En très rapide (et comme d’habitude avec mes commentaires personnels subjectifs en italique) :
L’Antiquité était colorée
Les statues et monuments antiques, que l’inconscient collectif conserve blanches et immaculées, étaient bigarrées en diable. L’article traite notamment des statues grecques, des fresques et frusques assyriennes ou babyloniennes (et, ajouterai-je, c’est même valable pour les cathédrales).
Les robes et costumes étaient également colorés. Il y eut même tout un commerce du bleu égyptien pendant des siècles autour de la Méditerranée.
Le retour des farines animales
Une tribune prône le retour de l’utilisation des farines animales, interdites depuis la crise de la vache folle. Mais à présent, l’ESB a disparu, et utiliser des farines dans des conditions plus prudentes qu’autrefois (jamais au sein de la même espèce, ni quand une encéphalopathie transmissible est envisageable, avec des contrôles stricts) serait économiquement pertinent : le soja (importé voire transgénique) coûte dix fois plus cher que le déchet de boucherie (mangeable par des humains !), rejeté actuellement plus pour des raisons commerciales que sanitaires.
L’inflation se dégonfle ?
En cosmologie, l’inflation avait, il y a 30 ans, semblé résoudre pas mal de problèmes dans la théorie du Big Bang : en enflant de façon démentielle en très peu de temps au tout début de son existence, l’Univers devenait ainsi plat.
Un article s’interroge (l’auteur semble vraiment dubitatif) sur certaines interprétations naïves des début de la théorie qui lèvent à présent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent, sur le pouvoir prédictif de la théorie, sur des théories qui pourraient tout aussi bien expliquer l’univers que l’inflation : inflation éternelle, univers cyclique…
Comme souvent en cosmologie théorique, impossible de trancher avec les éléments actuels : il faudra voir si l’inflation est confirmée par la découverte d’ondes gravitationnelles, prochainement (peut-être).
(Je ne prétends pas voir réellement compris les arguments pour et contre l’inflation ni même m’en souvenir dans deux semaines…)
Les omégas 3 c’est bon, mangez-en
Les omégas 3 et 6 sont des acides gras issus des plantes et primordiaux pour la santé. Ce qui est important aussi est l’équilibre entre eux, surtout si les apports en oméga 3 sont insuffisants. Les apports principaux chez l’homme ne sont pas végétaux mais animaux (laitages d’abord, puis produits carnés).
Pour augmenter les apports par la nourriture, il faudrait aussi que les animaux de boucherie mangent du lin, mais le lapin, ou les poules ayant mangé des escargots ayant eux-même mangé du pourpier, sont déjà de bonnes sources. L’effet est transgénérationnel : mesdames, mangez du poisson gras (saumon, maquereau, sardine…) pendant votre grossesse ! Les oméga 3 protègent en outre nos artères et contre la dépression. Si le commun des mortels satisfera ses besoins par une alimentation variée riche en huiles végétales (colza, noix…), certains cas graves nécessitent des capsules
Dimension 8
Les octonions ont été inventés (découverts ?) au milieu du XIXè siècle, et peu étudiés depuis : ils sont la version en 8 dimensions des nombres complexes et des quaternions. Les nombres complexes sont utilisés massivement depuis la Renaissance, et Hamilton s’est consacré aux quaternions après avoir séché sur les triplets, où multiplication et division ne peuvent être définies de façon cohérente et utile (c’est pour cela que le Mandelbulb a été long à trouver).
Au-delà de 4, ce n’est qu’en dimension 8 que l’on trouve à nouveau une algèbre utilisable. Graves, un ami d’Hamilton, inventa les octonions dans la foulée de la découverte des quaternions (dans l’optique de « pourquoi ne pas pousser le bouchon encore plus loin ; quitte à utiliser 3 imaginaires, pourquoi pas aller à 7 ? »), sans qu’Hamilton s’y intéresse vraiment. En effet, d’une part il était déjà accaparé par ses quaternions et leurs applications (description des rotations…) ; d’autre part la multiplication des octonions a le mauvais goût de ne pas être associative (en plus de ne pas être commutative comme déjà pour les quaternions) ; enfin Hamilton voyait sans doute mal l’utilité, même mathématique, des octonions.
Un siècle et demi plus tard, c’est la théorie des cordes qui ressort les octonions du placard poussiéreux des maths : on sait que cette théorie ne serait cohérente qu’en dimension 10 ; or c’est le nombre de dimensions d’un monde où les particules de matière et de force sont décrites par des octonions (dimension 8) parcourant des cordes (unidimensionnelles) dans le temps (unidimensionnel), cela en respectant la supersymétrie, théorie si belle qu’elle ne peut qu’être juste (!).
Ni la théorie des cordes ni la supersymétrie ne sont encore confirmées expérimentalement, mais les choses semblent bonnes dans le proche avenir… pour certains. Les octonions, pure curiosité mathématique, sont peut-être à la base de la compréhension du monde.
(Comme je dis toujours, les maths servent à fournir des outils à des physiciens cinquante ans plus tard, pour qu’ils découvrent des théories qui ne seront réellement utiles que cinquante ans plus tard.)
L’argent de la bombe atomique
Un article intéressant sur un aspect purement matériel du Manhattan Project : pour séparer les deux isotopes d’uranium (le 235 qui foudroya les Japonais est naturellement noyé dans le 238 qui n’est bon qu’à faire des obus pour casser de l’Irakien ou du Serbe) au sein de gigantesques calutrons, il y avait besoin d’une quantité monstrueuse de cuivre, au point que cela aurait gêné la production de munitions, voire mis la puce à l’oreille à l’ennemi.
Le cuivre pouvait être remplacé par de l’argent : c’est carrément le Trésor américain qui fournit pas moins de 13300 tonnes du métal, déjà quasiment pur ! La surveillance et le soin de récupération de l’argent seront tels qu’il y eut même un excès quand le dernier lingot fut rendu… en 1970 ! Dès 1946 d’autres techniques de séparation isotopique furent employées mais certains calutrons restèrent longtemps en service.
Cet argent fut manipulé, transformé de manière complexe, et les appareils qui le contenait utilisés par des milliers de gens qui n’avaient aucune idée de ce à quoi ils contribuaient. (Et que des ressources matérielles et humaines aussi démentielles aient pu être détournées aussi longtemps pour un projet dont le succès à court terme était plus qu’aléatoire, le tout malgré (grâce à ?) la guerre me fascinera toujours.)
Divers
- Les doigts se friperaient dans l’eau pour améliorer la préhension en milieu humide !
- Les ultraviolets A sont moins dangereux que les B, mais ils représentent 95% des UV. Ils attaquent l’ADN de manière différente, un article donne tous les détails.
une réaction
1 De Eric C. - 30/08/2011, 17:42
"Les doigts se friperaient dans l’eau pour améliorer la préhension en milieu humide"
Hum. Difficile de croire que c'est un feature et pas un bug