2-Barbarossa
3-Pearl Harbor
4-Vichy
5-La solution finale
6-L’assassinat de Hitler
7-Le bombardement de l’Allemagne
8-L’agonie du Reich
9-La bombe atomique