Trouvé sur le web :
Première Loi de Raskin :
« Un ordinateur ne doit pas porter atteinte à votre travail ni, par son inaction, permettre qu’il soit porté atteinte à votre travail. »
(“A computer shall not harm your work or, through inaction, allow your work to come to harm.”)
Une excellente devise à garder à l’esprit quand on développe.
Dans aucun cas des données ne doivent être perdues. Surtout dans un contexte d’entreprise, de production ou de comptabilité. Bien sûr, la consistance desdites données est primordiale (je parle par exemple des liens entre commandes, livraisons, écritures comptables, etc.), sinon ce n’est pas « porter atteinte » mais « fusiller ».
Et pourtant, combien de fois Word a-t-il corrompu des fichiers ? Combien de fois ai-je vu des programmes qui, plantés en plein élan, laissaient les données dans un état inconsistant, qui interdisait de corriger et relancer ? Alors que par derrière Oracle fournissait tout ce qu’il fallait en terme de transactions et autres sécurités pour être sûr de ne pas détruire les anciennes données, même dans le pire des cas... Grrrrrr... Il n’y a rien de pire que de créer des patchs qui corrigent des données corrompues par d’autres, ou de devoir recourir aux sauvegardes pour importer des fragments de table à réconcilier à la main.
PS : Ce billet a été initialement écrit avant mon nouveau boulot. Depuis, j’ai découvert la joie de l’intégration de données et du datawarehouse, où les incohérences logiques masquées dans le schéma non contraint de la base source explosent lors de l’alimentation dans le datawarehouse contraint à mort. Un délice à débugger... à distance sans accès à la base. Je sens que 50% de mon temps va partir en fumée à cause de ce problème.
3 réactions
1 De Balise - 02/03/2007, 21:13
Un jour, je te raconterai notre système de contrôle de versions qui fait perdre des données (une collègue a encore perdu son boulot de la journée aujourd'hui).
Et ouais, la cohérence des données, c'est aussi un vrai problème. On a régulièrement des anomalies qui nous sont remontées sur l'appli pour cause de "base Oracle et base DB2 non synchrones". On commence à savoir les repérer et prouver que le problème est bien là...
2 De Dr. Goulu - 03/03/2007, 10:57
La perte de fichiers n'est que la partie visible de l'iceberg sur lequel se fracasse l'énergie du travail de temps en temps.
Sous la surface il y a un fait bien pire : l'informatique est par principe destructrice d'information. Une discipline, l'"informatique théorique" le démontre en faisant un lien au niveau physique entre le traitement de l'information et les lois de la thermodynamique : à force de manipuler des bits, ils se mélangent inéluctablement pour donner moins d'information, comme de l'eau chaude mélangée à de l'eau froide donne de la tiède, irréversiblement. Ou plus exactement, ce n'est qu'en apportant de l'énergie (du travail...) depuis l'extérieur que l'on peut apporter de l'entropie ou de l'information au système, qui va inéluctablement la détruire.
Je viens d'écrire à ce sujet dans un livre en préparation accessible via www.goulu.net/wordpress/l... si ça vous intéresse.
3 De Le webmestre - 03/03/2007, 15:42
Dr. Goulu: Merci pour le lien, je lirai - même si les chapitres les plus intéressants semblent encore à écrire !
Sur le mélange inéluctable des bits (dans le cadre d’un ordinateur actuel), je suis sceptique : c’est plutôt l'empilement et la masse d’informations mal triées qui menacent, mais mes fichiers ne se mélangent pas. Évidemment, au niveau de la nature, augmentation de l'entropie = perte d’information, c’est connu.